La crise de l’hiver 1948-1949 révéla les limites du mouvement national à aborder les soubresauts susceptibles de le secouer. Bien que les militants, dans leur ensemble, lutassent pour la fin du joug colonial, le manque de débat fragilisa indubitablement la cohésion du parti. Hélas, dans cette configuration, le contrôle du parti revient au groupe le plus important. Et les adversaires sont systématiquement éliminés. En dépit de l’adhésion populaire massive au PPA-MTLD (Parti du Peuple Algérien –Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques) depuis son rapatriement au pays, la direction fut minée par les luttes de leadership. En fait, les dirigeants du parti, ayant à leur actif plusieurs années de militantisme, ne voulurent pas concéder plus de responsabilités aux adhérents affluant en masse au parti. Selon Amar Ouerdane, dans « La crise berbériste de 1949, un conflit à plusieurs faces », cette crise fut avant tout une crise générationnelle : « Sensibilisés par les anciens, une pléiade de jeunes Kabyles, lycéens (Ali Laimeche, Amar OuldHamouda, Hocine Ait Ahmed, Rachid Ali Yahia…) et étudiants (Omar Oussedik, Yahia Henine, Mabrouk Belhocine, Sadek Hadjerès, Saïd Oubouzar) affluent dans les rangs du PPA au cours de la seconde guerre mondiale. Issus des couches sociales populaires, d’origine paysanne, la jeunesse et le radicalisme caractérisent cette nouvelle vague de militants nationalistes». Cela dit, malgré la détermination de cette jeunesse à raccourcir la durée de vie du colonialisme, le parti ne fut pas capable de relever le défi en définissant une stratégie idoine. Du coup, cette crise, dite berbériste, handicapa le seul parti nationaliste prônant ouvertement l’indépendance nationale. Cependant, contrairement à ceux qui voyaient dans cette crise un affrontement pur et simple entre berbérophones et arabophones, le manque de débat, au sein du parti, freina son évolution démocratique. En effet, le point de départ de la crise fut l’exigence de plus de démocratie dans le parti. Dans une contribution à la revue « Peuples Méditerranéens », Mohamed Harbi explique la crise en notant à juste titre : « La bataille eut pour point de départ la remise en cause du fonctionnement antidémocratique du parti, s’étendit au rejet de la conception arabo-islamique de l’Algérie et posa enfin, sous couvert de pluralisme culturel, la question de l’organisation territoriale du parti sur la base du critère linguistique. La crise résolue bureaucratiquement prit fin par l’exclusion des principaux porte-parole du mouvement berbère». Ainsi, bien que le parti ait été radical de par sa conception, l’élimination des activistes paraissait bizarre. Fut-ce un jeu de la direction ? En préconisant l’indépendance, comment se fait-il qu’il s’en sépara de ces partisans activistes. Cela dit, en choisissant la lutte armée comme moyen d’y parvenir à l’indépendance, les activistes pensèrent à l’après colonialisme.
Cependant, bien que la voie électoraliste ait été le point d’achoppement entre le courant activiste et le courant réformiste, la participation aux élections locales d’octobre 1947 consacra la prééminence du PPA-MTLD. Cette voie fut choisie lors du congrès de février 1947. Elle fut défendue notamment par Messali. A la fin de ses travaux, le congrès entérina la proposition de Messali par 29 voix contre 26. Cette stratégie de la direction penchant pour le réformisme est ainsi résumée par Amar Ouerdane : « on ne peut admettre la thèse qui attribue la crise berbériste à la seule motion de Rachid Ali Yahia du mois de novembre 1948, préconisant l’égalité des langues berbère et arabe. En fait, cette motion se conjugue à l’hostilité de la direction à la perspective d’un déclenchement rapide de la lutte armée. Elle s’y était déjà opposée au congrès de 1947. Et l’abstention de Messali lors du vote sur le rapport du chef de l’OS, en décembre 1948, semble être un indice des liens très étroits qu’il avait noués avec les milieux réformistes panarabes ». Tout compte fait, ces hésitations ne furent pas les premières. En effet, lors des évènements de mai 1945, la direction n’avait pas été à la hauteur des demandes de la base. Bien que le district du Djurdjura ait soutenu une insurrection généralisée, la direction avait été dans l’expectative. Pire encore, la direction avait été incapable d’assumer ses ordres. Pour Amar Ouerdane : « la répression conjuguée à l’échec de la direction dans son projet insurrectionnel (ordonné après les massacres et annulé la veille, le 22 mai) ont soulevé des interrogations sur les méthodes d’organisation et de fonctionnement du parti parmi les militants kabyles ». Quelque temps plus tard, les militants de Kabylie ont demandé l’unification des deux Kabylie. Dans « les mémoires d’un combattant », Ait Ahmed, témoin direct de cette période, rend compte de la réponse de la direction qui fut sans équivoque : « ordre formel de ne pas vous occuper de la petite Kabylie ». En fait, cette méfiance datait de l’époque de l’ENA (Etoile Nord-Africaine). Pour Omar Carlier, dans« Histoire sociale des radicalismes algériens » : « le nationalisme étoiliste, ce radicalisme indépendantiste algérien des années vingt et trente, où les Kabyles ont une part essentielle, puisqu’il est lié à la migration vers la France, est à la mesure de cette violence historique, et notamment à la profondeur traumatique d’une acculturation inséparablement incorporée et combattue ». Toutefois, ne pouvant pas imposer un projet de société au sein du parti, les militants de Kabylie avaient intérêt à ce que le parti se démocratisât. « Promouvoir la pensée révolutionnaire et les pratiques démocratiques c’était une façon de réhabiliter la culture berbère », écrit Ait Ahmed. Hélas, cela ne pouvait se faire vue le poids politique de Messali. Homme charismatique, il sut jouer les hommes pour éliminer ses adversaires du moment. Et ses alliances n’ont jamais été dictées que par le souci d’avoir une emprise sur le parti. Sa tactique fut d’écouter les autres sans répondre sur le champ. Ainsi, en évitant de prendre part au conflit, Messali choisit la voie antidémocratique, la force. « La direction règle donc la question sans la traiter, et se sert de sa victoire pour en régler d’autres », écrit Omar Carlier. Cette façon de gérer le parti eut des répercussions négatives sur le projet insurrectionnel. Après ces événements, les décisions engageant l’avenir du parti furent prises en dehors des instances. Du temps de Messali, la relation du parti avec ses homologues étrangers fut meilleure. Mais, à l’intérieur du parti, la multiplication de mini-crises créa un climat vicié. Du coup, Messali opta pour des concertations avec les étrangers. En effet, la première participation du PPA-MTLD avait été recommandée par le secrétaire général de la ligue arabe, Azzam Pacha. Mais, si cette politique fut gobée en Algérie, il n’en fut pas de même au sein de la Fédération de France du PPA-MTLD. A Paris, la contestation vint d’un groupe de militants prônant le changement de la ligne du parti. Ils proposèrent que le parti se préoccupât de l’Algérie. Dans le premier temps, ce fut Brahim Maeza qui incarna cette politique. Selon Omar Carlier : « La Fédération de France est d’autant plus travaillée par l’idéologie socialiste que l’adhésion des Algériens à la CGT est massive, comme en 1936. Or cette sensibilité de gauche est également perceptible au pays. L’orientation vers la Ligue Arabe est peu attractive pour la majorité des militants confirmés ». Bien que ces derniers aient eu plusieurs années de militantisme derrière eux, la direction n’eut cure de ce qu’ils pensèrent. Pour marquer leur opposition, ce groupe de militants ne se reconnut plus dans les prises de position, au sein de la Fédération de France, de M’barek Filali et Chawqui Mostefai, liés à la direction. Le désaccord fut encore exacerbé après la mort de Brahim Maeza. Pour Omar Carlier, cette mort « est perçue par certains comme étrangère au mouvement émigré ou insuffisamment représentative de ses préoccupation et ses caractéristiques. C’est dans ces conditions, semble-t-il, que Bennai Ouali et Amar Ould Hamouda envoient Rachid Ali Yahia à Paris. Nous ne sommes pas en mesure de dire si ce dernier a outrepassé ou non les directives des cadres de « Grande Kabylie ». Il est sûr, en revanche, que l’initiative stratégique est venue de là, et qu’elle ne pouvait se réaliser qu’à Paris. Mais les conditions mêmes de la réussite du « plan »n’en font que davantage ressortir sa fragilité. Car si la sensibilité proprement « berbériste » est forte à Paris, elle reste limitée en « Kabylie », très faible à Alger, nulle ailleurs ».
En effet, pour qu’une telle entreprise réussisse, il fallait une adhésion massive de la base. Or le territoire de ce courant fut limité.Son espace géographique ne fut, non plus, pas vaste. Politiquement, il fut limité à la catégorie de cadres. Bien que l’espace géographique ait touché le Djurdjura, la Soummam et Guergour, la crise de 1949 ne connut un développement important qu’à Michelet (Ain El Hammam) et Fort National (LarbaaNathIrathen). Ce développement fut dû à l’engagement de deux militants de ces régions, Amar Ould Hamouda et Ali Ferhat. Selon Omar Carlier : « Plus homogène à Michelet où elle est « positive », et à Draa El Mizan où elle est « négative » ; plus contrastée à niveau faible à Guenzet, à niveau fort à Fort National. Le berbérisme de 1949 n’est donc pas sans territoire, mais sa mosaïque subtile est particulièrement difficile à explorer ». Dans ces conditions, l’entreprise fut d’emblée vouée à l’échec. « Mal engagé par ses promoteurs, en Kabylie même, et jugulée à temps par la direction, l’offensive « berbériste » ne s’y développe pas de manière ostensible, comme à Paris, et ne provoque pas de véritable scission, bien que les conséquences de la crise y seront très importantes », écrit Omar Carlier. Cela dit, bien que l’ampleur de la crise fût mineure, le choix de l’affrontement fut chèrement payé. La direction saisit alors l’occasion pour régler ses comptes avec les activistes. Le cas de Lamine Debaghine fut à ce titre explicite. Non berbérophone, il paya son désaccord avec Messali en étant évincé du parti. En Kabylie, le parti fut confié à des militants plus fidèles à Messali. « En termes de pouvoir, l’équipe de Krim Belkacem remplace en Kabylie le groupe de Ben Aknoun, évincé du terrain et de la direction. La gauche du PPA, piégée, est écrasée sinon détruite », écrit encore Omar Carlier. Ainsi, la direction a attendu l’adoption de la motion de Rachid Ali Yahia préconisant l’égalité des langues Arabe et Berbère pour assener un coup dur à ce courant. Dans la foulé, il s’ensuivit la dissolution de la Fédération de France du PPA-MTLD. En somme, sans difficulté, la thèse de l’Algérie arabo-musulmane emporta une victoire sur la thèse de l’Algérie algérienne. Plus dramatique fut la manière avec laquelle la direction a réglé ses comptes avec les partisans de l’Algérie algérienne. Selon Amar Ouerdane : « En Algérie, les Renseignements généraux arrêtent successivement tous les responsables de la Kabylie : Amar OuldHamouda, Saïd Oubouzar, Omar Oussedik et Omar Boudaoud. Seul Belaid Ait Medri échappe au coup de filet. Lui, les responsables et les dirigeants exclus de la Fédération de France ainsi que de nombreux militants sont convaincus qu’ils ont été livrés par la direction aux forces répressives coloniales ». Certains militants furent tout bonnement pourchassés par la direction. En Kabylie, la nomination de KrimBelkacem répondit au souci du parti d’éliminer ses adversaires. Ali Ferhat paya cher du coup son opposition à Messali. Afin de le neutraliser, Krim tira sur lui à bout portant. Il le blessa grièvement. Ne content du ratage de sa mission, il le poursuivit à l’hôpital en vue de l’achever. Quant aux marxisants du parti, tel qu’Omar Oussedik, ils laissèrent la tempête passer. Dans le souci d’éviter les luttes fratricides, ils rejoignirent le PCA (Parti Communiste Algérien). Mais ceux qui voulurent rester dans le parti, la direction a opté pour une méthode machiavélique. En effet, elle a accusé les militants kabyles de vouloir créer un parti kabyle, le PPK. D’ailleurs, cette thèse fut reprise par deux historiens de renom, Mohamed Harbi et Mahfoud Keddache. Mais ces derniers tinrent leur analyse sur la base d’un document dont ils disposèrent. Or, selon un témoin de la crise, Ali Yahia Abdenour, « Il n’a jamais été question de créer un PPK, qui n’a existé que pour les besoins de la cause, que dans l’esprit des dirigeants du parti, qui ont fait chorus avec le colonialisme français, soucieux tous deux, de diviser pour régner. La lettre attribuée à Ouali Bennai, photocopiée et distribuée aux militants qui s’interrogeaient sur le bien-fondé des accusations, était un faux réalisé par un dirigeant du parti, juriste de surcroit ».
Pour conclure, il va de soi que la crise de 1949 a consacré la victoire du courant réformateur au détriment du courant activiste. Sur le plan idéologique, la direction a opté pour une orientation arabo-musulmane. Bien que, dans la thèse de l’Algérie algérienne, la dimension arabe et musulmane n’ait pas été remise en cause, la direction a choisi une acception réductrice de l’Algérie. Dans cette bataille, Messali et ses acolytes avaient pour souci d’éliminer les cadres activistes. Ces derniers furent remplacés par des militants dociles. Désormais, le parti était entre les mains de la direction. Quiconque voulant la critiquer fut taxé de marxiste ou de berbéro-matérialiste. Toutefois, en privilégiant cette méthode, le parti n’était pas à l’abri des conflits internes. Cinq ans plus tard, le parti s’est retrouvé totalement bloqué. Les luttes intestines provoquèrent alors la scission du parti. Ce fut l’occasion pour les activistes de redresser la barre. Le 1er novembre 1954, les activistes detoute l’Algérie s’unirent pour passer à l’action tant attendue.
51 comments
Le travail des faussaires a donc commencé très tôt.Les harkis dénonciateurs de leurs frères c’était déjà avant 54.Les tireurs de ficelles préparaient le terrain pour la prise du pouvoir et la politique de la « planque » était tout à fait préméditée.Diviser ,stigmatiser et éliminer dans le seul but de régner par la suite.Le but a été atteint.
Une introduction pour quoi? après 30 ans FLN, 20 de crimes et de guerre, vous voulez lancer un autre programme pour cette Algérie qui vous portent.
Foutez la paix a ce peuple.
Lisez votre article vous comprenez.
http://www.hoggar.org/index.php?option=com_content&view=article&id=866:voila-comment-la-terre-palestinienne-a-ete-repartie&catid=169:ait-benali-boubekeur&Itemid=36
Les vrais Scientifiques du monde viennent de faire une percee majeur en physique des particules, on a decouvert que la vitesse de la lumiere est releguée a la seconde position deriere les neutrinos et on commence deja a parler de voyages dans le temps et ben ca va nous aider enormement dans notre quette de regression….
Alilou
c’est le point de vue d’une partie. il faut aussi connaitre celui de l’autre partie,à cet effet le témoignage de youcef benkhedda.
Salam To all,
une autre vision des faits…. tiré du livre du Président feu Ben Youcef BEN KHEDDA les origines du premire novembre
LA CRISE BERBERISTE DANS
LE MOUVEMENT NATIONAL
1949
LE BERBERISME, PRODUIT DE LA COLONISATION
En 1949, le PPA-MTLD eut à surmonter une crise interne grave qui menaça son unité et celle de la nation : le berbérisme.
Les expressions “Berbérie ” et “ Berbères ” couvrent, la première, une réalité géographique, la seconde, une donnée eth-nique. Mais le berbérisme en lui-même est un phénomène conçu et exploité par le colonialisme dont la devise “diviser pour régner ” consistait à vouloir coûte que coûte opposer, après les avoir suscités, un “bloc arabe ” à un “bloc kabyle ”.
La politique coloniale dont le but est de saper les fon-dements de la société maghrébine, soutenait que l’Afrique du Nord est berbère, que les Arabes sont des envahisseurs, des co-lonisateurs venus en Afrique du Nord au même titre que les Romains, les Vandales, les Byzantins, les Turcs et, plus tard, les Français. Elle déniait au Maghreb son arabité (El-Ourouba) .
Elle finit par influencer une partie de l’élite algérienne francophone qui parlait d’ « Arabo-Berbères » pour désigner la population nord-africaine. Le Parti communiste algérien (PCA) avait fait sienne cette formule qui s’insérait dans sa conception de la “Nation algérienne en formation ”. (Annexe 1).
L’apparition du berbérisme dans le PPA-MTLD remonte aux années 1946-1947, lorsqu’un groupe de jeunes militants originaires de Kabylie, ulcérés par les massacres de mai 1945 dans le Constantinois et la répression en Kabylie, et sous l’effet du désarroi engendré par “l’ordre et le contre-ordre ” insurrectionnel de mai 1945, décidèrent de prendre le maquis1. La motivation, chez eux, est alors patriotique. Parmi eux : Ali Laïmèche et Hocine Aït-Ahmed du lycée de Ben Aknoun, Ammar Ould-Hamouda et Omar Oussedik de l’Ecole normale de Bouzaréa. Ils sont en relation à Alger avec Ouali Bennaï, ma-raîcher de profession qui militait activement dans les rangs du PPA. Grand de taille, d’un tempérament fougueux, Bennaï est le type même de l’entraîneur d’hommes.
