Mar 26, 2024 https://www.raialyoum.com/
بشير عمري
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Pr Nacira ZELLAL www.urnop-alger2.com 08 décembre 2023
Dans l’édition d’El Watan du 23 octobre 2023, une collègue d’Alger 2, au jury de soutenance du doctorat de psychologie de laquelle, dont je fis partie en 2002, signe un article choquant, du fait de l’encensement de son maître, Samia B, baptisant de son nom (sic !), « son Centre d’Aide Psychologique pour Étudiant (CAPU, ex- Bureau d’Aide Psychologique pour Étudiants, BAPE des années 70) », conçu donc pour Étudiant socialement traumatisé.
Ceci me donne alors, l’idée de verser sur le site de l’URNOP, dans son Chapitre « Historique de la Fondation de l’Orthophonie », ma lettre dénonciatrice de cet acte provocateur à l’endroit de la dignité de l’Université algérienne, que j’adressai aux responsables, visiblement vainement, mais trace, qui restera bel et bien permanente, datée du 13 novembre 2016. La voici en Annexe de cet article.
Primo, ce « CAPU » est une structure assez bizarre, vu qu’il n’a, à ma connaissance, aucune habilitation par un Décret ou par un Arrêté ministériel et que la place des consultations psychologiques est dans les CHUs et les cabinets privés. Ils poussent toutefois, à l’instar des « start up », comme des champignons aujourd’hui, gravement, sans expertises compétentes, comme des « Cellules de crise », au sein de l’Université.
Secundo, qui donc évalue les bilans de cette structure ? Avec quels tests diagnostiques de l’étudiant handicapé ou traumatisé, qui soient adaptés au réel culturel algérien, travaille-t-elle ? Quelles en sont les références de publication ou de thèse soutenue ? Quelle différence est donc faite entre « normaliser » un test et l’« adapter » ? Sachant que les travaux nationaux-internationaux et la création des tests adaptés, datent des années 70, sachant aussi, qu’ils sont publiés dans leur méthodologie scientifique et donc mondialement reconnus, voire exportés dans leur LMD, vers des Facultés de médecine étrangères.
Tertio, la photo placardée de ses membres, autant de dames si joyeuses, indique, parmi elles, des faussaires aux fraudes avérées : qui mes ex-étudiantes en orthophonie, en échec, qui mes ex-docteures, auto-professorisées en psychologie avec mes thèses volées, tenez-vous bien… d’orthophonie et des thèses volées, de leurs camarades, dès lors, détournées pour se promouvoir. Plusieurs anciens psychologues ont quitté cette structure, suite aux grosses disputes connues, pourquoi donc ?
Mieux, cette structure bizarre est une source de rémunération d’heures supplémentaires, lorsque de vraies heures supplémentaires, dûment assurées au sein des Départements d’Alger 2, sont tout bonnement, elles aussi, détournées, si bien que l’IGF a bien fait de finir par y atterrir, depuis septembre 2023…
Quattro, rien ne sert d’encenser des personnes qui n’ont rien produit si ce n’est leur sociologisme destructeur de la modernité, objet des neurosciences cognitives actuelles et du futur ; ce, depuis leurs complots montés en série contre l’Orthophonie dès 1979, année à laquelle, jeune fondatrice, j’ai balayé le faux pédagogique indigène, instauré en 1977, appelé vicieusement « orthophonie-option de la psychologie (sociale des années 50) », fraude impunie commise par une institutrice française, infiltrée dans notre université par Samia B. et ses complices, qui, preuves factuelles et documentée à l’appui, passera 15 ans à me fabriquer ses connues mascarades en série, me harcelant sans relâche : voir Historique, y compris en vidéos, de la Fondation de l’Orthophonie, sur site de l’URNOP.
Lors de la cabale montée pour dissoudre frauduleusement, criminellement, la grande URNOP, ce, par ses relais-tireurs de ficelles, cachés dans leurs coulisses, affolés par cette source explicite de leurs vols et plagiats de mon produit, mais URNOP qui les dissoudra à son tour, je signale que j’ai remis à la DGRSDT, leur lettre du 12 décembre 1979, où elles demandaient au Chef du Département de psychologie de l’époque, de bien vouloir me renvoyer à la Sorbonne… Auquel titre, je cite mon collègue le Pr Aissa Abdelguerfi, qui a été, lui aussi, victime de harcèlements, en ces termes : « Lorsqu’une compétence émerge en Algérie, on lui crée sa copie, qui fera le contraire de ce qu’elle fait et c’est toujours la France qui est derrière »…
Le macabre objectif harceleur sans relâche et au possible de Samia B., était, en effet, mon renvoi de l’Université, mais j’ai fini par la renvoyer chez elle, en France, en 1994, lorsque je fis échouer son plan d’effacer l’orthophonie, tout en voulant m’effacer. Et je poursuis le développement de la psychologie de demain, la neuro-cognitiviste, celle de l’une des options orthophoniques, pas celle, sociale, des années 50, laquelle n’a été créée, par les pays du Nord, que pour les pays du Sud, les pays post-coloniaux (voir aussi Santémag du 17 janvier 2022).
D’ailleurs, toujours preuves à l’appui, c’est dans cette bizarre structure-relais de Samia B., mais, au fond, à juste titre, pour ceux qui savent l’Historique, appelée « CAPU Samia B. », que se poursuivent à ce jour, les actes en série, de destruction de la neurolinguistique, base de l’orthophonie, science cognitive moderne. Mais à tout coup bas, naît un nouveau challenge neuroscientifique. N’en retenir, par exemple dans le secteur publications analytiques, que les exemples de 03 articles marquants, parmi les nombreux dans le thème, qui sont tous versés, sur le site de l’URNOP, à savoir ceux intitulés respectivement « L’innovation à travers les neurosciences, prolongements de l’orthophonie, Le Matin d’Algérie, du 25 avril 2022 ; « La psychanalyse, la psychiatrie et la psychologie sociales aux antipodes des neurosciences cognitives », El Watan du 17 septembre 2022 et « Modèle scientifique des 03 Intelligences : humaine, économique et artificielle, El Watan du 19 avril 2023, bref autant d’analyses prodiguées à l’opinion, pour démontrer que la psychologie du moyen âge algérienne est condamnée à se recycler, pour se moderniser et exister sur la scène internationale.
