Si la date du 1er novembre 1954 et les sept ans de guerre qui suivirent, ainsi que la journée du 5 juillet 1962, qui vit les Algériennes et Algériens, ivres de joie et de bonheur, défiler dans toutes les villes et villages d’Algérie, juchés sur les toits des autocars et les bennes des camions, seront à jamais gravées dans les manuels d’histoire comme les moments fondateurs de la nation algérienne au sortir de la longue nuit coloniale, que retiendra cette histoire des 50 années qui suivirent? Serait-ce donc la nationalisation des hydrocarbures par Boumédiène? Ou encore ses trois «révolutions» – industrielle, agraire et culturelle? Ou bien encore sa propre personnalité, lui le chef incontesté dont l’expression favorite était «qarrarna!»?
Hélas, non, car les Algériennes et Algériens ont eu tout le loisir de manger leur pain noir, depuis, et de comprendre que tout ce qui se construit avec du vent s’en va avec le vent. La nationalisation des hydrocarbures a certes permis de construire El-Hadjar et de développer l’industrie gazière. Mais le mal incommensurable que la rente pétrolière, cette malédiction des nations à qui la démocratie est refusée, a fait au peuple algérien a rendu bien insignifiants les effets de ces injections massives de technologie de pointe et autres fleurons de l’industrie «industrialisante», aussi vrai que notre pays est aujourd’hui l’un des plus gros importateurs mondiaux de blé et que nos souk-el-fellah furent dans les années Chadli inondés d’œufs importés d’Espagne. Champions de la corruption toutes catégories, nos valeureux dirigeants, civils et militaires confondus, sont aujourd’hui les symboles vivants de l’échec du système qui gouverne le pays depuis l’indépendance.
Ce ne sont donc pas les «réalisations du socialisme» qui entreront dans l’histoire comme faits marquants de cette période, car ce que le mensonge a construit, le mensonge a aussi détruit. Les mêmes qui avaient applaudi à la révolution agraire et au projet de construction de 1000 villages agricoles se sont retrouvés aux premières loges lorsque le signal de la curée fut donné et que les grands domaines laissés par les colons furent dépecés. La même classe de charlatans qui a vendu au peuple algérien le socialisme a, une fois ses poches bien remplies, décidé de casser tout pour recommencer à zéro et se lancer dans l’affairisme débridé à base d’import-import. Quoi de plus facile en effet, quand on est général-décideur et businessman, quand on nomme les députés et les responsables des banques et sociétés nationales? On fait des lois sur mesure, on donne quelques ordres et les rivières de dollars se mettent à couler comme par magie…dans les comptes bancaires privés en Suisse. Acquérir des hôtels particuliers à Paris et de luxueuses résidences à Montréal ou Washington devient un jeu d’enfant, quand l’argent du pétrole et du gaz nationalisés le 24 février 1971 par Monsieur «qarrarna» coule à flot, sans que les «gueux» aient voix au chapitre. Bâtir des empires dans la presse, la finance ou l’aéronautique ne demande pas plus que quelques tours de passe-passe, quand on est membre du club fermé qui dirige le pays. Tout casser et filer à l’anglaise aussi. N’est-ce pas M. Khalifa? N’est-ce pas M. Khelil? « Au suivant! » crie la matrone, sur le seuil du lupanar…
Non, le charlatanisme, la pourriture et la trahison ne figureront pas en bonne place dans les manuels d’histoire des siècles à venir.
Ce que l’histoire retiendra de ce demi-siècle d’«indépendance», c’est Bentalha, Raïs, Sidi-Youcef et tous les autres hauts-lieux de l’indicible horreur. Ce sont les 200 000 morts et les 20 000 disparus. Ce sont les égorgés, les mitraillés, les déchiquetés. Ce sont les cris des suppliciés et les lamentations des survivants. C’est cela que l’histoire retiendra et pas autre chose.
Le 5 juillet 1830, qui vit les troupes du général français De Bourmont prendre possession d’Alger, vint clore une période de déclin qui dura plusieurs siècles. Lorsque les tribus furent appelées au djihad contre l’envahisseur chrétien par les dignitaires religieux et les Djouad, il était déjà trop tard. Le peuple algérien, vaincu par l’armée d’une nation puissante portée par un essor industriel sans précédent, mit du temps à réaliser ce qui lui arrivait. Il ne baissa jamais les bras, cependant, et ses enfants reprirent – après un siècle d’occupation – le harcèlement de l’ennemi sous une forme nouvelle, celle du militantisme et des partis politiques. Entre le lancement du mouvement des Jeunes Algériens par l’Émir Khaled et la proclamation du 1er novembre 1954, il s’écoula près de 35 ans, période qui vit de nouvelles élites laïques et religieuses émerger dans les villes et les campagnes d’Algérie et converger graduellement vers un mot d’ordre unique et rassembleur : l’indépendance de l’Algérie.