Le groupe fait des recrues parmi les étudiants de l’Université d’Alger, de la médersa Et-thaâlibia d’Alger et des lycéens. Ali Laïmèche meurt prématurément en 1946. Aït-Ahmed, Ould Hammouda, Oussedik et Bennaï forment alors le noyau du groupe. Ils appartiennent tous les quatre au Comité central du PPA-MTLD, l’instance qui désigne la direction et trace la politique du Parti. Ils exercent par ailleurs des responsabilités importantes dans l’appareil de celui-ci. Aït-Ahmed après avoir été membre du Bureau politique du Parti en 1947-1948 est à la tête de l’OS où il a succédé à Mohammed Belouizdad atteint de maladie ; Ould Hammouda est le chef de l’OS de la Grande Kabylie après avoir été chef de l’organisation politique (OP) de l’Oranie, tandis qu’Omar Oussedik se retrouve à la tête de l’organisation du Grand Alger pendant un certain temps. Il est en même temps l’adjoint d’Ahmed Bouda membre du Bureau politique et le responsable de l’OP à l’échelle nationale à cette date.
Les berbéristes revendiquaient l’identité berbère tout en rejetant l’apport arabe et islamique. Ils étaient influencés non seulement par les idéologues de la colonisation, mais par l’idéologie communiste. Les communistes, rappelons-le, étaient contre le concept d’une “nation algérienne ” déjà formée avec ses constantes arabe et musulmane ; ils défendaient le principe de la “nation algérienne en formation ” à partir de la coexistence sur le même territoire des différentes communautés arabe, berbère, turque, juive, italienne, maltaise, espagnole, française, rejetant ainsi le fondement arabo-islamique de la société algérienne. (Annexe 1). Ils étaient alors en pleine ascension au lendemain de la deuxième guerre mondiale. En ces années 1946-1947, le Parti communiste algérien, fort de l’appui du Parti communiste français – premier parti de France avec un million d’adhérents, plus de cinq millions d’électeurs, 166 députés à l’Assemblée nationale française, paré du prestige protecteur de l’URSS et de sa victoire sur l’Allemagne nazie- répandait alors une abondante littérature en Algérie où il visait particulièrement la jeunesse des lycées et de l’Université..
Certes, on ne pouvait nier l’existence d’un particularisme kabyle. Sous le colonialisme, la Kabylie était une région pauvre et ses habitants connaissaient une situation économique difficile. Des cailloux de leurs montagnes ils s’efforçaient de faire jaillir leur subsistance, réglant leurs conflits grâce aux djemaâs (assemblées des sages) qui mettaient en application leur code de l’honneur et de l’éthique inspirés des valeurs islamiques pour tenter de s’opposer à la loi française envahissante. Les missions chrétiennes des “pères blancs” exploitaient leur misère matérielle et entreprenaient des essais systématiques d’évangélisation : recueil d’orphelins, distribution de secours en nature (semoule, figues, huile, denrées diverses), fondation d’écoles religieuses. Les résultats n’ont pas été à la mesure des efforts déployés si l’on en juge par les rares kabyles christianisés.
De plus, la Kabylie était supposée plus apte à recevoir les bienfaits de la civilisation européenne. La scolarisation y était plus poussée que dans d’autres régions du pays, et cela afin d’y dégager une élite francophone. Insidieusement, on prêtait même volontiers une ascendance romaine, voire aryenne aux Kabyles, histoire de signifier qu’ils étaient beaucoup plus “proches” des Français, en tout cas plus “assimilables ”, parce que, prétendait-on, moins marqués par l’empreinte de l’Islam que le reste de la population.
Beaucoup d’habitants de la région, poussés par le chô-mage, émigraient en France ou se fixaient dans les villes d’Algérie, exerçant divers petits métiers ou diverses professions : tailleurs, commerçants, colporteurs, employés dans les administrations, ouvriers, petits propriétaires, ou encore s’engageaient comme travailleurs agricoles dans les domaines des colons.
La Kabylie était un bastion du Parti, tout comme cer-taines autres régions telles que la Mitidja, Alger, Skikda, Annaba, Constantine, Oran, l’Aurès. Beaucoup de ses fils qui avaient émigré en France avaient participé activement au lancement de l’Etoile nord-africaine et à celui du Parti du peuple algérien, contribuant ainsi au rayonnement de ces deux formations.
En Algérie les berbéristes essayaient de recruter en milieu étudiant, à Alger et en Kabylie. A la base, ils n’avaient pas encore diffusé leurs idées mais ne se privaient pas de dénigrer la direction pour saper son autorité et faire douter de la ligne politique arabo-islamique qu’elle prônait et qui était celle du Parti. Quand ils osaient professer leurs idées et ouvrir les discussions, la quasi-totalité des militants rejetaient leur doctrine qui ne pouvait mener le Parti et le peuple qu’à la division et l’affrontement…. A suivre
la crise berbériste (par benyoucef ben khedda suite…
…Il semble nécessaire d’insérer dans le processus de formation d’une conscience berbériste deux facteurs :
primo, les berbéristes étaient de pure formation française, usant de leur parler kabyle uniquement en milieu familial, ignorant presque totalement la culture arabe et islamique, glissant facilement de l’arabophobie à l’islamophobie (en général on hait ce qu’on ignore) ;
secundo, les déboires des Arabes en Palestine, leur la-mentable comportement face au nouvel état d’Israël, produisaient un effet répulsif certain, ainsi qu’une volonté de désengagement du monde arabe chez cette jeunesse kabyle.
Le premier à avoir tiré la sonnette d’alarme fut Ahmed Bouda au Comité central de Zeddine, en décembre 1948 . Il dénonça la tendance berbériste qui était passée des idées aux actes et tentait de se structurer à l’intérieur même du Parti.
Il fut combattu par Bennaï, Ould Hammouda et Aït Ahmed au milieu du Comité central préoccupé avant tout par la problématique de l’OS et son renforcement.
PPK ET INCIDENTS A LA FEDERATION DE FRANCE
C’est en France où ils ont trouvé un terrain favorable que les berbéristes ont commencé à agir. Au printemps 1948, Bennaï rencontre Bouda, chef de l’organisation nationale du PPA-MTLD et lui parle d’un étudiant “recherché”, dit-il, par la police, et qui manifeste le désir de se rendre en France afin d’y poursuivre ses études. Il a besoin d’être recommandé auprès de la direction de la Fédération. Cet étudiant n’est autre que Mohand-Ali Yahia qui va se révéler, par la suite, comme l’instigateur du berbérisme en France.
Bouda, en toute bonne foi, donne satisfaction à Bennaï, et c’est ainsi que Mohand Ali Yahia Rachid se rend en France où il est intégré à l’Organisation. Actif et entreprenant, il parvient à gravir les échelons des responsabilités et à faire partie du Comité directeur de la Fédération de France du PPA-MTLD. Lorsque la crise berbériste éclate au printemps 1949, il réussit à faire voter par le Comité directeur une motion dénonçant “le mythe d’une Algérie arabo-islamique ”. Devant ces menées, la base finit par s’insurger et saisit la direction à Alger pour protester contre ce qu’elle appelle les éléments “athées ” qui «combattent l’Islam et l’arabité». La direction dépêche aussitôt à Paris Chawki Mostefaï, membre du Bureau politique et Sadek Saïdi personnalité kabyle connue dans la région. Sur place les deux envoyés de la direction s’adjoignent Mohammed Khider député MTLD et Belkacem Radjef pionnier de l’Etoile Nord-africaine. Les quatre se voient interdire l’accès à la base par les berbéristes qui occupent déjà dans l’Organisation une position de force. Le pourcentage des unités d’organisation contaminées par Rachid est près de 80 %. C’est le heurt. Dans la région parisienne seules quelques sections de banlieues ou d’arrondissements tels Colombes, le 19è et le 20è, habités principalement par des émigrés originaires de Petite Kabylie, servent de points d’appui à la nouvelle équipe pro-direction pour reconstituer l’organisation démantelée. En province, la région du Sud-Est est celle qui résista le mieux aux coups de boutoir des berbéristes grâce à Bachir Boumaâza à Lyon et Ahmed Haddanou (El-Kaba) à Marseille.
A Paris, cela n’alla pas sans altercations violentes, coups de poing et bagarres. Ce n’est qu’après une dure bataille que les délégués de la direction, après avoir fait récupérer les locaux par des commandos où s’illustra Radjef, réussirent enfin à se faire entendre de la base et à reprendre en main les militants.
Pour arriver à ce résultat, il a fallu, arrondissement par arrondissement, banlieue par banlieue, ville de province par ville de province, regrouper les membres du Parti, restructurer les sections et les kasmas et reconstituer la Fédération de France du PPA-MTLD. Cela prit quelques dix huit mois d’une activité sans relâche.
A ce propos, il convient de souligner deux choses :
La première est l’apport complémentaire et décisif à la solution de la crise par des membres de la section estudiantine du mouvement pendant l’année universitaire 1948-1949. Peut-être faut-il citer parmi eux : Mostefa Lacheraf, Abdelmalek Benha-bylès, Ali Merdassi, Mahieddine Hafiz, Seghir Mostefaï, Mo-hammed Benguettat et deux Tunisiens: Tahar Guiga et Mostefa Lafif. Ces militants formaient par ailleurs le comité de rédaction de L’Etoile Algérienne, organe de la Fédération du Parti.
La deuxième remarque est la nature de la ligne politique que, par la force des choses, et en fonction des résultats obtenus, il avait fallu élaborer ; elle était axée sur deux notions :
Primo, la réfutation sans équivoque du fondement eth-nique du berbérisme ou “aryanisme” sans que le fond culturel berbère soit remis en cause.
Secundo, l’appel au sentiment national, totalement in-compatible avec cette doctrine et nécessitant une cohésion et un engagement sans équivoque. Avec l’émergence d’un conflit tel que celui que nous venions de vivre, le berbérisme ne pouvait qu’aboutir à la cassure du mouvement national de libération au seul profit du colonialisme.
Ayant eu raison de la crise, la direction du Parti prononce l’exclusion de Mohand-Ali Yahia et de tous ceux qui s’étaient livrés au travail fractionnel et s’étaient solidarisés avec lui. Elle décide la suspension du journal L’Etoile Algérienne qui était passée aux mains des partisans de Rachid .
Après la reprise en main de la Fédération de France, la puissance et la capacité d’organisation de celle-ci s’affirment au 1er mai 1950 à Paris lors d’une manifestation de masse qui submerge la CGT d’obédience communiste et donne l’occasion aux Algériens de défiler avec leur propre drapeau, sous la conduite du PPA-MTLD qui groupe 40 000 Algériens à Paris et 100 000 en Province.
A Alger, les communistes, qui se frottaient déjà les mains, considèrent, trop tôt peut-être, que le PPA-MTLD s’achemine vers l’éclatement. Au cours des discussions sur l’union qui se déroulent entre délégués du PCA et du MTLD, ils affichent une morgue et un dédain certains vis-à-vis de ces der-niers. Cependant la direction, au courant des idées répandues par les berbéristes, se garde de prendre toute mesure inconsidérée jusqu’au jour où elle a enfin la preuve concrète du complot qui se tramait, grâce à une lettre envoyée de la prison civile d’Alger Serkadji par Omar Oussedik à Ouali Bennaï, qui tomba entre ses mains. Il y était question notamment d’un certain “parti populaire kabyle ” (PPK) qui se structurait à l’intérieur même du PPA-MTLD. L’enquête menée révèle les animateurs de ce travail de division : Ouali Bennai, Omar Oussedik, Amar Ould Hammouda, Sadek Hadjerès. Ils sont sanctionnés, non pas pour leurs idées qui étaient plus ou moins tolérées, mais pour leurs menées fractionnelles. Krim est alors investi de la responsabilité de l’Organisation en Grande Kabylie et Ouamrane celle de la Basse Kabylie. La plupart des exclus rejoindront le Parti com-muniste algérien dont Sadek Hadjerès qui en deviendra l’un des chefs, ou activeront dans son sillage. Après l’indépendance Hadjerès sera le secrétaire général du PAGS (Parti d’avant-garde socialiste) nouvelle dénomination du PCA.
L’action des berbéristes n’a pas obtenu l’assentiment de la population. En Kabylie, sur douze kasmas, une seule, celle de Ain El Hammam (ex-Michelet), fief d’Ould Hammouda, passa sous leur contrôle, et elle le demeura pendant un an au moins(1).
(1) . Parmi les grands militants qui ont combattu les berbéristes et soutenu la ligne arabo-islamique du Parti citons quelques noms emblématiques : Ramdhane Abbane, défenseur acharné de l’unité du peuple algérien, chef, successivement, des wilaya de Sétif et d’Oran du PPA-MTLD, membre du Comité central du PPA-MTLD en 1950, animateur principal du Congrès de la Soummam, Belkacem Krim, chef de la Kabylie du PPA-MTLD 1949-1954, divisée en deux wilaya : Grande et Basse Kabylies, l’un des six membres du CRUA initiateurs du Premier Novembre 1954, Vice-président du GPRA, signataire des Accords d’Evian, Amar Ouamrane, chef de la wilaya de la Basse-Kabylie 1952-1954, colonel de la wilaya 4 au cours de la guerre de libération, membre du CCE 1957-1958 (Comité de coordination et d’exécution du FLN), Aïssat Idir, membre du Comité central du PPA-MTLD 1951-1954, premier secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens 1956, assassiné par les forces de sécurité françaises en 1957, Belkacem Radjef, l’un des pionniers de l’Etoile Nord-africaine (1926), membre lui aussi du Comité central du PPA-MTLD 1952-1954. Ajoutons qu’en pleine guerre de libération, les six acteurs du Congrès de la Soummam adressèrent une lettre à la direction direction de la Fédération de France du FLN l’engageant à mener une bataille résolue contre les «berbéristes» et autres contre-révolutionnaires (Annexe 3)…… A suivre
la crise berbériste (par benyoucef ben khedda suite…
Il faut dire que la culture et la langue berbères étaient admises dans le Parti, et leur reconnaissance en son sein n’a jamais posé de problème. Dans l’ENA, le PPA ou le MTLD en 1946, le kabyle était utilisé aussi bien dans les discours par nombre d’orateurs qui avaient le don de le maîtriser avec éloquence que dans les chants et hymnes qui mettaient de l’ambiance dans les réunions de militants et les rassemblements populaires. Personne ne trouvait à redire là-dessus. Une chaude fraternité régnait entre tous les militants quelle que fût leur origine. Même ceux qui ne parlaient pas kabyle étaient désireux de l’apprendre, prenant plaisir à employer dans leur conversation le maigre vocabulaire dont ils disposaient. Mais la culture et la langue berbères étaient acceptées dans la mesure où le principe arabo-islamique, fondement idéologique du Parti n’était pas remis en cause. L’hymne du PPA -fida’oû el djazaïr- chanté par tous les militants, a été écrit par un Algérien mozabite, le regretté Moufdi Zakaria. Cela n’empêche pas qu’il affirme comme une des finalités du combat national la reconnaissance de la langue arabe dans l’Algérie libérée.
A “l’Algérie arabe ” et “l’Algérie française ”, les ber-béristes opposaient, pour des raisons de dissimulation, “l’Algérie algérienne ”, ce qui ne voulait rien dire au fond. Les Français invoquent-ils la “France française” ou les Allemands “l’Allemagne allemande” ? La devise de “l’Algérie Algérienne” ne peut se comprendre que comme une tentative d’escamoter la personnalité arabo-musulmane de la nation algérienne et de présenter une alternative aux deux formules : «Algérie arabe» et «Algérie française».
La réaction de la direction du Parti, en sanctionnant les instigateurs du berbérisme a été prompte, énergique et justifiée . Quelle direction pouvait tolérer l’existence dans son parti d’un groupement organisé dont l’idéologie allait à l’encontre de la doctrine officielle qu’elle défendait? Le Bureau politique, par les mesures prises, a évité que la division, objectif poursuivi avec constance par le colonialisme, ne s’installe à un moment où le Parti tout entier était mobilisé pour l’application des décisions de Zeddine : renforcement de l’OS quant à l’effectif et à l’armement, contacts avec les dirigeants tunisiens et marocains et les dirigeants arabes au Caire, pour une aide concrète à la lutte armée (finances et matériel).
Quelle était l’attitude de Hocine Aït Ahmed que la di-rection soupçonnait d’être le cerveau de toute l’affaire du ber-bérisme ? Afin de sonder ses intentions, elle lui dépêcha deux de ses membres : Ahmed Bouda et Hadj Mohammed Cherchali qui eurent un entretien avec lui.
Mis en demeure de prendre position pour ou contre le “ berbérisme ”, il demanda un délai de réflexion “pour, dit-il, faire mon enquête ”. Il se rendit en Kabylie et à son retour, il déclara aux mêmes délégués : “ Ce que vous m’avez affirmé est exact. Je me désolidarise de ces éléments (berbéristes) ”.
Malgré ses dénégations, les soupçons continuèrent à peser sur lui. Aït Ahmed était alors le chef national de l’OS (ce qui prouve à quel point la direction du Parti lui faisait confiance) et le Bureau politique ne pouvait le maintenir à un poste aussi vital. Il l’en éloigna, d’autant qu’il était recherché par la police coloniale. Pour sa sécurité il ne devait pas rester en Algérie. La direction l’envoya an Caire où il se joindra aux deux délégués du Parti Chadly Mekki et Mohammed Khider lequel rejoignit la capitale égyptienne en 1951.
Les événements, après l’indépendance, devaient révéler plus clairement la pensée d’Aït Ahmed, et confirmer les pré-somptions de la direction. Dans son livre “Mémoires d’un combattant ” paru en 1983, il écrit :
“ Aux jeunes initiateurs de la revendication linguistique berbère qui nous reprochent de n’avoir pas pu ou su poser le problème linguistique à ce Congrès (le Congrès du PPA-MTLD de février 1947), je répondrai que justement nous n’avons pas cessé de le faire. Mais la berbérité, nous la vivions. Si nous n’estimions pas, sans doute à tort, devoir revendiquer le droit formel d’écrire et d’enseigner la langue berbère, c’est que le Parti, l’eût-il même voulu, n’avait pas le pouvoir concret de l’octroyer ”
Si une discussion avait eu lieu à l’époque dans le Parti sur ce problème, elle aurait entraîné immanquablement une réaction pouvant aller jusqu’à la violence de la part des “arabistes” extrémistes qui étaient majoritaires. L’excès appelant l’excès, cela aurait dégénéré en un conflit aigu entre les irréductibles des deux camps, aggravé par l’indigence idéologique des uns et des autres. En fin de compte les berbéristes auraient subi une défaite semblable à celle qu’ils avaient subie en France.