En fait, pour l’Historique ! Ah ! l’Historique ! Les tout premiers enseignants de psychologie, caractérisés en termes de « géants de la psychologie » (sic !) étaient, en fait, les fondateurs-développeurs, depuis les années 70, du dangereux sociologisme psychologique, en Algérie. Singeant l’Université de Paris 5 où il leur fut ingurgité, ils créèrent la structure copier-coller française, en Algérie, qu’ils dénommèrent « BAPE », devenu sa copie sous le nom « CAPU » ; ceci, tout comme Paris 5, avait instauré des cellules d’aide psychologique pour étudiants émigrés en crise, qui avaient donc besoin, en tant que CAS dépressifs, n’arrivant pas à s’adapter aux études en France, d’un soutien psycho-sociologique et matériel.
J’ai fait couler beaucoup d’encre au sujet de la dichotomie Assistance sociale/Autonomie cognitive ! Malheureusement pour l’Algérie, aucun responsable n’en tient compte aujourd’hui, alors que cette Patrie ulcérée mérite tant les Sciences des 03 Intelligences ! Pire et au contraire, les Neurosciences cognitives, démontrant le grave retard de la psychologie et remuant donc la boue, font l’objet à ce jour, en rangs serrés, d’une cavale acharnée inouïe, bien connue, dont seule l’Histoire évaluera les dégâts et les gaspillages socio-économiques, ce qui ne fait qu’aiguiser notre sens du développement de la créativité autonome, intelligente en Algérie, ce que la Chine et la Russie ont compris.
Annexe ci-après : ma lettre dénonciatrice du 13 novembre 2016 :
A MONSIEUR LE RECTEUR
S/C DE MONSIEUR LE VICE-RECTEUR C/PGRS
LE 13-11-2016
Nacira ZELLAL <zellal.urnop@gmail.com> | |||
Bonjour
je suis au regret de vous informer que l’hommage que s’apprêtent des enseignants à organiser à Samia B. dans « leur » CAPU (structure dont il faut clarifier l’objectif et le statut et dont je connais l’historique -ex-BAPE- de Samia B. au Caroubier à la fin des années 70) n’est qu’un subterfuge grossier dont j’ai les preuves d’une pure mise en scène, du style de celui rendu à Suzanne M., pour je ne sais quels exploits, que ces deux personnes auraient réalisés pour notre Université.
Suzanne M., abusant à l’époque, de son poste au ministère de la Santé est à l’origine du faux statut professionnel de l’orthophoniste : Elle est recrutée comme psychologue, avec des tâches fantaisistes, que l’orthophoniste ignore : voir Décret de 1991. Le Pr Abdelguerfi a tant raison !
Avec l’épouse française d’un ex-ministre, elle aussi ex-cadre au Ministère de la Santé, elle est à l’origine de l’amalgame de l’orthophonie avec « leur » psychologie « sociale », afin, dès la fin des années 70, de m’empêcher de créer une orthophonie universelle, neuroscientifique, en Algérie.
En complicité avec Samia B., leur relais à l’Université, ces 02 dames ont commandité et programmé mon renvoi de l’université, sitôt que, comprenant le sabotage, j’ai commencé à publier des articles de presse et des émissions (vidéos datant de 80-90, sur site de l’URNOP, mettant en avant l’aspect phonétique et linguistique clinique, qu’elles ignoraient, comme elles ignoraient tout de l’orthophonie. Mon but c’était de créer et de développer les spécialités orthophoniques, pour en montrer la spécificité et surtout la dimension, par rapport à la psychologie (soin neurolinguistique, neuromoteur, audiophonologique, phoniatrique, neurodégénérescences, aphasies, apraxies, soin des troubles de la fluence, de la phonation liée aux insuffisances vélaires, troubles de résonnance, …).
Leurs actes graves en série sont bien mentionnés dans l’Historique de la Fondation, en ligne, sur site de l’URNOP, qui leur fait si mal aux yeux, seule BU d’orthophonie du monde arabo-africain.
Samia B. fut mon enseignante en psychologie de 1973-1975. Dès 1975, alors que j’étais étudiante en psychologie, suite à une licence d’anglais, j’ai compris l’usurpation de la filière de 02 ans « d’orthophonie » après 02 ans de psychologie, sans enseignants ni stages et je partis à Paris 6, FMP-UPMC, où je refis tout le cursus (1976-1980) parallèlement au cursus licence-maîtrise-DEA de sciences du langage de Paris 5, pour faire le doctorat de 3eme cycle, mon premier doctorat, qui sera suivi du 2ème en Aphasie, de Paris 3 (mes 02 doctorats sont versés en ligne et non cachés). Le tout, après un bac. Sciences expérimentales et un Probatoire Lettres.
En 1975-1979, au Caroubier, l’orthophoniste française (qui deviendra une amie) France Hamonet, orthophoniste à l’époque, au service d’ORL du CHUM, du Pr Abdelouahab, avait le même diplôme de Paris 6 que le mien, et c’est elle qui donnera quelques cours de vraie orthophonie. Elle était respectée alors qu’elle n’était pas Docteure et n’avait pas tous les titres que très jeune, je possédais déjà.
Jacqueline Zwobada (institutrice depuis 1964 à Benaknoun) que Samia B., fit s’infiltrer dans notre Université, pour créer la fausse demi-licence dite d’orthophonie, n’avait aucun titre académique en orthophonie, puisque dans son pays, l’enseignement académique en a été créé en 1966, au sein des Facultés de médecine !
Je balaierai alors, en la refondant totalement, sa frauduleuse demi-licence indigène proclamée gravement et illicitement option imbécile orthophonie, de la licence de psychologie dont elle produira 02 promotions 1977 et 1978, une douzaine de mes ex-camarades du TC de psychologie, qui tomberont, en 1979, mes élèves en DEA de psychologie…
Je dénoncerai la grave fraude dans mon article des Annales de l’Université d’Alger, n°6, 1991. En ligne dans mon cv. Au lendemain de sa parution, notre doyenne d’âge, mon ex-élève en DEA de psychologie et élève de Zwobada et de France Hamonet, guidée par B. et les monolingues qui tenaient les postes administratifs et les CS, outre d’autres enseignants que je ne connaissais que de vue, ont, par un mouvement collectif, fomenté mon renvoi de l’université, un coup qui fut joliment raté…
J’étais un jeune Professeur et j’ai été, en effet, victime de grandes jalousies. Mes Professeurs de psychologie soutiendront tous, eux-mêmes, bien après moi leur thèse d’État.
Sitôt que j’ai compris leur acceptation de France Hamonet et le rejet de l’Algérienne que j’étais, j’ai compris alors, patriote dans la moelle, que ce n’était qu’une affaire de nationalité et je me suis rebellée depuis, à ce jour.
