https://www.raialyoum.com/
بشير عمري

Nous avons enfin pu trouver le Master d’Orthophonie Spécialité Neurosciences cognitives du Pr Zellal Nacira, dans votre Arrêté ministériel listant les Masters habilités pour l’année 2020-2021. En voici la preuve (il est placé en dernière position, après les Masters de ses élèves) :
L’Université d’Alger 2 nous l’a publié dans son site, en voici la preuve :
Cependant, les administrateurs du Département d’Orthophonie, créé par le Pr Zellal, qui sont tous ses élèves, ce qui est grave, ne nous l’ont pas inscrit dans leur plateforme des candidatures. Ils ont inscrit des masters qui ne figurent pas dans votre Arrêté ministériel tout en le supprimant de façon illégale. En voici la preuve :
Ceci est grave des 02 côtés : ceux qui se sont inscrits aux Masters inexistants officiellement dans votre Arrêté, auront un diplôme illégal et ceux qui choisissent le Master Neurosciences cognitives (sachant que nous sommes très nombreux dans ce cas), sont privés de leur droit de poursuivre leurs études dans leur pays et ils sont castrés dans leur projet de vie et d’avenir.
Monsieur le Ministre, nous vous prions donc de bien vouloir intervenir auprès de l’administration du Département d’Orthophonie de la Faculté des Sciences Sociales de l’Université d’Alger 2, pour qu’elle applique votre Arrêté ministériel en inscrivant le Master Neurosciences cognitives dans sa liste des candidatures afin que nous puissions y postuler.
L’administration voit l’intérêt pédagogique, elle doit donc cesser de nous priver de ce droit inaliénable : nous sommes la relève du Professeur Zellal, créatrice de l’Orthophonie en Algérie : voir le site de l’URNOP, où l’Historique de l’Orthophonie est publié.
Signé : Selma BENDAOUD,
Qui a écrit au Département d’Orthophonie, sans recevoir la suite à laquelle elle a droit,
Praticienne en Cabinet privé d’Orthophonie à Oran,
Licenciée en Orthophonie, qui a besoin de se perfectionner pour développer sa pratique clinique.
Le Monde avec AFP
26 octobre 2021
« Selon Madrid, près de 10 000 migrants algériens sont arrivés clandestinement depuis le début de l’année. Parmi ces « harraga », de plus en plus de femmes et d’enfants. C’est une Méditerranée calme et lisse qu’une cinquantaine de bateaux fendent ce dimanche d’octobre, chargés de « harraga », ces Algériens de plus en plus nombreux à rejoindre l’Espagne au péril de leur vie pour fuir le désespoir.« Je préfère mourir en mer que rester en Algérie », lâche Khaled Dih.
Les yeux cernés et ses Nike mouillées et pleines de sable, il vient d’arriver sur une plage d’Almeria, dans le sud-est de l’Espagne, après une traversée nocturne de six heures et près de 200 km depuis Oran, dans le nord-ouest de l’Algérie. « Y a rien au bled, pas de travail », s’agace ce boxeur amateur, fan du groupe de rap français PNL, réajustant sa queue-de-cheval entre deux cigarettes.
Khaled a choisi le jour de ses 21 ans pour quitter l’Algérie comme des milliers de harraga (littéralement « les brûleurs »), ces migrants qui mettent souvent le feu à leurs documents d’identité – pour éviter d’être identifiés et renvoyés en Algérie – et qui « brûlent » la frontière, c’est-à-dire la franchissent clandestinement. Et dangereusement : au moins 309 migrants, dont treize enfants, ont perdu la vie en Méditerranée occidentale depuis le début de l’année, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).Sur le bateau, « ça traçait, boum, boum », décrit Khaled en agitant son corps pour imiter les secousses, avant de s’arrêter à cause des douleurs provoquées par celles-ci. « Tu ne pouvais rien faire », ni boire, ni manger, donc « je pensais à mes parents, à mes amis ». Assis devant la gare, il pique du nez après trois nuits blanches depuis son départ d’Annaba, sa ville d’origine (nord-est), jusqu’à Oran, à 900 km à l’ouest, où il a déboursé 4 500 euros pour traverser – une somme représentant de nombreux mois de salaire.
Khaled attend un bus pour Barcelone, d’où il tentera d’aller en France, comme l’immense majorité des harraga. « Je ne parle pas espagnol. J’ai de la famille et des amis en France, donc je ne peux pas rester ici tout seul. »
« Des bébés, des femmes enceintes, des handicapés »
Le nombre d’Algériens arrivant sur les côtes du sud-est de l’Espagne ou des îles Baléares a bondi ces derniers mois. Un document interne des autorités espagnoles consulté par l’AFP indique que 9 664 Algériens sont entrés clandestinement en Espagne depuis le début de l’année, soit 20 % de plus qu’il y a un an. Selon l’agence européenne Frontex, ils constituent la première nationalité à entrer clandestinement en Espagne, et la troisième en Europe. Côté algérien, 4 704 harraga sur le départ ont été interceptés en 2021, dont plus de la moitié en septembre, d’après le ministère de la défense.
Femmes et enfants sont de plus en plus nombreux à risquer leur vie pour traverser. C’est un « phénomène nouveau », avec « des femmes, des bébés, des femmes enceintes et des personnes handicapées », ce qui « nous renseigne sur le degré de désespoir » en Algérie, analyse Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH). L’ONG Save The Children affirme avoir pris en charge plus de cent enfants arrivés en septembre sur les côtes d’Andalousie.De l’autre côté de la Méditerranée, l’angoisse est énorme pour les familles de harraga, témoigne Francisco José Clemente Martin. Cet Almérien de 24 ans, membre du Centre international pour l’identification de migrants disparus, informe quotidiennement les proches des migrants, allant parfois jusqu’à leur envoyer des photos de cadavres pour les identifier.
Des appels marqués « par des cris, des pleurs », raconte-t-il : « Beaucoup de mères finissent à l’hôpital à cause de la tension. »Harraga de 28 ans arrivé à Almeria il y a un an, Ahmed Bensafia, originaire de Tipaza (nord), n’avait pas informé sa famille de son départ « pour ne pas les inquiéter », confie-t-il, vêtu d’un maillot du Mouloudia Club d’Alger. Il juge ne pas avoir eu d’autre choix, car en Algérie « le salaire est tellement bas » qu’une « journée de travail ne te garantit même pas un repas le soir ». Même si, avec du recul, il conseille à ses compatriotes de « ne pas risquer leur vie » comme il l’a fait.
S’ils parviennent à échapper à la police espagnole, les migrants algériens ont encore une longue route semée de dangers jusqu’en France. Début octobre, trois d’entre eux sont morts percutés par un train près de Saint-Jean-de-Luz (sud-ouest) alors qu’ils s’étaient allongés sur les rails pour se reposer et échapper aux contrôles. Si bien que deux jours après avoir quitté Almeria, Khaled Dih n’a qu’un mot en passant la frontière française : « soulagé ». ( AFP )
Les élections n’ont de réalité que dans une démocratie, dans un état de droit qui garantit l’exercice effectif des libertés. Toutes les parodies électorales organisées par le pouvoir convergent vers un seul objectif : DONNER UN HABILLAGE CIVIL À UN POUVOIR MILITAIRE.
Les élections locales programmées par le pouvoir pour le mois de novembre prochain ne peuvent avoir, ni crédibilité, ni légitimité. Comment peut-il être autrement lorsque cette nouvelle parodie électorale se déroule dans un climat où règne la violence sous toutes ses formes : répression aveugle contre des dizaines de citoyens pacifiques, violence du mensonge et de la manipulation médiatique, des anathèmes ; violence sociale ; violence judiciaire avec la criminalisation des libertés d’expression et de l’acte politique le plus légal et le plus pacifique ; violences physiques, morales, tortures…
Comment peut-il être autrement, lorsque l’on sait que les Maires dans le système algérien ont les mains liées face aux pouvoirs exorbitants du chef de la daïra et du wali. Comme depuis toujours, les quotas des élus seront repartis sous le contrôle de la police politique. Cette perspective électorale a ouvert l’appétit à toutes sortes de vautours, comme le montrent ses images pitoyables au siège du FLN. Des images qui n’engagent que le FLN d’aujourd’hui transformé en parti où règne la corruption, le brigandage, la fourberie, la félonie. Une situation qui nous enseigne qu’on peut usurper le sigle d’un parti historique, mais en dernier ressort, seuls ceux qui prennent des décisions douteuses les assumeront devant l’histoire .
Le collectif «Libérions l’Algérie» appelle les Algériennes et les Algériens résidents en France et dans les différents pays de l’Europe à participer à la marche unitaire du 22 août 2021, à 13h00, de la place de la République à la place de la Nation, à Paris, pour:
Des commissions d’enquête indépendantes sur l’abominable crime dont a été victime Djamel Bensmail, la fusillade de Aïn Defla, les incendies criminels et la crise de manque d’oxygène qui continue de tuer des dizaines d’Algériens par jour.
