YOUCEF L’ASNAMI·
VENDREDI 3 JANVIER 2020
« La vision sans l’action est un rêve éveillé. L’action sans la vision est un cauchemar » dit un dicton japonais !Après des mois de contestation citoyenne, des semaines d’une campagne électorale à huis-clos qui nous a permis de découvrir les petites et moyennes villes de l’Algérie profonde, et après une élection au taux d’abstention record, l’Algérie se retrouve avec un Président, mal élu, dont le programme électoral séduisait plus d’un.La nomination du nouveau gouvernement de 39 ministres et autres secrétaires d’État choisis sur je ne sais quels critères interroge sur la volonté de mettre en œuvre le programme du candidat Tebboune.
Cette nomination a été précédée par la libération de très nombreux prisonniers d’opinion dont on ne peut que se réjouir. Ces prisonniers ont été arrêtés au nom de la Loi, et qualifiés un temps par « des délinquants de droit commun », mais libérés par un Oukase du pouvoir confirmant par la même cette opacité du pouvoir, une des constantes du régime depuis l’indépendance.Tebboune qui qualifie le Hirak de « bénédiction » n’hésite pas de nommer comme ministre de l’industrie celui qui affirmait que « … ce hirak était infiltré » et que « bientôt il n y restera plus que les cafards politiques ».
Comme il a reconduit à son poste un ex-ministre de l’agriculture affecté à la pêche dont le bilan comme précèdent ministre est si peu flatteur que même l’ex SG de son parti FLN l’a fustigé !Le maintien de Zeghmati comme ministre de la justice est un autre signe de la continuité du système honni. On se souvient de son parcours marathon, afin de respecter les délais imposés par Gaid Salah, pour faire adopter les deux textes de lois organiques relatifs à l’Autorité nationale indépendante des élections en un temps record !Pas moins de trois ministres et délégués ministériels ont été nommés pour un seul grand secteur : celui de l’agriculture où on se retrouve avec un ministre de l’agriculture et du développement rural, un ministre de la pêche et un ministre délégué chargé de l’agriculture saharienne et des montagnes. Trois ministres pour un seul domaine. Vont-ils s’entendre sur les priorités du moment ?
Idem pour le secteur de l’environnement où on se retrouve avec un ministre des ressources en eau, un ministre de l’environnement et des énergies renouvelables, un ministre délégué chargé de l’environnement saharien et une ministre déléguée chargée des incubateurs. Quatre ministres pour un seul secteur avec une Loi des finances 2020 qui consacre 0,05 % du budget de fonctionnement des ministères au secteur de l’environnement et 0,07 % à celui du tourisme !
Nous sommes portant en temps de crise ! Quelques jours avant, le JO algérien publiait la Loi des finances 2020 que l’ex ministre de Finances, Mohamed Loukal commentait en ces termes alarmant : « l’Etat avait fait fonctionner jusqu’à la fin du mois de janvier dernier la planche à billets pour créer 6555 milliards de dinars » , (…) « Le gouvernement s’attend à ce que le fonds de réserves de change s’effondre pour atteindre 51 milliards de dollars en décembre 2020 ».Mais Tebboune se veut rassurant par sa déclaration folklorique « Il y a de l’argent, je sais où le trouver et où l’investir. ». On attend toujours de voir cette cachette…
Et pourtant, le Président aurait gagné à consulter ces cadres aussi compétents que désintéressés, peu médiatisés, qui activent discrètement dans le collectif Nabni. Il aurait trouvé des constats objectifs et des solutions concrètes à des problèmes relevant de nombreux secteurs (économique, social, culturel, industriel et éducatif ).
