Home Actuel (2) Hirak et sortie de crise : quel « modèle économique » pour un vrai changement ?

Hirak et sortie de crise : quel « modèle économique » pour un vrai changement ?

by Redaction LQA

Par: Omar Dr Aktouf, professeur HEC Montréal. 31 Juil. 2019 à 08:00
TSA

Contribution. Beaucoup de citoyennes et citoyens algériens doivent se poser bien des questions – sinon commencer à quelque peu se lasser- devant l’étirement dans le temps du Hirak. Cela fait déjà cinq mois et quatre jours, au moment où j’écris ces lignes, que cela dure. Pourquoi aucune issue sérieuse ne semble vouloir se dessiner ? Je pense que pour ce qui est des aspects politiques, sur lesquels je reviendrai prochainement, il s’est dit beaucoup, plus que beaucoup… et il reste encore beaucoup à dire. Cependant que pour les aspects économiques, particulièrement la question du « modèle » (et non des techniques ou modalités qui demeurent secondaires, si on n’a pas de « cadre général » préalable).

Pourtant cette question de modèle ou « paradigme » économique est aussi importante sinon plus que les aspects strictement politiques. Or il n’y a eu, à ma connaissance, que fort peu – et encore souvent fort timides- analyses et commentaires en ce sens. À part quelques « forums » soigneusement triés, guidés et intéressés (comme je l’ai vu en Tunisie en 2011) et quelques éparses interventions, presque rien à mon avis, de bien approfondi et encore moins de sérieusement critique quant-au modèle dominant, néolibéral, n’a été osé.

Je voudrais donc par la présente contribution, remplir quelque peu ce que je considère comme un « vide » de première, sinon de primordiale importance. Et ce d’autant plus que vient de paraître la date du dit « jour du dépassement » (Earth Overshoot Day) pour 2019 : avec le modèle économique « vorace » néolibéral dominant, nous en sommes à en finir avec les ressources que notre Terre ne peut donner qu’arrivés au 31 décembre… dès le 29 juillet !! Ce qui signifie que l’ensemble de l’humanité vit déjà sur un « crédit » de plus de cinq mois sur ce que la Terre ne donnera qu’en 2020. Et ce processus ne fait que s’aggraver : en 2018 c’était le 1er août, en 2017 le 8, en 2010 le 21, en 2000 le 1er novembre… Si on prend les USA ou le Canada avec leurs « niveaux de vie », cette date, pour 2019 est… respectivement le 15 mars et le 18 mars !

Toute politique est économie et toute économie est politique ! Le Hirak doit déboucher sur un nouveau paradigme économique s’il veut un vrai changement politique ! 

Le politique et l’économique sont inséparables. Il suffit d’écouter toute intervention de n’importe quel politicien, pour l’entendre ne parler que, presque exclusivement, d’affaires… économiques ! Que vaut en effet un discours « politique » qui ne soit émaillé de considérations relatives, pour une raison ou une autre, à la croissance, au chômage, à l’inflation, au PNB, au  marché du travail , aux  retombées économiques, au pouvoir d’achat, au SMIG, au budget de l’État, aux réserves, aux exportations-importations, aux déficits, aux excédents… etc. etc. ? Comment penser faire « dégager » tout un système politique, sans du même élan songer à faire également dégager le substrat économique sans lequel il ne serait pas ce qu’il est ?

Ce substrat ou « modèle », lui a donné naissance, cadre d’épanouissement, appuis, armes idéologiques et pouvoir-puissance. Cela, en Algérie, a un nom, une datation, un historique, des modus operandi, une armada d’officines et de zélateurs à son service, dans et hors le pays : lecapitalisme financier néolibéral. Modèle particulièrement propice pour faire surgir corruptions, rapines, détournements et malversations. Il sévit en Algérie depuis près de quarante ans !