L’annulation de la circulaire portant sur «l’autorisation d’acheminement des dons» vers l’Algérie.
La libération inconditionnelle et immédiate de tous les détenus d’opinion.
L’arrêt immédiat de la campagne de diabolisation de la Kabylie et de tous les militants pacifiques quelles que soient leurs appartenances.
L’arrêt immédiat de la manipulation criminelle de l’affaire «Djamel Bensmail» pour terroriser toutes les voix qui osent dénoncer les dérives de la junte militaire et de la police politique.
La primauté du politique sur le militaire. La dissolution de la police politique.
Le démantèlement de la junte militaire.
L’ouverture d’une transition démocratique indépendante du système.
Le lancement d’un processus constituant aboutissant à l’élection d’une Assemblée nationale constituante.
L’édification d’un État sécularisé, protecteur de toutes les communautés du Vivant en Algérie, garant de tous les droits, de toutes les libertés démocratiques et de la justice sociale.
DECLARATION-APPEL
L’esprit de la Soummam dérange! Son caractère était porté sur la culture du compromis, le courage de faire le bilan d’une étape historique, le souci de la modération et l’ouverture de perspectives pour une nation algérienne libérée du communautarisme traditionnel et un État prémuni de la dérive militaire, monarchique ou théocratique. Le Congrès de la Soummam du 20 août 1956 préconisait la construction d’un «État Algérien sous la forme d’une république démocratique et sociale et non la restauration d’une monarchie ou d’une théocratie révolue.» «Dans une inspiration qui, en non-dit, reprenait certains thèmes de Mabrouk Belhocine et Sadek Hadjeres du temps de la crise berbériste, il (le Congrès de la Soummam) s’efforçait aussi de donner une acception de la nation algérienne qui fut dégagée du communautarisme traditionnel: elle n’y était pas identifiée à l’islam.
Les Européens d’Algérie, ainsi que les juifs, y étaient, aussi, conviés à y être ensemble ces «nous Algériens» qu’évoqua une brochure du ministère de l’Information en mars 1960. En non-dit, cela pouvait s’appeler la laïcité. Et le texte de la Soummam était peu disert sur l’islam. Certes, il y avait là des considérations tactiques destinées aux opinions française et internationale. Mais, incontestablement, la vision d’Abbane et de Ben M’hidi était une vision moderne en matière d’imaginaire national.» rappelle Gilbert Meynier, spécialiste de l’histoire de l’Algérie, dans son livre «Histoire intérieure du FLN 1954-1962». Cela dit, la laïcité repose sur la séparation entre l’Église et l’État. Or, en Islam, tout comme dans le judaïsme, il n’y a pas de clergé. Pour une société évoluant en contexte islamique, ce principe de séparation ne peut pas opérer. Du coup, pour éviter la rigidité de la laïcité, il est préférable d’opter pour la souplesse du processus de sécularisation.
Un processus qui permet de construire un État prémuni de toute dérive théocratique et de protéger le religieux de toute perversion politique. Le projet de l’État algérien tel que présenté par le Congrès de la Soummam était articulé autour de deux résolutions principales: Primauté du politique sur le militaire.
Primauté de l’intérieur sur l’extérieur avec le principe de la codirection.
Loin de constituer un retour anachronique dans le passé, ce rappel est fait pour montrer que la junte militaire algérienne est née d’une conspiration contre le projet historique national porté par le Congrès de la Soummam. La réunion des Conseil national de la Révolution algérienne (CNRA), tenue au Caire entre le 20 et le 28 août 1957 a consacré le renversement des principes de la Soummam. En effet, dans le procès-verbal de cette réunion, il est mentionné que le CNRA considérait que «certaines positions affirmées par le congrès du 20 août 1956 ont reçu une interprétation équivoque.» De ce fait, le CNRA a insisté sur le fait que «tous ceux qui participent à la lutte libératrice, avec ou sans uniforme, sont égaux. En conséquence, il n’y a pas de primauté du politique sur le militaire, ni de différence entre l’intérieur et l’extérieur». C’est ce que rappellent Mohammed Harbi et Gilbert Meynier dans leur ouvrage commun intitulé «Le FLN documents et histoire 1954-1962», en précisant qu’«à l’inverse du texte de la Soummam, celui du CNRA du Caire n’entend pas «politique» et «militaire» comme des principes.
Il comprend ces termes dans un entendement vulgaire incarné: les politiques et les militaires»Le Congrès de la Soummam a permis aux Algériens de s’offrir les premières instances de l’exercice de leur souveraineté à travers le CNRA (composé de 34 membres, 17 titulaires, 17 suppléants) et le Comité de Coordination et d’Exécution (CCE), composé de: Benkhedda, Abane, Ben M’hidi, Krim et Dahleb «si ce dernier est encore en prison, il sera remplacé définitivement par MALEK» souligne le procès-verbal cité dans l’ouvrage de Mohammed Harbi et de Gilbert Meynier susmentionné.
Lors de la réunion du CNRA au Caire, il a été affirmé que «tous les membres du CNRA sont titulaires». Aussi, la composante du CCE a été portée à neuf membres et celle du CNRA à 54 membres. En ces conditions, l’option militaire dans la direction de la Révolution a pris le dessus sur l’option politique. Abane Ramdane fut de plus en plus isolé avant d’être assassiné, le 27 décembre 1957 au Maroc, par la police politique du Ministère de l’Armement et des Liaisons Générales (MALG) qui a acté sa naissance et celle de la junte militaire par ce crime fondateur.
Depuis, 65 ans sont passés. L’indépendance de l’Algérie acquise, la junte militaire a pris d’assaut les institutions de l’État. En Presque 60 ans de l’exercice d’une souveraineté spoliée, la soldatesque d’Alger a privé les Algériennes et les Algériens d’accéder à la citoyenneté politique. Elle a fait coulé des fleuves de sang pour détruire massivement la société et rendre invisible l’existence du peuple. Le cannibalisme clanique ne s’est pas contenté de se nourrir de la chair des Algériennes et des Algériens. Il a brûlé leur terre et décimé des communautés de vies entières. Ces crimes contre le Vivant se sont soldés par une alternance clanique au pouvoir, en faveur du clan des «éradicateurs» inféodé au tandem Nezzar-Tewfik.
DJAMEL, ABANE ET LE CRIME CONTRE L’OLIVIER
L’olivier, c’est l’arbre qui vit en chacun de nous. Il détient de nous le secret de ce qui nous fait rêver, pleurer, rire, vivre. Quand un olivier meurt, c’est une lignée de nos ancêtres qui ferme les yeux pour ne plus les rouvrir, au soleil levant, dans nos cœurs. C’est la chanson de la vie qui cesse en nos âmes. Un échange entre Mouloud Mammeri et Jean Pélégri renseigne sur l’importance de l’olivier dans notre existence. A la question de ce dernier qui lui demandait quel étais son arbre préféré, Mouloud Mammeri a répondu, sans hésitation: «L’olivier!»
Pourquoi un tel choix?
Apprécions cet extrait de sa réponse: «L’arbre de mon climat à moi, c’est l’olivier ; il est fraternel et à notre exacte image. Il ne fuse pas d’un élan vers le ciel comme vos arbres gavés d’eau. Il est noueux, rugueux, il est rude, il oppose une écorce fissurée mais dense aux caprices d’un ciel qui passe en quelques jours des gelées d’un hiver furieux aux canicules sans tendresses. A ce prix, il a traversé des siècles. Certains vieux troncs, comme les pierres du chemin, comme les galets de la rivière, dont ils ont la dureté, sont aussi immémoriaux et impavides aux épisodes de l’histoire ; ils ont vu naître, vivre et mourir nos pères et les pères de nos pères. A certains on donne des noms comme à des familiers ou à la femme aimée (tous les arbres chez nous sont au féminin) parce qu’ils sont tissés à nos jours, à nos joies, comme la trame des burnous qui couvrent nos corps. Quand l’ennemi veut nous atteindre, c’est à eux tu le sais, qu’il s’en prend d’abord. Parce qu’il pressent qu’en eux une part de notre cœur gît et…saigne sous les coups.»
L’esprit criminel de la junte militaire a compris que pour tuer en nous le désir de vivre, il fallait détruire le Vivant autour de nous et, surtout, brûler nos oliviers! En suite, il fallait incendier notre être en organisant l’inqualifiable crime dont a été victime Djamel Bensmail, le digne fils de Miliana,à Larbaâ Nath Irathen, la région natale de Abane Ramdane, précisément, à la placette qui porte son nom. Djamel était l’un des rameaux de l’olivier ancestral dont les pyromanes de la junte militaire ont brûlé le tronc, les branches et les feuilles, sans atteindre l’âme! Pour les commanditaires de son assassinat, il fallait rappeler le crime dont a été victime Abane Ramdane, attenter à sa mémoire et à l’esprit de la Soummam. Insatisfaits de leurs crimes, il leur fallait réunir les conditions d’une guerre civile! Exemplaire de noblesse, le père de Djamel a éteint les feux qui allaient réduire en cendres la présence de l’être algérien en ce monde comme son fils éteignait les feux qui dévoraient notre terre ancestrale. Des dizaines d’hommes et de femmes de différents âges, de nombreux enfants ont péri dans ces incendies. A l’évidence, la Kabylie n’a pas été la seule région touchée par les feux. D’autres régions du pays l’ont été aussi. Elles sont plusieurs. Que l’âme de chacune des victimes accède au bonheur éternel d’être parmi les Chouhada.
