Le monde entier traverse une situation sanitaire pleine de périls, la confusion et l’incertitude sont profondes. Partout dans le monde, les Etats font preuve de sagesse et de rigueur dans la gestion de cette crise. En Algérie le pouvoir se démarque par une gestion approximative avec pour souci majeur se protéger et protéger son système.
Au temps où l’argent coulait à flot
Ces 20 dernières années, l’Algérie croulait sous les centaines de milliards de dollars. Les dirigeants avaient tant d’argent qu’ils ne savaient quoi en faire. Leurs enfants étalaient un luxe odieux et insolent et donnaient une large satisfaction à leurs désirs les plus vils.
Des dizaines de milliards de dollars ont été détournés et placés à l’étranger au profit de la caste des généraux, de leurs serviteurs et courtisans qui constituent la façade civile du système (ministres, députés, sénateurs, affairistes…).
Pendant ce temps-là, des millions de familles algériennes était plongées dans la misère galopante, vivaient au jour le jour et n’osaient compter sur le lendemain.
Une période dans laquelle on assista à un renversement des valeurs, tout ce qui était honnête souffrait et languissait et tout ce qui portait sur le front la marque de l’avilissement et de la fourberie parvenait aux honneurs et aux centres d’influence.
L’Algérie semblait alors livrée aux plus forts et aux escrocs qui avaient le monopole de la décision et de la force. Lorsque des citoyens exprimaient pacifiquement des revendications les plus élémentaires (logement, eau, améliorations des conditions de travail…), ils étaient réprimés, ignorés, ou accueillis par des discours gorgés d’insultes et de mépris.
En cette période de crise sanitaire, nous revient à l’esprit les images de ces médecins réprimés dans le sang en janvier 2018 pour avoir demandé l’amélioration de leurs conditions de travail (manque de moyens et d’équipements notamment). Si on avait accordé une petite attention à leurs revendications, notre pays serait beaucoup mieux armé face à cette terrible pandémie du Corona !
Un système de santé à deux vitesses
Les Algériens sont conscients du délabrement de leur système de santé, sévères coupes budgétaires, corruption, gestion catastrophique en constituent les principales causes. Les conditions de travail des personnels hospitaliers sont insupportables, seule l’éthique retient un grand nombre d’entre eux.
Pour les dirigeants, l’hôpital militaire de Ain Naadja compte parmi les meilleurs hôpitaux du continent : équipements ultramodernes, médecins et paramédicaux sélectionnés parmi les meilleurs. Pourtant, la plupart des mafieux du pouvoir et leurs familles préfèrent aller se faire soigner à l’étranger avec l’argent du peuple, parfois pour de simples cures de remise en forme : Bouteflika au Val- De- Grâce (Paris) puis au H.U.G de Genève, Nezzar dans un hôpital à Madrid, Le général Mohamed Laamari et Belkhadem, à la clinique ophtalmologique « Barraquer » à Barcelone, quant à Sidhoum Said, il a soigné son hypertension à Paris…
L’exploitation politique du Corona
Le 30 janvier 2020, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) tire la sonnette d’alarme à l’échelle mondiale et a déclaré le Coronavirus « urgence de santé publique de portée internationale ». Répondant à cette alerte, les Etats commencent, plus ou moins rapidement, à prendre des mesures radicales : fermetures des espaces aériens, vastes campagnes de sensibilisations, apparitions des premiers confinements…
De son côté, le pouvoir algérien ne bouge pas. Il a trop tardé à suspendre les vols, y compris ceux venant de pays largement touchés par l’épidémie du Corona (Chine, France…). Laxisme ? Simple négligence ou volonté délibérée pour laisser se propager le virus et arrêter le Hirak ?
Au lieu de prendre les mesures et agir pour protéger la population et limiter la propagation du virus, le pouvoir s’emploie à faire courir les citoyens derrière un sachet de lait ou un sac de semoule donnant lieu à des scènes dignes des moments les plus sombres de l’époque coloniale.
Face à l’épidémie du Coronavirus, Le peuple a fait preuve de dignité et de sens des responsabilités en suspendant toutes les marches et tous les rassemblements. Ce qui n’est pas le cas du pouvoir. En effet, même en période de pandémie mondiale, il n’arrive pas à se séparer de son cynisme infâme et brutal.
Obnubilé par son désir de casser le Hirak et animé par un désir haineux et revanchard, le pouvoir a lâché les sbires de la police politique pour multiplier les arrestations et les condamnations arbitraires en dehors de tout cadre légal et en violation de toutes les règles du droit national et des conventions internationales.
La sonnette d’alarme des personnels hospitaliers
En première ligne dans le combat contre le Coronavirus, Les professionnels de la santé mènent un combat héroïque dans les hôpitaux dans des conditions extrêmement difficiles. Ils sauvent quotidiennement des dizaines de vies humaines en exposant la leur. Ces professionnels dévoués réclament du matériel pour se protéger (masques, gels, gants, blouses jetables…). Des cris d’alarme qui ne semblent pas trouver d’échos auprès des pouvoirs publics qui ont érigé le bricolage et l’improvisation en stratégie de gestion de crise sanitaire.
Face à la menace du Coronavirus, la préoccupation principale du pouvoir est de trouver les moyens de protéger ses membres, et pour s’en convaincre, il suffit de poser une question : où est passé l’importante aide médicale envoyée par le groupe chinois CSCEC pour lutter contre le Coronavirus ?
LA GESTION CATASTROPHIQUE ET COUPABLE DU CORONAVIRUS
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1 comment
c est lancé ! « ils n arrivent pas a se separer de leurs cynismes infames et brutal….' »
Oui c est un peu ca aussi meme en cette periode si delicate la declaration politique n evolue pas d un yota et semble faire une pause pour entretenir le meme modele qui nous empeche de voir le jour!
ces directeurs d hospitaux qui ont foutu la merde partout et que l on recompense par des postes de DSP ce n est pas un bon signal ni pour ameliorer l etat du secteur ni pour rassurer et semer la moindre confiance…