Depuis l’avènement de « l’heureuse mondialisation », et de la rupture avec l’ère dite du boumédiénisme. Bien sûr, Je souscris à l’évidence que le boumediénisme a tout de même, dès les années 1970, secrété, laissé secréter jusqu’à se laisser déborder… une hydre militaro-bureaucratico-ploutocratique dont on connait les conséquences. Mais cette hydre trouvera, depuis la fin des années 1980, un excellent terreau pour mieux se développer et s’afficher au  grand jour : l’avènement chadliste de la dite «ouverture économique ». Cette « ouverture » a jeté le pays, sans préparation sérieuse, ni ressources et garde-fous propres, ni analyses « critiques » préalables, ni compétences suffisamment lucides, ni considération de «modèles autres »… dans les rets de la mondialisation néolibérale. Or pour moi, ces « rets » et leurs instruments doivent faire l’objet du même total et ferme dégagisme  que le système ploutocrato-politique qu’ils ont favorisé (tout en défavorisant proportionnellement le peuple et en saccageant gravement l’environnement).

Qui pourrait faire une sérieuse démonstration que, depuis quarante ans de ce régime de « laisser-faire téléguidé », les conditions concrètes d’existence de l’Algérien lambda se sont améliorées en proportions de ce que clament la propagande, et les généreux satisfecit des FMI et consorts ? Combien de centaines (milliers ?) de désespérés Harragas (inconnus avant) cette « ouverture » néolibérale a-t-elle créés ? Combien de nos compatriotes ne disent-ils pas regretter les temps de Boumediene ? Sinon même (!) ceux de… la colonisation !? Voyons l’état dans lequel ce néolibéralisme a mis la planète : il en est à pousser la jeunesse des pays dits « nantis » à envahir les rues et répéter le cri de l’héroïque fillette suédoise de Davos : « nous ne voulons ni de votre système, ni de vos espoirs » ! « Vous devriez être en état de panique » ! « Vous nous léguez une planète dévastée et invivable » ! « Vous n’écoutez pas LA Science » !

Est-ce cela que le Hirak voudrait voir venir pour notre pays ? Avouons qu’il convient, au moins, de soigneusement y réfléchir.

De quelques exemples et pistes de sortie d’impasse urgente,  y compris du néolibéralisme !

1-À business-économie mondialisés, « gouvernance mondialisée » ! : voilà LE sujet de réflexion « macro » majeur auquel devront s’attacher, s’arrimer, nos premiers pas vers une nouvelle Algérie. Lutter pour que, si on « mondialise » le business (laisser les multinationales faire à leur guise partout en ouvrant toutes les frontières…), alors il FAUT lui accoler une gouvernance tout aussi mondialisée (comme l’a dit un J. Chirac lui-même) sous l’égide, par exemple d’une instance de l’ONU non inféodée aux intérêts occidentaux :

  1. Payer partout un salaire de dignité citoyenne (permettant à l’employé de base d’avoir logement, transport, soins, éducation, nourriture décente, culture, loisirs, formation continue, promotion sociale…)
  2. Payer partout un minimum de 50 % sur les profits là où ils sont réalisés (ce qui éviterai les ignobles chantages – cela se nomme ainsi !- aux délocalisations vers les cieux fiscalement les moins exigeants, devant la moindre velléité de taxation ou de réglementation des États désireux d’exercer leurs légitimes droits souverains)
  3. Ne commettre aucune sorte de pollution, sinon dédommager à hauteur des dégâts causés, et réhabiliter l’environnement tel qu’il a été trouvé (une récente loi des finances argentine, après le chaos de 2002, impose déjà ce genre de choses !).   

2-Les exemples portugais, argentins, islandais, malais… : d’une façon ou d’une autre ces pays se sont sortis de « crises » plus ou moins similaires, entre autres, en nationalisant tout le système financier-bancaire (Islande) ; en organisant des reprises d’usines, d’entreprises (fermées et désertées par leurs propriétaires) par des collectifs de cadres et d’employés qui ont assuré la continuité des productions et des approvisionnements (Argentine, Portugal), en organisant un contrôle draconien des changes et des mouvements de capitaux et en mettant hors du pays les IFI (Malaisie)… Pourquoi ce ne serait pas sources d’inspiration pour notre Hirak, en attendant de dégager la bureaucrato-ploutocratie-politique, et d’organiser une vraie République par et pour le peuple ? Comme au Portugal (Révolution des œillets en 1974), laisser le peuple désigner d’abord, et au fur et à mesure de la « maturité » des avancées de terrain, localement, régionalement… ses « leaders » (dans les capacités de fédération-organisation des actions populaires, de prises de contrôle des instances économiques et politiques devenues vacantes : entreprises, usines, municipalités, wilayas…). Puis ensuite, laisser « remonter » le mouvement jusqu’aux instances plus suprarégionales, nationales, centrales, étatiques… Cela a donné au Portugal, l’aboutissement, en une année, à l’instauration d’une Assemblée Constituante consensuelle, avec l’appui clair et neutre de l’Armée.