(1) Je n’ai jamais eu d’animosité personnelle contre Hocine Aït-Ahmed1. Je sais qu’il a milité très jeune au PPA et qu’il a été parmi ceux qui ont répandu en Kabylie l’idée d’indépendance et la notion d’organisation, deux principes chers au Parti, dans les années difficiles de 1945 et 1946. Il n’a pas hésité à sacrifier ses études afin de se lancer dans la lutte et vivre la vie dangereuse de maquisard. Mais dans son comportement comme dans les idées qu’il professe, il a tendance à exalter sa Kabylie natale au dé-triment de la patrie algérienne.(1)
(1) Après l’indépendance, en 1963 et après qu’il eut fondé le FFS (Front des forces socialistes) et tenté de soulevé la Kabylie contre le régime de Ben Bella, Aït-Ahmed fut arrêté et traduit devant la Cour de sûreté d’Alger. Il fit appel à moi comme “témoin de moralité” par l’intermédiaire de son avocat, ce à quoi je répondis volontiers. Si j’appréhendais sa condamnation à mort par Ben Bella – peine qui fut effectivement prononcée – je craignais par dessus tout l’exécution de la sentence, car cela aurait fait d’Aït-Ahmed un martyr pour les berbéristes. La chose aurait été non seulement préjudiciable à l’unité nationale, mais aussi terriblement fâcheuse pour les efforts de redressement du pays au sortir de huit années d’une guerre totale. J’avais à coeur d’éviter une nouvelle effusion de sang après celle de l’été 1962. … A suivre
Salam to all
Analyse pleine de contradiction et de contre vérité
primo Ya khoya si Krim le lion du Djurdjura n’etait pas un cadre activiste je voudrais bien voir ou ils sont ses cadres activistes .
LA lettre du PPK n’etait pas un faux, elle est confirmée par des dizaines de dirigeant dont l’honnêteté ne peut être remise en cause.. quand à Abdenour Ali Yahia il défend bien sur son frère l’un des cerveaux des bebéristes.. D’ailleurs même lui vénérable Abdenour a été accusé par le chahid Abane Ramdane De berbérisme.. IL l’a repetté à plusieurs reprises
Vous dites Messali et ses acolytes avaient pour souci d’éliminer les cadres activistes. Ces derniers furent remplacés par des militants dociles. Allah Yeghferlak ya Akhi un peu de respect voici les « acolytes » de Messali qui composaient du bureau politique du PPA-MTLD était, au printemps 1949 : Lahouel Hocine , Hadj Cherchali, Amrani (arrêté), Ait Ahmed, Mostefai chouki , mezrena, Khider,Bouda, Abdelhamid Sid Ali , Belouizdad mohammed…. Ont voudrait bien avoir des acolytes pareils ya Sahbi. et pour les éléments dociles vous repasserez un autre jour je ne citerais que quelque uns benkhedda, benboulaid, Aissat Idir…
L’affaire berbériste a été une affaire kabylo kabyle la direction éclairée de l’époque en on a voulu ainsi pour éviter justement tout régionalisme. Lire a cet effet le témoignage de Radjef BELKACEM un pionnier du nationalisme algérien
Et comme tous les berbéristes qui se respectent vous avez une dent contre Krim et vous faites dans la desinformation vous dites « Ali Ferhat paya cher du coup son opposition à Messali. Afin de le neutraliser, Krim tira sur lui à bout portant. Il le blessa grièvement. Ne content du ratage de sa mission, il le poursuivit à l’hôpital en vue de l’achever ». ceci est complétement faux c’est le chahid Fernane Hanafi, ma-quisard responsable du PPA-MTLD, qui tira sur Ali Ferhat, connu pour ses sentiments berbéristes. Ce dernier, résident à Tizi Rached, était un ancien de l’Etoile nord-africaine. Exclu du Parti, puis réintégré, il se signalait par son arrogance et son agressivité. Provoqué et défié par lui, Fernane Hanafi se força à conserver son sang froid jusqu’au moment où Ali Ferhat, le premier, brandit son revolver ; Hanafi, plus prompt, dégaina le sien et tira, blessant à l’épaule son agresseur qui fut conduit à l’hôpital de Tizi-Ouzou1. Le chahid Fernane Hanafi rejoindra le FLN dès le 1er Novembre 1954. Il sera blessé en mai 1955 à Alger au cours d’un accrochage avec les forces françaises. Transporté chez Ahcène Askri aux HBM(Habitations à bon marché) du boulevard Merzak Hahad (ex Verdun), il devait succomber des suites de ses blessures.
Fernane Hanafi qui sbit l’ostracisme de l’histoire officielle et des tenants du berbérisme est un miliatnt de la première heure qui a succédé à Ouali à la suite du limogeage de ce dernier à la tête de la Kabylie. Il sera remplacé ensuite par Krim à ce poste par la direction du parti.
Allah Yerahma Ecchouhada
Pour quoi la polémique maintenant nous n’avons pas encore trouver un compromis pour le changement du système politique.
Devrions nous alimenter, la haine et la division pour prolonger l’épisode de de la sale guerre ou préparer une répartition d territoire tant convoités et jalousé par nos voisins.
Cette épisode de l’histoire de la décolonisation ne concerne plus l’Algérie de ce nouveau millénaire.
Cet incident du passé, et qui heureusement n’a pas remis en cause le processus de decolonisation de l’Algérie sera clarifié par les historiens et des professionnel. bientôt les archives du colon français seront déclassés et les secrets de cette crise seront dévoilé malgré que ne représente aucun intérêt majeur dans l’histoire de la décolonisation de l’Afrique du nord ni un enjeu majeur pour asseoir le fondement d’un état de droit, Le principe est simple nous sommes tous des Algériens supposée être égaux devant la lois sans aucune distinction de race, de religion, de couleur, d’origine ethnique ou de sexe.
Je pense que les Algériens doivent définitivement régler par voie référendaire ces questions identitaires pour barrer la route a ces imposteurs et apprentis sorcier qui usent de l’origine ethnique ou la religion des groupes de population qui composent l’Algérie pour des fins politicienne.
Pour quoi ils ne cherchent à élaborer des programmes et des projet de société et contribuent a renforcer la liberté, le droits, le démocratie et le justice social loin des devisions, de l’intégrisme, du fondamentalisme, et prévenir les conflits, les confrontations et les guerres.
Le peuple Algérien n’a pas besoin d’idéologie de bourrage de carnes par des stupidités, je suis kabyle, il est Arabes, il est Chaoui, l’autre est M’zabi,Oh ! lui c’est un Targhi etc . Le peuple Algérien a besoin de cohésion, d’union, de dialogue pour renforcer les fondement d’un état de droit, de liberté de justice sociale, un état de citoyens et de la citoyenneté, une état fort respecté et respectueux de son peuple, moderne te prospère, indépendant et coopérant économiquement.
Ceux parmi les Boliticiens qui ne sont pas capable d’être des hommes d’état fort et puissant réinvente la roue pour grimper sur les cadavres des victime pour se tailler une place minable au somment des gouvernants au lieu de travailler sur des programme et des projets de société. Assez de ces oiseaux de malheur d’aujourd’hui ou ceux qui l’espèrent l’être demain, laisser le peuple en paix.
Le peuple doit trancher définitivement sur ces questions identitaires pour barrer la route aux minables opportunistes capables de mettre l’Algérie à feu et à sang pour l’argent et le pouvoir.
Basta.
Pour quoi la polémique maintenant nous n’avons pas encore trouver un compromis pour le changement du système politique.
Devrions nous alimenter, la haine et la division pour prolonger l’épisode de de la sale guerre ou préparer une répartition du territoire tant convoités par des puissance étrangères et jalousé par nos voisins.
Cette épisode de l’histoire de la décolonisation ne concerne plus l’Algérie de ce nouveau millénaire.
Cet incident fâcheux du passé, heureusement qui n’a pas remis en cause le processus de décolonisation de l’Algérie. Il sera clarifié par les historiens et les professionnel. Bientôt les archives du colon français seront déclassés et les secrets de cette crise seront dévoilés, malgré qu’il ne représente aucun intérêt dans l’histoire de la décolonisation de l’Afrique du nord ni un enjeu majeur pour asseoir le fondement d’un état de droit.
Un des principes de la démocratie est simple ; nous sommes tous des Algériens supposés être égaux devant la lois sans aucune distinction de race, de religion, de couleur, d’origine ethnique ou de sexe et soumis au même devoir œuvre pour l’intérêt de la nation pour la prospérité économique, le développement social, culturel et politique.
Je pense que les Algériens doivent définitivement régler par voie référendaire ces questions identitaires, sujettes à des manipulation répétées, pour barrer la route a ces imposteurs et apprentis sorcier qui usent de l’origine ethnique ou la religion des groupes de population qui composent l’Algérie pour des fins politicienne.
Pour quoi ils ne cherchent à élaborer des programmes et des projet de société et contribuent a renforcer la liberté, le droits, le démocratie et le justice social loin des devisions, de l’intégrisme, du fondamentalisme, et prévenir les conflits, les confrontations et les guerres.
Le peuple Algérien n’a pas besoin d’idéologie de bourrage de cranes par des stupidités, moi je suis kabyle, il est Arabes, il est Chaoui, l’autre est M’zabi,Oh ! lui c’est un Targhi etc . « Il y a quelques jours j’ai fait un commentaire sur facebook, il y avait quelqu’un qui a l’aimé et il rajoute une remarque, en m’écrinat ceci : le pseudo wahid n’a rien de Kabyle, comment voulez vous construire un etat de droit sur des considérations ethniques, idéologique ou religieuse »Le peuple Algérien a besoin de cohésion, d’union, de dialogue pour renforcer les fondements d’un état de droit, de liberté de justice sociale, un état de citoyens et de la citoyenneté, une état fort respecté et respectueux de son peuple, moderne, prospère, indépendant, coopérant et solidaires avec les autres nations.
Ceux parmi les Boliticiens qui ne sont pas capable d’être des hommes d’état fort et puissant réinvente la roue pour grimper sur les cadavres des victime pour se tailler une place minable au somment des gouvernants au lieu de travailler sur des programme et des projets de société. Assez de ces oiseaux de malheur d’aujourd’hui ou ceux qui l’espèrent l’être demain, je leur dirais ceci : laissez le peuple en paix.
Le peuple doit trancher définitivement sur ces questions identitaires pour barrer la route aux minables opportunistes capables de mettre l’Algérie à feu et à sang pour l’argent et le pouvoir.
Basta.
Bonjour à tous,
Wahid,
Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre. » Winston Churchill
Oublier son passé c’est s’oublier soi même;et quand on s’oublie soi-même quelle est la différence entre nous et celui qui a perdu les facultés de la mémoire
Qu’en est-il ou en sera t-il alors de celui qui le falsifie? En se rattachant à un passé qui n’a jamais été le sien?
Des algériens sont mort pour que nous puissions vivre une vie libre… Les martyres de novembre ont donné ce qu’ils ont de plus chère « pour un état souverain social démocratique dans le cadre des principes islamiques. Ce crédo est marqué » de leur sang.
Depuis 1962 le pouvoir a tout fait pour que les jeunes ignorent cette histoire pour frappé nos héros d’ostracisme sous le slogan creux « un seul héros le peuple ».
Certains cercles douteux veulent réhabiliter aujourd’hui messali qui a les mains souillés de centaines de moudjahidines de novembre Notre ami ait Benali traite d’acolytes des personnages comme Lahouel, Bouda Belouizdad, et de dociles benboulaid benkhedda aissat idir….
Il tente de jetter le discréditsur Krim le lion du Djurdjura assassiné par la mafia en colportant des mensonges à son sujet…
YA si Wahid tu dis que la crise berbériste » ne représente aucun intérêt dans l’histoire de la décolonisation de l’Afrique du nord ni un enjeu majeur pour asseoir le fondement d’un état de droit » je ne suis pas d’accord avec toi.
Il faut une idéologie à ce peuple Ya sahbi… En 1949 la ligne arabo-musulmane du PPA soutenue par les Abbane, Krim, Aissat idir, Bouda, Radjef Belkacem, Benboulaid, Aissat idir, Lamine debghine, benkhedda, etc… A eut raison des tenants de l’Algérie Algérienne concept fumeux inodore incolore Qui s’inscrit dans une logique anti arabe et antimusulmane. Il en etait de même en 1954 avec les Amirouches, Ouamrane, Ali Mellah, etc… En 1962 les négociateurs algériens opposés au concept de deGaulle l’Algérie mosaique d’ethnie l’Algérie arabomuslmane
Mais Aujourd’hui hélas l’heure est à la trahison générale, les descendants de ce mouvement les adeptes du MAK et autres se réclament ouvertement de cette idéologie raciste et sectaire et antinationale et réclament ouvertement une Kabylie indépendante de cette « Algérie de culture arabo musulmane qui aura des rélations avec Israel!!!!
La politique de l’autruche ne ménera pas loin mon ami?
Car on dit que l’histoire se répète. Et il faut que notre élite connaisse son passé, car il permet de mieux comprendre le présent et prévoir l’avenir…..
@ Boualem
Puisque vous êtes tellement informé sur la crise berbériste de 1949, je vous prie de bien vouloir m’éclairer sur la naissance de ce concept ou de cette « idéologie » dans la littérature de ces « traîtres » comme vous le dites. Vous serez bien en peine de trouver, ne serait-ce que ce mot de « berbériste ». Ce vocable a été forgé par la direction du mouvement pour discréditer de jeunes militants qui revendiquaient une plus grande démocratie dans les instances du parti et de rappeler la direction au but qu’elle s’était fixée et qu’elle semblait oublier vu qu’elle courait derrière les élections et les strapontins de l’assemblée algérienne, à savoir le combat pour la libération nationale.
Dire que le berbériste est naturellement raciste, sectaire et antinationale, vous insultez de grands militants du mouvement national : Laimeche Ali, Bennaï Ouali, Amar Ould Hamouda, Sadek Hadjeres, Mabrouk Belhocine, Omar Oussedik et bien d’autres. Dites-moi en quoi le fait de revendiquer sa berbérité serait antinational et raciste ? Je vous défie de me trouver dans la littérature de l’époque (chez ces berbéristes qui sont d’authentiques militants du mouvement national à l’exemple d’Idir Ait Amrane qui a composé l’hymne Ekker a mmis umazigh) un moindre article anti arabe ou anti musulman. Vous serez étonné de voir chez ces ennemis de la nation tels que vous les peignez, la grande hauteur de vue qu’ils avaient sur la société, la culture et l’histoire de l’Algérie. Savez-vous que ces berbéristes revendiquaient l’enseignement de l’arabe ? Savez-vous qu’ils dénonçaient la gestion bureaucratique de l’Islam par l’administration coloniale ? Qui, à votre avis est le plus sectaire, celui qui nie la berbérité de l’Algérie et fait commencer l’histoire de ce pays au 7eme siècle ou ces jeunes qui revendiquent toute l’histoire depuis les premiers imazighens. Pour ces jeunes berbéristes qu’on diabolise encore de nos jours, le peuple algérien a été forgé par des siècles d’histoire, de l’occupation romaine jusqu’à la colonisation française. C’est cela l’Algérie algérienne. Il n’y a rien de fumeux dans tout cela. Tous les envahisseurs ont laissé une empreinte et le génie de notre peuple a fait le reste, il garde ce qui l’élève et rejette ce qui l’abaisse. Pour finir, lisez le document « Vive l’Algérie : Nationalisme-Révolutionisme-Démocratie » qui est à l’origine de cette crise dite « berbériste » écrit par Idir El watani (pseudonyme derrière lequel se cache Mabrouk Belhocine-Yahia Henin-Sadek Hadjerès), vous comprendrez alors qu’on est loin d’un berbérisme qui serait une création du colonialisme. Si vous ne l’avez pas, je vous l’adresserai avec plaisir. (Sachez que ce document, la direction centrale du MTLD a tout fait pour interdire sa diffusion).
Fraternellement
Au pseudo kantikors aqvayli
En réponse à vos questions Voici le témoignage d’un des géants de la révolution algérienne un Kabyle Fhale l’un des fondateurs de l’ENA qui a combattu les berbéristes et qui a subit l’ostracisme du pouvoir et des intello berberomaterialistes .. RADJEF BELKACEM RABI YERAHMOU
Extrait du livre les origines du premier novembre (par benyoucef ben khedda suite…
ANNEXE 40
A PROPOS DES DÉVELOPPEMENTS
DE LA CRISE BERBÉRISTE EN FRANCE :
un vétéran de l’ENA et du PPA,
Belkacem Radjef, se souvient :
Vers les années 1947 – 1948, Abdellah Fillali, ancien militant de l’Etoile Nord-Africaine était à la tête de la Fédération de France du PPA-MTLD. Malgré toute sa bonne volonté, Fillali n’avait pas réussi à faire avancer le Parti. Il en était resté au stade d’agitateur, dénué d’esprit d’organisation, autoritaire, n’admettant pas la libre discussion, allant jus-qu’à proférer des insultes dans ses interventions contre ses contradicteurs.
Les étudiants étaient particulièrement malmenés, traités sou-vent de « poule mouillées ». Mohand Ali Yahia dit Rachid, après son arrivée en France, critiquait, avec l’appui des certains militants, la marche de la Fédération livrée sans contrôle à Fillali.