Non épuisée, B. a aussi « créé » en 1979, à mon insu et sans être orthophoniste, avec ses complices bi-nationales une fausse formation d’orthophonie paramédicale, au Ministère de la Santé, juste pour m’empêcher de créer une orthophonie académique et de haut niveau.
C’est le Professeur Mustapha Khiati (en cc, aujourd’hui cadre-expert à la DGRSDT) à l’époque Directeur au MS, qui annula, à ma demande, cette fausse formation parasite.
J’ai alors, très jeune, pris ma décision : celle de créer un magistère, le grade de Maître Assistant et la carrière universitaire en orthophonie pour une relève nationale, grâce à mon obtention du grand Doctorat ès Lettres et Sciences Humaines soutenue la plus jeune et très jeune à l’époque, en ORTHOPHONIE, ce qui fera de gros dégâts…
En 1987, le ministre feu Bererhi créa, car je me suis fortement défendue face à tous les obstacles, le Magistère d’orthophonie par Arrêté ministériel. CE FUT LA FOUDRE GÉNÉRALE…. Les coups bas à ce jour…
La même année, B. tenta de m’en empêcher en fermant les postes en CHU : voulant me dire : « tu formes des chômeurs, ta thèse n’a pas besoin de générer un cycle Magistère-Doctorat d’orthophonie ».
A la présidence de la République (El Mouradia) M. Nadji Safir et M. Kara, qui, à ma demande pour pouvoir créer le Magistère1987, remplacèrent le décret 44 du 23 février 1973 qui créa « Le diplôme d’orthophoniste » (d’où la fraude 1977 liée à la délivrance du diplôme illicite de « Licence de psychologie option orthophonie ») et ce, par le décret 32 du 2 juin 1987, qui crée « La Licence d’Orthophonie », me firent lire son nom dans le PV, le décidant, ils m’écouteront et en 1989, ils rouvriront les postes et refirent le décret recrutant les orthophonistes en CHU. Mais en clan organisé, ces psys en ont fait un statut de « psychologue » car le MS a refusé de m’associer aux discussions sur le statut professionnel.
J’ai fait des rapports, même ces dernières années et j’ai médiatisé cette fraude restée pérenne, on ne m’a pas écoutée… à ce jour, pour maintenir la confusion de l’orthophonie avec la psychologie (sociale de surcroît, même pas cognitive !). Cependant ce mélange, de genres, à la fois reptilien, car dans mon dos et abracadabrant car dans les mascarades kafkaïennes, réputées, montées à ce jour, par les relais de ces destructeurs de notre pays, est mis à terre et minabilisé, par les immenses activités très neuroscientifiques pédagogiques, cliniques et scientifiques, de l’URNOP et de mes doctorants, qui feront enfin, grâce à leur CSSON médical, leur PNR et leur Centre de recherche mis sous les buissons une fois agréés, la bonne relève neuroscientifique en orthophonie, sachant que la première est totalement détruite, à l’échelle nationale.
Ainsi, rendre Hommage à des personnes, qui ont fui le pays après l’avoir sucé et saboté, puis se chercher une légitimité, en nous en faisant remémorer l’enfer subi par des générations de jeunes, avides de connaissances, fut-ce entre soi et soi comme dans une ambiance de bains maures, par une porte baptisée toute honte bue « hommage », est assez grave et provocateur pour des Zellal, qui, à ce jour, luttent contre ceux que B. et M. ont dressés contre elle, afin qu’elle ne dévoile pas le retard en sciences humaines et sociales.
Merci.
Pr Nacira ZELLAL
Département d’Orthophonie - FSS
Directrice de l‘URNOP - U. Alger 2www.urnop-alger2.com
Les causes des inondations peuvent être d’origine naturelle ou humaine (anthropiques) ou le plus souvent sous forme de combinaison des deux facteurs.
Les dégâts peuvent être plus ou moins importants en fonction de la qualité des mesures préventives mises en place par l’état .
L’objectif d’une politique de prévention est de protéger les vies humaines et les biens matériels . Mais aussi, de limiter les risques en optimisant et facilitant l’écoulement des eaux pluviales .
Je n’ai pas la prétention de vouloir traiter ce problème en spécialiste des catastrophes naturelles, mais en simple citoyen préoccupé et touché par les récentes inondations qui ont ravagé plusieurs régions de notre pays. Depuis plusieurs jours, de nombreuses questions trottent dans ma tête .
Des questions qui soulignent en pointillés une urgence, celle qui consiste à mettre en place des politiques et programmes de prevention SÉRIEUX ET RIGOUREUX face aux risques de catastrophes naturelles (inondations, incendies, séismes …).
Connaissant l’incompétence des dirigeants au plus haut niveau et leur indifference face aux souffrances des citoyens et à l’intérêt général, je pose ces questions et malheureusement sans rien attendre de constructif venant de leur part.
VOICI QUELQUES UNES DE MES QUESTIONS :
1-Y-aura-t-il une enquête de terrain pour établir les causes et les responsabilités de ces inondations dévastatrices afin de prévenir des risques de même nature pour l’avenir ?
2- Existe t’il des plans de prévention des risques naturels (séisme , incendies, inondations, épidémies …) dans notre pays ?
Un plan ou programme de prévention est l’un des instruments essentiels de l’action que doit mener chaque état qui se respecte pour protéger les citoyens, leurs biens et l’environnement dans lequel ils vivent.
3- Existe t’il dans notre pays une carte des zones inondables constructibles et non constructibles ?
En fonction de chaque zone seront définies les mesures opérationnelles nécessaires pour réduire les risques d’inondations.
4- Existe t’il une réglementation rigoureuse concernant la gestion des eaux pluviales ( par exemple intégrer dans toute conception de bâtiment un réseau de Collecte et d’évacuation des eaux pluviales vers les canalisations publiques ) ?
5- Existe t’il un programme budgétisé de rénovation , de réparation ou d’entretien des canalisations qui recueillent les eaux pluviales ?
6- Existe t’il une réflexion autour de cette question épineuse : comment mieux bâtir en zones inondables constructibles (normes spécifiques , matériaux garantissant la solidité des constructions, aménagement adapté de l’espace …) ?
7- Quelle est la place accordée au facteur risque d’inondations dans les politiques d’aménagement du territoire et des plans d’urbanisation ?
8- Existe t’il des mesures fiables de prévention concernant une possible contamination des eaux de robinet dans les zones ravagées par les récentes inondations ?