Résultat : En deux ans le Portugal a réintégré le concert des nations démocratiques, tout en étant un joyeux – et fort efficace-  « patchwork » de cogestions, d’autogestions, d’entreprises familiales, d’entreprises privées, de décentralisations, de coopératives, d’économies municipales, de reconstructions planifiées… Et ce après des décennies de bien dure dictature. Pourquoi pas nous ?   

3-Faire désigner – choisir-, ne serait-ce que par « référendums des pancartes », sinon par émanation-initiative d’officiers dédiés et intègres (cela s’est fait au Portugal !) un groupe de personnes dûment adoubées par la vox populi, capables d’assumer une continuité des affaires courantes tout en s’assurant de, et par ordre de priorités :

    1. Mandater, là où nécessaire, des personnes compétentes et intègres en tant que « commissaires spéciaux»  pour prendre en main la continuité des activités économiques et administratives essentielles
    2. Faire dissoudre l’APN
    3. Désigner un gouvernement de salut national chargé des affaires courantes
    4. Faire opérer le retrait de tous les hauts fonctionnaires, Walis, Présidents d’APC… (sauf plébiscités par leurs administrés comme cela s’est vu récemment) et remplacés provisoirement par leurs secrétaires généraux
    5. Veiller au gel immédiat des transferts, comptes, mouvements de capitaux… non dûment justifiés (par exemple comment se fait-il que le ministre des finances du Québec puisse encore s’alarmer par lettre à son homologue fédéral, de la quantité inquiétante de transferts de fonds algériens vers le Canada ?). La Malaisie a, en 2018, et de cette façon, récupéré en une à deux semaines des dizaines de milliards de dollars !
    6. Enclencher d’urgence des procédures pour récupérer TOUS les fonds émanant d’Algériens ou autres, volés au pays et déposés à l’étranger (Suisse, France, Angleterre, Canada, USA, Espagne, Panama (les fameux fonds Fonseca)… etc., il y en a pour des dizaines de milliards de dollars. Même si, comme plusieurs, je reconnais que ce genre de démarches est fort complexe, voire disent certains impossible, cela n’empêche nullement de les entreprendre, d’ailleurs bien des experts jugent la chose faisable avec une vraie volonté politique, les instruments juridiques existants, la coopération internationale, le recours à des gens de compétences et d’expertises adéquates. Monter des dossiers solides est la clef, puis (cela s’est vu en France, au Canada et même aux USA) jouer sur deux tableaux : l’incitation (accorder des allègements de pénalités aux retours volontaires) et la sanction (au sens inverse : jouer sur la menace de pénalités très lourdes assorties de peines de prison…). Je pense aussi qu’avec les déploiements rapides d’outils toujours plus puissants de connectivités multiples, internationales et instantanées entre institutions financières la tâche sera de moins en moins compliquée.
    7. Organier les modalités de mise en place d’une Assemblée Constituante
  • Mettre sur pied un « Comité de réflexion économique » qui devra se pencher sur l’inévitable tâche d’analyser, en long et en large, les effets du modèle néolibéral dominant, ceux de « modèles alternatifs » (Europe du nord, Chine, Japon…) et qui sera chargé d’éclairer l’Assemblée Constituante quant aux différentes options économiques disponibles, pour le bien du pays, de son peuple, de sa nature. 

Pour finir : Agir au plus vite. C’est URGENT ! 


1 Commentaires bienvenus : omar.aktouf@hec.ca 

2  Il en est un récent, fort médiatisé et que je ne nommerai pas, qui tout en se disant « ouvert, patriotique, désintéressé, démocratique »… a expressément banni d’avance de ses assises toute personne aux idées « dépassées », « passéistes », ou « populistes »… ou « charlatans » !!! Drôle de forum « ouvert et démocratique » que voilà. Ce genre de personnes bannies ne signifient-elles pas simplement « personnes dont les propos ne nous conviennent pas aux organisateurs et à leurs intérêts » !? Voltaire doit se retourner dans sa tombe, lui qui a dit à propos de la liberté de débats et d’expression : « Je suis totalement contre vos idées mais je suis prêt à mourir pour que vous puissiez les exprimer ». Pauvre avenir prétendu «ouvert, libre et démocratique » pour notre pays si c’est ainsi qu’il doit s’initier !  