Un jour, profitant de la présence de Messali à Brie-Comte-Robert, dans la région parisienne, je me rendis auprès de ce dernier en compagnie d’un groupe de militants et nous nous plaignîmes du compor-tement de Fillali. Au lieu d’ordonner une enquête et d’étudier la situation avec l’ensemble de toutes les parties, Messali couvrit Fillali.
J’avais quand à moi un faible pour les étudiants, ayant long-temps souffert des accusations «d’analphabètes» dont nous affublaient nos adversaires politiques. J’estimais que sans le concours de l’élément intellectuel, il était difficile pour le Parti d’aller de l’avant. Les étudiants fuyaient le Parti. Au siège des étudiants, 115, Boulevard Saint Michel à Paris, j’ai alors réuni les étudiants et je leur ai dit : «Vous n’avez pas le droit de quitter le Parti, ce serait de la trahison».
Nous envisageâmes de tenir un Congrès fédéral. Mézerna, membre de la Direction, de passage à Paris, me dit : «Cela est du ressort de la Direction à Alger». Nous réunîmes alors un conseil fédéral dont la préparation nous prit pas moins de cinq mois, le nombre des participants était d’environ 150 délégués et autant d’autres militants. C’était en 1948. Un Comité fédéral comprenant 25 membres fut élu par le Conseil. On me demanda d’en faire partie, vu mon ancienneté dans le Parti ; j’acquiesçais mais avec une réserve : assister à titre de «conseiller technique» aux réunions, à Paris, lorsque les possibilités me le permettaient (mes activités familiales et professionnelles en province ne me l’autorisaient pas toujours). J’étais alors «membre de droit» du Conseil fédéral. Au Comité fédéral fut intégré Mohand Ali Yahia alias Rachid.
UN CONSEIL FÉDÉRAL DEVIATIONNISTE
Un jour, le Docteur Chawki Mostefaï et le capitaine Saïdi Sa-dok débarquèrent à Paris. Celui-ci me téléphona en Bretagne où j’habitais et m’invita à le rejoindre, ce que je fis immédiatement. C’est alors que je découvris le complot berbériste auquel nous allions devoir nous attaquer. Mostefaï et Saïdi étaient envoyés par la Direction pour accomplir cette mission. Le soir, à mon arrivée à Paris, je sus qu’une réunion du Comité fédéral était projetée pour le lendemain à 8 heures. J’ai tenu à y assister pour demander qu’un thé soit organisé en l’honneur des deux délégués de la Direction. On ne pouvait m’en empêcher vu ma qualité de «membre de droit» du conseil. Dès l’ouverture des débats, j’acquis la conviction que les idées berbéristes avaient gagné du terrain et que j’avais devant moi des gens décidés. Je soulevais le problème en proposant d’inscrire à l’ordre du jour la question que je formulais ainsi : «Déviation politique du Conseil fédéral».
Certains s’y opposèrent, et pour cause! Ils avaient déjà rompu avec le parti à Alger et refusaient de recevoir ou même de discuter avec les envoyés de la Direction. J’insistais pour que ma question figure à l’ordre du jour. Les passions s’enflammèrent, la discussion devenait houleuse, orageuse. Ma position se heurtait à un refus obstiné. On me gardait cependant un certain respect. Un autre que moi aurait été lynché. Les débats durèrent 17 heures sans interruption.
Les berbéristes finirent par admettre le principe de discuter la question. Inutile de dire que dans leurs interventions apparaissait la haine de tout ce qu’était arabe ; ils s’en prenaient plus particulièrement à la langue arabe, au Coran et à l’Islam. Ma motion portait sur la «con-damnation de la déviation politique du Comité fédéral contraire à l’unité et à l’intérêt national et celle de ses promoteurs dont les agissements ten-daient à diviser le parti, servant ainsi consciemment ou non les intérêts du colonialisme».
Mise aux voix, elle recueillit :
12 voix pour, 13 voix contre.
Elle fut repoussée à une voix de majorité.
Mais au moment de nous séparer, je lançais à l’adresse des berbéristes : «le combat ne fait que commencer».
L’AFFRONTEMENT
Alors, je me réunis avec Mostefaï, Saïdi et d’autres militants. Nous décidâmes en premier lieu d’organiser des groupes d’autodéfense contre les agressions auxquelles nous étions exposés. Ces groupes par-vinrent à un effectif de 70. En même temps nous invitâmes les sections à bloquer les fonds par devers elles et à envoyer une pétition au Conseil fédéral contre la déviation politique de celui-ci et pour la convocation d’un Conseil chargé d’élire un nouveau Comité fédéral. Une copie de cette pétition devait nous être adressée. Cette action nous permit de dé-couvrir les quelques sections qui nous étaient hostiles et de mesurer nos forces. Les bagarres ne tardèrent pas à éclater. La première eut lieu au 18ème arrondissement, rue Ordonner, dans une salle de café-hôtel rassem-blant une centaine de personnes convoquées par nos adversaires. Nous envoyâmes une trentaine des nôtres pour y assister, malheureusement ceux-ci arrivèrent trop tôt, ce qui permit à nos protagonistes de préparer des manches de pioche et des bouteilles en verre. Informés, nous nous rendîmes aussitôt sur les lieux ; nous étions une vingtaine. Dès notre arrivée, nous fûmes attaqués, la porte vitrée du café partit en éclats, comme je reculais, je vis quelqu’un se diriger sur moi avec un couteau de boucher. Un ami sortit de la salle en se couvrant à l’aide d’une chaise. Il la jeta, je la repris et j’en frappais le porteur du couteau, c’était Arezki Mghira, un ami de Ouali Bennaï. Il disparut instantanément.
Entre temps, mes compagnons avaient escaladé les platanes, ils en arrachèrent des branches pour confectionner des matraques que nous utilisâmes pour nous défendre et refouler la bande ; les uns se sau-vèrent, d’autres rentrèrent à l’hôtel. Il y eut plusieurs blessés de part et d’autre dont 3 furent hospitalisés. J’avais écarté de notre groupe tout élément «arabe» ; je tenais à ce que l’affaire se passe entre kabyles pour ne pas lui conférer le caractère d’un «conflit arabo-kabyle» qui aurait été exploité par nos ennemis.
Une fois l’affrontement terminé, je m’installais au café d’en face. Je vis arriver deux cars de policiers et une voiture. Nous apprîmes par la presse le lendemain que 70 Algériens furent arrêtés et emmenés au commissariat de police et 30 étaient blessés.
La deuxième bagarre s’est produite dans le 19ème arrondisse-ment où nous avions obtenu la salle des fêtes, mise à notre disposition par la municipalité, le Parti étant légal. Au moment où nous allions commencer la réunion, certains éléments berbéristes voulurent prendre la parole de force ; j’étais au présidium. L’un d’eux est monté à la tribune et a tenté de m’arracher le micro des mains, je l’ai pris par la veste et je l’ai envoyé par terre. Bousculades, coups de poings échangés de part et d’autres. Sur un coup de téléphone à un café ami, nous reçûmes du ren-fort. C’est alors qu’arrivèrent Khider et Mézerna.
Entre temps, nous nous étions mis à entonner «Fidaou El Dja-zaïr» et «Min Djibalina». Nos adversaires commirent alors l’erreur de se grouper à part, dans un coin et se mirent à chanter un chant à eux. Il s’étaient isolés du reste des assistants qui étaient environ 250, facilitant ainsi le travail de notre service d’ordre qui réussit à les encercler et à les pousser dehors.
La restructuration du Parti était devenue une nécessité urgente à cause des dégâts qu’il avait subis. Nous nous mîmes à reconstituer les sections, d’abord à Paris et sa banlieue où il nous arrivait , au cours de la même journée de tenir cinq réunions pour obliger nos adversaires à épar-piller leurs forces : 13e, 15e, 18e, Levallois, Puteaux. A chacune d’elles, un militant de la section et un étudiant étaient chargés de prendre la pa-role. Les militants qui ont mis fin à l’aventure des berbéristes étaient pour la plupart des militants kabyles des 3e, 4e, 5e, 14e, 19e, 20e et ceux de Colombes, en banlieue. Les sections qui étaient acquises : 3e, 4e, 5e, 6e et 19e étaient en réserve, prêtes à intervenir. En province, en plus de Lyon, l’Alsace et le Nord n’avaient pas suivi les scissionnistes.
Nous avions décidé également de récupérer le matériel et le journal L’Etoile Algérienne. Le matériel était entreposé dans un local, rue Bisson. Je m’y rendis avec Chawki Mostefaï. Celui-ci le fit ouvrir et nous emportâmes le matériel d’impression, les papiers et les cartes d’adhésion que nous chargeâmes dans des taxis, le tout fut placé chez un militant tunisien du Néo-Destour : Tahar Guiga qui habitait rue Havre-Caumartin.
Quant à L’Etoile Algérienne, le journal de la Fédération, le gérant était Moulay, originaire des Ouadias, un ancien militant à qui on avait monté la tête, qui était de l’autre bord.
Il est venu me voir et me demander 150 000 frs que lui réclamait l’imprimeur. Je lui répondis : «Si vous gardez le journal, vous payez la dette, si vous nous le remettez, nous la rembourserons». Il a refusé cette dernière condition et le journal cessa de paraître. Nous avions donné l’ordre aux militants de bloquer par devers eux les fonds, et le journal aussi bien que le conseil se sont trouvés asphyxiés.
Dans le cadre de la restructuration du parti, nous fîmes l’acquisition d’un nouveau siège du PPA-MTLD. C’était un immeuble situé au 22, rue Xavier Privas en plein quartier étudiant du boulevard Saint-Michel. Son propriétaire, un militant, Hocine Benachenou nous le vendit pour 650 000 frs que nous payâmes grâce à une campagne de souscription auprès des Algériens. L’immeuble comportait 4 étages. Le rez-de-chaussée fut aménagé en restaurant fréquenté par des ouvriers et des étudiants. Beaucoup parmi ces derniers n’avaient pas de quoi payer leur repas et très souvent nous leur permettions d’apaiser leur faim gra-tuitement. Plusieurs étudiants travaillaient aux Halles chargeant et dé-chargeant les cageots de légumes pour un salaire de 500 frs par nuit, ne bénéficiant d’aucune aide des autorités d’alors.
Après l’arrivée à Paris de M’hammed Yazid et Moussa Boul-keroua qui venaient d’être libérés de prison et avaient repris en main la Fédération, les étudiants ne boudaient plus le Parti. L’intellectuel ne traitait plus l’ouvrier de «berger» et l’ouvrier ne traitait plus l’intellectuel de «poule mouillée». L’idée selon laquelle chacun se croyait seul apte à libérer le pays en dehors de l’autre avait fait place à l’unité entre les deux, ce qui allait féconder la lutte.
Dans la lutte pour l’Indépendance du pays, l’enjeu de la Fédération de France était d’une importance capitale. N’oublions pas que c’est là où il où a pris naissance le nationalisme libérateur, et c’est là que les berbéristes tentèrent de constituer une base de départ pour s’élancer à la conquête du Parti en Algérie. S’ils avaient réussi, ils auraient provoqué la coupure et la brisure de ce dernier pour le plus grand bien du colonialisme.
APPEL A L’UNION
Avant de terminer, je voudrai ajouter ceci :
Chacun en Algérie a le droit de chanter et de parler dans son propre langage, sa région et ses origines. Mais personne n’a le droit de dresser une partie de la population contre une autre en semant la haine et en cherchant à fomenter des troubles et des conflits au sein d’un même peuple, dans une lutte fratricide. Nous avons eu assez de veuves et d’orphelins. Une telle division, hier comme aujourd’hui, ne peut que profiter à l’ennemi qui paierait n’importe quoi dans le dessein d’intervenir chez nous pour se venger de la défaite que nous lui avons infligée, grâce au sang généreusement versé par les Algériens, en France comme en Algérie.
Tous nos acquis risquent d’être remis en cause, et les nouveaux «Glaoui» perdraient eux aussi la partie.
Tous les Algériens ont en commun l’Islam et la langue du Coran. Tous doivent s’unir pour faire face aux nombreux problèmes qui se posent à eux. Seule l’union entre tous peut leur permettre d’aller de l’avant et d’accomplir des progrès, conformément aux vœux du pays et de nos martyrs.
Chercher à s’informer sur le passé c’est bien, mais travailler sincèrement dans la paix, la main dans la main, c’est encore mieux.
@boualem
La réponse de @kantikors aqvayli est parfaite j’ajoute un lieu pour mieux cerné la question: http://www.socialgerie.net/spip.php?article70
et un texte court:
Oui, je considère « l’incident » qui s’est produit en 1949, n’a eu aucun effet sur la continuité du processus de décolonisation de l’Afrique française, particulièrement, en l’Afrique du Nord et spécifiquement, en l’Algérie, les faits sont là, malgré les tentatives désespérées de De Gaulle a faire valoir la politique de l’Algérie française, au bout du compte, il s’est résolu a proclamer haut et fort sur les balcons de l’actuel chefferie de RADP « je vous ai compris Algériens »; Alors comment pouvez vous imaginez que ce colonisateur pouvait substituer le concept d’Algérie française qui a échoué malgré l’annexion officiel du territoire « Algérie » en 1900 à la France, par celui de l’Algérie algérienne.
J’ai réagis au texte pour dire : Il est plus simple de construire notre maison simplement.
L’histoire et ces zones d’hombres, les grands dossiers qui fâchent peuvent attendre le moment opportun pour les ouvrir, les débattre. Comprendre – l’urgent c’est mettre le pays sur la bonne voie et sur des bases saines simplement – c’est sage.
çà chauffe sur LQA. C’est pour cela qu’il faut peut être revenir au post de l’internaute @Alilou pour nous calmer :
« Les vrais Scientifiques du monde viennent de faire une percée majeur en physique des particules, on a découvert que la vitesse de la lumière est reléguée a la seconde position derrière les neutrinos et on commence déjà à parler de voyages dans le temps et ben ca va nous aider énormément dans notre quête de régression…. »
MERCI CHER @ALILOU POUR TON INFORMATION. TU NOUS REVEILLES ouallah car nous en Algérie on est encore très loin de la formule de la relativité d’Einstein d’antan E=MC² .
Au pseudo maicha,
Merci de rappeler ce témoignage de Belkacem Radjef que je connaissais déjà, il est important pour les lecteurs de LQA de le connaître, du moins pour ceux qui n’ont plus accès au livre de Si Youcef Benkhedda. Toutefois, votre méfiance voire votre antipathie pour les berbéristes vous aveugle un peu. Vous utilisez encore aujourd’hui le terme d’ « intello berbéromatérialialiste », exactement le même mot qui servait il y a 50 ans à diaboliser tous ceux qui refusaient une Algérie exclusivement arabo-islamique. Berbéro-matérialiste sonne comme un anathème pour exclure du débat toute voix discordante. Il a servi à exclure Lamine Debaghine du Comité central du MTLD, il servira à Ben Bella en 1956 pour couper tout contact entre Aït Ahmed et Nasser. Aujourd’hui, il continue à sévir pour accuser les berbéristes de fossoyeurs de l’Algérie et de traîtres à la nation. Comme si cela ne suffisait pas d’être berbériste, ils sont en plus matérialistes (comprendre communistes), une double trahison !? Cela dit, les intello berbéro-matérialistes ont rendu un hommage plus que vibrant à Belkacem Radjef pour son militantisme, sa bravoure et son nationalisme, je ne vous citerai que celui de Ali Yahia Rachid justement, l’homme par qui « le scandale » est arrivé. Vous trouverez son témoignage sur la crise berbériste sur youtube. Qui, sans ridicule et pour peu qu’il connaisse l’histoire de son pays, manquera de rendre hommage au vieux lutteur que fut Radjef Belkacem ? Maintenant que des kabyles aient combattu des berbéristes, il n’y a rien d’étonnant si on leur présente ce « groupe » comme un cheval de Troie du colonialisme dans le mouvement national qui travaille à sa déflagration. Qui osera, parmi nous, les choses ainsi présentées ne se porteront pas à la défense de l’unité du parti ? C’est ce que reconnait Radjef dans ce témoignage je cite : « Un jour, le Docteur Chawki Mostefaï et le capitaine Saïdi Sadok débarquèrent à Paris. Celui-ci me téléphona en Bretagne où j’habitais et m’invita à le rejoindre, ce que je fis immédiatement. C’est alors que je découvris le complot berbériste auquel nous allions devoir nous attaquer » (Je souligne). Les manipulations ne tardent pas d’aujourd’hui. On peut tout de même retenir du témoignage de Belkacem Radjef également une chose : La revendication berbère portée à l’intérieur du MTLD au lieu d’être réglé dans la sérénité par un débat, la direction a préféré user de la violence contre des militants sincères. Car comme l’écrit Radjef, « contraire à l’unité et à l’intérêt national et celle de ses promoteurs dont les agissements tendaient à diviser le parti, servant ainsi consciemment ou non les intérêts du colonialisme».
Maintenant que des propos contre la langue arabe, le coran et l’Islam aient été relevé par Radjef, cela ne me semble pas étonnant non plus quand de l’autre coté, on a aussi entendu un imam dire à des prisonniers kabyles qui lui réclamaient une traduction des paroles divines que « lorsqu’il y aura un gouvernement musulman, il coupera la tête à qui parlera une autre langue que l’arabe ». L’excès nourrissant l’excès, on arrive à des positions extrêmes. C’est ce que reconnaît Benkhedda dans son témoignage quand il parle aussi d’extrémiste arabiste. Je pense aussi pour ma part que Radjef Belkacem n’aurai jamais accepté que se meurt la langue et la culture de ses pères dans un pays qu’il a grandement et farouchement contribué à libérer.