A leurs familles, le collectif «Libérons l’Algérie» présente ses condoléances les plus attristées. Afin d’éloigner les regards de la guerre des clans qui mine la junte militaire, la police politique a pesé de son poids pour élargir la définition de l’acte terroriste, via l’amendement de l’article 87 bis du code pénal, adopté le 30 mai dernier lors d’un conseil des ministres où il a été décidé «la création d’une liste nationale des personnes et des entités terroristes». Désormais, « Est considéré comme acte terroriste ou sabotage, tout acte visant la sûreté de l’État, l’unité nationale et la stabilité et le fonctionnement normal des institutions par toute action ayant pour objet », entre autres d’ « œuvrer ou inciter, par quelque moyen que ce soit, à accéder au pouvoir ou à changer le système de gouvernance par des moyens non constitutionnels» ou «porter atteinte à l’intégrité du territoire national ou d’inciter à le faire, par quelque moyen que ce soit ».
En clair, la volonté de libérer le pays du joug de la junte militaire est considérée comme un acte terroriste! Les Algériennes et les Algériens ont beau adopter la Silmiya comme processus de changement pacifique. Pour la soldatesque d’Alger, le simple fait de scander «Dawla Madaniyya, machi âskariyya» est un acte terroriste! A ce jour, près de 200 détenus d’opinion croupissent dans des prisons répartis sur 36 wilayas, pour avoir manifesté leur volonté d’offrir au monde une Algérie humainement citoyenne, démocratique, plurielle et diverse.
Ne les oublions pas!
Bien évidemment, les généraux qui sont derrière la crise du manque d’oxygène qui continue de tuer des dizaines d’Algériens, par jour, en ces temps de pandémie de la Covid-19, ne sont pas concernés par cet amendement! Les généraux qui ont mis le feu dans plusieurs régions du pays, tuant, ainsi, des dizaines d’Algériennes et d’Algériens ne sont pas concernés par cet amendement! Le général Said Chengriha, chef de l’État-major de l’armée, auteur de crimes contre l’humanité durant les années 1990, notamment quand il était sous les ordres du sanguinaire général Abdelaziz Medjahed à Lakhdaria, n’est pas concerné par cet amendement! Le général Tewfik, le général Nezzar, le général Djebbar M’henna, le général Achour Ouadahi, le général Said Bey et bien d’autres parmi les auteurs de crimes contre l’humanité en Algérie ne sont pas concernés par cet amendement! Le général Mohamed Kaidi, chef du département emploi-préparation de l’État-major de l’armée, le fameux «mendjel» de la propagande haineuse «Novembaryya-badissiyya» qui s’est mis sous la protection de la France, n’est pas concerné par cet amendement! Le DGSN, Farid Zineddine Bencheikh, policier formé sous l’autorité du ministère de l’Intérieur français dont les services de la police sont directement impliqués dans la répression des centaines de manifestants pacifiques et l’abominable crime dont a été victime Djamel Bensamil, n’est pas concerné par cet amendement! Le directeur de la police judiciaire, Mohamed Chakour, au passé sulfureux, qui a renoué avec les techniques de mise en scène de l’abject, dignes des pratiques de la junte militaire des années 1990, n’est pas concerné par cet amendement! Le général Ali Yahia Oulhadj, chef d’état-major du commandement de la gendarmerie, au passé fait de crimes atroces, notamment, à Sougueur dans la wilaya de Tiaret, n’est pas concerné par cet amendement!
DE L’ASSASSINAT DU POLITIQUE A L’ANEANTISSEMENT DU VIVANT
Le 12 août 2021, au lendemain de l’abominable assassinat de Djamel, le procureur de la République près le tribunal de Larbaâ Nath Irathen a publié un communiqué où il a indiqué qu’«un groupe de citoyens a arrêté trois personnes qui étaient à bord d’une voiture» suspectés d’être «inculpés dans des incendies de forêts dans la région de Larbaâ Nath Irathen». Selon la même source, les trois «suspects» ont été agressés physiquement. Par la suite « les services de la police sont intervenus pour les sauver et les conduire au siège de police. Seulement, le même groupe s’est attaqué au siège de la police et a réussi à faire sortir l’un des trois suspects, à le tirer hors du siège vers la placette de la ville, à l’agresser physiquement et à l’immoler, ce qui a provoqué sa mort»
Cette version est démentie par les vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux. Dans ces vidéos, on voit clairement que Djamel a été agressé dans le fourgon de la police, à l’arme blanche, qu’il n’a jamais été introduit dans le commissariat de police. Parmi ses agresseurs figurent des éléments de la police politique, notamment, un ancien employé du général Khaled Nezzar! Par ailleurs, le communiqué du procureur évoque l’intervention des policiers «pour le sauver». Des policiers qui auraient été blessés! Pire encore, les premières conclusions présentées par Mohamed Ckakour, directeur général de la police judiciaire, lors de la conférence de presse qu’il a animée le 15 août, contredisent la version du procureur de la république. En effet, Mohamed Chakour a déclaré que quand Djamel «s’est rendu compte qu’il était suspecté par certaines personnes d’être à l’origine du déclenchement des incendies, il s’est réfugié auprès d’une patrouille de police qui l’a emmené au siège de sûreté de la daïra, où une grande foule de personnes s’est rassemblée.» Qui dit vrai et qui ment dans cette affaire? Le même jour, une fusillade à la Kalachnikov a eu lieu dans une cafétéria, dans la commune de Tarik Ibn Zyad, wilaya de Aïn-Defla d’où est originaire Djamel Bensmail. Une simple coïncidence? Évidement de non! De son côté, la DGSN a pris de court la justice en assurant que suite au « processus d’exploitation du téléphone portable de la victime, les enquêteurs ont découvert des faits étonnants sur les véritables raisons du meurtre du jeune Djamel Bensmail» Tout en avançant ces faits, la DGSN a souligné «que la justice (les) révélera plus tard, compte tenu du secret de l’instruction ».De quels faits parle-t-on puisque le Haut Conseil de Sécurité (HCS) qui s’est réuni le 18 août a désigné, à l’avance les coupables de l’affaire Djamel Bensmail et de tous les malheurs qui frappent actuellement et qui frapperont à l’avenir le pays : le MAK, Rachad et…le Maroc!? La dernière réunion du HCS a entériné le retour en force des éradicateurs dans les hautes sphères de la junte militaire. L’assassinat de Djamel visait, en lui, l’amoureux de la nature, l’artiste, le rêveur, le faiseur de rêves, le militant de la Silmiya. Il visait aussi l’être politique qui, en chacun de nous, aspire au changement démocratique en Algérie. Pire encore! Il visait notre humanité, notre attachement à la fraternité, à la paix, à la beauté, à la vie! De l’assassinat politique à l’assassinat du politique, la junte militaire a fait son chemin durant la guerre contre les civils des années 1990. De l’assassinat du politique à l’anéantissement du vivant, elle a franchi le pas en empêchant les Algériens d’avoir accès à l’oxygène pour ne pas mourir, en brûlant le pays et en tuant des dizaines d’entre-eux par les feux. La processus révolutionnaire du 22 février a permis de consolider les liens entre les Algériens. Il a ravivé le peuple entant qu’entité au point où, face aux feux, à la Covid-19, aux manigances et aux meurtres organisés par la junte militaire, la solidarité citoyenne s’est affirmée comme un rempart infranchissable. Cette solidarité est indissociable des manifestations historiques vécues en Algérie et au niveau de la diaspora algérienne dans les différents pays où elle est établie. Le peuple le sait, c’est ce qui nourrit son espoir de changer les choses. La junte militaire le sait, c’est ce qui lui fait peur! Le collectif «Libérons l’Algérie» appelle les Algériennes et les Algériens résidents en France et dans les différents pays de l’Europe à participer à la marche unitaire du 22 août 2021, à 13h00, de la place de la République à la place de la Nation, à Paris, pour:Des commissions d’enquête indépendantes sur l’abominable crime dont a été victime Djamel Bensmail, la fusillade de Aïn Defla, les incendies criminels et la crise de manque d’oxygène qui continue de tuer des dizaines d’Algériens par jour. L’annulation de la circulaire portant sur «l’autorisation d’acheminement des dons» vers l’Algérie. La libération inconditionnelle et immédiate de tous les détenus d’opinion. L’arrêt immédiat de la campagne de diabolisation de la Kabylie et de tous les militants pacifiques quelles que soient leurs appartenances. L’arrêt immédiat de la manipulation criminelle de l’affaire «Djamel Bensmail» pour terroriser toutes les voix qui osent dénoncer les dérives de la junte militaire et de la police politique. La primauté du politique sur le militaire. La dissolution de la police politique. Le démantèlement de la junte militaire. L’ouverture d’une transition démocratique indépendante du système. Le lancement d’un processus constituant aboutissant à l’élection d’une Assemblée nationale constituante. L’édification d’un État sécularisé, protecteur de toutes les communautés du Vivant en Algérie, garant de tous les droits, de toutes les libertés démocratiques et de la justice sociale.
