In KalimaDZ
1 septembre 2011 9 h 12 min
L’Algérie est disposée à reconnaître les autorités de transition libyennes, lorsqu’elles auront formé un gouvernement représentatif de toutes les sensibilités régionales du pays, a annoncé aujourd’hui le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci. Lorsqu’il l’aura fait, nous le reconnaîtrons », a déclaré le ministre sur Europe 1, rejetant toute « ambiguïté » de la position de son pays sur la Libye. Cette dernière déclaration révèle à elle seule toute la cacophonie de la diplomatie algérienne.
Elle confirme que la diplomatie algérienne s’est totalement trompée sur le dossier libyen. Le régime algérien misait sur un enlisement du conflit qui servirait d’épouvantail pour éviter une révolte populaire en Algérie. Il l’a fait en insistant à chaque fois sur une « apparition d’Aqmi » en Libye. En fin de compte, le système de Kadafi s’est effondré avec la chute rapide de Tripoli et s’il y a bien des militants islamistes au sein de la rébellion, leurs liens avec l’AQMI ne sont pas prouvés.
Ce premier coup de barre, ce retour à la réalité, intervient alors que la Russie reconnaît le Conseil national de transition (CNT), instance dirigeante de la rébellion libyenne, comme « autorité au pouvoir » en Libye, selon un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères. « La Fédération de Russie reconnaît le CNT comme autorité au pouvoir et salue son programme de réformes qui prévoit l’adoption d’une nouvelle Constitution, l’organisation d’élections et la formation d’un gouvernement », a ajouté le ministère russe.
La parole de Bouteflika mise en doute
Ce rétropédalage tardif sonne comme un coup de grâce à une diplomatie qui n’en avait pas besoin, tant son discrédit est grand. Le ministre français des affaires étrangères ne s’est pas fait prier pour le rappeler, estimant aujourd’hui, qu’Alger avait eu « une attitude ambiguë » pendant le conflit libyen et a « regretté » que les autorités algériennes ne reconnaissent pas le Conseil national de transition (CNT). Le ministre français est allé plus loin en mettant en doute la parole du chef de l’état algérien, A.Bouteflika : « « Je suis allé moi‑même en parler au président Bouteflika qui m’avait assuré que l’Algérie ne donnait à la Libye qu’une aide humanitaire ». Il ajoutera : « J’espère que cela se vérifiera ». Une manière très diplomatique de dire « que le régime algérien » s’est planté tout seul, et que sa parole est mise sérieusement en doute.
Une chose est certaine, l’image de l’Algérie dans l’opinion internationale, sort gravement atteinte par l’incurie et l’irresponsabilité de ses dirigeants qui ont pris des décisions en privilégiant leurs intérêts personnels aux intérêts du pays. Ils devront en rendre compte, devant l’opinion algérienne qui ne comprend plus quelle est la position officielle de son pays.
KalimaDZ
10 comments
en terme plus claire des marionettes perdues dans l ocean de la nouvelle configuration mondiale figés au idéés des annés caucescu et fidel castro , povre algerie relegué au derniers rang des nations par le plus grand imposteur de son histoire.idha chaab ara al hayat…………..
le regime algerien a manque gravement aux interets des algeriens quant a sa position via le conflit lybien.la lybie est un marche de travail pour les algeriens surtout avec l’arrivee d’un regime democratique.la lybye est une profondeur strategique pour l’algerie.c’est sur que nos chefs supremes connaissent ca mieu que quiconque ,mais ils s’en fou de l’interet de l’algerie.
Aidkoum moubarek,
Moi je comprend parfaitement la position de l’état ;c ‘est ce qu’on appel l’instinct de survie.Moi je dit encore que le système yao madhbouh madhbouh el aid ouala achoura parce-que les américains ,les anglais et les français savent maintenant comment s’y prendre avec les régimes pourris. Ya chiech djaballah ne joue pas le role d’un fis bis yarham waldiq.