En effet, les inondations laissent souvent place à des pollutions de toutes sortes (carburant, produits chimiques émanants de dépôts…) qui pourraient affecter l’eau potable .
Les mêmes questions peuvent être posées lorsqu’il s’agit des autres risques de catastrophes (incendies, séismes et épidémies essentiellement).
Il est temps de mettre fin au bricolage et aux négligences criminelles de l’Etat.
Alors que les importations algériennes de produits alimentaires explosent, le pays a du mal à développer une agriculture locale, faute de s’appuyer sur les paysans.
ÉCONOMIE > BELAID DJAMEL > 4 MARS 2023
https://orientxxi.info/magazine
Mi-décembre 2022, le président Abdelmajid Tebboune inaugure, à Alger, la Foire de la production nationale. Arrêt sur le stand de la laiterie Soummam qu’il félicite pour son travail. Il évoque des discussions pour installer une mégaferme de 12 000 vaches dans le sud et lance au représentant de l’entreprise : « Demandez 10 000 hectares, c’est sans problème ; je vous assure que vous les aurez. » Les importations de poudre de lait dépassent annuellement un milliard de dollars (environ 940 millions d’euros). Le lait constitue un important apport en protéines pour les ménages à faible revenu.
Pour le président algérien, « le consommateur algérien a le droit au fromage, au camembert, au yaourt1 ». Face au fardeau des importations, le ministère de l’agriculture a une seule obsession : promouvoir la production locale.
Une mission difficile. Ainsi, les volumes de lait collectés par la laiterie Soummam sont en baisse : 400 000 litres contre 700 000 en 2021. Lors de la précédente foire, la société en a fait part au premier ministre et a lâché d’étonnantes révélations. « Nous avons distribué 15 000 vaches à des agriculteurs. La moitié a été vendue. Certains se sont mariés avec l’argent de la vente, d’autres sont partis en pèlerinage », rapporte le média en ligne TSA2. En cause, la hausse du prix des fourrages. En zone de montagne comme en Kabylie, de nombreux élevages ne possèdent pas assez de surface et sont dans l’obligation d’en acheter. Aussi, l’idée de mégafermes comme celles installées au Qatar ou en Arabie saoudite séduit les autorités. D’où la proposition faîte à la laiterie Soummam par le président Tebboune : « Si vous voulez vous intégrer à ce type de projets, c’est possible », puis se tournant vers son ministre de l’agriculture : « S’ils veulent un terrain à Adrar, à Ménéa ou à Aïn Salah, donnez-le-leur tout de suite. Je préfère qu’ils en bénéficient, qu’ils mettent en valeur la terre et produisent du lait au lieu d’importer de la poudre de lait. »
Le schéma est le même pour le blé. Cosider, une des rares entreprises publiques dynamiques, doit sa réussite à la réussite de son directeur général, Lakhdar Rekhroukh, récemment nommé ministre des travaux publics. Le pouvoir lui a demandé de produire du blé. Dès 2018, à Khenchela (500 km au sud-est d’Alger), ce géant du BTP s’est vu confier une mégaferme de 16 000 hectares (ha) où il s’est lancé dans la réalisation de 33 forages, 7 bassins de 20 000 m3 et de 36 pivots d’irrigation de 40 ha chacun. Une centaine de jeunes chômeurs ont été recrutés.
Mais plus au nord, un agriculteur venu acheter des semences de céréales dans une coopérative de l’Office algérien des céréales (OAIC) se plaint. « On m’a dit : “c’est à prendre ou à laisser”, alors que je ne trouvais pas la variété désirée… » Des coopératives dont les conseils de gestion n’ont pas été renouvelés depuis plus de vingt ans.
Mostafa est un éleveur en colère, installé en zone steppique à Saïda (450 km au sud-ouest d’Alger). Il n’arrive plus à nourrir ses moutons. En cause, l’attribution par l’État de concessions agricoles à des investisseurs et l’extension des labours sauvages. « Les parcours se réduisent d’année en année », confie-t-il à Ennahar TV en décembre. Il élevait 600 moutons, mais n’en possède plus que 400 et craint le pire. « Tu vois ce troupeau ? Pour le nourrir, il a fallu que je vende 120 bêtes, » ajoute-t-il, amer. En 2021, les éleveurs réclamaient l’ouverture des mahmiyate, ces parcours dégradés mis en défens3 durant quatre années par le Haut-Commissariat au développement de la steppe (HCDS).
Pour l’universitaire Abdelkader Khaldi, les activités agricoles dans les espaces steppiques sont menées de façon anarchique. Partout, le désert avance. Il ne cesse de dénoncer la gestion non durable de la steppe. La cogestion lui paraît le seul moyen pour impliquer les populations dans la protection d’un bien naturel commun. Il insiste sur « le principe de subsidiarité, car il assure la décentralisation de la décision et il est porteur d’efficacité. Il signifie une délégation de pouvoir aux instances de base de la hiérarchie, plus proches des usagers. »
Selon Khaldi, il est possible de créer une synergie salvatrice par « l’union des communautés d’éleveurs et d’agriculteurs, par des associations de défense de l’environnement, des autorités municipales et l’agence de protection de l’écosystème steppique (HCDS). » Dénonçant le rôle de figurant des éleveurs dans les coopératives, il suggère un partage du pouvoir entre les pouvoirs publics et les communautés locales. C’est là un discours rarement entendu. Pour lui, seule la cogestion « responsabilise les individus et les communautés et accroît la propension à la coopération. Elle atténue les conflits entre les populations et l’État et diminue les comportements déviants. » Il suggère la construction, dans la concertation, de nouvelles règles de gestion des espaces de parcours. Des règles qui pourraient évoluer avec l’expérience acquise. Ainsi, pour cet universitaire bon connaisseur du milieu, « les antennes locales du HCDS, qui apportent des ressources financières, matérielles et des compétences techniques, doivent associer des représentants des tribus à la prise de décision ». Ces expériences pourraient être menées et généralisées au fur et à mesure des progrès du nouveau mode de gouvernance ». « Le nouveau modèle de gestion des terres communes dépendra en définitive de l’amélioration de la qualité de la gouvernance publique. » Point d’agriculture sans participation des agriculteurs. Pour l’heure, le message est difficilement audible à Alger.
BELAID DJAMEL
Ingénieur agronome franco-algérien spécialisé en agriculture des zones semi-arides. Auteur de L’agriculture en Algérie, L’Harmattan, 2021.