VIVE L’ALGERIE LIBRE, HUMAINE, PLURIELLE, DIVERSE ET HEUREUSE.
VIVE LA SILMIYA GLOIRE A NOS MARTYRS
28Noureddine Ahmine, Nacim Mansouri et 26 autres personnes18 commentaires44 partagesJ’aimeCommenterPartager
Le danger du simulacre réside dans sa capacité à créer ses propres réalités et à les substituer au réel. En politique, la création des fausses réalités est le propre de tout régime qui, dépourvu de toute légitimité, cherche à vider toute cause juste de son essence, à détourner tout combat pacifique dont elle est la source d’inspiration du sens de l’histoire. Ainsi s’attaque-t-il aux fondements de tout élan de libération: la vérité, la justice, l’union dans la diversité, la pluralité, le génie populaire, la puissance subversive de la pensée, le pouvoir de la parole libérée qui fait événement…
En somme, il s’attaque au processus de construction humaine de la citoyenneté et d’émancipation citoyenne de l’individu et de la société. En Algérie, il est un secret de polichinelle que la junte militaire empêche le pays de naître sous le soleil de la citoyenneté.
UN GOUVERNEMENT «SÉCURITAIRE»
Récemment désigné, le nouveau gouvernement conduit par le tout aussi nouveau «Premier ministre», Aymen Benabderrahmane (néanmoins, ministre des Finances au gouvernement «Djerad»), est hautement «sécuritaire». Sa composante traduit le souci de la junte militaire d’afficher un semblant de sérénité pour masquer un tant soit peu la férocité de la guerre des clans qui la ronge, de montrer patte blanche aux puissances étrangères, notamment, la France, la Russie, les États-Unis, la Chine, la Turquie, le Qatar, les Émirats Arabes Unis, l’Arabie Saoudite et, à un degré moindre, l’Égypte. Le retour de Ramtane Lamamra au ministère des Affaires étrangères montre une volonté claire de la junte militaire de se redéployer pour assurer l’équilibre des intérêts des puissances étrangères agissantes en Algérie, se sécuriser au prix faramineux de sa docilité affichée au néocolonialisme dans le Sahel et dans d’autres régions de l’Afrique et…sortir de l’isolement diplomatique dans lequel la mobilisation des Algériens à l’étranger l’a confinée.
Le maintien de Kamal Beldjoud au ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du Territoire, traduit la volonté de la junte militaire d’intensifier la répression selon la stratégie mise en place par Farid Zineddine Bencheikh, le DGSN formé sous l’autorité du ministère de l’Intérieur français. Le remplacement de Belkacem Zeghmati par Abderrachid Tebbi au ministère de la Justice, a plusieurs objectifs à la fois: En finir avec le clan dit de «Gaïd Salah». Pour rappel, c’est sous l’ère de l’ancien Chef d’État-major de l’armée, mort dans des conditions mystérieuses le 23 décembre 2019, que Belkacem Zeghmati a été désigné ministre de la Justice. Son départ du ministère coïncide avec le limogeage du général-major Abdelhamid Gheris, remplacé par le général-major Mohammed Salah Benbicha au poste de secrétaire-général du ministère de la Défense nationale.
Pérenniser l’impunité des généraux auteurs de crimes contre l’humanité durant les années 1990, notamment le général Khaled Nezzar, le général Tewfik, le général Said Chengriha, le général Abdelaziz Medjahed, le général Djebbar M’henna et le général Achour Ouadahi, récemment, désigné directeur-adjoint du général Abdelghani Rachedi, à la tête de la Direction générale de la Sécurité Intérieure (DGSI).Faire semblant de vouloir changer les choses au niveau de la Justice, alors que 282 détenus d’opinion croupissent dans des prisons réparties sur 37 wilayas, selon le triste bilan publié, le 8 juillet, par le Comité National pour la Libération des Détenus (CNLD).Qui pourrait croire à une telle supercherie alors que Maître Mounir Gharbi dont le tort est d’être avocat et membre du collectif de la défense des détenus d’opinion, sera présenté devant le procureur du tribunal de Bordj Bou Arreridj, mardi 13 Juillet 2021?Qui pourrait croire au renouvellement de la justice alors que Maître Abderraouf Arselane croupit en prison à Tébessa?
Après le simulacre de la présidentielle du 12 décembre 2019, celui du référendum pour une constitution illégitime le 1er Novembre 2020 et la «galoufa» des législatives, l’installation de ce gouvernement permet l’entrée en fonction du Premier ministre. Ainsi, en cas ne nécessité, les conditions d’instauration de l’état d’urgence ou de l’état de siège, telles que définie par l’article 97 de la constitution, sont remplies.ISOLER LA KABYLIE…La carte séparatiste semble être privilégiée pour isoler la Kabylie du reste de l’Algérie. Après avoir désigné le MAK et Rachad comme «organisations terroristes» le régime s’apprête à faire condamner des militants pacifiques à de lourdes peines, notamment Bouaziz Aït Chebib, responsable du MAK, et Hamou Boumedine, coordinateur du RPK, dont les procès sont programmés pour le 12 juillet à Tizi-Ouzou.D’autres procès de militants pacifiques auront lieu au mois de juillet en cours dans la wilaya de Tizi-Ouzou et dans plusieurs autres wilayas du pays.
Le collectif «Libérons l’Algérie» condamne, avec la plus grande fermeté, ces procès dignes de la plus sombre des dictatures!
Faire de la politique n’est pas un acte terroriste! Le terrorisme, c’est quand des criminels comme le général Tewfik, le général Nezzar et leurs acolytes ne sont pas inquiétés pour les crimes contre l’humanité qu’ils ont commis en Algérie! Le terrorisme, c’est quand des criminels comme le général Djebbar M’henna et le général Achour Ouadahi reprennent du service! Le terrorisme, c’est quand les forêts de Khenchela, de Béjaïa et de Tipaza subissent la politique de la terre brûlée pour que les officiers et les affidés du gang clanique aient leur place sous le soleil, à la cérémonie rituelle de promotion au sein de la junte militaire et au sein d’un gouvernement nouvellement installé! Le terrorisme, c’est quand on empoisonne 193 Algériens se baignant à la plage centrale de Ténès, dans la wilaya de Chlef, pour défendre ses intérêts claniques! Le terrorisme, c’est quand on laisse tout un peuple en proie à la soif durant la période des grandes chaleurs! Le terrorisme, c’est quand on rend invivables des territoires entiers du pays! Le terrorisme, c’est quand on fait dans le chantage séparatiste au risque de disloquer le pays! Le terrorisme, c’est quand on pousse des milliers d’Algériens à la Harga! Près d’un milliers de Harrag ont gagné la côte espagnole récemment! Le terrorisme, c’est quand on torture et on viole des manifestants pacifiques dans les centres de détention de la police politique! Le terrorisme, c’est quand on sépare un enfant de 15 ans de sa maman, à l’image de Said Chetouane, coupable de rêver d’une autre Algérie! Le terrorisme, c’est quand on baptise une promotion d’officiers de l’académie de Cherchell au nom du sanguinaire général Mohamed Lamari! Le terrorisme, c’est quand on impose aux militaires algériens la condition de «tirailleurs» des puissances néocolonialistes!
Alors que la pandémie de la Covid-19 enregistre un rebond inquiétant en Algérie, la stratégie d’isolement de la Kabylie risque d’en faire un foyer des plus contagieux.Aussi, elle a pour objectif de «régionaliser» la Silmiya, de la réduire à une révolte aux allures ethniques, d’accentuer la tension sur cette région du pays, de favoriser les antagonismes artificiels et de faire oublier l’essentiel au peuple algérien: libérer le pays du joug de la junte militaire.
EN FINIR AVEC LA MOBILISATION DES ALGERIENS A L’ETRANGER
La nomination de Hamid Lounaouci comme conseiller du désigné d’El Mouradia, Abdelmadjid Tebboune, chargé des organisations nationales, des organisations internationales et des ONG décline une partie de la stratégie mise en place par la police politique pour faire échouer la mobilisation des Algériens à l’étranger, les campagnes de sensibilisation des ONG et les initiatives d’interpellation des Instances internationales sur les graves atteintes aux droits de la personnes humaine commises en Algérie. Un autre volet de cette stratégie est pris en charge par Ramtane Lamamra, de retour aux Affaires étrangères. Ce dernier aura pour mission de mettre à l’épreuve ses relations internationales, dans le cadre du protectorat informel exercé par la France sur la junte militaire. Il aura aussi à assurer l’équilibre des intérêts néocolonialistes en Algérie, en faisant tout pour satisfaire les capitales occidentales (surtout, Moscou et Washington) et leurs bras régionaux. En France, spécialement à Paris, les représentants de la police politique de l’ambassade d’Algérie, dont le poste d’attaché militaire est réduit à un CDD politique, grâce à la mobilisation des Algériens, semblent privilégier «l’approche psychologique» pour une bipolarisation idéologique des espaces de contestation politique, en premier lieu, la place de la République. Des éléments de la police politique sont disséminés un peu partout pour créer de fausses dissensions, diaboliser les vrais militants, «régionaliser» la mobilisation pour en faire l’otage des luttes claniques et, à terme, programmer son échec. Les masques sont tombés! Ceux qui sont au service de la junte militaire sont connus. Ceux qui œuvrent pour que l’Algérie se libère du régime ne sont plus à présenter. La différence entre un militant politique et un agent de la police politique est établie!