Il reste que vous ne me donnez aucun article, aucun écrit de ces intello bebéro-matérialistes que sont Omar Oussedik, Yahia Henine, Hocine Aït Ahmed, Rachid Ali Yahia, Ali Laïmeche, Mabrouk Belhocine, Sadek Hadjerès, Saïd Oubouzar, Aït Medri, Idir Aït Amrane et bien d’autres jeunes militants (berbéristes) un propos anti arabe ou anti musulman. Et puis enfin, quel mal y a-t-il à poser une revendication légitime que peut être la revendication berbère dans un mouvement qui travaille à libérer l’homme algérien dans toutes ses dimensions. Il a fallu 50 ans d’anathèmes, d’excommunications, d’insultes, de violence pour arriver à cette simple vérité que personne ne nie aujourd’hui, que l’algérien se décline autant et confusément dans sa berbérité, son islamité et son arabité. Les jeunes berbéristes de 1949 n’ont rien dit de plus puisque aujourd’hui, cette revendication a trouvé son terme dans la constitution et plus que la constitution dans l’esprit des algériens et des algériennes. Et de ce point de vue, l’histoire leur a donné raison. On ne saurait mutiler l’âme et la personnalité du peuple algérien! Mais quand vous dites, je cite « Tous les Algériens ont en commun l’Islam et la langue du Coran », vous m’excluez encore, car je n’ai pas la langue arabe en commun avec vous, vous ne voulez pas partager ma berbérité, elle ne constitue pas pour vous un point commun et voilà que vous nous renvoyez encore en 1949 avec le même problème. A ggma c’est vrai qu’il est important de s’informer sur le passé, mais il faut aussi et surtout s’en inspirer et apprendre de son passé.
Bien fraternellement
@ wahid merci beaucoup pour le lien.
Texte de Si Mahfoudh Kadache Rabi yerahmou
Le mythe kabyle, le berbérisme, facteurs de division, d’aggravation du fossé entre les Arabes et les Kabyles, le berbérisme facteur d’une culture arabe dont il refusait la sève, repoussant la solidarité avec l’arabisme, voire même l’Islam n’avaient pas dépassé le cercle des doctrinaires de la colonisation et de quelques rares individualités.
La masse kabyle malgré la répression [26] ne suivait pas.
Il faut cependant noter en 1949 au sein du parti nationaliste une petite crise berbériste.
De jeunes militants s’en prirent au caractère arabe et musulman du nationalisme affiché par le PPA, et voulurent répandre un certain nombre de thèses où était affirmée cette formule : à savoir que l’Algérie n’est ni arabe, ni berbère, l’Algérie est algérienne [27].
La crise fut très passagère et se termina par le départ de quelques militants.
Le mouvement national avait, et avec l’assentiment de la grande masse de ses militants, un aspect culturel fondé sur des valeurs Islamiques communes à toutes les populations d’Algérie, et un aspect politique basé sur l’unité de la patrie algérienne.
Dans le mouvement national, comme dans la réalité géographique et humaine du pays, les Kabyles ne formaient pas et ne forment pas une minorité.
Les milieux administratifs ne renonçaient pas au berbérisme.
La manœuvre coloniale apparut à la veille de la guerre de libération [28], nettement et grossièrement dans le petit ouvrage de l’Houssine Mtougui, condensé de toute la thèse berbériste.
Le grand scandale pour l’auteur est que les Berbères « surtout dans les villes aiment assez qu’on les prennent pour des Arabes » « car les Berbères ont bien tort de s’incliner devant ce gobinisme oriental, car ce n’est pas en reniant ses origines qu’on se grandit, c’est en avouant, en les revendiquant et de leur rappeler qu’ils n’ont rien à gagner à se recommander de la civilisation arabe », car « l’arabe classique est une langue morte, la civilisation dite arabe c’est bel et bien une civilisation berbère, elle ne doit rien aux Arabes, la Berbérie n’a jamais été l’Orient, elle en est plus que jamais éloignée. »
L’avenir c’est le continent européen, la Berbérie « est devenue l’intermédiaire indispensable entre l’Europe occidentale et le continent noir, elle se situe sur un axe nord-sud dont les événements font le plus apparaître la solidarité… L’Eurafrique, les Etats-Unis français d’Eurafrique l’avenir est là. »
Durant la guerre de libération, les Algériens d’origine kabyle comme les autres Algériens ont participé, dans des conditions déterminées par le degré de politisation, les conditions géographiques – plaines ou montagnes, villes ou villages, les circonstances locales, plus que par le caractère de l’ethnie berbère ou arabe.
L’élément kabyle a fourni à la Révolution des chefs militaires, des chefs politiques, non pas en fonction de son caractère kabyle mais en fonction de sa participation à la lutte, comme ce fut le cas pour les autres Algériens.
Les militaires français ont été tentés de jouer sur le particularisme kabyle[29], en 1959, ils affirmaient encore[30] « les Kabyles se différencient nettement des Arabes par la langue, le droit, et certains traits de mentalité collective » et reprenaient la conclusion d’un élu : « la Kabylie au même titre que n’importe quelle région de France… a la ferme volonté de s’intégrer au peuple français. »
A la veille du cessez-le-feu, la partition leur apparaissait encore comme une solution possible [31].
En tablant sur le particularisme kabyle, en attaquant le ciment religieux et culturel, la politique coloniale a scellé la cohésion arabo-berbère [32].
Dans le fait berbère, il n’y a place ni au particularisme religieux, sur le plan du dogme comme sur celui du droit malgré certaines coutumes, ni au particularisme politique, sur le plan national, les Kabyles étant partout en Algérie ne constituent pas une minorité [33] et n’en ont pas la mentalité.
Mahfoud Kaddache, « L’utilisation du fait berbère comme facteur politique dans l’Algérie coloniale », in. Actes du premier congrès international d’études des cultures méditerranéennes d’influence arabo-berbère, Alger, SNED, 1972, page 269-276.
J’espère après ce débat va pas nous éloigner de l’objectif a savoir l’unification des forces du changement.
un autre lieu pour mieux et un autre point de vue pour encore mieux cerné la question:
http://www.benkhedda.org/index.php?option=com_content&view=article&id=5:la-crise-berberiste-1949&catid=5:ppa-mtld&Itemid=9
Ait Ahmed à propos de la a crise berbériste au PPA-MTLD.
Ait Ahmed dans son livre « mémoires d’un combattant p.177» a bien précisé dans un chapitre qu’il avait intitulé « complot et mirages, réalité d’un virage ».
Il raconte :
C’est Mohand Sid Ali Yahia (dit si Rachid), envoyé en France en 1948 par Benaï Ouali pour terminer ses études, qui ne tarde pas à devenir membre du bureau Fédéral du PPA-MTLD.
Il prend l’initiative de faire voter le comité Fédéral sur une motion défendant la thèse de l’ALGERIE ALGERIENNE en dénonçant le mythe d’une Algérie ARABO-ISLAMIQUE. Elle est acceptée à une majorité écrasante : 28 voix sur 32.
Au sein de la Fédération de France du PPA-MTLD, il déclenche une campagne contre l’orientation arabo-islamique du parti.
Ait Ahmed précise en outre qu’a partir de cette épisode, la Kabylie traînera, il faut le dire les choses comme elles sont – La casserole du berbérisme avec toutes les connotations irrationnelles négatives et ironiques attachées à la fonction d’épouvantail. Il y a comme ça des grains de sable, des personnages insignifiants qui entraînent dans la vie politique des conséquences démesurées – Fin de citation.
Je n’aime pas beaucoup trop simpliste comme contribution.
http://www.wikimazigh.com/wiki/Encyclopedie-Amazighe/Encyclo/CriseDiteBerberisteDe1949
CO-OPTING IDENTITY:
THE MANIPULATION OF BERBERISM, THE FRUSTRATION OF DEMOCRATISATION AND THE GENERATION OF VIOLENCE INALGERIA
Hugh Roberts
Development Research Centre
LSE
December 200
http://eprints.lse.ac.uk/28311/1/WP7HR.pdf
Entretien avec Hugh Roberts
http://www.kabyle.com/archives/Dr-Roberts-je-reste-inquiet.html
Il manque des fragments d’histoires, du qui, du pourquoi et du comment les accords d’Evian, le coup d’état de l’armée des frontière, le GPRA, Bourghiba, intronisation de Hassen II, Gamel abdel nasser, le grand Sahara et le pétrole.
J’espère après la lecture vous allez arriver a des conclusions positives.
@ kantikors aqvayli,
Votre analyse ne résiste pas aux faits. Si le berberisme se limitait à la seule promotion de la culture berbere, pourquoi alors Krim Belkacem, Radjef, Bouda et tant d’autres kabyles du mouvement national l’ont combattu les armes à la main ?
Ils n’aimaient pas la culture berbere peut-être ?
Ou bien ils n’acceptaient pas l’islamophobie et le racisme anti-arabe de ce mouvement dont les héritiers du MAK parlent aujourd’hui d’un peuple kabyle qui serait différent du peuple algerien….
cher @boualem,
1/- je trouve bizarre que vous parliez de « mythe » kabyle. Ce n’est pas un mythe c’est tout simplement une réalité culturelle propre à une région de notre vaste pays comme il en existe d’autres au Nord, au Sud, dans les haut-plateaux etc… Donc, j’insiste, le berbère n’est pas un « mythe » mais une « réalité culturelle ».
2/- Vous dîtes aussi que les berbéristes n’étaient pas nombreux à se s’élever contre l’arabo-islamisme. Ok. Mais vous ne rappeler pas qu’à l’époque lee seul soubassement idéologico-politique toléré est justement l’arabo-islamisme. Je me demande pourquoi alors les personnes qui ont pris le pouvoir en 1962 n’ont pas « remercié » les kabyles qui n’ont pas suivi le courant « berbériste » (la majorité donc) en reconnaissant au moins leur culture constitutionnellement parlant. Nous savons TOUS que le système qui a pris les rennes du pouvoir en 1962 a continué à ne rien accepter en dehors de la culture arabo-musulmane. Il a fallu attendre 50 ans pour qu’on parle enfin de la triple dimension algérienne. La minorité kabyle de l’époque savait donc ce qu’elle faisait puisque l’histoire lui a donné raison. Fort heureusement les choses commencent à changer car on aurait vu naître plein de Ferhat Mehenni dans tous les coins de Kabylie.
Je ne suis pas un historien ou un acteur politique de l’époque dite « berbériste » mais ce sont les déductions que je fais.
Cher @boualem
On est tous des Algériens d’une même nation, mais on est tenu de respecter la « sève » de chacun. Le mot sève est de vous.
@ MissTmourt
Les faits sont têtus : il n’y a pas dans l’esprit des berbéristes de 1949, aucune haine de l’Islam et encore moins de racisme anti arabe. Écoutez Idir Aït Amrane, l’auteur de l’hymne « Ekker a mmis umazigh » et d’autres chants nationalistes en berbère parler de son parcours de militant et de l’hommage appuyé qu’il rend à Moubarak El Mili, pour son livre « Histoire de l’Algérie dans le passé et dans le présent » qui lui a fait prendre conscience de la berbérité de l’Algérie. Rapportez-vous aux chants composés par Laïmeche Ali, le berbériste, et trouvez-moi un vers anti arabe ou anti musulman dans le texte. Encore une fois, les berbéristes que sont Yahia Henine, Laïmeche Ali, Omar Oussedik, Mabrouk Belhocine, Sadek Hadjerès et d’autres, ont-ils prôné un berbérisme » islamophobe et un racisme anti arabe » comme vous le dites ? La réponse est non, et cela effectivement ne résiste pas aux faits. J’ai consulté avec profit la page de Sadek Hadjères grâce au lien qu’a mis sur le site de LQA, le frère WAHID (que je remercie et salue au passage), je vous y invite à y jeter un coup d’œil, c’est un autre témoignage d’un acteur des évènements.
Dire que le berbérisme a été combattu les armes à la main par Radjef, Krim et Bouda, c’est un peu trop court. Quelles armes ? Ce n’était pas la guerre. Qu’on ait usé, en revanche, de violence pour régler une question mise en débat pacifiquement au sein du mouvement national, c’est indéniable. On y a préféré la raison de la force à la force de la raison, et ouvert du coup la voie à tous les dépassements et à l’usage de la force dans la résolution des problèmes politiques. C’est, malheureusement, ce péché originel qui nous poursuit encore jusqu’en 2011.
Bien entendu, ni Radjef, ni Krim ou Bouda n’étaient contre la culture berbère (je ne peux pas le penser), il reste (pardon car je me répète) que si on présentait la revendication berbériste comme une attaque contre la langue arabe et l’Islam et que ces berbéristes font le jeu du colonialisme, d’autant plus que c’est présenté par des dirigeants qui ont toute la confiance des militants et en qui on a le plus grand respect, que serait selon vous la réaction des Krim, Radjef, Bouda et bien d’autres comme Abane ? On n’a pas voulu écouter ces militants, on les a condamnés et exclus sans possibilité de s’exprimer. Jamais la question n’a été discutée. On soupçonne, ces jeunes berbéristes de menées anti nationale, anti arabe ou anti islam? Qu’on les convoque devant les instances disciplinaires du parti pour s’expliquer. On ne l’a pas fait. Pourquoi donc ? Quand on sait qu’un simple militant pour une broutille se retrouve devant la commission de discipline du parti, vous imaginez, un complot berbériste ? Et on fait un black out ? C’est curieux. Je pense pour ma part, que ce que révèle ces jeunes militants c’est une autre vision de l’Algérie, plus complète et moins partielle. Quand Messali, dans un mémorandum à l’ONU fait inscrire et débuter l’histoire de l’Algérie au 7eme siècle et l’inscrit exclusivement dans la culture arabo-islamique, ces jeunes berbéristes ont fait œuvre de salubrité nationale en y rappelant la dimension amazigh de l’Algérie et au-delà de toute l’Afrique du Nord. Quand on revendique une plus grande démocratie dans le parti, et de pousser la direction vers la préparation matérielle de la libération (je rappelle qu’il a fallu un grande lutte avec la direction au congrès de Zeddine en 1947 pour arracher la création de l’OS, entre autre grâce à Bennai Ouali, Aït Ahmed, Ould Hamouda…etc) alors que le parti lui se préparait lui à participer aux élections et de la course aux postes à l’assemblée algérienne, il fallait sans doute trouver un complot pour éviter de répondre aux militants sur l’échec de la stratégie adoptée par la direction.
Et enfin pourquoi voir les berbéristes de 1949 avec les yeux du MAK d’aujourd’hui. En histoire, cela s’appelle un anachronisme. Nous parlons ici de la crise de 1949. Et non de l’évolution de cette question. Si cette revendication a été discutée et réglé sereinement dans le mouvement national, il n’y aurait sans doute aucun problème berbériste. Que le MAK se considère héritiers des berbéristes de 1949, libre à lui. Il n’est pas le seul. Le RCD et le FFS aussi revendiquent cet héritage. Le parti d’Aït Ahmed, un autre acteur des évènements, serait-il islamophobe et anti arabe ? Les animateurs du printemps berbère de 1980 se revendiquaient totalement de ces berbéristes, quels étaient leur slogans ? « Pour Tamazight et l’arabe populaire, Pour les langues et cultures populaires », c’est anti arabe ? Sachez que ce slogan est une revendication des berbéristes de 1949. Vous ne pouvez pas condamner une revendication aussi légitime que généreuse d’il y 60 ans avec le regard d’aujourd’hui. Dans cette logique, vous n’êtes pas loin de condamner aussi la révolution de 1954 au prétexte qu’elle est aujourd’hui aux mains de ses fossoyeurs. C’est aussi un fait.
Bien fraternellement.
Il n’y a ni berbère, ni arabe, mais des wlad lahram, et des wlad lahlal !
notre problème c’est wlad lahram quelle soit leurs origines, couleurs ou idéologie !
S’il y a à choisir entre un algérien malhonnête, se prétendant étre musulman, ou un juif honnète, je choisirai le juif honnète quant à l’origine, nous sommes tous comme disait notre Prophète, d’Adam et Adam est de terre.
@Aït Benali Boubekeur
Bonjour,
Ce que j’ai retenu de l’analyse d’Omar Carlier, c’est que chacun des deux camps avait des raisons légitimes de défendre sa position, mais c’est le parti dans son ensemble qui ne parvint pas à formuler correctement le problème et à articuler les deux revendications (construction de la nation unie et protection et promotion de la langue berbère) dans un projet consciemment et clairement pris en charge.
Les «berbéristes», incapables de défendre leur position jusqu’au bout, furent contraints de reculer et de céder.
Il faudra attendre les années 1980-2000 pour voir la revendication revenir sous une forme relativement «acceptable» pour la nation.
Cordialement
Salam
Le problème des berbéristes c’est qu’ils veulent affirmer leur culture en opposition à l’islam et la langue arabe. JE n’ai jamais entendu un berberiste faire l’éloge de Ibn Toumert de ibn badis le sanhadji ou de Ibn techfine pourtant d’authentiques berbéres … Pourquoi sauter 14 siècles d’histoire pour parler de massinissa ou de Koceila ou de saint Augustin? Pourtant c’est durant la période du monotheisme islamique que les berbères ont fondé un état digne de ce nom….
En Algérie Il y a le berbére gréco latin minoritaire et les bérbéres arabo musulmans qui représentent l’écrasante majorité du peuple…..
Et le problème c’est que La minorité a peur de la démocratie…..
Ya si Boualem, qui vous a dit que les berberistes sont contre l’arab et l’islam. Désormais vous ne faites jamais de difference entre colonisateur et colonisé. Moi non plus je n’ai jamais entendu un arabo ou mususlman faire l’éloge de massinissa ou Juba ou autre. Vous ne connaissez rien a l’histoire pour parler de ça. Lorque on veut tuer son chien, on l’accuse de rage. L’histoire de l’Afrique du nord et des berberes n’a pas commencé avec l’invasion arabes du 7 et 11 émé siécle. Voici un lien si vous voulez vous amuser un peu avec Ibn Khaldun et Henri Fournel:
http://passionebooks.blogspot.com/search?q=henri+fournel
http://www.google.fr/search?tbm=bks&tbo=1&q=ibn+khaldun#q=ibn+khaldun&hl=fr&tbo=1&tbm=bks&source=lnt&tbs=bkv:f&sa=X&ei=ZB2ITrmHFu2O4gSrjbXGDw&ved=0CBMQpwUoAg&bav=on.2,or.r_gc.r_pw.,cf.osb&fp=85673ae62b4d28b2&biw=1400&bih=864
Lisez d’abord quelques referneces aprés revenez pour écrire certaines vérités historiques sur la page du LQA.