3  Voir ma contribution précédente : « Hirak : un fleuve en voie de détournement »

4  Je m’explique en long et en large sur ce que je dis ici, autant dans mes livres « La stratégie de l’autruche » que dans « Halte au gâchis », ou dans « Management entre tradition et Renouvellement » (à paraître bientôt aux Éditions Arak), mais aussi dans toute une série de chroniques depuis HuffpostMaghrebhttps://contributor.huffpostmaghreb.com/cms/post/published jusqu’au renommé site d’économie critique Belge POUR.presshttps://pour.press/ 

5 Je songe ici aux « modèles » que j’ai toujours tenté de soumettre à réflexion : nord-européens, scandinaves, japonais, malais, sud-coréen… Ce qui est dénommé « Capitalisme industriel entrepreneurial » par opposition au « Financier néolibéral » (voir particulièrement M. Albert : Capitalisme contre capitalisme).

6 Ceci sans parler du terrible constat formulé par Nicolas Hulot en quittant amèrement le gouvernement Macron : « Nous sommes prisonniers d’un modèle économique corrompu, intenable, destructeur et vorace » !

7 Voir les documentaires El Saqueo ou Memoria del saqueo de la TV Suisse Romande : https://www.youtube.com/watch?v=GgHsLxO0oxs et The Take 2004 Occupy, Resist, Produce,  Office canadien du film : https://www.youtube.com/watch?v=GgHsLxO0oxs 

8 Voir, entre autres, http://www.cameroonvoice.com/news/article-news-109.html ; https://fr.sputniknews.com/afrique/201906261041524020-algerie-dispose-outil-juridique-rapatrier-fonds-detournes-transferes-etranger/ ; http://algeriebusiness.com/national/corruption-lalgerie-dispose-de-loutil-juridique-pour-rapatrier-les-fonds-illicites/ 

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8 comments

Abdellah CHEBBAH 31 juillet 2019 - 12h09

Il faudrait beaucoup plus de gens comme vous monsieur Aktouf pour mettre de l’ordre dans notre pays. Toutes vos remarques et suggestions bénéfiques ne sont pas à la portée et au goût de nos dirigeants. Il y a un nettoyage politique intérieur qui doit d’abord se faire. Il y a tout un peuple analphabète politiquement et désorganisé civiquement. Quand un peuple qui ne sait pas encore ce qui est bon pour lui et ce qui n’est pas bon, il faudrait le lui montrer d’abord et le lui apprendre. L’acte de citoyenneté n’est pas encore perçu comme un acte de bienfaisance, de bienveillance et de bienséance. L’Algérien est encore transitif et non réflexif. C’est toujours l’autre, ce n’est pas moi. Pour ramasser tout cela, il faudrait beaucoup de pelles comme vous et tant d’autres pour faire ce boulot. Le reste se bâtira rapidement autour de consensus dont la ligne directrice est connue par tout le monde. La justice et la presse et les médias, contre poids d’une démocratie, auront alors la grosse tâche de réunir ce peuple.

Reply
Zid 1 août 2019 - 17h37

L’Algérien est encore transitif et non réflexif !!!!
ne dites vous pas que c’est la faute du peuple que l’Algérie va mal et que L’ÉMIRATIE GAID SALAH EST NOTRE SAUVEUR !!!!!!!!????
– – – – – – – – – – – – –
HCHOUMA AALIK DE TRAITER LE PEUPLE ALGÉRIEN DE TRANSITIF ET NON REFLEXIF…POURTANT IL A ÉMERVEILLÉ LE MONDE DEPUIS LE 22 FÉVRIER.

PAS BESOIN D’AVOIR UN 100% QUI COMPRENNENT LA POLITIQUE.

VOUS AVEZ BIEN L’AIRE DE N’AVOIR JAMAIS CONNU LE PEUPLE ALGÉRIEN.
OU BIEN VOUS BROSSER LE RANGERS EMIRATIE DE TRAVERS.