لم نعد نسمع في وسائل الإعلام عن « مناطق الظل »، تبخرت الوعود بعد سنتين من إطلاقها وكل ما تحقق هو مزيد من زحف هذا « الظل ».
عندما جئت إلى جيجل لقضاء عطلة الصيف لم أتفاجأ من تدهور حالة الطرقات، والفوضى العارمة والأوساخ التي تنتشر في كل مكان، ومن الحالة المزرية التي آل إليها الشريط الساحلي ولم تسلم منها الغابات أيضا، كل شيء متطابق تماما مع ما نراه فيما نسميه تجاوزا « المدن »، فالجزائر صارت كلها « منطقة ظل ».
شيء واحد لم أفهمه وهو أن هذه الولاية التي تسجل أعلى معدل لتساقط الأمطار في البلاد ما زالت تعاني من مشكلة توزيع المياه، لم أفهم، رغم أنني سألت وحاولت بجد، كيف لحي في عاصمة الولاية ينقطع عنه الماء بشكل دوري ولفترات تصل إلى أربعة أيام في حين أن حيا مجاورا لا يفصله عنه إلا الطريق لا ينقطع عنه الماء على مدار الساعة؟ كيف يضطر سكان أحياء إلى نصب خزانات الماء على أسطح العمارات أو في شرفتاهم حتى يضمنون ما يحتاجون من ماء ومنهم من يتفاجأ يوما بأن الخزان فارغ لأنه قضى أياما يستهلك ما فيه في حين كان الماء مقطوعا؟
زرت حي أبلوط على مشارف تاكسنة فلاحظت أن سكان العمارات التي بنيت حديثا يحملون الدلاء بحثا عن الماء، سألت شابين هل لديكم مشكلة؟ قالا لي يتم تزويد الحي بالماء مرة كل ثلاثة أيام، قلت ما السبب قال : يقولون إنه الجفاف ! الجفاف في ولاية سدودها في مستويات امتلاء هي الأعلى وطنيا، قلت: وما حكاية ذلك الحاجز المائي القريب من الحي؟ قال لي أحدهما ربما لديهم مشكلة في الضخ.
لا أحد يعطيك إجابة واضحة، لكن المؤكد أن الطبيعة بريئة من هذه المعاناة، طريقة التسيير توحي بكثير من الاحتقار للناس والاستخفاف بهم، فقد روى لي أحد المتضررين من هذا الوضع أن أحد العاملين في الجزائرية للمياه قال له نحن نقلل من تدفق الماء وننتظر رد فعل السكان حتى نضبط التوزيع، النتيجة هي أنه من المستحيل أن يصل الماء إلى الطابق الخامس في العمارات.
هذا هو وضع توزيع المياه بعد سنتين من إطلاق حملة تنمية « مناطق الظل » في ولاية لا تعاني من أي شح في مصادر المياه، وأعيد تأهيل شبكة التوزيع في عاصمتها قبل سنوات من طرف شركة صينية، وهذا الوضع عينة عن واقع مأساوي تجري التغطية عليه بالتصريحات والمهرجانات.
لا أشعر بأي استغراب من هذا الوضع، فقبل أن أذهب إلى جيجل كنت قد تركت مصعد العمارة في العاصمة معطلا والناس يعيشون معلقين في أبراج أريد لها أن تكون مفخرة عهد بوتفليقة فتحولت إلى معلم للفشل.
أقطع مئات الكيلومترات متنقلا بين منطقة وأخرى فلا أعبر إلا « مناطق ظل » لم تعد تراها وسائل إعلام تفرغت للتسويق لوعود أخرى وبيع أوهام أخرى.
Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune ont signé une déclaration commune après des mois de crise diplomatique, et soixante ans après la fin de la guerre d’Algérie.
Le Monde avec AFP
Publié le 27 août 2022
Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, et son homologue français, Emmanuel Macron, ont scellé, samedi 27 août, la réconciliation entre Paris et Alger en signant une déclaration commune appelant à une « nouvelle dynamique irréversible » pour leur relation bilatérale, soixante ans après la fin de la guerre d’Algérie.
Le président Tebboune a ensuite salué une « visite excellente et réussie », assurant que la venue du chef de l’Etat français en Algérie avait permis « un rapprochement qui n’aurait pas été possible sans la personnalité même du président Macron ».
Selon le président algérien, qui s’est exprimé en français, les deux pays vont « agir ensemble dans beaucoup de domaines en dehors de l’Algérie et la France ». « Ce rapprochement va nous permettre d’aller très très loin », a-t-il assuré.
M. Tebboune a mentionné la réunion de très haut niveau qui a réuni à Alger, vendredi, les présidents et les services de sécurité des deux pays, y compris l’armée. Il s’agissait d’une première depuis l’indépendance de l’Algérie, en 1962. Le président a ainsi annoncé des actions communes « dans l’intérêt de notre environnement géopolitique ». Pour « rehausser leurs concertations politiques », Paris et Alger vont aussi instaurer un « haut conseil de coopération » au niveau des chefs d’Etat, prévoit la déclaration d’Alger.
Selon le texte, ce « nouveau partenariat privilégié » est « devenu une exigence dictée par la montée des incertitudes et l’exacerbation des tensions régionales et internationales » :
Il fournit un cadre pour concevoir une vision commune et une démarche étroitement concertée pour faire face aux nouveaux défis globaux [crises globales et régionales, changement climatique, préservation de la biodiversité, révolution numérique, santé…].
Pour M. Macron, la déclaration d’Alger va permettre de faire en sorte que « l’intimité se renforce en ayant un dialogue permanent sur tous les sujets. Y compris les sujets qui nous empêchaient d’aller de l’avant, car ils revenaient sans cesse, la mémoire par exemple ».
Après des mois de crise diplomatique, notamment en raison des questions mémorielles sur la guerre d’Algérie et la colonisation, les présidents avaient annoncé dès le premier jour de la visite de M. Macron, jeudi, une nouvelle dynamique dans une relation bilatérale qui avait également été empoisonnée par la question des visas. Jugeant Alger pas assez prompt à réadmettre ses ressortissants expulsés de France, Paris avait décidé, à l’automne 2021, de diviser par deux le nombre de visas octroyé aux Algériens.
La signature d’une déclaration commune pour un « partenariat renouvelé, concret et ambitieux » a été ajoutée à la dernière minute au programme de M. Macron. Il s’agira d’« un partenariat nouveau pour et par la jeunesse », avait anticipé, vendredi, le président français, annonçant d’ores et déjà l’acceptation de 8 000 étudiants algériens de plus cette année en France, qui rejoindront un contingent annuel de 30 000 jeunes.