Macizel
Cher @boualem, les berbères n’ont pas peur de la démocratie. AU CONTRAIRE Ils ont peur plutôt de la dictature de la pensée unique, ils ont peur du refus déni des autres cultures comme celle des berbères kabyles, ils ont peur du non respect des minorités (y compris les religieuses), ils ont peur du refus de la liberté tout court. Les berbères ont en marre de se sentir des mineurs dans leur pays ancestral etc.. etc… Tu parles de minorités berbères en Algérie, je pense qu’on est loin de la vérité ETHNOLOGIQUE. Le combat des berbères est exactement identique à celui que tu mènes, toi, actuellement, contre le système qui t’étouffe toi-même à ce que je constate. Le berbère ne SAUTE pas 14 siècles d’histoire, il veut juste dire que l’histoire ne doit pas être « emprisonnée » dans un intervalle qui n’intéresse qu’une seule partie et une seule idéologie. L’histoire de l’Algérie ne commence pas en 632 ni même en 1954. Voilà la réalité. L’histoire ce n’est pas celle que le FLN qui a voulu faire croire aux algériens dès 1962 (et même avant) que la seule réalité historique du pays est « l’arabisme » ! Si le pouvoir (que tu es en train de combattre) n’avait pas détourné les principes fondamentaux du congrès de la Soummam et de la déclaration de novembre 1954 on ne serait pas aujourd’hui à se parler mutuellement de la sorte. Durant 50 ans (et même plus) les berbères n’ont pas eu droit de revendiquer leur identité. Fort heureusement çà commence à changer de plus en plus. J’espère que l’avenir politique sera RADICALEMENT différent de ce qu’on a vécu jusqu’ici !
VIVE LES VRAIES FORCES DU CHANGEMENT !
PS : j’ai appris,gràce à toi, qu’il existe des berbéres gréco latin minoritaires en ALGERIE. çà me fait un immense plaisir d’apprendre çà.
Bonjour a tous,
Plus de 60 ans sont maintenant passés depuis cet événement que le uns appellent « crise berbèriste » et les autres « crise anti-berbère », et nous continuons encore à nous disputer sur sa teneur rèelle.
pourtant depuis 1962 nous avons expérimenté cette définition exclusivement arabe de l’identité algérienne. Tamazight langue materenelle de millions d’algériens et matrice de notre culture, enrichie par l’apport de l’arabe et l’islam, a été dévalorisée et combattue au lieu d’être protégée jusqu’a ce que la jeunesse de 80 dise basta à la Hogra et au reniement.Notre patrimoine culturel qu’il soit d’expression amazigh ou arabe est dédaigné et exclu de notre école au profit de la poésie de la Jahilia arabe et on a même été jusqu’à nous inventer des ancêtres .
Aujourd’hui grace aux lutte populaires l’amazighité de l’algérie est enfin reconnue même si des esprits obtus tentent encore de lui faire obstacle. Ceux qui ont été accusés de « berbèrisme » en 1949 n’ont fait que tenter de lancer un débat au sein de leur parti, « Le PPA/MTLD », pour éviter les problèmes qui n’ont pas manqué de survenir après l’indépendance. Au lieu de leur jeter la pierre reconnaissons au moins qu’ils ont devancé leur temps même si, peut être, ils se sont mal pris et on été certainement incompris. En tout cas, l’Histoire retindra qu’aucun de ces militants n’a trahi la cause algérienne contrairement à certains de ceus qui les ont diffamés et pourchassés qui ont fini comme traîtres à la nation car ayant pris les armes contre le FLN/ALN sous l’étiquette de MNA.
Dans l’algérie de 2011, nous n’avons plus besoin de ces querelles de clocher,notre identité est le résultat de notre histoire, toute notre histoire, et nul ne peut nier une de ses composantes et sutout pas son fondement amazigh incontestable.
Au risque de choquer certaines âmes sensibles attachées à une qawmiya imaginaire , je dirai qu’aujourd’hui l’Algérie ne peut être ni arabe ni berbère mais ALGÉRIENNE avec ses deux composantes linguistiques complementaires , et sur ce point l’avenir a donné raison aux militants de 49.
Vive l’unité algérienne basée sur la vérité et la solidarité!
@ kantikors aqvayli. en 1949 (crise bérbéristes) aitahmed el houcine, n´a pas dit: cette réligion l´islam avec les arabes et leur langue c´est elle qui nous a empeché d´évoluer c´est la cause de tous nos malheurs, elle est la réligion des peuples décadents???.
Bonjour à tous
Dziri dit que les événements ont donné raisons aux berbéristes ce qui est archifaux. Les événements ont montré au contraire que c’etait la Direction du parti PPA MTLD qui avait raison en 1949. les Krim, Abane, Bouda et autres Radjef et aissat idir et Benboulaid avaient decelés précocement le danger des ancêtres du MAK: les berbéristes réclamaient à la place de l’Algérie musulmane une Algérie Algérienne. Concept fumeux inodore incolore qui rejoint la théorie du communiste de Maurice Thorez: l’Algérie nation en formation faites de plusieurs ethnies. Au concept diviseur utiliser par De gaule l’Algérie mosaique d’ethnie faites d’une mélange d’arabe de mozabite de kabyle de français de maltais etc… . le FLN a opposé le concept de l’Algérie peuple de culture arabo musulmane coloniser par une minorité d’européens. Cela a été l’un des atouts majeurs des négociateurs d’évian. Ceci pour l’histoire
Ya Si Brahim Concernant la Soummam il faut juste lire la lettre envoyé à la fédération de france par les principaux artisants de la Sooummam en l’occurence Abane, Krim , Benmhidi, Ouamarane, Ali Mellah tous Kabyle mise à part Benmhidi. dans cette lettre les signatiares demandent à la fédération de France de LIQUIDER les les berbéristes…. Alors pour la soummam il faut revenir une autre fois
Quand au caractére antislamique de ce mouvement raciste ce n’est plus un secret il suffit de se rendre sur les sites berbéristes pour lire les pamphlets antiislamiques et antiarabes à faire rougir les pires sionistes….
Ceci dit ce débat ne doit pas nous éloigner du probléme principal qui est de lutter pour la Démocratie en Algérie mais ceci n’est pas une raison pour essayer de nous faire avaler n’importe quoi, surtout des contre vérités historiques genre Krim qui a assassiné Ferhat à l’hôpital ou Abane qui devient berbériste… Allah Yahdikoum
Azul fellawen
Derrière le post de Mokdad se profile la prose de Boualem où suinte la haine du berbériste. Outre l’anachronisme de juger les berbéristes de 1949 avec les positions du MAK en 2011 (ce qui en histoire constitue une aberration), il y a la volonté farouche de faire des berbéro-nationalistes que sont Mabrouk Belhocine, Yahia Henine, Sadek Hadjerès, Ali Laïmèche, Bennaï Ouali, Omar Oussedik des fossoyeurs de la nation algérienne et bien entendu anti arabe et anti musulman. Ces ancêtres du MAK qui selon vous « réclamaient à la place de l’Algérie musulmane une Algérie Algérienne » doivent s’étouffer eux qui écrivaient déjà en 1949 que : « L’Algérien, arabophone ou berbérophone, parle aujourd’hui sa langue maternelle avec fierté et éprouve moins le désir de s’exprimer autrement, en français par exemple. Il cherche au contraire à étudier la langue arabe classique pour connaître l’Islam et la culture islamique à laquelle les nôtres ont largement contribué. »
ou encore,
« Avant 1830, l’Islam, religion du peuple Algérien, était libre, et le culte, organisé de façon autonome, jouissait des biens habous. D’ailleurs, les autres religions, malgré la faiblesse numérique de leurs adeptes, étaient également respectées. Depuis l’arrivée des colonialistes français et malgré leur engagement solennel, l’Islam a subi de multiples et graves atteintes :
a) Les biens habous, pourtant inaliénables, ont été confisqués en vertu des arrêtés des 8 et 9 septembre 1830. Plusieurs mosquées ont été transformées en églises et des centaines d’autres détruites.
b) Alors que l’État français se proclame laïque et applique le principe de la séparation du culte et de l’État pour toutes les autres religions, il exerce une mainmise totale sur le culte musulman par la nomination des imams, et muphtis, la surveillance étroite des mosquées, la censure des prêches, la réglementation du pèlerinage.
c) L’impérialisme a créé l’institution des pères blancs et encourage les missionnaires chrétiens dans leur activité anti-musulmanes. Ces missionnaires, financés par la colonisation, tentent d’évangéliser les Algériens, s’attaquant lâchement aux jeunes orphelins, profitant de leur misère et de leur non-maturité d’esprit pour dénaturer leur conscience. »
Eux qui dénonçaient :
« L’obscurantisme et l’étouffement de la culture nationale :
a) Pour mieux dépersonnaliser les Algériens, le colonialisme a complètement étouffé la culture nationale ; avec la conquête les écoles ont été détruites ou fermées et seules quelques Zaouïas scolastiques ont survécu. Le « français » a été imposé comme langue officielle et la langue arabe est exclue de l’enseignement officiel et considérée comme étrangère.
L’enseignement privé est interdit ou soumis à une surveillance tyrannique de la part de l’administration colonialiste. Toutes les manifestations culturelles : littérature, art, théâtre, sont censurées ou même interdites, de même que sur le plan politique et économique, les rapports culturels avec le monde sont rendus impossibles.
b) Si l’étouffement de la culture nationale et l’obscurantisme sont considérés comme fin et moyen de la domination colonialiste, l’exploitation au maximum des Algériens rend nécessaire l’enseignement utilitaire de la langue française.
Cependant, alors que tous les jeunes Européens reçoivent une éducation primaire et secondaire, souvent supérieure, seuls 10% des Algériens sont scolarisés : près de 2 millions de petits Algériens ne trouvent pas de place à l’école, courent les rues et les campagnes.
Cet enseignement, donné au compte-gouttes et de qualité inférieure, tend uniquement à faire des Algériens de bons instruments de la colonisation française.
Il tend à les dépersonnaliser, à leur faire ignorer et mal juger la Patrie algérienne, à leur faire admirer et craindre la puissance française. Ainsi, l’ histoire de notre pays est camouflée ou pire encore déformée : nos plus grands héros : YOUGHOURTA, TACFARINAS, ABD EL-KADER, MOKRANI, sont traités d’ambitieux et de criminels, alors que les Vercingétorix et les Bugeaud nous sont présentés comme des grands hommes. »
Je dois reconnaître que comme racistes anti arabe et islamophobe, on ne fait pas mieux. Soyons sérieux. De quel racisme et quelle islamophobie parle-t-on ?
Vous dites que « les berbéristes réclamaient à la place de l’Algérie musulmane une Algérie Algérienne. Concept fumeux inodore incolore qui rejoint la théorie du communiste de Maurice Thorez : l’Algérie nation en formation faites de plusieurs ethnies. Au concept diviseur utiliser par De gaule l’Algérie mosaïque d’ethnies faites d’un mélange d’arabe de mozabite de kabyle de français de maltais etc.… .».
Il faut savoir de quoi vous parler : Maurice Thorez dit que l’Algérie est une nation en formation, or les berbéro-nationalistes disent que l’Algérie est déjà une nation :
« Notre Peuple, issu dans sa quasi-totalité de la vieille souche ethnique Nord-Africaine, porte en lui le résultat d’une longue évolution séculaire et toutes les manifestations de la vie expriment aujourd’hui le génie propre de notre Nation…Nous pouvons donc affirmer, sans crainte de nous tromper, que la Nation Algérienne existe, que les facteurs de sa cohésion sont suffisamment solides pour affronter toutes causes de dissociation et qu’ils iront s’affermissant sans cesse au fur et à mesure du développement de la lutte anti-impérialiste. ».
Dites nous en quoi cela rejoint la position de M. Thorez, elle est même complètement à l’opposé.
De Gaulle parlait d’Algérie algérienne dans son discours de septembre 1959, comment a-t-il pu manipuler ces satanés berbéristes, qui en parlait déjà 10 ans auparavant en 1949 ? Par rétroaction ? Vous êtes entrain de faire de l’histoire à l’envers.
Vous ajoutez que : « Le FLN a opposé le concept de l’Algérie peuple de culture arabo musulmane colonisé par une minorité d’européens. Cela a été l’un des atouts majeurs des négociateurs d’Évian »
Et si vous écoutiez un peu ceux que vous traitez d’anti algérien et d’anti national ; il ya 60 ans, ils écrivaient que :
« Le principe fondamental de la lutte libératrice algérienne c’est le nationalisme, c’est-à-dire que face au colonialisme, les Algériens combattent pour la Nation Algérienne et dans le cadre de celle-ci, pour la libération et la prospérité de ce tout géographique, historique, économique, social et culturel qu’est l’Algérie. ».
Reconnaissez-vous dans ces lignes les principes de novembre 54 et de La Soummam en 1956 ? Ce n’était pas encore Évian, mais ils y avaient jeté les bases de la négociation :
« Dressés dans leur ensemble dans une lutte sans merci contre l’impérialisme français et décidés à mener à bien en commun leur libération nationale, sociale et culturelle, dans le cadre de l’ indépendance de leurs pays, ils ont la ferme volonté d’édifier un État Algérien U N et I N D I V I S I B LE où chacun aura sa place au soleil. Aucun des éléments de notre Nation Algérienne, malgré leur diversité apparente, ne tient à vivre séparé des autres »
Je n’ai donné ici que quelques citation tiré de « L’Algérie libre vivra, NATIONALISME – REVOLUTIONISME – DEMOCRATIE » document de 1949 quasi interdit de diffusion par le MTLD écrit par Idir El Watani (pseudonyme derrière lequel se cache d’authentique militants du mouvement national Mabrouk Belhocine, Yahia Henine et Sadek Hadjerès).
Vous niez que les évènements aient donné raison aux berbéristes de 1949, alors, dites que l’Algérie n’est pas berbère, dites qu’il n’y a pas de peuple ni de culture berbère, que tamazight n’est pas langue nationale, que l’histoire de l’Algérie commence au 7eme siècle. Qui, dans ce cas, est raciste ? Ceux là qui prônent l’Algérie dans toute sa dimension historique et anthropologique comme le font ces berbéristes ou ceux qui la réduisent uniquement à un peuple de culture arabo musulmane ? Qui prône l’unité du peuple algérien et qui en exclu une partie ? Qui ment à l’histoire et qui est dans l’histoire ?
Fraternellement
@ brahim. en 1949, le PPA-MTLD eut a surmonter une crise interne grave qui menaca son unité et celle de la nation: le berbérisme. les expressions berbérie et berbéres couvrent, la premiére, une réalité géographique,la seconde, une donnée ethnique. mais le berbérisme en lui même est un phénoméne concu et exploité par le colonialisme dont la devise diviser pour régner consistait a vouloir coûte que coûte opposer, aprés avoir suscité, un bloc arabe a un bloc kabyle. la politique coloniale dont le but est de saper les fondements de la société maghrébine, soutenait que l´afrique du nord est berbére, que les arabes sont des envahisseurs, des colonisateurs venus en afrique du nord au même titre que les romains, les vandales, les byzantins, les turcs et, plus tard, les francais Elle déniait au maghreb son arabité (el-ourouba). elle finit par influencer une partie de l´élite algerienne francophone qui parlait l´arabo-berbéres pour désigner la population nord africaine.le parti communiste algerien (PCA) avait fait sienne cette formule qui s´insérait dans sa conception de la nation algerienne en formation. l´apparition du berbérisme dans le PPA-MTLD remonte aux années 1946-1947, lorsqu´un groupe de jeunes militants originaires de kabylie, ulcéré par les massacres de mai 1945 et de la répression en kabylie, et sous l´effet du désarroi engendré par l´ordre et le contre -ordre insurrectionnel de mai 1945, décidérent de premdre le maquis. la motivication, chez eux, est alors patriotique. parmi eux : ali laiméche et hocine ait-ahmed du lycée de ben aknoun, ammar ould hamouda omar ousedik de l´école normale de bouzaréa. ils sont en relation a alger avec ouali bennai, maraicher de profession qui militait activement dans les rangs du PPA. grand de taille, d´un tempérament fougueux, bennai est le type même de l´entraineur d´hommes.le groupe fait des recrues parmis les étudiants de l´université d´alger, de la médarsa et-taâlibia d´alger et des lycéens. ali laiméche meurt prématurément en 1946. ait ahmed, ould hamouda,ousedik et bennai forment alors le noyau du groupe.ila appartiennent tous les quatre au comité central du PPA-MTLD, l´instance qui désigne la direction et trace la politique du parti. ils escercent par ailleurs des responsabilité importantes dans l´ppareil de celui-ci. ait ahmed aprés avoir été membre du bureau politique du parti en 1947-1948 est a la tête de l´os ou il succédé a mohamed belouizdad atteint de maladie ould hamouda est le chef de l´os de la grande kabylie aprés avoir été chef de l´organisation politique (OP), tandis qu´omar ousedik se retouve a la tête de l´organisation d´alger pendant un certain temps. il est en même temps l´adjoint de ahmed bouda membre du bureau politique et le responsable de L´OP a l´échelle nationale a cette date. les berbéristes revendiquaient l´identité berbére tout en rejetant l´apport arabe et islamique. ils étaient influencés non seulement par les idéologues de la colonisation,mais par l´idéologie communiste. les communistes, rappelons-le, étaient contre le concept d´une nation algerienne déja formée avec ses constantes arabe et musulmane ils défendaient le principe de la nation algerienne en formation a partir de la coexistance sur le même territoire des différentes communautés arabe, berbére, turque, juive, italienne, maltaise, espagniole,francaise, rejetant ainsi le fondement arabo-islamique de la société algerienne. ils étaient alors en pleine ascension au lendemain de la deuxiéme guerre mondiale. en ces années 1946-1947, le parti communiste algerien, fort de l´appuit du parti communiste francais- premier parti de france avec un million d´adhérents, plus de cinq millions d´électeurs, 166 députés a l´assemblée nationale francaise, paré du prestige protecteur de L´URSS et de sa victoire sur l´allemagne nazie – répandait alors une abondante littérature en algerie ou il visait particuliérement la jeunesse des lycées et de l´université. les berbéristes étaient séduits par le marxisme ainsi que par la constitution de l´union soviétique qui ventait le systéme de ses républiques musulmanes l´Azerbaidjan,l´ouzbekistan, le tadjikistan, ect…, ou chaque peuple, affirmait-elle, chaque ethnie, jouit de sa propre langue, de sa propre culture et bénéficie de l´autonomie de gestion dans ses affaires. c´était la un argument qu´on rencontrait souvent chez les convertis au berbérisme. certes, on ne pouvait nier l´existance d´un berbérisme kabyle. sous le colonialisme, la kabylie était une région pauvre et ses habitants connaissaient une situation économique difficile. des cailoux de leurs montagnes ils s´efforcaient de faire jaillir leur subsistance, réglant leurs conflits grâce aux djemaâs (assemblée des sages) qui mettaient en application leur code de l´honneur et de l´éthique inspiré des valeurs islamiques pour tenter de s´opposer a la loi francaise envahissante. les missions chrétiennes des péres blancs exploitaient leur misére matérielle et entreprenaient des essais systématiques d´évangélisation: recueil d´orphelins, distribution de secour en nature (semoule,farine,huile denrée diverse)fondation d´école réligieuse ect…, merci.