Et le cynisme en plus…Au lieu que Boutef, roi de la diplomatie s’il en est, prenne la parole pour dire une sottise quelconque, il laisse ce pov’ type de
Medelci se debattre entre ordre et contre-ordre, et se couvrir ainsi de ridicule, comme s’il en avait encore besoin…
Ils ont la trouille de se montrer…comme leur pote, l’ancien « roi des rois d’Afrique »…
Kamel
J’ai lu des articles et des commentaires des opposants Algériens sur les révolutions dans la région du Maghreb en rapport avec l’Algérie, et j’ai entendu des interventions de certains opposants Algériens sur les chaînes satellites Arabes et j’ai été déçu par la subjectivité, la naïveté des analyses et conclusions erronées faites sur les projections de relations diplomatiques, politiques et économiques entre l’Algérie et ces nouveaux pouvoirs issues des mouvements de reformes des systèmes, qu’il soit en Tunisie et en Egypte et récemment en Libye.
Vite ces opposants vont s’apercevoir qui se sont précipités a tirer des conclusions hâtivement, certainement ils ont du croire ou cru comprendre que ces nouveau régimes allaient systématiquement se ranger du coté de l’opposition au régime d’Alger je vous dirais il va falloir réviser illusion et j’en dirais pas plus.
Soyez rationnels, pragmatiques et professionnels. En politique les lectures des évènements, les analyses des faits et leur répercutions, les conclusions qui s’imposent doivent dicter le contenu des déclarations, qui devraient faite a la juste mesure pour ne pas tourner en ridicule et du coup perdre de la crédibilité.
@ ceux qui doutent que les révolutions arabes ne vont rien changé , je dirai que le faite de chasser un dictateur ou une famille maffieuse est en soi un bon changement qu’importe celui qui viendra après et d’ailleurs s’il suivra le chemin de ceux qui l’ont précédé , il aboutira où ceux-ci ont abouti: la mort ou l’exil !!!!
L’important n’est pas de conjecturer de ce qui pourrait résulter d’une révolution, personne le sait, mais l’important est de changer le présent qui est MAUVAIS,sans aucun doute, cad que si il est normal de douter de demain, il n’est pas du tout de douter d’aujourd’hui, le vécu, le réel !!!
Laissons demain pour demain et occupons nous d’aujourd’hui !!!
Bonjour tout le monde,
Quelle poids pèse aujourd’hui dans le monde la diplomatie algérienne ? Rien ! du vent. La Libye n’a que faire que sa reconnaissance par l’Algérie !!! et des amis Libyens très déçus par l’attitude de notre pays crient à qui vent l’enttendre qu’il n’en n’ont pas besoin dès lors où le monde entier hormis l’Algérie suffit à leur reconnaître une existance. De mon point de vue : lorsque Khaddafi sera mit hors d’état de nuire, les dernières poches de résistances loyalistes mises hors de combat et que la situation politique se stabilise alors la diplomatie Lybienne ne se privera pas de rendre les coups qu’elle a reçu de l’Algérie (mensonges, tervigesations, indifférence, spéctatrice pour finir complice). De toute façon ce n’est pas seulement l’échèc de la diplomatie algérienne c’est aussi celui de et d’abord de l’Union Africaine et et de la Ligue Arabe ! pourquoi ? Tout simplement que si ces instances valaient ou avaient une quelconque représentativité, ou du NIF ce n’est pas à Sarkozy et à l’Union européenne de s’emparer de ce dossier et assigner une réunion à….Paris. On le voit bien et pour le vivre : c’est bien à l’extérieur du continent africain ou autre que se décide le sort des peuples, le sort des pays même si cela cache des intérêts colosseaux. La diplomatie Algérienne n’a rien compris à tous ça ! complètement dépassé elle recoit désormais ses odres de Paris, Washington, Londres, Pékin ou moscou. Pour s’en convaincre il suffit de lire entre les lignes les déclarations et remontrances faites à l’Algérie par le Ministre des Affaires Etrangers Français Alain Juppé. Pôvre Algérie et Pôvre MEDELLECI, son ministère est devenu: Ministère des affaires ETRANGES…….
Bien fraternellement pour ce coup de gueule sur la « diplomatie algérienne »
ENNAS TEKSAB OUNTA AHSSAB, les Lybiens ont bougé, ils ont agis, ils ont prouvé et ils auront leur changement. Et nous autres on critique le pouvoir, on critique la venue des tyrans au pays, on traite les tyrans des autres pays de tout les noms…etc mais on ne fait rien……………………… BLA BLA BLA.
On est dirigé par les memes tyrans, par les memes voyous, par la meme voyoucratie, par la meme mafia , on arrive pas a se debarasser de nos tyrans mais on critique les autres et leur venue.
Drole de bled et drole de peuple.