A l’Algérie des Chouhadas ses enfants et au régime militaire supplétif du néocolonialisme, les siens!
VIVE L’ALGERIE HUMAINE, CITOYENNE, LIBRE, DIVERSE ET HEUREUSE.VIVE LA SILMIYA.GLOIRE A NOS MARTYRS.
Déclaration de l’association « Libérons l’Algérie »
Faisons de la marche de ce dimanche 4 juillet â Paris , que nous organisons la veille du 59e anniversaire de l’indépendance confisquée, un rendez-vous historique!
Disons à la junte militaire, à la police politique, à leurs chargés de mission et à leurs protecteurs que le peuple algérien ira toujours dans le sens de sa libération !L’Algérie n’a pas besoin du tutorat de Paris, de Moscou, de Washington, de Pékin, d’Ankara, d’Abou-Dhabi, de Riyad, du Caire et de Doha!
L’Algérie est algérienne dans sa diversité et sa pluralité. Ensemble, exigeons:
La libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus d’opinion.
L’acquittement de tous les détenus d’opinion déjà condamnés!
L’arrêt immédiat du harcèlement juridique et policier des militants de la Silmiya.
La fin du protectorat informel des puissances étrangères sur l’Algérie.
La dissolution de la police politique.
Le démantèlement de la junte militaire.
L’ouverture d’une transition démocratique indépendante du système.
L’élection d’une Assemblée nationale constituante.
L’édification d’un État sécularisé, garant des Droits de la personne humaine, de la justice sociale et protecteur de toutes les communautés de vie sur le territoire national.
DÉCLARATION-APPEL
Alors que le pays s’apprête à célébrer le 59e anniversaire de l’indépendance confisquée, une escalade dangereuse d’arrestations arbitraires et de répression des militants politiques, des journalistes, des avocats qui défendent les détenus d’opinion, des femmes, des hommes, des personnes âgées, des malades, des personnes à mobilité réduite, des enfants, de toutes celles et de tous ceux qui militent pacifiquement pour un changement démocratique en Algérie, est constatée ces dernières semaines.
A ce jour, plus 304 détenus d’opinion sont répartis sur 36 wilayas, coupables d’être des militants de la Silmiya, la révolution pacifique du peuple algérien.
L’ESPAGNE AU SECOURS DE LA JUNTE MILITAIRE
A quoi jouent les autorités espagnoles? Interceptant une embarcation contenant 13 personnes, la garde-côtes espagnole les a remis à son homologue algérienne le lundi 28 juin 2021. Parmi ces personnes se trouvaient une maman, son enfant de 14 ans dont l’état de santé nécessite une prise en charge urgente à l’étranger et…l’activiste Brahim Laâlami. Selon une information publiée par le journaliste Saïd Boudour, sur sa page Facebook, ces personnes interceptées ont passé quatre jours sous la surveillance des autorités espagnoles avant d’être livrées à la marine algérienne, sur la côte de la wilaya de Aïn Témouchent, appartenant au territoire de la deuxième région militaire. Par la suite, elles ont été remises aux unités de la gendarmerie de la wilaya susmentionnée qui, à leur tour, les ont remis au tribunal territorialement compétent sur demande du procureur de la République. La même source précise qu’en compagnie de 11 personnes parmi celles qui ont été interceptées, Brahim Laâlami a été condamné à 3 mois de prison ferme sans mandat de dépôt et à une amende de 30 000 dinars, sans que le chef d’inculpation d’«immigration illicite» ne soit retenu contre les condamnés. A préciser qu’un membre de la protection civile de la wilaya d’Oran, impliqué dans cette affaire, a été condamné à 3 ans de prison ferme avec mandat de dépôt et à 100 000 dinars d’amende.
Les personnes interceptées et jugées ont été relâchées au terme d’une langue et harassante journée au tribunal…sauf Brahim Laâlami, transféré à la wilaya de Bord Bou Arreridj, et un autre jeune de la wilaya de Relizane poursuivi dans une autre affaire. En remettant Brahim Laâlami à la junte militaire algérienne, les autorités espagnoles ont agi en violation flagrante de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme et des dispositions de la Convention de Genève de 1951.
En effet, l’article 14 de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme stipule :
1. Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autres pays.
2. Ce droit ne peut être invoqué dans le cas de poursuites réellement fondées sur un crime de droit commun ou sur des agissements contraires aux buts et aux principes des Nations Unies.
Or, Brahim Laâlami a été arrêté et torturé à plusieurs reprises! Pire encore, des membres de sa famille n’ont pas échappé aux arrestations et à la torture !! De plus, militant pacifique, Brahim n’a jamais commis de «crime de droit commun», pas plus qu’il n’a eu «des agissements contraires aux buts et aux principes des Nations Unies» !!!Depuis deux ans, Brahim Laâlami subit une persécution de plus en plus inhumaine et déshumanisante. Pour se protéger et protéger les siens, il a été contraint de prendre le large dans le but de rejoindre l’Espagne, le pays où il espérait bénéficier d’un statut de réfugié, son cas répondant à la définition qui en a été faite par la Convention de Genève de 1951, notamment, le paragraphe 2 de l’article 1
-A qui dispose que le terme «réfugié» s’applique à toute personne :« Qui, par suite d’événements survenus avant le 1er janvier 1951 et craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays; ou qui, si elle n’a pas de nationalité et se trouve hors du pays dans lequel elle avait sa résidence habituelle à la suite de tels événements, ne peut ou, en raison de ladite crainte, ne veut y retourner.»
La confusion que la police politique algérienne tente d’intensifier autour des conditions d’incarcération de Brahim Laâlami le met en danger! Cette dernière fait tout pour qu’il ne bénéficie pas du statut de détenu d’opinion. Sans relâche, elle s’emploie à lui fabriquer des dossiers pour empêcher faire échouer toute tentative de sensibilisation des ONG et des instances internationales sur son cas. Une fois de plus, Brahim Laâlami est exposé aux pressions psychologiques, à l’humiliation, à la torture. Les atteintes à son intégrité physique risquent d’être d’une gravité inouïe. Sa vie est en jeu! Pour tout malheur qui puisse toucher Brahim Laâlami, La présidence, le Commandement militaire, la police politique et la Justice en porteront l’entière responsabilité. Le gouvernement espagnole, quant à lui, aura à répondre de sa responsabilité pour complicité avec la soldatesque d’Alger.
QUAND L’ESPAGNE PROTEGE UN CRIMNIEL NOTOIRE
Pendant des mois, l’Espagne a reçu et protégé le général Khaled Nezzar et son fils Lotfi, au mépris de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme (article susmentionné) et de la Convention de Genève dont l’article 1-F précise que:«Les dispositions de cette Convention ne seront pas applicables aux personnes dont on aura des raisons sérieuses de penser :
a) qu’elles ont commis un crime contre la paix, un crime de guerre ou un crime contre l’humanité, au sens des instruments internationaux élaborés pour prévoir des dispositions relatives à ces crimes;
b) qu’elles ont commis un crime grave de droit commun en dehors du pays d’accueil avant d’y être admises comme réfugiées;qu’elles se sont rendues coupables d’agissements contraires aux buts et aux principes des Nations Unies.»
Pour rappel, le général Khaled Nezzar a été condamné à 20 ans de prison ferme par contumace au tribunal militaire de Blida pour «complot contre l’armée». Auteur de crimes contre l’humanité en Algérie, durant les années 1990, le général Nezzar a été accusé par son fils Sofiane d’avoir tué sa femme, Barket Fatma-Zohra.Ce criminel notoire a ordonné aux militaires algériens de tirer sur les manifestants en octobre 1988, faisant plus de 500 morts parmi la jeunesse algérienne à Alger. Figurant parmi les «janviéristes» qui ont commis un coup d’État contre le processus démocratique en janvier 1992, il porte une lourde responsabilité dans la guerre contre les civils qui a fait plus de 250 000 morts et de 20 000 disparus. A maintes reprises, il a été accusé par Nacer, le fils de Mohamed Boudiaf, le principal artisan du déclenchement de la Révolution de Novembre, d’avoir participé, avec le général Tewfik, à l’assassinat de son père le 29 juin 1992.Les 6 et 9 décembre, les 15 et 16 octobre 2019, le général Nezzar devait comparaître devant un tribunal suisse pour «crimes de guerre», Cependant, pandémie de Covi-19 aidant, l’ancien ministre de Défense était sous la protection de l’Espagne!