Ok, d’accord avec toi cher @BAMAKO TAHYA L´EMO quand pendant la révolution c’est le colonialisme français qui a divisé les arabes et les berbères pour régner. Mais après 1962 qui a perpétué et aggravé cette stratégie. Ce n’est pas le FLN nationaliste arabiste, par hasard ?? Ne me dit pas encore que la main du colonialiste a continué a servir après 1962. Si c’est le cas, ce pouvoir FLNiste a jubilé que cette main soit toujours active !
@BAMAKO TAHYA L´EMO : Vous avez oublié d’écrire que Karl Marx à séjourné en Algérie plus présament à Alger et en Kabylie. Il avait étudier le systéme sociale Algérien et particuliérement Kabyle. De ce fait la communisme comme l’islam sont proche du systéme social kabyle, Les gens aiment paratagés mais individualiste en même temps, la nature humaine.
http://www.uni-muenster.de/PeaCon/Marx5/krysmanski-marxcomic-francais.pdf
@Brahim: ce qui a agravé la situation des pays arabes c’est l’application du modéle laique D’ARSLAN, lisez ce livre vous allez comprendre le nazisme du baathisme.
l’islam est vraiment loin par rapport à tous ça. Lisez ce livre vous allez comprendre beaucoup de choses;
« Maghreb, questions d’histoire Par Juliette Bessis »
Amicalement
Macizel
@ mr brahim. le probléme ni arabistes ni kabylistes!!!. le pays dirige depuis 1962 par hizb-fraca furent les hauts clans de l´appareil militaire, maîtres de la nouvelle classe dirigeante a caractére fasciste,raciste et bureaucratique, qui organisérent en vertu de cette loi les élections a liste uniques de l´ére boumediene.puis aprés 1988 ce furent eux qui firent se tenir les élections de décembre 1991 en n´imaginant même pas qu´il pussent les perdres. ce furent eux qui les annulérent, puis en trafiquérent tant d´autres. toujours d´aprés la même loi (DAF), eux qui furent élire chadli bendjedid en 1979, eux qui le démirent en janvier 1992,eux qui appelérent boudiaf a ce moment et c´est eux furent a son élimination sanglante six mois plus tard.eux qui firent et défirent la série des ministéres civils qui se succédérent dans les années quatre-vingt-dix. eux qui furent élire liamine zeroual en 1995, qui se débarrassérent de lui trois ans plus tard. de par la même immuable loi, ce furent eux qui suscitérent dans des conditions discutables la condidature et la victoire trafiquée du president bouteflika au printemps 1999.ce même président qui, cinquante ans aprés 1962,reste soumis a cette loi des DAF (hizb-franca),tout issu qu´il est a l´origine du sérail boumediene d´oujda. merci
@BAMAKO TAHYA L´EMO : Vous avez oublié d’écrire que Karl Marx à séjourné en Algérie plus précisément à Alger et en Kabylie. Il avait étudié le système sociale Algérien et particulièrement Kabyle. De ce fait le communisme comme l’islam sont proche du système social kabyle, Les gens aiment partagés mais individualiste en même temps, la nature humaine.
http://www.uni-muenster.de/PeaCon/Marx5/krysmanski-marxcomic-francais.pdf
@Brahim: ce qui a aggravé la situation des pays arabes c’est l’application du modèle laïque D’ARSLAN, lisez ce livre vous allez comprendre le nazisme du baâthisme.
L’islam est vraiment loin par rapport à tous ça. Lisez ce livre vous allez comprendre beaucoup de choses.
« Maghreb, questions d’histoire Par Juliette Bessis »
Amicalement
Macizel
BAMAKO TAHYA L´EMO cite Youcef Benkhedda pour qui « les berbéristes revendiquaient l´identité berbère tout en rejetant l´apport arabe et islamique. Ils étaient influencés non seulement par les idéologues de la colonisation, mais par l´idéologie communiste. les communistes, rappelons-le, étaient contre le concept d´une nation algérienne déjà formée avec ses constantes arabe et musulmane ils défendaient le principe de la nation algérienne en formation a partir de la coexistence sur le même territoire des différentes communautés arabe, berbère, turque, juive, italienne, maltaise, espagnole, française, rejetant ainsi le fondement arabo-islamique de la société algérienne. »
Je vous donne à lire la preuve que contrairement à ce qu’écrivait et pensait Youcef Benkhedda, les berbéristes étaient non seulement loin du concept de la nation algérienne en formation de Maurice Thorez et des communistes mais bien au contraire la réfutait et s’y opposait fermement en affirmant et écrivant que l’Algérie est déjà une nation. Et quand Benkhedda affirme que les berbéristes rejetaient le fondement arabo-islamique de la société algérienne, je trouve qu’il énonce une contre vérité car justement ces berbéristes qu’il dénonce comme anti national considèrent la langue arabe et la religion musulmane comme constitutives de la nation algérienne au même titre que le berbère. La preuve dans le texte.
Extrait de L’ALGERIE LIBRE VIVRA : NATIONALISME – REVOLUTIONISME – DEMOCRATIE (1949) par Idir El Watani (Mabrouk Belhocine-Yahia Henine-Sadek Hadjerès). Ce document sera à l’origine de la crise dite berbériste au sein du mouvement national. La direction du MTLD empêchera la diffusion de ce document et accusera ses auteurs de travail fractionnel. Ils seront exclus du MTLD car berbéristes.
« B) L’ALGERIE EST UNE NATION
Il faut cependant ajouter auparavant qu’il faut aborder cette partie avec un esprit d’objectivité, d’adaptation aux réalités modernes, avec l’esprit de synthèse que nous imposent les constatations théoriques précédentes. Cela implique également un esprit libéral qui doit faire le choix entre deux conceptions de la Nation qui se sont opposées depuis Mazzini et Bismarck, l’une étroite, rigide, faisant fi de bon nombre des aspirations des éléments qui composent la Nation, l’autre au contraire, large et féconde, essayant de les englober et de les épanouir en les réalisant toutes.
Du point de vue territorial et économique, les faits sont tellement évidents qu’ils n’appellent pas la démonstration. Notre économie, bien que paralysée par le colonialisme, forme déjà un tout qui ne fera que grandir considérablement par la destruction du régime colonial, en particulier dans les secteurs que celui-ci étouffe.
C A R A C T E R E N A T I O N A L
Une longue vie commune, depuis des millénaires, n’a pas manqué de marquer les Algériens d’une empreinte profonde. Notre Peuple, issu dans sa quasi-totalité de la vieille souche ethnique Nord-Africaine, porte en lui le résultat d’une longue évolution séculaire et toutes les manifestations de la vie expriment aujourd’hui le génie propre de notre Nation.
Le mode de vie porte la trace de cette évolution. Faut-il citer le burnous, le port du burnous qu’on retrouve déjà chez nos ancêtres nord-africains il y a deux ou trois mille ans ; le couscous qui, également, depuis des millénaires n’a cessé d’être notre plat national ; la forme carrée de nos minarets qu’on ne retrouve nulle par ailleurs.
La mentalité également, malgré ses variantes régionales, se retrouve d’un point à l’autre de notre territoire avec ses points communs qui font qu’on se trouve tout de suite en communion de pensée avec ses compatriotes, instinctivement pourrait-on dire. Il n’ y a qu’à observer les réactions spontanées de notre peuple et ses expressions courantes pour s’en rendre compte.
La culture nous offre également, avec l’image de tableaux changeants suivant les régions un véritable fonds culturel algérien. La diversité, loin de nuire, est ici, comme dans tous les pays, complémentaire et une source de richesse ; et ceci est vrai chez nous, aussi bien pour la musique que pour toutes les manifestations de la vie folklorique où il faut aller chercher l’âme profonde d’un peuple. L’Algérien est sensible aussi bien aux chœurs pleins de la vie de la Kabylie qu’à la flûte du Sud ou à la mandoline du Tell.
La religion n’est pas un des moindres facteurs qui ont contribué à forger notre caractère national. L’Algérien est toujours imprégné de l’esprit de dignité, de justice, de simplicité et aussi de courage moral qui caractérise l’âme musulmane, alliant ainsi ces qualités aux belles qualités qu’il hérite de ses ancêtres : honneur, bravoure, amour de la liberté, de la droiture, de la justice, de la démocratie. C’est en grande partie, d’ailleurs grâce au sentiment religieux, que les Algériens ont commencé par avoir conscience de leur unité bien avant de se hausser au véritable sentiment patriotique.
Le facteur linguistique a aussi contribué énormément à forger notre caractère national, qu’il s’agisse des langues parlées, qu’il s’agisse de la langue classique. C’est pourquoi, comme dans tous les pays, le réveil du sentiment national s’est accompagné d’un renouveau linguistique ;
L’Algérien, arabophone ou berbérophone, parle aujourd’hui sa langue maternelle avec fierté et éprouve moins le désir de s’exprimer autrement, en français par exemple. Il cherche au contraire à étudier la langue arabe classique pour connaître l’Islam et la culture islamique à laquelle les nôtres ont largement contribué.
De plus, comme cela se passe dans nombre de pays opprimés qui s’éveillent et veulent se libérer, on assiste à un véritable renouveau des langues populaires : arabe perlé (berbya) et kabyle sont constamment utilisées pour des activités nouvelles : chansons artistiques et patriotiques, théâtre, discours, toutes ces utilisations nouvelles ouvrent le chemin d’une riche culture populaire, exprimant l’originalité profonde de notre peuple et favorisant l’épanouissement de sa pensée et de sa sensibilité.
L’existence en Algérie de deux langues parlées n’empêche pas du tout la compréhension mutuelle des éléments qui les parlent et cela n’est pas pour nous étonner après les constatations faites précédemment. D’autant plus que les conditions économiques amènent une interprétation : le berbérophone (kabyle, mozabite ou chaouia) qui vient travailler et vivre en régions arabophones, de même que l’arabophone qui vent vendre son blé ou son orge en Kabylie, s’accommodent fort bien et très vite du langage de leurs compatriotes de ces régions.
Nous avons parlé ici du caractère national sans tenir compte de l’existence en Algérie d’une minorité d’un million d’Européens. C’est qu’il s’agit là d’un peuplement dû au régime colonial, qui maintient volontairement cette minorité en dehors et au-dessus du peuple algérien. Seule la suppression du régime colonial pourra amener la solution de ce problème et l’intégration libre de cette minorité dans la Nation Algérienne. »
Fraternellement
Merci @kantikors aqvayli pour ton post car certains internautes ont bu les paroles de BenKheda sur la crise berbériste comme des versets coraniques. Je dis au pasage que j’ai beaucoup de respect pour Benkheda qui a subi a son tour,à l’indépendance, les manigances de ses frères arabistes.Sans pitié même pour les frères d’armes !
Salam
Il ne faut pas cacher le soleil avec un tamis ya shabna. la crise du berbériste en 1949 a touché une minorité de kabyle et révélé l’existence de 2 projets de société deux visions différentes au sein du Parti PPA MTLD . la minorité remettait en cause la ligne idéologique du parti qui plaçait l’Algérie dans son milieu culturel arabo musulman c’est la vision des berbéres laico communistes dont beaucoup ont rejoint le PCA. l’un des chefs de fil HAdjers deviendra après l’indépendance chef du PAGS. mais l’immense majorité des kabyles du parti etaient pour une algérie dans le cadre des valeurs islamiques. Ils ont combattu les berbéristes et les ont chassé par la force. POur ne citer que ceux originaire de kabylie et membre du PPA MTLD : Abane, Krim, Ali Mellah, Aissat idir, Ahmed Bouda, Fernane hanafi, Radjef Belkacem, Ouamrane, Dehyles et la liste est encore longue…
Malheureusement aujourd’hui, l’heure est au reniement au revisionisme et à la trahison on réhabilite Messali ont fait l’éloge de la Kahina et de St augustin le romain et en même temps Abane est devenu un traitre, Benboulaid un aventurier et Krim un assassin … On revendique le parler l’arabe dégénérer et on tourne en dérision ceux qui appelent la réhabilitation de la langue du Coran comme le faisait benbadis..
les temps ont changé……
Les berbéromaterialistes avaient adopté en partie La théorie de l’Algérie « nation en formation » de Maurice Thorez s’opposait à celle du PPA-MTLD qui défendait le principe de la Nation algérienne, déjà formée, de culture arabo-islamique.
La théorie de l’Algérie «nation en formation »
Prêchée par Maurice Thorez à Alger (1939)
Il y a la nation algérienne qui se constitue histori¬quement et dont l’évolution peut être facilitée, aidée par l’effort de la République française. Ne trouverait-on pas ici parmi vous peut-être, les descendants de ces anciennes peuplades numides civilisées déjà, au point d’avoir fait de leurs terres, le grenier de la Rome antique, les descendants de ces Berbères qui ont donné à l’Eglise catholique Saint-Augustin. l’évêque d’Hippone, en même temps que le schismatique Donat, les descendants de ces Carthaginois, de ces Romains, de ceux qui, pendant plusieurs siècles, ont contribué à l’épanouissement d’une civilisation attestée en¬core aujourd’hui par tant de vestiges comme ces ruines de Tébessa et de Madaure que nous visitions il y a quelques jours. Sont ici maintenant les fils des Arabes venus derrière l’étendard du Prophète, les fils aussi des Turcs convertis à l’Islam venus après eux en conquérants nouveaux, des Juifs installés nombreux sur ce sol depuis des siècles Tous ceux-là sont mêlés sur votre terre d’Algérie, auxquels se sont ajoutés des Grecs, des Maltais, des Espagnols, des italiens, et des Français, et quels Français ! Les Français de toutes nos provinces, mais en particulier les Français des terres françaises de Corse et de Savoie, ceux de la terre française d’Alsace venus en 1871 pour ne pas être des prussiens.
Il y a une nation algérienne qui se constitue, elle aussi, dans le mélange de vingt races.
Source : M. Kaddache, Histoire du nationalisme al¬gérien, p. 57.
Ce passage m’a semblé intéressant à partager au moment ou 50 ans après l’indépendandance en Algérie on fait l’éloge des berbéristes et des méssalistes
Au moment ou le credo gravé par le sang des chouhadas de Novembre est remis en cause:
« une Algérie indépendante dans le cadre des principes islamiques »
Allah yerham Ecchouhada
Tiré du livre de feu Benkhedda
Abane Ben mhidi et leur role dans la Révolution
Allah Yerham ecchouhada
…Abane et les Congressistes de la Soummam dans une lettre adressée à la Fédération de France du FLN en pleine guerre – en août 1956 – ont sévèrement condamné les éléments «Berbéristes, Messalistes et autres contre-révolutionnaires qui continuent leur travail de sape et de division au sein de l’émigration algérienne » (Cf. Anne Marie Louanchi, Salah Louanchi, Parcours d’un militant, éditions Dahlab, (Annexe 5). Cette lettre détruit la thèse d’un Abane «régionaliste», thèse en totale incompatibilité avec sa vision d’une unité nationale sans faille qu’il a toujours défendue.
Bien que francophone de formation, il a toujours soutenu et défendu le principe de l’identité algérienne de culture arabo-islamique. 11 a toujours été acquis à ce fondement de l’idéologie du PPA-MTLD, dont il s’est puissamment imprégné durant ses années de militantisme, notamment lorsqu’il avait accédé au Comité central en 1950, et que le Congrès de 1953 venait encore de réaffirmer. A aucun moment, dans ses attitudes ou dans ses prises de position, il ne remit en cause de quelque façon que ce fut, les valeurs islamiques contenues dans la Proclamation du 1 Novembre 1954. De toutes ses forces il combattait, non seulement la théorie colonialiste de «l’Algérie française» mais également celle de «l’Algérie nation en formation» prêchée par les communistes. Le PCA se référait alors au fameux discours de Maurice Thorez, qui soutenait le 11 février 1939 à Alger que la nation algérienne était composée de Berbères, d’Arabes, de descendants de Turcs « auxquels se sont ajouté des Grecs, des Maltais, des Espagnols, des Italiens et des Français», «…une nation algérienne, concluait-il, qui se constitue dans le mélange de vingt races» C’était là un concept que De Gaulle reprit à sa façon lorsqu’en 1959, il proposa une «Algérie algérienne» très proche de la France, «afin, disait-il, que les communautés diverses, française, arabe, kabyle, mozabite, etc., qui habitent dans le pays, y trouvent des garanties quant à leur vie propre et un cadre de coopération». Le partage du territoire était même prévu en cas de refus des Algériens.