Au royaume des hypocrites les tyrans sont roi.
je crois que le regime algerien , ou du moins les generaux qui regent sans partage sur l’algerie depuis 1962 , semble avoir pris gout pour l’humiliation et la soumission forcée .
Dans toutes ses entreprises, d’autres diraient aventures !, diplmatiques il a cultivé le maximalisme à outrance et a constamment moissonné la desillusion , la contrainte pour accepter , parce que defait , la compromission/
Les exemples sont nombreux , on prendra trois des plus recents et des plus symboliques :
-avec la france, le regime algerien semble avoir fait du double langage son sport favori : aux foules algeriennes il chante, par le bias de ses relais dont le FLNB , un nationalisme chauvin rudimentaire qui nourrit encore plus le maquis terroriste qui sevit dans tout le pays , aux français , il egrenne l’amitié, la cooperation et l’harmonie et exhuassant toutes les exigences françaises economiques !
-vis à vis du maroc , sa politique agressive maximaliste s’est huertée non seulement à la patience et à la determination des marocains , mais aussi aux alliés arabes du maroc (dont le qatar pourtant « ami’ d’alger) qui n’ont trouvé mieux que d’inviter le maroc (et la jordanie) à integrer le conseil du golf avec tout ce que cela comporte comme danger à l’integration maghrebine , au reve maghrebin et , surtout et ce est qui tres grave pour la securité de l’algerie, ouvrir le territoire marocain à tous les formidables arsenaux des pays du golf !
Contrit et contrait par cette tournure des choses, le regime algerien s’est decidé à quitter sa tour d’ivoire pour engager les pourparlers (secrets) pour normaliser ses relations avec le maroc !
-le même scenario semble se derouler par rapport à la lybie: le maximalisme du regime algerien s’est revelé tres friable à la realité sur le terrain, à l’unanimité internationale et aux menaces qui oesent lourdement sur l’avenir du regime algerien : contraint , ce regime est en train de , ridiculeusement, renverser la vapeur pour , surement, reconnaittre le CNT lybien; donnant ainsi une raison imperieuse à monisuer Bougataya et à son sponsor , mr belkhadem, d’aller enterrer leur ridicule et leur mort politique aupres de kadafi dans ses lieux d’errance.
La famille du dictateur libyen se trouve actuellement dans la résidence d’Etat de Bou Sfeir, située à l’ouest d’Oran. Composée d’une soixantaine de personnes, l’embarrassante smala a été reçue à Djanet par le général-major Ahmed Gaid Salah, chef d’état-major de l’armée algérienne diligenté par le Chef de l’Etat lui-même et qui a recommandé de veiller à ce que les « exilés » soient reçus avec la plus grande sollicitude. Sitôt rentrés en territoire algérien, Gaid Salah appelle Bouteflika pour lui annoncer qu’il y a une soixantaine de personnes. Accueillie pour des raisons plus que douteuses, l’Algérie ne sait plus quoi faire devant l’insistance du CNT à faire extrader les fuyards.
On se souvient en effet que dans un passé récent, le tyran de Tripoli avait décidé « d’offrir » à la famille du chef de l’Etat algérien la résidence de l’ambassade Libye à Alger. Depuis, Ali Triki, un des proches de Kadhafi, est souvent venu à Alger. Au cours de ses déplacements, il a régulièrement rendu visite à Bouteflika dans sa résidence de Sidi Ferruch avec des valises dont on peut supposer qu’elle ne contenait pas que des livres verts du guide libyen.
Une résidence d’ambassade à Alger contre un hébergement dans une résidence d’Etat. La coopération régionale dans toute sa splendeur. Plus sérieusement, ces petites pratiques d’épiceries ne manqueront pas de piéger les relations de notre pays avec un de ses principaux voisins dans un bouleversement régional en pleine recomposition.
Mais la vraie question est que ces magouilles, qui isolent et discréditent un peu plus l’Algérie, étaient connues de longue date par les services de sécurité. Ces derniers, comme à leur habitude, laissent la corruption courir, quel que soit le prix payé par le pays. L’essentiel n’étant pas de protéger la souveraineté politique et économique du pays mais que le coupable soit tenu politiquement. On vient de découvrir les dégâts de cette gestion par le laxisme voire l’encouragement à la corruption en vue de soumettre son monde dans les derniers rebondissements dans l’affaire Sonatrach. Le feuilleton continue.