Une des toutes premières décisions du Président Tebboune a été de désigner l’APS comme unique rapporteur de l’information officielle avec une menace à la clé rappelant que « les informations diffusées et relayées à travers tout canal ou plateforme de communication en tant que « scoop » ou « exclusivité » ayant pour but de « tromper à l’opinion publique »; sans respect des lois en vigueur et des règles déontologiques de la profession journalistique, exposeront leurs auteurs aux peines prévues par les lois de la République ».C’est dire que le Président est sur ses gardes et que sa préoccupation première semble être la communication pour laquelle les premiers postes ont été attribués.L’autre priorité affichée par Tebboune semble être la révision de la constitution dont on a vu récemment combien elle a été martyrisée, piétinée et humiliée par ceux-là mêmes qui s’appuyaient sur elle pour justifier leurs décisions. C’est Montesquieu qui disait que « Une chose n’est pas juste parce qu’elle est loi […] mais elle doit être loi parce qu’elle est juste. » !Avec la récente levée des restrictions prévues dans le cadre de la règle 49/51 qui fixe la part de participation d’un investisseur étranger dans une société de droit algérien à 49 %, le pouvoir pensait voir les investisseurs étrangers se bousculer à nos portes. Même si cette levée ne concerne que les « secteurs non stratégiques », je doute de son efficacité. Pour un investisseur, plus que le taux de sa participation dans une société, il a surtout besoin de confiance et de stabilité pour s’engager.Et ce 46ème vendredi de contestation citoyenne est là pour nous rappeler que cette confiance et cette stabilité font grandement défaut.
Voilà les quelques raisons qui me font douter de la volonté de “Monsieur Tebboune” de nous sortir de la crise actuelle. Il y en a bien d’autres….
« Il n’y a pas de mauvais peuple, il n’y a que des mauvais bergers. Un peuple ne se trompe pas, il est trompé » disait JJSS.
2 comments
ATTENTION DE L’HUILE CRIMINELLEMENT JETTÉ SUR LA ROUTE QUI MENE AU PORT D’ORAN !!!
https://www.tsa-algerie.com/video-oran-attention-de-lhuile-sur-la-route-qui-mene-au-port/
https://twitter.com/infotraficalg/status/1213114517342867458/video/1
TOUTS CES CRIMES NOUS OBLIGENT À ALLER JUSQU’AU BOUT AVEC LE HIRAK POUR L’INSTAURATION D’UNE VÉRITABLE DÉMOCRATIE, UN ÉTAT CIVIL BASÉ SUR LA JUSTICE ET LIBERTÉ.
nb: CEUX qui sont dans le systeme, ne sont pas l’énnemie , mais plutôt des profiteurs du systeme.
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SLOGANS DU 46 EM VENDREDI DU HIRAK .
1)) – HOMMAGE À MOHAMED KHIDER : UN HÉRO PARMI LES NEUF CHEFS HISTORIQUE QUI ONT DÉCLENCHÉ LA GUERRE DE LIBÉRATION NATIONALE, IL FUT ASSASSINÉ LE 03 JANVIER 1967 À MADRID !
Pourquoi tuer KHIDER un nationaliste par le DRS ??!! la réponse est dans ….Pourquoi emprisonner BOUREGAA un Moudjahid !!??
2) – AVANT LE 12/12 ON AVAIT UN PEUPLE SANS PRÉSIDENT, APRÈS LE 12/12 ON A UN PRÉSIDENT SANS PEUPLE.
A notre avis le probleme du pays est politique et rien que politique …c est comme s il y a un grand potail qui nous separe de l’epanouissement et du developpement et que le systeme garde cyniquement les clefs sans nous montrer la moindre volonté politique de nous remettre meme une copie de ces clefs ! le systeme croit le plus normalement du monde qu elles sont les siennes !nous avons deja vu dans le passé ce que peut faire un cadenas ! ca peut bloquer meme « la tres grande famille revolutionnaire a acceder au temple et on l a vu avec Bouhedja!
nous allons jugé Teboune en tant que president ou en tant que la face apparente du systeme sur ce qu il vient de nous vendre!
Va t il donner la liberté et l autonomie a chems eddine chitour de reconfigurer l enseignement superieur selon les normes d organisation communement admises et mettre un terme aux nomminations des recteurs et autres encadreurs de projets de hautes importances?
imposera t il a zitouni DE DONNER L AUTONOMIE A BENYOUCEF MELLOUK DE COMPLETER SON TRAVAIL DE « ndttoyage des rangs des moujahidines et d en extraire les faux?????