Bien que non pratiquant (il n’était pas le seul dans ce cas parmi les dirigeants du FLN et de l’ALN), Abane était d’une grande tolérance : il a toujours observé le plus profond respect pour la foi et les convictions religieuses de ses compagnons d’armes. Ce qui lui importait avant tout, c’était l’unité de tous les Algériens sans distinction, qui, seule, pouvait libérer l’Algérie du joug colonial. Si la victoire de l’indépendance a été acquise, c’est en grande partie grâce à cette unité à la faveur de laquelle le peuple a réussi à dresser un seul front face à l’adversaire.
Apre à la tâche, Abane, cependant, n’agissait pas isolément, et il aimait consulter. Il avait su s’entourer d’une équipe d’où émergeaient quelques figures célèbres du FLN algérois Rebbah Lakhdar, l’étudiant Amara Rachid, Mohammed Ben Mokaddem. Il y avait aussi, dans son entourage beaucoup de cadres «Centralistes». En plus de ceux qui avaient été désignés au CNRA, citons quelques-uns d’entre eux qui activaient dans l’organisation FLN¬-ALN Hachemi Hammoud , Mohammed Fellous, Hachemi Touati, Ben Mohammed Hamada chef d’un important réseau politico-militaire, abattu par les messalistes, Brahim Chergui chef politique de la Zone autonome d’Alger en 1956-1957 et d’une partie des groupes armés.
en algerie les berbéristes essayaient de recruter en milieu étudiant a alger et en kabylie a la base ils n´avaient pas encore diffusé leurs idées mais ne se privaient pas de dénigrer la direction pour saper son autorité et faire douter de ligne politique arabo-islamique qu´elle prônait et qui était celle du parti. quand ils osaient professer leurs idées et ouvrir discussions la quasi totatité des militants rejetaient leur doctrine qui ne pouvait mener le parti et le peuple qu´a la division et l´affrontement. c´est en france ou ils ont trouvé un terrain favorable que les berbéristes ont commencé a agir au printemps 1948, bennai rencontre bouda chef de l´organisation nationale du PPA-MTLD et lui parle d´un étudiant recherché dit-il par la police coloniale. et un manifeste le desir de se rendre en france afin d´y poursuivre ses études, il a besoin d´être recommandé auprés de la direction de la fédération cet étudiant n´est autre que MOHAN ALI YAHYA qui va se réveler par la suite comme l´instigateur du berbérisme en france. ait ahmed houcine et autres: cette réligion L´ISLAM disaient-ils avec les arabes et leur langue c´est elle qui nous a empeché dévoluer c´est la cause de tous nos malheurs. elle est est la réligion des peuples décadents???. LA-ILLAHA-ILA WA MOHAMED RASOUL ALLAH. LAHAOULA WALA KOUWA ILA BILLAH EL-ALI EL-ADIM. salam aleikoum.
Pour clore ce débat :
http://www.youtube.com/watch?v=uM_fy_TJhgw&feature=related
Merci
salam
Ya si Wahid pourquoi veux tu clore ce débat intéressant? POur une fois que l’on entend des sons de cloche différents. Moi j’ai appris beaucoup de chose en suivant les commentaires. J’ai toujours cru que Abane était berbériste. Je remercie Mokdad pour les extraits du livre du Président Ben Khedda Rabi Yerahmou…. Je trouve aussi que le titre donné est très pertinent quelle idéologie pour l’Algérie? c’est un débat de fond. Important… Car il ne suffit pas d’insulter le système et les généraux pour construire un pays… LA réponse à cette question fondamentale ne peut venir qu’ d’un débat franc sincére et surtout libre. Puisque au jourd’hui tout ait remis en cause…. les messalistes et les berberistes sont devenus des héros dans l’Algérie de la iza et la Karama
Quelle est la place de l’Islam dans l’Algérie que l’on veut construire? le credo des chouhadas de novembre ait il toujours valable? une Algérie dans le cadre des principes islamiques ? Ou Une Algérie Algérienne comme le voulait degaule ? ( Je ne sais pas ce que cela veut dire?
La langue arabe du Coran revendication de tout les partis nationalistes preindépendance ait elle devenue obsoléte? Doit on comme le propose les berberistes adopté le parlé algérien (KRAZATOU TOMOBILE GAT3ATOU MOURSOUATE MOURSOUATE)?
JE suis d’accord avec celui qui disait berbére ou arabe ne veut rien dire c’est un verre vide que l’on doit remplir… Berbére arabo musulman ou grécolatin? Benbadis le sanhadji ou Jean Amrouche?
Okba ibn nafaa ou la Kahina? Benboulaid ou le bachagha Boualem? c’est tout un projet de société à discuter.
Exrait de la plate forme de la Soumam
Les algériens n’ont jamais accepte la francisation d’autant pus que cette « étiquette » ne les a jamais empêchés d’être dans leur patrie moins libres et moins considères que les étrangers.
La langue arabe, langue nationale de l’immense majorité, a été systématiquement étouffée. Son enseignement supérieur a disparu des la conquête par la dispersion des maîtres et des élèves, la fermeture des universités, la destruction des bibliothèques. le vol des donations pieuses
La religion islamique est bafouée, son personnel est a domestiqué, choisi et payé par l’administration colonialiste
L’impérialisme français a combattu le mouvement progressiste des Oulemas pour donner son appui total au maraboutisme, domestique par la corruption de certains chefs de confréries.
Combien apparaît dégradante la malhonnêteté des Bidault, Lacoste, Soustelle et le Cardinal Feltin lorsqu’ils tentent de tromper l’opinion publique française et étrangère en définissant la Résistance Algérienne comme un mouvement religieux fanatique au service du panislamisme.
La ligne de démarcation de la Révolution ne passe pas entre les communautés religieuses qui peuplent l’Algérie, mais entre d’une part, les partisans de la liberté, de la justice, de la dignité humaine et d’autre part les colonialistes et leurs soutiens, quelle que soit leur religion ou leur condition sociale.
La meilleure des preuves n’est-elle pas le châtiment suprême infligé à des traitres officiants du culte, dans l’enceinte même des mosquées
Par contre, grâce à la maturite politique du peuple algérien et la sage et lucide direction du Front de libération Nationale, les provocations traditionnelles et renouvelées du colonialisme pogroms troubles anti-chrétiens. xénophobie, ont été déjoués et étouffés dans l’oeuf
La Révolution Algérienne, malgré les calomnies de la propagande colonialiste, est un combat patriotique, dont la base est incontestablement de caractère national, politique et social.
Elle n’est inféodée ni au Caire, ni à Londres, ni à Moscou, ni à Washington.
Elle s’inscrit dans le cours normal de l’évolution historique de l’Humanité qui n’admet plus l’existence de nations captives.
Voilà pourquoi l’indépendance de l’Algérie mar¬tyre est devenue une affaire internationale et le pro¬blème-clé de l’Afrique du Nord.
@ mouloudia. abbane ramdane était un nationaliste jacobin. un robespierre. il ne se présentait jamais en kabyle.son désaccord sur la question du berbére, qu´il ne jugeait pas opportun de mettre en avant. abbane ramdane c´était un fédérateur qui ne tolérait pas des clivages,regionaux ou autres,entravent la marche vers l´independance. c´était le plus politique des révolutionnaires.
les communiste (PCA)………. a partir de l´été 1943, le pca (parti communiste algerien) et les syndicats CGT ont retrouvé leur assise politique. ce sont les seules organisations mixtes de l´algerie, ou européens et communistes algeriens travaillent enssemble et sont des camarades. un rêve algerien sur le modéle sud-africain!. mais on l´a vu (voir supra chapitre 6), le PCF a fermement repris en main le PCA,ainsi sous la direction d´andré moine, la CGT en algerie; et la presse communiste, alger républicain et liberté, donne clairement la priorité aux question francaises par rapport aux questions algerienne (eldjazair el mouslima);elle met l´acent sur la lutte contre les nationalistes algeriens PPA occultant l´independance de l´algerie au profit d´une lutte commune avec la puissance coloniale. nation en formation s´impose et les dirigeants éliminent tous les ennemis de madame la france de ancêtres les gaulois???. le PCA ne se distingue plus de son frére PCF…, en pratique , le parti communiste algerien (PCA) refuse de prendre en compte la mutation du peuple algerien musulman sur l´identité arabo-musulman et son désir de changer les structures de la vie politique de l´algerie (alors même l´ex secrétaire du PCA, benali boukort, qui avait démissionné en 1940 parcequ´il juge le PCA hostile a la nation algerienne. en décembre 1943, le secrétaire général du PCA, amar ouzegane,demande le droit de vote pour les musulmans francais mariés a des Européennes,qui vivent a la francaise et dont les anfants sont d´office francais et recoivent une formation francaise pcq nous sommes francais?. l´ordonnance du 7 mars 1944 est appuyée chaleureusement par le parti communiste algerien (PCA),qui voit un grand pas en avant, au moment ou les nationalistes traitent la réforme dérisoire. il faudra le succés inoui des AML pour modifier la ligne du PCA. la passerelle étroite du parti communiste tend donc a se refermer: le PCA apparaîtcomme un parti francais coupé des masses musulmanes. d´ailleurs, depuis 1943. il fait partie du rassemblement de la france coloniale et a dû attiédir même les revendications d´égalité des droits pour tous les (kouffars) D´ALGERIE l´entrée des communistes au gouvernement provisoire de france accentue encore la dérive du PCA: fortement arrimé a la france, dans une union de tous les habitants espagniols,italiens, maltais,portugais francaoui, kouffars ect… recevra la démocratie et la liberté de la france. les conditions de l´indépendance de l´algerie arabo-musulmane n´éxiste pas?. a suivre….
Le particularisme kabyle est persécuté en Algérie depuis l’indépendance confisquèe par une secte qui nous a fait détester l’arabe et même l’islam notre religion.Celui qui ne se soumet pas à leur hideuse et rétrograde idéologie est traité de juif avec tous les préjugés que ce terme véhicule chez nous.Le régime s’est d’ailleurs construit sur la ghétoïsation de la Kabylie et ça continue de plus belle à chaque remise en cause du pouvoir totalitaire séctaire et rentier qui n’a nullement l’intention de se remettre en cause.Souvenez-vous,le peuple algérien était uni lors de la guerre de libération et aprés l’indépendance ce pouvoir mafieux a tout fait pour nous mettre les uns contre les autres.Ce crime ne doit pas rester impuni et il est temps que notre peuple se réveille pour sortir de son immobilisme qui ne profite qu’à la caste de voyous du pouvoir.
Bonjour,
Il n’y a de pire aveugle que ceiui qui ne veut pas voir ni de sourd plus que celui qui ne veut rien entendre.
Depuis l’indépendance, l’hégémonie de la tendance arabiste a réussi là ou le colonialisme français a échoué, c’est à dire créer un clivage au sein du peuple algérien en niant la réalité socio-historique de notre pays.Aujourd’hui encore certains continuent à diffamer des algériens dignes qui ont eu le malheur de vouloir définir l’Algérie selon son Histoire, toute son Histoire,sans en occulter aucune partie et leurs écrits de l’époque témoignent encore de leur sincérité et de leur générosité.
Le contexte de lutte anti-coloniale n’était certainement pas propice au débat et l’utilisation du clivage par les services frnçais forts probables, mais prétendre aveuglément que les militants de 49, qui ne se sont jamais reconnus dans l’adjectif de berbèriste inventé poure les besoins de la cause par les bureaucrates du MTLD, soient des traîtres à la nation, sans prendre la peine de s’informer, c’est tordre le cou à la vérité historique et surtout refuser de reconnaître que c’est le reniement de l’amazighité, fondement de notre algérianité, qui cause problème et non pas l’inverse.
Certains jouissent du fait que Abane ramdane , Krim belkacem et autres, aient été contre les prétendus berbèristes, sans tenir compte du contexte qui faisait que ces Hommes là dans leur sagesse craignaient simplement une possible division des rangs face au colnialisme. Il n’est pas dit que s’ils étaient vivants ils auraient accepté la politique anti-amazigh des BenBella, Boumediène ou Chadli pour ne citer que les chefs d’État qui ont conduit les affaires du temps du parti unique (inique) .
Notre Algérie a besoin de sagesse et de lucidité pour consolider l’unité de ses enfants et non de fanatisme pseudo-nationaliste.
Prétendre que les militants de 49 sont les ancêtre des Makistes est une contre-vérité qui ne travaille pas l’objectif de la construction d’une Algérie démocratique bien au contraire.
Merci
Ya Samy…. Et le particularime targui? et Blidéen? et Oranais? et Mozabite? et Soufi? chaoui? NAili? et et et….. Ya Samy fait un tour à Berrouaghia à Tougourt ou a Souk Ahras ou juste à BAchdjerrah tu verras la ghetoisation ya Sahbi!!!! . Arrêtez avec le particularisme Kabyle Rabi Yehdikoum!!! toute l’Algérie est victime de la Dictature militaro policiére depuis 1962…
Azul fellawen
En réponse à l’extrait de la plateforme de la Soummam posté par Maicha, je voudrai soumettre à comparaison cet autre extrait de « L’Algérie libre vivra : NATIONALISME – REVOLUTIONISME – DEMOCRATIE (1949) » (document des berbéristes de 1949)
« NATIONALISME ALGERIEN ET INTERNATIONALISME
Le nationalisme ne saurait s’accommoder d’un Internationalisme conçu comme une abdication de l’indépendance nationale, comme une subordination des petits pays à un plus grand. Il ne saurait jamais être question pour la Nation Algérienne de se laisser intégrer dans une zone d’influence quelconque…[…] il ne saurait être question pour elle d’aliéner quoique ce soit de sa souveraineté nationale et de sa pleine indépendance, cela ne signifie point qu’elle veuille vivre dans l’isolement.
[…]
C) REVOLUTIONNAIRES DANS NOTRE ACTION
L’action révolutionnaire se distingue à la fois du réformisme qui n’agit que dans certains domaines et par certains moyens exclusivement pacifiques, et du terrorisme qui est l’action immédiate par la violence. L’action révolutionnaire est avant tout une action générale énergique et méthodique.
1°) NOTRE LIBERATION SERA L’ŒUVRE DU PEUPLE ALGERIEN TOUT ENTIER :
En effet, le Peuple tout entier est opprimé et souffre du régime colonial ; aucune catégorie sociale n’ est épargnée ; il importe donc que tout notre Peuple, hommes, femmes, jeunes agissent étroitement unis et selon des méthodes appropriées, pour la libération nationale.
2°) NOTRE ACTION DOIT S’EXERCER DANS TOUS LES DOMAINES :
Étant donné que l’oppression colonialiste est générale, dans tous les secteurs de la vie nationale où se fait sentir la domination du colonialisme, nous devons agir pour la supprimer.
Comme nous l’a montré l’analyse du fait colonial, notre action doit porter sur les domaines économiques, social, culturel, religieux et politique.
Domaine économique et social. – Nous devons agir pour affaiblir l’emprise des exploiteurs de notre Peuple, lui opposer de la part des travailleurs algériens, qui sont les véritables producteurs des richesses algériennes, une résistance de plus en plus grande et efficace.
Quoique notre action libératrice se base essentiellement sur le Nationalisme et non sur la lutte de classes, notre Peuple, prolétarisé par le colonialisme, doit combattre sur le plan social pour supprimer l’exploitation dont il est l’objet.
Parallèlement à cette lutte contre l’exploitation, notre action doit tendre à supprimer les fléaux sociaux qui ruinent la santé physique, intellectuelle de notre Peuple et amoindrissent son potentiel.
Domaine culturel. – Un peuple ne s’affirme pas seulement par sa force matérielle : l’épanouissement culturel est tellement un des meilleurs facteurs de sa renaissance et de sa marche en avant, que le colonialisme déploie des efforts considérables pour étouffer notre culture nationale. Il importe donc de notre côté de travailler à cette renaissance, à cet épanouissement de la culture algérienne, expression de l’âme et du génie de notre peuple.
Extension de la langue classique, développement des langues et des cultures populaires, production littéraire et artistique, lutte contre l’obscurantisme, voilà des tâches à accomplir.
Domaine religieux. – Quoique notre lutte ne soit pas une contrecroisade, là comme ailleurs, une lutte est à engager contre l’ingérence colonialiste dans la religion musulmane et contre les multiples et graves atteintes dont elle est l’objet.
Mais un grave problème se pose : ces multiples activités pour relever notre peuple, sont-elles possibles, sont-elles efficaces dans la situation actuelle de notre pays, c’est-à-dire sous la domination colonialiste ?
Certes, des expériences nous montrent combien ces activités sont rendues difficiles parce que les colonialistes détiennent le pouvoir politique, grâce auquel ils étendent leur oppression à tous les domaines.
Le problème Algérien est donc avant tout un problème politique, un problème de souveraineté. »
Loin du procès en sorcellerie et autre diabolisation intenté à ces nationalistes sincères, on remarquera que les résolutions de La Soummam sont déjà en germe dans ce document.
A Idir qui s’interroge si les berbéristes veulent adopter l’arabe parlé, je voudrai savoir ce qu’il comprend par « Extension de la langue classique » revendiqué ici dans ce document haut et fort par ces berbéristes ?
Fraternellement