TAHIA EL DJAZAIR HORA DIMOCRATIA.
PEUPLE LIBRE.
JUSTICE INDÉPENDANTE.
ÉLECTIONS PROPRE ET LIBRE.
JUSTICE AU DESSUS DE TOUT LE MONDE.
LES MILITAIRES À LA CASERNE.
LA POLITIQUE AUX CIVILS.

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Hmida 31 juillet 2019 - 18h57

TRÉS BELLE INITIATIVE, IDÉE, CHEMINEMENTS…SEULEMENT D’ABORD FAISANT SAUTER LE VERROU GAID SALAH .GAID SALAH EST OBSTACLE #1 POUR UNE NOUVELLE ALGÉRIE POURTANT …

1)
* GAID A ÉTÉ DÉSIGNÉ PAR BOUTESRIKA, ET RESTE FIDELE A BOUTESRIKA À VIE.
* GAID A SOUTENU BOUTESRIKA POUR LE 5 EM MANDAT
* GAID SOUTIENT BENSALAH ET BEDOUI …TOUS DE FIDELE PROCHE À BOUTESRIKA
* GAID DÉCIDE DES CHOIX POLITIQUE AU LIEU ET À LA PLACE DU PEUPLE ALGÉRIEN
* GAID AGIT ANTICONSTITIONNELLEMENT, ET CONTRE LES LOIS DE LA RÉPUBLIQUE

2) – GAID SALAH N’EST QU’UN MILITAIRE, OCTOGÉNÉRE, EJECTABLE TOUS COMME SES PRÉCEDENTS GÉNÉRAUX…EN PLUS DE SES 80 ANS…IL DOIT ALLER EN RETRAITE.

3) – GAID SALAH DÉGAGE
PARTOUT EN ALGÉRIE….LES 48 WILAYA…GAID SALAH DÉGAGE…DJAICH CHAAB KHAWA KLHAWA.

L’ARMÉE APPARTIENT AU PEUPLE, L’ARMÉE EST AU SEVICE DU PEUPLE….GAID SALAH N’EST PAS L’ARMÉE ALGÉRIENNE.

GAID SALAH DÉGAGE
GAID SALAH DÉGAGE
GAID SALAH DÉGAGE
GAID SALAH DÉGAGE
GAID SALAH DÉGAGE
GAID SALAH DÉGAGE
GAID SALAH DÉGAGE
GAID SALAH DÉGAGE
L’ALGÉRIE APPARTIEN AU PEUPLE
GAID DÉGAGE
L’ALGÉRIE APPARTIENT AU PEUPLE
GAID DÉGAGE
NI ÉMIRATS, NI ARABIE, NI FRANCE, NI USA, NI SIONNISTES
L’ALGÉRIE LIBRE

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Yacine 1 août 2019 - 12h28

Cher Professeur

Vous affirmez : « cette question de modèle ou « paradigme » économique est aussi importante sinon plus que les aspects strictement politiques »!
Ceci est vrai dans un pays deja assis dans son systeme politique qui fait que l’economique est plus important que le politique « .

Neanmoins dans l’agerie post-1962 , cela n’a jamais ete et ne sera jamais le cas . Comment voulez vous y arriver si le pouvoir de decision est entre les mains de gens qui ne voient que la rente petroliere et les avantages qu’ils peuvent en tirer .
L’economie productrice de richesse ne les interesse pas et ils pensent meme qu’elle menace leurs privileges .

Les algeriens l’ont bien compris . La revolution du 22 Fevrier 2019 est dans la continuite et la complementarite de celle du 1-er Novembre 1954 .
C’est un combat pour la survie meme de l’algerie . Nos ennemies sont divers mais c’est surtout la junte militaire qui derriere le rideau est le poison de l’algerie

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Bachir 1 août 2019 - 12h35

Cessons d’etres naifs !
La rentree , c’est dans un mois . Alors faisons des greves generales a repetition et surtout fermons les robinets de l’export du petrole et du gaz .
La pression sera telle que ce regime mafieux et a sa tete gaid salsh ne tiendra pas une semaine .