Il s’agira aussi de lutter contre l’immigration clandestine tout en assouplissant les procédures pour « les familles de binationaux, les artistes, les sportifs, les entrepreneurs et politiques qui nourrissent la relation bilatérale ». Une commission mixte d’historiens français et algériens va aussi être créée pour « regarder » en face l’ensemble de la période de la colonisation, « sans tabou ». Elle « pourrait être installée dans les quinze à vingt jours qui suivent », a annoncé M. Tebboune samedi.
Le soir d’Algérie datant du 25 juillet dernier nous annonce que la ville d’Oran a accueilli plus de 9 millions de touristes depuis le début de la saison estivale.
Qui peut croire à un chiffre aussi délirant ?
Mythomanie ou désir de plaire aux chefs ?
COMPTER LE NOMBRE DE TOURISTES : UN EXERCICE DIFFICILE MÊME DANS LES PAYS DÉVELOPPÉS À TRADITION TOURISTIQUE
Le Soir d’Algérie sort ce chiffre par enchantement, tel un magicien sort un lapin de son chapeau.
Ce journal propagandiste ne se préoccupe pas de nous expliquer sur quels indicateurs s’est-il basé pour arriver à ce calcul .
Or, on sait que compter le nombre de touristes sur un territoire n’est pas chose aisée, même dans des pays développés à forte tradition touristique.
Pour mesurer la fréquentation touristique dans ces pays, les instituts hautement spécialisés s’appuient sur des enquêtes rationalement menées auprès de structures d’accueil bien rodées.
Pour arriver à dégager un ordre de grandeur, ces instituts mobilisent plusieurs données en s’appuyant sur les points de comptage existants : passages dans les aéroports et gares, nuitées dans les hôtels, locations de vacances, campings, gîtes , taxes de passages, entrées dans les musées…
Les méthodologies utilisées sont très affinées et régulièrement améliorées.
Rien à voir avec la méthode « Rey Rey » du Soir d’Algérie.
CADRES DE VIE URBAINS ET RURAUX DÉGRADÉS : TOURISME EN BERNE
Récuser le chiffre ahurissant avancé par le Soir d’Algérie ne remet guère en cause l’attractivité de Wahran Elbahia qui garde son charme inédit en dépit de la longue détérioration de son environnement urbain à l’instar des autres villes algériennes.
Cette dégradation des cadres de vie dans toutes nos villes et villages est une amère réalité.
Elle résulte de la combinaison de plusieurs facteurs : généralisation des pratiques mafieuses dans les politiques d’aménagement du territoire, absence de planification urbaine et de schéma directeur d’aménagement , aucune volonté politique de sauvegarde du patrimoine historique, prolifération de constructions illicites et anarchiques, gestion catastrophique des déchets…
Un cadre de vie qualitative, des structures d’accueil diversifiées et une protection de l’environnement sont des atouts majeurs pour le développement dun tourisme économiquement rentable et socialement responsable. Trois éléments qui font défaut en Algérie actuellement.
UN TOURISME SINISTRÉ À CAUSE DE DIRIGEANTS IGNARES ET VÉREUX
Notre pays est pris en otage par des dirigeants qui ne se préoccupent que de leurs intérêts propres. L’intérêt national n’a aucune importance à leurs yeux.
Englués dans leur incompétence et leurs pratiques mafieuses, ils ignorent qu’une politique intelligente de tourisme peut être :
-Une opportunité réelle pour un aménagement territorial cohérent.
– Un puissant levier pour revitaliser et redynamiser les activités artisanales dans nos régions.
– Un secteur générateur d’entrées de devises et de création d’emplois.
– un moyen efficace pour la valorisation de la culture nationale, des cultures locales et plus globalement de l’image du pays.
l’Algérie est un pays qui possède d’incontestables atouts naturels pour être une destination de choix : Un littoral de plus de 1 200 kilomètres, des cités antiques, les gravures rupestres (Tassili n’Ajjer), des paysages époustouflants de notre grand désert, le majestueux mont d’Assekrem , la beauté orgueilleuse de nos montagnes…
Un potentiel touristique qui devrait attirer des millions de touristes.
Qu’il est triste de savoir que notre pays est classé par les organisations internationales du tourisme au 180 ème rang en 2020 (voir site : données mondiales)
Ce classement catastrophique ne semble guère déranger le pouvoir. Cela conduit
beaucoup de nos compatriotes à penser
que le pouvoir militaire à décidé de fermer les portes sur l’extérieur et de faire de l’Algérie « un pays ermite » isolé à l’image de la Corée du Nord.
POUR UNE POLITIQUE TOURISTIQUE ALTERNATIVE
Le choix qui peut se poser pour notre pays n’est pas entre une fermeture hermétique du pays et un tourisme de masse de plus en plus décrié et rejeté dans le monde.
D’autres formes de tourisme se développent et connaissebt un essor considérable aux quatre coins du monde (tourisme solidaire, tourisme durable, agro-tourisme …).
Quelles que soient les formes choisies, le tourisme doit obéir à certains principes :
– Concilier les besoins des touristes, des professionnels et des populations locales.
– Le respect de l’environnement écologique, de la biodiversité et des ressources naturelles.
– Le respect des populations locales qui ont leur vie, leurs activités, leurs contraintes quotidiennes. Cela repose sur un travail de préparation de fond dans lequel les populations locales doivent jouer un rôle important.
-Un tourisme qui doit permettre à toutes les parties concernées de bénéficier équitablement des retombées et avantages économiques du tourisme et non pas seulement à quelques chaînes multinationales.
Autant de questions qui ne peuvent être débattues dans le cadre du système despotique qui tient en otage tout un pays.
Le Monde avec AFP
Publié le 11 juillet 2022
« D’une superficie de plus de 105 hectares et très densément peuplé, ce lieu de mémoire de la guerre d’indépendance et d’histoire avec sa citadelle ottomane du XVIe siècle tente de se refaire une santé.
Classée depuis 1992 au patrimoine mondial de l’Unesco, la Casbah d’Alger, cité millénaire où nombre de bâtiments menacent de s’effondrer, tente de se refaire une santé grâce à un plan de sauvegarde qui connaît une phase d’accélération.
