L’HONNEUR N’EST PAS DE MENER LA GUERRE CONTRE SON PROPRE PEUPLE

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Abbes Hamadene

Depuis plusieurs mois, Le général-major Chengriha mène une véritable purge contre les plus proches fidèles de son prédécesseur Gaid Salah. L’exemple le plus illustratif de cette purge concerne le sort réservé au général-major Ouassini Bouazza ancien patron de la DGSI et fils putatif de Gaid Salah, aujourd’hui condamné et soumis à toutes sortes d’humiliations.En parallèle, Chengriha a procédé à la « réhabilitation » des ennemis les plus farouches de Gaid Salah (Nezzar, Toufik et leurs proches).Logique implacable d’un système fou et pervers : Chengriha trahit Gaid Salah en attendant de voir qui viendra le trahir à son tour. Dans leur monde, la trahison est une deuxième nature !

CHENGRIHA ET GAID SALAH : EL HADJ MOUSSA ET MOUSSA EL HADJ

En visite récemment à la 3eme région militaire, le chef d’état-major Saïd Chengriha a prononcé un discours politique comme l’aurait fait un chef de parti. Il poursuit ainsi cette pratique chère à son prédécesseur Gaid Salah. De façon de plus en plus fréquente, il se rend dans des casernes pour ânonner des discours politiques sous forme de fetwas militaires. Le fond de son discours est le même que Gaid Salah. Il repose sur un constant et pernicieux mépris du peuple considéré comme un éternel mineur. Comme leurs prédécesseurs depuis l’indépendance, Chengriha et les autres membres de l’état-major considèrent l’Algérie comme leur propriété et les Algériens comme leurs sujets.

Pour eux,l’Algérie est une société disciplinaire, l’obéissance en est le pilier. Une société dans laquelle l’autorité ne se partage pas, elle s’arrête au chef de qui l’ordre émane. Les Algériennes et Algériens doivent être soumis à une obéissance entière et de tous les instants. Dans leur monde, réfléchir, c’est désobéir. Nulle place pour la parole du peuple, sa volonté, sa liberté, sa dignité, ses espérances.

LA RÉPRESSION CONTRE LE PEUPLE EST RÉVÉLATRICE DE LEUR DÉFAILLANCE

Depuis le début du Hirak, les décideurs accumulent les échecs : échec de leur propagande devenue inopérante, échec de leurs initiatives politiques (très faible participation à leurs parodies électorales), échec de leur politique diplomatique que traduisent les condamnations répétées de leurs violations des droits de l’homme par les instances internationales (HDDH de l’ONU et autres ONG), affaiblissement de leur base sociale, défaillance économique, un président fantomatique..Il leur reste dans leur obstination à maintenir un système aux abois, le recours à la violence tous azimuts contre le peuple espérant le réduire au silence. Une violence qui déshonore les décideurs et avilit ceux qui l’exercent.

L’HONNEUR MILITAIRE.

La gloire pour un général ne s’acquiert certainement pas en ordonnant aux forces de sécurité d’utiliser la violence et la force brutale contre des citoyennes et citoyens pacifiques. La gloire ne s’acquiert pas en menant la guerre contre son propre peuple. L’honneur pour un général est de se soumettre à un devoir d’exemplarité, de faire preuve d’un dévouement irréprochable à la patrie et de défendre la sécurité du pays et du peuple et ne jamais s’ingérer dans le processus politique. La neutralité politique de l’institution militaire est la meilleure garantie de son unité et de son homogénéité. En optant pour la voie pacifique, le peuple a fait preuve d’une admirable sagesse et a assumé convenablement sa responsabilité devant l’histoire, aux représentants de l’institution militaire d’assumer la leur en rendant le pouvoir au peuple. C’est la seule voie qui nous permettra d’engager notre pays sur la voie démocratique et de rassembler toutes les énergies pour affronter les défis du 21 ème siècle.

HONNEUR À TOUS CEUX QUI Y CONTRIBUERONT !

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