Il est aisé pour une poignée de voix criardes de critiquer un entraîneur après une déconvenue sportive. Certes, l’élimination de notre équipe nationale au premier tour de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) a été une déception pour le peuple algérien, et à ses yeux justifiée.
Cependant, avant de juger un travail accompli, la perspective de l’ensemble des efforts entrepris doit être considérée. C’est un point crucial que, malheureusement, certains de nos pseudo-spécialistes du football semblent ignorer commodément. Belmadi, l’homme au centre de cette tourmente, a redonné à la nation et à moi-même l’espoir d’une équipe nationale forte.
Avant la venue de Belmadi, aurions-nous seulement rêvé de battre certaines équipes que des anciens joueurs – que je ne nommerai pas ici mais qui vous sont certainement connus – considèrent aujourd’hui comme « faibles »? Il est vrai que sans Belmadi, l’idée même de remporter la CAN paraissait presque inconcevable. Nous étions convaincus que les conditions climatiques rigoureuses et le niveau de compétition engagé en Afrique nous garderaient hors d’atteinte du précieux trophée.
Rappelez-vous 2019 quand ces mêmes voix moqueuses avaient ri de l’affirmation ambitieuse de Belmadi disant qu’il comptait ramener la CAN d’Egypte. Pourtant, jusqu’à sa venue, l’Algérie n’avait remporté la coupe d’Afrique qu’une seule fois, et cela se passait à domicile, à une époque où la plupart d’entre nous étaient à peine nés. Si on avait proposé en 2018 aux Algériens que leur équipe serait dirigée par un entraîneur dont la mission unique serait de remporter la CAN tant attendue, je suis sûr que beaucoup auraient exulté de joie. Et Belmadi a accompli cet exploit.
Il est donc pénible d’entendre aujourd’hui des personnes parler en termes de « catastrophe » pour décrire la récente élimination de l’Algérie de la compétition mondiale de football. Certains anciens joueurs – qui, soit dit en passant, n’avaient jamais remporté un titre aussi important pour l’Algérie – ont joint leur voix à la clameur négative, au mépris total de l’héritage récent de victoires qu’a instauré Belmadi.
Après la défaite de l’Algérie face au Cameroun, ils ont choisi de passer sous silence l’un des facteurs déterminants de ce revers, à savoir l’arbitrage de Bakary Gassama, lui préférant au contraire un récit erroné qui semble plus dans leur intérêt. Les arguments fallacieux avancés par certaines personnes donnent une fausse impression de la réalité du football. On pourrait croire, à les écouter, qu’il s’agissait d’un match de basket où l’Algérie devait marquer 90 buts pour s’assurer une victoire indiscutable, malgré les injustices de l’arbitrage qui allait priver notre équipe nationale de plusieurs penalties et refuser de valider des buts parfaitement légitimes. Toutefois, dans la réalité du football, de nombreuses équipes ont remporté des coupes internationales sur une petite différence de buts.
Oui, je suis déçu de notre élimination. Cependant, je suis plus déçu par la manière dont nous avons été éliminés, c’est-à-dire principalement en raison des décisions arbitrales et de l’application erronée de la VAR. Je suis consterné par la léthargie de la FAF, qui représente pour moi la véritable raison de nos éliminations.
Belmadi est la victime de son propre succès. C’est lui qui a redonné joie et espoir à un peuple algérien qui a repris foi en son équipe nationale. Je n’ai jamais rencontré Belmadi et je ne suis pas ici pour sa défense, mais je serais triste de le voir quitter son poste par la ‘petite porte’. Nous devons lui rendre justice pour ce qu’il a accompli et lui apporter notre soutien en tant que nation.
Dr. Omar Kihel
Professeur
Department of Mathematics and Statistics
Brock University
Ontario
Canada
2 comments
En cas où vous le saviez pas, du temps de belloumi madjer, l algérie fait parti du carré des meilleurs clubs africains qui sont l egypte, le Cameroon, le Nigéria et enfin l algérie, 40ans plus tard sont tous la sauf notre pays, on a déjà dis l’or de la dernière édition de la Coupe d’afrique 2022 sur ce site, qu il fallait écrater belmadi, et trouver un autre entraineur capable de faire juste une petite équipe! depuis rien n a été fait et le peuple encaissent les multiples échecs de cet entraineur qui n a rien compris »c est la fin » incroyable cette mentalitée, il ne prend pas l exemple de l entraineur du Nigéria le portugauis, qui ne veut pas renouveller sont contrat malgré l offre attirante de la fédération nigérienne.bref chercher l erreur »el khallel »
Logiquement, quand on est éthique, on démissionne suite à un échec, quel qu’il soit. Mais en Algérie, l’éthique est une notion (un mot, si vous voulez) extraterrestre. Ce qui explique l’expulsion de la philosophie de la société et, par conséquent, de l’école algérienne.