D’une superficie de plus de 105 hectares et très densément peuplé (plus de 40 000 habitants), ce lieu de mémoire de la guerre d’indépendance et d’histoire avec sa citadelle ottomane du XVIe siècle qui surplombe la baie d’Alger, est l’un des plus beaux sites maritimes de la Méditerranée.
Mais ses édifices se sont dégradés au fil des années, sous l’effet de nombreux séismes, d’inondations et d’incendies déclenchés par des installations vétustes. « Les opérations de restauration du site ont commencé dès l’indépendance du pays en 1962. Il y a eu plusieurs plans, plusieurs intervenants », explique à l’AFP Aissa Mesri, responsable de l’agence Archimed, chargé des études et du suivi de la restauration de la médina.
Souvent, « des restaurations sont lancées puis interrompues pour des raisons financières, techniques ou juridiques liées à la propriété », détaille-t-il, en déplorant un manque de « vision claire » pour un « projet Casbah ».
Un budget de 170 millions d’euros
Malgré cela, un plan de sauvegarde a été lancé en 2012 avec l’ambition de restituer au quartier son « visage authentique et de proposer des solutions définitives pour la protection de ce centre historique et culturel et le maintien d’une partie de ses habitants dans leurs demeures ».
Le projet est doté d’un budget de 170 millions d’euros. Piloté par la Direction des équipements publics (DEP) d’Alger, il a déjà permis la restauration de plusieurs bâtisses dont certaines ont retrouvé leur splendeur d’antan ces dernières années.
Parmi elles, une partie de La Citadelle appelée aussi Dar es-Soltane, qui comprend le palais du dey (le régent de l’époque ottomane), la mosquée du dey et la poudrière, a été partiellement rouverte aux visiteurs depuis novembre 2020. La mosquée a été décorée de faïences, de marbres et de sérigraphie arabe.
Des figures historiques
« Un îlot de quatre maisons a été également livré récemment dont celle de M’Barek Bouhired », qui a servi de refuge à des figures emblématiques comme Djamila Bouhired, une icône de la guerre d’indépendance.
Cet îlot a vu également défiler Hassiba Ben Bouali, morte au combat dans la Casbah, Larbi Ben M’Hidi, autre héros, exécuté en 1957 sous les ordres du général français Paul Aussaresses, et Yacef Saâdi, l’un des symboles de la bataille d’Alger.
Le plan a également permis la restauration de la mosquée Ketchaoua, fermée en 2008, après des dommages liés à un puissant séisme intervenu cinq ans plus tôt. L’édifice religieux, aux racines ottomanes, a été rouvert en avril 2018 après trente-sept mois de travaux, financés entièrement par le gouvernement turc, pour un coût de 7 millions d’euros.
Avant le plan de sauvegarde, les autorités avaient lancé des interventions d’urgence pour « consolider les bâtisses qui risquaient de s’effondrer », précise à l’AFP Mehdi Ali Pacha, patron d’un cabinet d’architectes du même nom, spécialisé dans le patrimoine. « Des travaux d’étaiement de plus de 300 bâtisses ont été réalisés en 2008 et en 2013 », ajoute l’architecte dont l’agence a effectué les études de restauration de l’îlot comprenant la demeure historique des Bouhired.
Polémiques et nouveaux projets
La restauration des douirettes (petites maisons anciennes) est parfois freinée par les résidents. « Il y a des douirettes qui ont été vidées, murées par la mairie. Là, il n’y a pas de problème, on peut travailler. Quand les maisons sont habitées, l’étude se fait tant bien que mal avec des difficultés d’accès », déplore M. Ali Pacha.
Fin 2018, la réhabilitation de la Casbah avait été au cœur d’une polémique, aussi bien en France qu’en Algérie, après la décision des autorités algériennes de confier à l’architecte français Jean Nouvel l’élaboration d’un plan de « revitalisation » de ce quartier historique.
Quelque 400 personnes, surtout des architectes, urbanistes et universitaires, algériens et français, avaient demandé à Jean Nouvel de se retirer du projet, s’inquiétant notamment qu’un architecte français puisse proposer des transformations d’un haut lieu de la bataille d’Alger contre le colonisateur français. Le projet a fini par être abandonné.
Actuellement, sept projets de restauration d’édifices historiques sont en cours de réalisation avec un taux d’avancement des travaux de 65 %, selon Fatima Larbi, architecte à la DEP, citée par l’agence officielle APS. « L’objectif est de faire revivre la Casbah et de la mettre en valeur », souligne Mehdi Ali Pacha. »
( AFP )
Le Monde
Par Safia Ayache(Alger, correspondance)
Publié le 02 avril 2022
L’Etat a annoncé l’ouverture de 1 200 points de vente pour faciliter les achats des familles, alors que le conflit en Ukraine a fait exploser les cours des matières premières.
Dans le quartier populaire de Bab el-Oued, à Alger, les acheteurs se pressent devant la trentaine de stands installés sur la place qui fait face à la mer. Huile d’olive, fromages, légumineuses, épices, dattes… Tous les produits prisés des Algériens pendant le mois de ramadan y sont proposés. Avant de passer commande, les acheteurs se tournent vers les tarifs affichés par les commerçants. « Ici, tout est au prix d’usine », explique un jeune vendeur de levure et de sucre, ingrédients indispensables à la préparation des desserts qui viendront égayer les tables familiales lors du ftour, le repas de rupture du jeûne.
Ce « marché Errahma » (marché de la bonté), reconnaissable à ses chapiteaux blancs, a fait son apparition il y a quelques jours dans la capitale algérienne. L’objectif est de « combler le vide en termes de structures de proximité et d’assurer la disponibilité des produits et la stabilité des prix », précise Hadj Tahar Boulenouar, président de l’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA).Les autorités ont annoncé l’ouverture de quelque 1 200 points de vente pour faciliter les achats des familles, déjà sous pression. Car à la traditionnelle inflation observée à cette période de l’année s’ajoute une hausse des prix à la consommation de 9 % en janvier 2022 par rapport à janvier 2021, d’après les données de l’Office national des statistiques (ONS). Une situation qui inquiète alors que le conflit en Ukraine a fait exploser les cours mondiaux des matières premières.