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Dria 1 août 2019 - 18h46

@ Bachir anchir ce n’est pas de la naïveté.
Une GRÈVE GÉNÉRALE ce n’est pas une partie de plaisir. Il faut se préparer mentalement déjà et se mettre dans la tête que ça peut durer dans le temps. Le RDV à l’avance s’inscrit dans ce cadre.

De plus , il y aura quelques sacrifices si le GÉNÉRAL RIPOUX qui s’occupe de la « baguette de pain  » et du « sachet de lait » déclenchera le plan PÉNURIES. Il faut être à la hauteur et tenir le coups donc mieux être
averti et pour les âmes fragiles prévoir quelques réserves.

Les autres GENERAUX RIPOUX peuvent générer des déstabilisations de tous genres vu les nombreux monopoles qu’ils tiennent, la bataille sera rude mais brève. Le Mythe des GENERAUX est tombé à l’eau avec les TEWFIK HAMEL TARTAG et les fuites de NEZZAR et surtout la dernière Photos de BELEQSIR. Des hommes de pailles, des voleurs, Hagarines et merkhess qui rasent les murs àl’étranger.Ces néo Haraga seront persécuté par nos braves Harraga.

Septembre pour laisser le temps aux familles et aux étudiants qui doivent repartir à l’étranger et ne pas bloquer tout le monde. Lors des blocages des ports et aéroports. Les usines les écoles les universités.

En septembre c’est la rentrée sociale, scolaire et universitaire avec le retour du bataillon le plus fort du Hirak et ses valeureux ÉTUDIANTS ET ÉTUDIANTES .Ces guerrière qui se reposent pour la plupart et qui se ressourcent durant ces vacances.

Et enfin il fait laisser un échappatoire à l’ennemi (GÉNÉRAUX RIPOUX) au cas où ils auront compris que la bataille face au peuple est une peine perdue. Et s’ils ont un peu de dignité qu’ils remettrent le pouvoir au peuple avant le RDV de Septembre 2019.

Mais ceci ne veut nullement dire, qu’il faut attendre Septembre pour agir , demain VENDREDI 02 août soit la 24 ème semaine de gestation de la révolution pacifique. IL FAUT RENFORCER LES RANGS DURANT CES JOURNÉES DE CANICULE

Bonne vacance et vive la rentrée le combat ne s’arrêtera qu’avec le départ de tous les RIPOUX et la fin de la RIPOUBLIQUE.

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carotte et baton 2 août 2019 - 19h17

Article intéressant sur la bonne gouvernance à mettre en place. Mais hélas, la maison brûle et on n’a plus le temps de sauver les meubles.
Si le peuple s’était réveillé en 2014 ou 2015, on aurait eu un peu de temps pour redresser la barre en suivant vos conseils. Helas, la Issaba a eu recours à des procédés malsains (dévaliser les banques publiques et vider les réserves de change) pour amorcer une situation explosive en 2022. L’Algérie -quitte à renoncer à sa souveraineté- ne pourra pas éviter une crise économique, sociale et politique sans précédent.
Il n’est pas évident que ceux qui sont derrière ce complot nous prêtent de l’argent sans conditions politiques..
Le Hirak est né lorsque le 5eme mandat a été confirmé…et non à cause des malversations qui vont inéluctablement conduire à la famine (que plusieurs lanceurs d’alertes -dont l’auteur Dr Aktouf- ont dénoncées).
Qui va accepter d’être Président d’une Algérie inculte qui va inexorablement brûler pour renaître de ses cendres?
Le bâton a de beaux jours devant lui…car il n’y a plus de carottes.
Le reformatage du peuple, c’est la clef du succès.

Reply
Kaci 4 août 2019 - 14h38

Si Omar, votre réflexion est magistrale sur les perspectives économiques pour l’Algérie. Mais ce qui m’inquiète, quand on observe le scène actuelle, c’est cette sortie de crise du Hirak. Comment transformer ce quantitatif (le nombre de manifestants depuis le 22 mars) en qualitatif. Ne préconise t’on pas en Management que ce qui est exigé d’un footballeur ce n’est pas d’aller vite mais de marquer des buts. Pour l’instant nous sommes encore dans la crise du Hirak et la sortie n’a pas encore trouvé une issue pour redorer le blason de l’économique. L’illustre Imam GHAZALI (hodjatou el Islam) disait que le politique c’est de donner le bonheur au Pauple.

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