En avril 2001, ce tortionnaire a pris un avion spécial, à l’aéroport du Bourget en direction d’Alger, à minuit, pour fuir la justice français, suite à trois plaintes déposées contre lui pour «torture». Du 1er au 5 juillet 2002, Le général Nezzar intente un procès en diffamation, à Paris un procès en diffamation, contre l’ex-lieutenant Habib Souaïdia, l’accusant de l’avoir diffamé lors d’un passage à une chaîne de télévision où il a déclaré : « Chez nous, […] les hommes politiques sont des généraux, c’est eux qui décident. Il n’y a pas de président. Cela fait dix années qu’il n’y a pas de président, plus même. Il y avait des généraux, ce sont eux les politiciens, c’est eux les décideurs, c’est eux qui ont fait cette guerre. C’est eux qui ont tué des milliers de gens pour rien du tout. »Le général Nezzar sera finalement débouté!
Lors de ce procès, la sentence que feu Hocine Aït-Ahmed lui a lancée est restée gravée dans le livre ouvert de l’Histoire pour nous rappeler qu’entre la junte militaire et le peuple algérien, il y a un fleuve de sang!
Après un séjours en toute quiétude, passé sous la protection du gouvernement espagnol, le général Nezzar est rentré en Algérie à bord d’un avion présidentiel. Il a eu droit aux honneurs militaires avant de regagner sa maison, sans passer ne serait-ce qu’un instant en prison! Pour que son retour en Algérie soit possible, l’intervention de son ami Yves Bonnet, directeur de la DST de 1982 à 1985 ayant rejoint, récemment, le Rassemblement National de Marine Le Pen en Normandie, aurait été décisive. La complaisance de l’Espagne à l’égard de la soldatesque d’Alger n’est pas sans contre-partie, Ses dividendes se chiffrent aux dizaines de milliards d’euros de l’argent sale qu’investissent les généraux algériens au pays de la Corrida.
L’ESCALADE DES ARRESTATIONS
Au 59e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, la répression des manifestations pacifiques, la stratégie de tension mise en place par la junte militaire, la diabolisation des militants de la Silmiya par la police politique, la folie des arrestations et des condamnations tous azimuts rappellent que la libération du territoire algérien du joug colonial n’est, malheureusement, pas synonyme de liberté pour le peuple algérien. A ce jour, le droit d’avoir des adroits ne lui est pas reconnu! A ce jour, les Algériennes et les Algériens n’ont pas accès à la citoyenneté politique! A ce jour, l’Algérien ne peut ni penser, ni s’exprimer sans crainte d’être kidnappé ou arrêté, emprisonné, torturé et condamné à de lourdes peines! A ce jour, l’Algérien a de quoi se nourrit selon l’humeur des généraux de l’import-import. A ce jour, l’Algérien doit faire la chaîne pour avoir de l’eau!
En ces conditions, le peuple algérien est en danger! Frappée de schizophrénie, la junte militaire tente de lui faire vivre cet enfer à huis clos.La récente nomination de Hamid Louanouci, comme conseiller du désigné d’El Mouradia, Abdelamdjid Tebboune, comme conseiller chargé des organisations nationales, internationales et des ONG dénote l’obsession maladive du régime de mettre fin à la mobilisation de la diaspora algérienne à l’étranger pour le changement démocratique en Algérie.
Âgé de 15 ans, Saïd Chetouane est séparé de sa maman par une juge sans scrupules, comme si en Algérie, il est interdit à nos enfants de rêver! Femme battante, Ryma Zaidi est incarcérée à Sidi Bel Abbes, comme si porter le rêve d’une Algérie démocratique était une hérésie.
Poète de la Silmiya, Mohamed Tadjadit est incarcéré pour l’amour qu’il porte à l’Algérie, comme si l’Algérie, il ne faut ni l’aimer, ni chanter l’amour que notre cœur lui porte!
Amoureux de la photo, comme son père, le grand musicien Medjahed Hamid, l’est de la musique, Chafik est puni d’emprisonnement, comme si prendre des photos d’un peuple qui marche vers la liberté était illicite!
Membre du collectif de défense des détenus d’opinion et membre fondateur du mouvement Doustourouna, Maître Abderraouf Arslane croupit en prison à Tébessa, comme si un avocat ne devait ni être un militant politique, ni défendre les opprimés !
Coordinateur du Mouvement démocratique et social (MDS), Fethi Ghares a été placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du tribunal de Baïnam, comme si être faire de la politique était passible de justice!
Correspondant du quotidien Liberté à Tamanrasset, le journaliste Rabah Karèche est en prison depuis le 19 avril 2021, comme si un journaliste qui informe était un criminel!
Démocrate convaincu et coordinateur du RPK, Hamou Boumdine est écroué sous l’accusation dangereuse d’appartenance à une organisation terroriste, comme si créer un cadre politique et y militer pacifiquement était du terrorisme !Depuis l’élargissement de la définition du crime de terrorisme, opéré via l’ordonnance n° 21-08 introduisant deux paragraphes supplémentaires à l’article 87 bis du Code pénal, permettant de considérer «comme acte terroriste ou sabotage, tout acte visant la sûreté de l’État, l’unité nationale et la stabilité et le fonctionnement normal des institutions par toute action» visant à « œuvrer ou inciter, par quelque moyen que ce soit, à accéder au pouvoir ou à changer le système de gouvernance par des moyens non constitutionnels» ou à «porter atteinte à l’intégrité du territoire national ou d’inciter à le faire, par quelque moyen que ce soit», des militants de plusieurs organisations, à l’instar du MAK et de Rachad désignés comme mouvements terroristes, sont arrêtés et accusés de terrorisme.
Pendant ce temps…Madani Mezrag, le terroriste barbu de la police politique, se permet des apparitions médiatiques où il fait le donneur de leçons!Abdelaziz Bouteflika, dont les secrets de santé sont détenus par l’hôpital militaire du Val-de-Grâce, bénéficie d’un séjours médicalisé à la résidence présidentielle de Zéralda, sous le protectorat informel de la France. Chakib khelil, le tristement célèbre voleur, se la coule douce aux États-Unis, le pays qu’il a toujours servi. Le général Saïd Chengriha, chef d’état-major de l’armée, continue à menacer le peuple algérien, à bomber le torse devant les djounoud et à prêcher la démocratie escortée, tout en multipliant les courbettes d’allégeance à ses maîtres, notamment ceux de Paris et de Moscou. Le général Mohamed Kaïdi, chef du département emploi-préparation de l’armée, prépare activement l’envoi des militaires algériens dans des guerres par procuration dans le Sahel et dans d’autres régions de l’Afrique. Le DGSN Farid Zineddine Bencheikh, continue à mettre en pratique les techniques de répression qu’il a acquises durant son cursus de formation comme policier en France. Le général Noureddine Gouasmia, commandant de la gendarmerie nationale, continue à gérer ses «affaires», tout en mobilisant les gendarmes contre le peuple!
La présidence de la République, le commandement militaire, la police politique (DRS affilié au général Tewfik, DCSA et autres), la DGSN et le commandement de la gendarmerie nationale portent l’entière responsabilité de tout basculement de notre pays dans la violence !
Cela dit, le peuple algérien ne permettra pas une telle dérive!
Ce peuple est le chef de son destin ! Il en est le concepteur et le constructeur!
Faisons confiance à sa jeunesse ! Elle saura offrir au pays un avenir radieux !
VIVE L’ALGERIE LIBRE, CITOYENNE, HUMAINE, PLURIELLE, DIVERSE ET HEUREUSE.VIVE LA SILMIYA.GLOIRE A NOS MARTYRS.
La démocratie l’a emporté au rassemblement du dimanche 20 juin 2021 à la place de la République à Paris !
Les Algériennes et les Algériens présents sur les lieux lors de ce rassemblement ont voté pour la MARCHE UNITAIRE DU 4 JUILLET 2021, à 14 h00, de la Place de la République à la place de la Nation.
Le collectif «Libérons l’Algérie» salue l’ensemble des initiatives qui interpellent les instances internationales sur la gravité des atteintes répétitives aux droits de la personne humaine, en Algérie, commises par la junte militaire et sa police politique
Le collectif «Libérons l’Algérie» joint sa voix à celles et à ceux qui ont voté, en toute transparence, pour la tenue de la marche unitaire du 4 juillet prochain.
Le droit des Algériennes et des Algériens de choisir prime sur toute autre considération !
Ensemble pour exiger :
La libération immédiate et sans condition de tous les détenus d’opinion.
L’acquittement des manifestants déjà condamnés.
L’arrêt immédiat du harcèlement juridique et policier de tous les militants de la Silmiya.
L’arrêt immédiat de la guerre des mémoires menée par la police politique.