L’huile de table, une denrée devenue rare
Sur le marché de Bab el-Oued, « c’est moins cher que dans les magasins normaux », confirme Hassina, un panier à la main. « J’ai acheté de la levure pour 4 dinars alors que dans les supérettes le paquet est à 10, ainsi que des feuilles de brick pour 75 dinars alors qu’elles peuvent atteindre 100 dinars ailleurs », cite la mère de quatre enfants, qui s’est octroyé un budget de 10 000 dinars (63 euros) pour les premières courses du ramadan.« Les prix sont moins élevés qu’à l’extérieur, mais comme tout a augmenté ces derniers mois, ça reste cher », souligne Fatma, une habitante du quartier. Si elle est venue au marché Errahma, c’est surtout parce qu’on y vend de l’huile de table à bon prix, une denrée devenue rare ces derniers mois. Pourtant, les stocks de marchandises existent et sont suffisants pour satisfaire la demande, assure Hadj Tahar Boulenouar : «25 000 tonnes d’huile seront par exemple commercialisées pendant ce ramadan. »Selon Zaki Hafiz, président de la Fédération algérienne des consommateurs (FAC), la situation actuelle s’explique par « le déficit de production de certains produits – notamment l’huile et la semoule –, la spéculation, mais aussi le stockage de la part des consommateurs ». Cette panique est « provoquée par la désinformation et le manque de confiance des consommateurs envers le marché », assure-t-il.
Conscientes du risque de mécontentement social, les autorités tentent de rassurer. « Les produits agricoles, les différentes viandes et la poudre de lait seront disponibles en quantités suffisantes et à des prix acceptables durant le ramadan », a assuré Mohamed Abdelhafid Henni, le ministre de l’agriculture, le 20 mars. Au début du mois, la présidence avait même interdit l’exportation de produits de large consommation importés par le pays : le sucre, les pâtes, l’huile, la semoule ainsi que les dérivés du blé, dont l’Algérie est l’un des principaux pays importateurs en Afrique.
Couper l’herbe sous le pied des spéculateurs
Outre les marchés de proximité, les autorités ont prévu l’ouverture de 660 points de vente de viande et de produits laitiers pendant le ramadan, afin de privilégier la vente directe entre les producteurs et les consommateurs. Elles espèrent ainsi limiter les intermédiaires et couper l’herbe sous le pied des spéculateurs, qui sont régulièrement accusés de faire de la rétention de produits pour provoquer la hausse des prix. Des mesures qui répondent à une situation d’urgence mais ne satisfont pas les associations de consommateurs et de commerçants, lesquelles réclament depuis des années des « solutions durables ». « Nous avons besoin de centres logistiques autour des grandes villes et d’hypermarchés. La grande distribution est embryonnaire, alors qu’elle permettrait d’instaurer une concurrence saine et des prix intéressants », estime Zaki Hafiz.
En Algérie, le nombre de marchés, tous types confondus, ne dépasse pas les 2 000, alors que « le besoin estimé est de 2 500 à 3 000 marchés », précise Hadj Tahar Boulenouar. « Le secteur commercial manque d’au moins 500 structures. C’est aussi aux autorités locales de prendre leurs responsabilités pour qu’elles voient le jour », juge le président de l’ANCA.
Les nouvelles révélations dites « Swiss Secrets », lèvent le voile sur des « comptes bancaires de dizaines d’ex-hauts responsables algériens » qui possèdent des compte dans la fameuse banque suisse « Crédit Suisse ». La partie qui concerne les Algériens qui détiennent des comptes dans cet établissement financier a été publié hier dimanche par le média en ligne algérien Twala.info.
On trouve dans la fameuse liste d’anciens hauts gradés de l’armée et le fils de l’ex-PDG de la Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour. Même le défunt ancien président de la République, Abdelaziz Bouteflika y figure.
Selon la même source, l’ancien chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika a ouvert un compte au Crédit Suisse « un mois avant son investiture à la tête de l’Etat » en 1999. Un compte « qu’il n’a jamais mentionné dans ses déclarations de patrimoine de président ».
Parmi les noms algériens révélés dans l’affaire « Swiss-Secrets », dont des document bancaires obtenus par le journal allemand Süddeutsche Zeitung et partagé avec The Organized Crime and Corruption
Reporting Project (OCCRP) et 46 autres médias, dont le site algérien Twala.info, on découvre une liste de deux anciens généraux de l’ANP, Khaled Nezzar, ancien ministre de la Défense nationale de 990-1993, et Hocine Benmaâlem ainsi que le fils de Mohamed Attailia.
Toujours selon la même source, « Khaled Nezzar a ouvert son compte en février 2004. Il était crédité de deux millions de francs suisses au 30 juin 2005. L’ancien ministre de la défense nationale (1990-1993) qui fut chef de la 3ème région militaire (sud-ouest), commandant des forces terrestres et chef d’état-major de l’ANP, est un client à haut risque pour la banque ». « Un compte qui a été clôturé au mois d’août 2013 », révèle encore la même source.
Quant à l’ancien membre du Sénat et général-major Hocine Benmalem, il disposait d’un compte au Crédit Suisse ouvert en mai 2004 et pourvu d’un million de francs suisses » et « il était crédité de 1,15 million francs suisses au 31 mai 2008 », affirme la même source, ajoutant que ce compte de Hocine Benmalem a été « clôturé en octobre 2013. A ce moment-là, il contenait encore 810306 franc ssuisse. Le général Benmalem est co-bénéficiaire de ce compte avec son épouse Farida ».
Concernant le compre du fils de Mohamed Attailia, Chahreddine Attailia, un baron de l’importation de boissons alcoolisées, « il a été ouvert en mai 2006 et clôturé en octobre 2012, il était pourvu de 377466 francs suisses au 30 juin 2008 ».
Les révélations de l’affaire « Swiss Secret » ne se limitent pas aux anciens hauts gradés de l’institution militaire. En Algérie, la corruption et les malversations touchent quasiment tous les secteur et toutes les institutions, notamment la compagnie nationale des hydrocarbures.
Selon la même source, Nacim, le fils aîné d’Abdelmoumen Ould Kaddour, a ouvert, « en juillet 2005, deux comptes au Crédit Suisse, lesquels ont enregistré un important mouvement de fonds entre 2007 et 2008″. Le premier compte, ouvert le 25 juillet 2005, était provisionné de 7,8 millions francs suisses en novembre 2008. Le second a été ouvert le 28 juillet 2005 et était provisionné de 587000 francs suisse en juillet 2007, soit un total de 8,6 millions francs suisses (5,5 millions d’euros, selon le taux de change de l’époque) ».
Ces approvisionnements « coïncident avec les démêlés de son père, Abdelmoumen, avec la justice algérienne, peu avant son arrestation et alors qu’il purgeait sa peine de prison. Les deux comptes ont été clôturés en 2009 », ajoute la même source.
Tribune de l’Algérie libre