L’arrêt immédiat de l’application des articles de l’illégitime constitution qui portent sur l’envoi des militaires algériens dans des guerres par procuration hors du territoire national.
L’annulation de l’ensemble des résultats des «galoufates» électorales du 12 décembre 2019, du 1er Novembre 2020 et du 12 juin 2021.
L’ouverture d’une transition démocratique indépendante du système.
La dissolution de la police politique.
Le démantèlement de la junte militaire.
Le transfert de la souveraineté vers le peuple via un processus constituant.
L’élection d’une assemblée nationale constituante.
L’édification d’un État sécularisé, érigé sur le socle de la citoyenneté et garant de tous les droits de personne humaine, de toutes les libertés démocratiques, de la justice sociale et protecteur de toutes les communautés de vie sur le territoire national.
DECLARATION-APPEL
L’esprit d’indépendance que porte la Silmiya, sa puissance subversive qui nous a montré qu’un renouvellement de la société est en cours, son caractère pacifique agissant avec la force de transformation radicale propre à toute révolution et la notion de peuple qu’elle a revitalisée en Algérie font peur à la junte militaire et à sa police politique.
A QUI PROFITE LA GUERRE DES MEMOIRES ?
Alors que le pays s’apprête à célébrer le 59e anniversaire d’une indépendance confisquée, des agents notoires de la police politique mènent une guerre des mémoires.
Le choix de ces agents et celui des figures majeures de notre histoire récente n’est pas fortuit. Il s’agit d’un prolongement des luttes claniques au sein de la junte militaire. Dans cette guerre, la Kabylie est la cible d’une opération de diabolisation qui vise à renforcer l’option de son isolement des autres régions du pays, notamment, celles de l’Est et du Centre. Ainsi, Alger est maintenue en otage de l’étau policier mis en place depuis la nomination de Farid Zinedine Bencheikh au poste de DGSN.
De son coté, le clan du DRS affilié au général Tewfik mène une offensive qui vise à montrer sa maîtrise du terrain, notamment, en Kabylie et à opposer des figures majeures de notre histoire issues de l’Ouest du pays aux figures de l’Est. Cette manœuvre a, également, pour objectif de raviver les traumatismes liés au différentes crises vécues par le mouvement national. Sur ce plan, elle rappelle la stratégie du chaos local mise en place en Kabylie, en 2001. Une stratégie meurtrière qui a fait 128 morts et des dizaines de blessés.
Pendant ce temps, l’écran de fumée établi par ces manœuvres éloigne les regards des efforts fournis par le général Mohamed Kaïdi, chef du département Emploi-Préparation de l’armée, pour faciliter l’envoi des militaires algériens, en dehors de nos frontières, pour tuer et/ou se faire tuer sous les ordres des commandements militaires néocolonialistes.
Supplétif de la France, à l’instar de l’actuel DGSN, le général Mohamed Kaïdi est pressenti pour succéder au général Said Chengriha à la tête de l’État-major de l’armée , au détriment du général Amar Athamnia qui l’avait remplacé à la tête des forces terrestres, le 10 mars 2020.
«REMANIEMENT» SOUS HAUTE TENSION AU DIWAN DES GENERAUX
La gifle populaire du 12 juin dernier a mis la junte militaire dans tous ses états! Il a fallut trois jours pour que les résultats de cette «galoufa» soit annoncés et…12 jours pour que le Conseil constitutionnel les proclame !
Le taux de participation établi à 23% montre que la guerre des clans que subit la police politique lui a fait perdre sa capacité de mobiliser la base sociale du régime. Du coup, ses techniques de fraude n’ont pu établir un chiffre supérieur au taux dérisoire annoncé.
Aussi, le projet de créer un «parti présidentiel» à partir des listes des «indépendants» s’est heurté aux intérêts des autres clans. Du coup, le bouclier FLN-RND-MSP a été maintenu, en attendant…
Quand Abdelmadjid Tebboune parle de «majorité» et de «minorité», pour lui, il ne s’agit nullement du peuple. Son esprit de soumis à une junte militaire supplétive du néocolonialisme est incapable de concevoir l’Algérie en dehors de l’espace militaire clos. Il a les œillères du clan qui lui dicte la conduite à avoir, sous le protectorat informel de la France et les auspices de la Turquie…au risque de froisser la Russie par son ignorance des rapports de forces géopolitiques en Afrique du Nord et dans l’ensemble de la rive sud de la Méditerranée.
Les sorties médiatiques hasardeuses du désigné d’El Mouradia, notamment, sur la situation en Libye ont eu pour conséquence, le récente «action psychologique» du général Libyen Khalifa Haftar près de la frontière algéro-libyenne, dont les troupes sont constituées, entre-autres, des «mercenaires russes de la société Wagner»
C’est dans ce contexte que le général Chengriha s’est envolé, le 21 juin, en Russie pour une visite «dans le cadre de la conférence de Moscou sur la sécurité internationale» organisée les 23 et 24 du même mois, selon un communiqué du ministère de Défense nationale (MDN) qui n’en donne aucune autre précision.
Cela dit, il est un secret de polichinelle que la Russie est le premier fournisseur d’armes à l’Algérie. Cet «allié stratégique historique» n’entend pas céder du terrain aux autres officines étrangères en Algérie dont figurent la France, les États-Unis, la Turquie et les Émirats Arabes Unis.
Au niveau du «Diwan des généraux», le rituel des promotions et des mises en retraites qui a lieu le 5 juillet de chaque année s’annonce sous haute tension.
Pour l’année en cours, le «remaniement» a pour enjeux le maintient ou la succession du général Chengriha au poste de chef d’Etat-major, le maintien ou la succession du général Athamnia à la tête des forces terrestres, le poste de vice-ministre de la défense…
Ces différents enjeux conditionnent les opérations d’envoi des troupes militaires algériennes dans la région du Sahel et dans d’autres régions en Afrique.
La perte de la souveraineté par la junte militaire est d’une gravité telle que le mouvement de promotion et d’éjection de ses portes-galons à des postes de responsabilité hautement stratégiques est entièrement tributaire des rapports de forces géopolitiques.
DES DETENUS EN GREVE DE LA FAIM ET UN PEUPLE QUI A SOIF !
Depuis la reprise des manifestations pacifiques le 22 février dernier, il y a eu plus de 6300 interpellations ! Aujourd’hui, près de 300 détenus d’opinion sont répartis dans les différentes régions du pays. Alors que des détenus d’opinion, de la prison d’El Harrach, banlieue d’Alger, ont arrêté leur grève de la faim en raison de la détérioration dangereuse de leur état de santé, d’autres détenus s’abstiennent toujours de manger et de boire pour dénoncer les différentes atteintes à leurs dignité d’êtres humains que leur font subir les agents des services de sécurité.
Pour priver les détenus d’opinion de toute défense, des avocats, des enseignants universitaires dont certains sont membres du Comité National pour la Libération des Détenus (CNLD) sont arrêtés, maintenus en prison ou mis sous contrôle judiciaire.
Sournoisement, la police politique tente de leur enlever le caractère de détenus d’opinion en leur fabriquant des dossiers de droit commun.
Pire encore, toute action de solidarité envers leurs familles est criminalisée !
Alors que l’Algérie commémore le 23 anniversaire de l’assassinat de Matoub Lounès et le 29e anniversaire de l’assassinat de Mohamed Boudiaf, la police politique multiplie les opérations de diversion afin de faire oublier le nécessaire combat pour la vérité et la justice sur tous les crimes contre l’humanité commis en Algérie, leurs auteurs et leurs commanditaires.
Seulement, le peuple algérien, lui, connaît la vérité.
A l’entame de la période des grandes chaleurs, en ce cycle ce crise hydrique planétaire , plusieurs régions subissent des coupures d’eau qui s’étalent sur plusieurs jours, voire, des semaines ! C’est le cas pour Sidi Bel Abbes, Djelfa et…la banlieue d’Alger!
Au niveau de la capitale, le «Club des pins» et les différentes résidences des privilégiés de la junte militaire ne sont, évidemment, pas concernés par ces coupures.
Par ailleurs, des feux de forêts sont signalés dans plusieurs régions du pays. La synchronisation de leurs déclenchements s’apparente à la politique de la terre brûlée à laquelle recourent les clans du régime pour régler leurs comptes.
Ce n’est pas pour rien que les Algériennes et les Algériens scandent «Mokhâbarât irhâbiyya ! Tasqot lmâfiâ l ‘askariyya ! » (Police politique terroriste ! Que tombe la mafia militaire !)
Ce n’est pas pour rien que les Algériennes et les Algériens scandent «Istiqlâl ! Istiqlâl ! » (indépendance ! Indépendance!)
Ce n’est pas pour rien que les Algériennes et les Algériens scandent «El Jeich jeichnâ yaq’ed fi bladna! » (l’armée nous appartient et nos militaires ne sortiront pas de l’Algérie!)
Ce n’est pas pour rien que des Algériennes et des Algériens de plusieurs wilayas du pays manifestent en Kabylie pour montrer que cette région constitue un boucler de l’unité nationale.
Au 59e anniversaire de l’indépendance confisquée de l’Algérie, nous avons le devoir d’honorer notre rendez-vous avec l’histoire.
Algériennes et Algériens résidents en France et en Europe, soyons nombreux à la marche unitaire du dimanche 4 juillet 2021, à 14h00, de la place la République à la place de la Nation, à Paris.
Digne héritière de la Révolution de Novembre, la Silmiya finira par permettre aux Algériennes et aux Algériens d’accéder à la citoyenneté politique !
Istiqlâl ! Istiqlâl !
VIVE L’ALGERIE LIBRE, PLURIELLE, HUMAINE, CITOYENNE ET HEUREUSE !
VIVE LA SILMIYA !
GLOIRE A NOS MARTYRS !
24 juin 2021, 14:50 UTC
https://www.amnesty.org/fr/latest/news/
Les autorités algériennes se sont livrées à une répression qui s’est traduite par l’arrestation de dizaines de personnes ayant pacifiquement exercé leurs droits à la liberté d’expression et de réunion dans les mois qui ont précédé les élections législatives qui ont eu lieu le 12 juin, a souligné Amnesty International dans une déclaration en date du 24 juin.
L’organisation a rassemblé des informations sur 37 cas de militant·e·s qui ont été arrêtés de façon inique pour avoir participé à des manifestations ou exprimé des opinions dissidentes entre le 26 mars et le 26 mai. À la date du 23 juin, au moins 273 militant·e·s étaient détenus de façon inique, selon des organisations locales et des militant·e·s des droits humains.
« Les autorités algériennes ont utilisé tous les moyens à leur disposition pour écraser la dissidence et réduire au silence les protestataires du mouvement du Hirak, arrêtant et poursuivant en justice des dizaines de militant·e·s sur la base d’accusations forgées de toutes pièces, uniquement parce que ces personnes ont participé à des manifestations ou exprimé des opinions politiques dissidentes », a déclaré Amna Guellali, directrice régionale adjointe pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient à Amnesty International.
« Les autorités algériennes doivent de toute urgence mettre fin à cette répression et veiller à ce que soient respectés les droits des manifestant·e·s pacifiques, des journalistes et des militant·e·s des droits humains à la liberté d’expression, à la liberté d’association et à la liberté de réunion. Toutes les personnes arrêtées et poursuivies en justice de façon inique parce qu’elles ont exercé leurs droits doivent être relâchées, et les charges retenues contre elles doivent être abandonnées. »Les autorités algériennes ont utilisé tous les moyens à leur disposition pour écraser la dissidence et réduire au silence les protestataires du mouvement du Hirak, arrêtant et poursuivant en justice des dizaines de militant·e·s sur la base d’accusations forgées de toutes pièces, uniquement parce que ces personnes ont participé à des manifestations ou exprimé des opinions politiques dissidentes. Amna Guellali, directrice régionale adjointe pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient à Amnesty International
Depuis avril 2021, les autorités algériennes recourent de façon croissante à des accusations de « terrorisme » ou de « complot contre l’État » pour poursuivre en justice des défenseur·e·s des droits humains et des militant·e·s du Hirak. Elles ont qualifié d’organisations « terroristes » deux organisations qui expriment des opinions dissidentes : le mouvement d’opposition Rachad et le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK).
Selon les recherches menées par Amnesty International, les autorités judiciaires ont depuis le mois de mars inculpé au moins 17 militant·e·s d’infractions liées au « terrorisme ». Parmi eux figure l’avocat Abderraouf Arslane, ainsi que les défenseur·e·s des droits humains Kaddour Chouicha, Jamila Loukil et Saïd Boudour, qui avec 12 militant·e·s du Hirak ont été inculpés, le 28 avril, d’appartenance à un groupe « terroriste » et de « complot contre l’État ».
Le 8 juin, les autorités ont adopté des modifications du Code pénal élargissant la définition du terrorisme pour y inclure le fait d’œuvrer ou d’inciter « à accéder au pouvoir ou à changer le système de gouvernance par les moyens non constitutionnels ». Cette définition trop large risque d’entraîner la criminalisation des appels pacifiques à un changement de gouvernement et la mise hors la loi du mouvement de protestation du Hirak, qui demande un changement politique radical en Algérie.
« Les mesures prises par les autorités algériennes pour qualifier de terroristes des militant·e·s pacifiques, et leur empressement à inclure une nouvelle définition très large du terrorisme dans leur législation, indiquent qu’elles sont déterminées à intimider les opposant·e·s pacifiques pour les réduire au silence, et à décimer l’opposition politique », a déclaré Amna Guellali.
Le ministère algérien de l’Intérieur a également pris des mesures pour dissoudre des organisations de la société civile et des partis politiques. En avril et en mai, il a cherché à suspendre ou dissoudre deux partis politiques, l’Union pour le changement et le progrès (UCP) et le Parti socialiste des travailleurs (PST), et à dissoudre l’organisation de la société civile Rassemblement actions jeunesse (RAJ).
Le 30 mai, le Conseil supérieur de la magistrature, un organe administratif qui manque d’indépendance puisqu’il est présidé par le président algérien, a radié du corps des magistrats le juge Sadedin Merzoug pour avoir exprimé des opinions en faveur de la démocratie et du mouvement du Hirak en Algérie. Au regard du droit international, il est illégal de sanctionner des juges parce qu’ils ont exprimé leurs opinions publiquement.
Abdellah CHEBBAH Juin, 2021
Naguère, on se fiait aux conseils des sexagénaires, des septuagénaires et parfois même des octogénaires. Ce n’est plus le cas depuis le 16 février 2019. De jeunes Algériens épris de libertés et de droits ont détruit ce mythe qui a fait stagner l’Algérie pendant 60 ans. Ils viennent de démontrer que l’âge n’était plus une référence mais un handicap, d’autant plus que, le monde d’aujourd’hui évolue à une vitesse vertigineuse où l’information virtuelle circule à la nanoseconde à travers les réseaux sociaux.
La génération actuelle a empiété le pas sur la précédente. Il ne s’agit plus de conflit de générations mais de ‘’tasse-toi que je m’y mette, les temps ont changé’’.
La maturité acquise par cette génération au fils du temps et la négligence des autorités de son pays, ont démontré au monde entier que la bêtise humaine incarnée par les hautes instances du pays a abouti à un effet de sidération.
En Algérie, le pouvoir funeste refuse de se hisser, catégoriquement, au niveau de la maturité de son peuple, qui a prouvé pendant plus de deux ans sa capacité, son souhait et sa détermination à changer le cours de l’histoire dans un climat pacifique et apaisé. L’obstination, l’arrogance, le mépris et la haine de ce pouvoir ont poussé ces jeunes à aller vers la mise à nu du système dans lequel il gère le pays. Acculé de toute part, ce dernier n’a d’autres choix que d’utiliser la violence, ce qui est un signe de faiblesse de sa part, lui qui n’a plus aucun argument à faire valoir. Incapable par conséquent de garder la tête froide.
Jusqu’où ira ce pouvoir pour se maintenir ?
Dans ce pays, ceux qui incarnent le pouvoir ont tout utilisé pour dissuader le peuple de la bienfaisance de sa révolution. Malheureusement pour eux, la résistance se fortifie de plus en plus. Leurs moyens s’affaiblissent et ceux du hirak s’amplifient. Incapable de se renouveler proprement, ce pouvoir revient, tête baissée sur ses pas en adoptant les mêmes scénarios et les mêmes réflexes de soumission d’une certaine frange inculte, analphabète, faux dévots de la société dont leurs seuls buts sont immédiats, sonnants et trébuchants, avec zéro vision pour le pays.
Ce qui est navrant, c’est que les plus hauts gradés de notre armée qui n’est plus une armée de libération mais plutôt une armée de mercenaires, constituée de soldats, enfants du peuple, au service de celle-ci, s’attribue des prérogatives politiques dans la gestion des affaires du pays allant jusqu’à désigner des présidents et des gouvernements afin de leur dicter ce qu’il faut faire et dire. N’y a-t-il pas de hauts gradés éduqués, cultivés et patriotiques pour mettre un holà à cette façon de s’immiscer dans le politique? Doutent-t-ils des capacités et des compétences de ce peuple qu’ils n’arrêtent pas d’infantiliser et que celui-ci n’arrête pas de lui donner des leçons de civisme et de dévouement pour sa patrie? Pourquoi refusent-t-ils de l’accompagner dans un processus de transition et lui donner la chance de gérer ce pays suivant ses désirs et ses aspirations ? Pourquoi ce refus ?
Les réponses sont multiples et convergent toutes vers la gestion politique du pays.
Les problèmes du peuple sont des problèmes politiques et les problèmes politiques sont les problèmes du peuple.
C’est par l’usure que ce pouvoir tombera car ce peuple est déterminé à en finir avec, d’une façon pacifique et pédagogique. Le monde entier en est témoin pour approuver la démarche de ce peuple.
Tribune de l’Algérie libre