Le 5 juillet 1962, l’Algérie renaissait et entamait la remontée vers la lumière, après avoir touché le fond. Mais la délivrance n’était pas encore au rendez-vous, hélas, et le bonheur de la liberté retrouvée fut de courte durée. Le parcours chaotique que le pays connut depuis cette date, du fait de l’inconscience des uns et de la trahison des autres, aboutit inévitablement au cataclysme des années 90. Le pays connut une nouvelle descente vers les abysses, plus brutale et plus meurtrière que la première, celle dont la cause fut la France de Charles X. Celle-ci fut l’œuvre des enfants du pays, aveuglés par leur amour du pouvoir et des richesses et leur mépris du petit peuple, celui qui s’était engagé corps et âme dans le combat pour l’indépendance.
2011. Benali, Moubarak et Kadhafi – trois fossoyeurs de la liberté et de la dignité des peuples; trois petits pharaons orgueilleux, aveugles et sourds; trois symboles de la tyrannie, de la prédation et de la hogra – sont balayés par la colère de ceux qu’ils avaient si longtemps piétinés et humiliés. Ah, qu’il est dur, M. Moubarak, de se retrouver sur une civière, derrière les barreaux, à écouter la foule crier «Qu’on le pende!», après avoir eu, 30 années durant, droit de vie et de mort sur tout Égyptien et toute Égyptienne! Le petit employé du Caire et la femme de ménage d’Alexandrie ne demandaient pourtant pas grand-chose : un peu de respect et de justice et que louqmat al 3ich soit moins dure à gagner. Que les nouveaux riches ne volent pas en toute impunité, promettant à tous ceux qui les dénoncent le plus cruel des châtiments. Ils ne demandaient pas grand-chose, M. Moubarak, mais vous étiez sourd et aveugle et votre cœur était de pierre. « Allahou Akbar! », dit la veuve dont le mari a disparu dans vos geôles, en entendant le muezzin près de Maydan Ettahrir appeler à la prière les fidèles qui manifestent encore, appelant à nettoyer l’Égypte de tous les serpents que vous y avez laissés et qui ne manqueront pas de répandre de nouveau leur venin, s’ils ne sont pas neutralisés.
Le peuple algérien hésite encore. Il attend son heure. Il espère que ceux qui ont été la cause de tous ses malheurs et qui sont toujours à la tête du pays tireront les leçons de la triste fin de Benali, Moubarak et Kadhafi, dont la famille fuit dans toutes les directions comme une meute de loups délogés de leur tanières. Il espère que les choses se passeront «bel mlâha», que le divorce se fera à l’amiable et que les «maîtres du pays» partiront au loin et le laisseront refaire sa vie. Mais sont-ils en mesure de voir et de comprendre? Ne sont-ils pas à l’image de Kadhafi et de ses enfants, obstinés dans le mal et la destruction, jusqu’à la fin?
Soumoun, boukmoun, 3oumyoun…
Comme le fut la minorité européenne avant elle, la minorité qui dirige le pays aujourd’hui et vole ses richesses, dans l’impunité la plus totale, ne comprendra pas dans quelle tragédie elle risque de s’embarquer si elle n’écoute pas la voix des laissés-pour-compte du système inique qu’elle impose à la majorité silencieuse depuis bientôt 50 ans. Elle ne sait pas que toutes les méthodes de répression et de dévoiement qu’elle ne cesse de développer et de raffiner ne lui seront d’aucune utilité lorsque l’heure de la révolte viendra. La minorité européenne avait pourtant un avantage de taille sur la présente minorité : elle disposait du savoir et du savoir-faire; elle travaillait et édifiait. Mais en ignorant délibérément le seul principe qui est à la base de toute prospérité durable pour une société – la justice –, elle travaillait et édifiait pour rien, car le jour où elle fut contrainte de fuir en laissant toutes ses richesses derrière elle ne manqua pas de venir. Et ce jour-là ne manquera pas de venir aussi pour les tyranneaux et les prédateurs qui se croient aujourd’hui à l’abri derrière leurs murs du Club des Pins, leurs soldats, policiers et gendarmes, leur DRS et leurs baltajia, leur machine médiatique spécialisée dans le mensonge et l’intoxication, leur fausse société civile et leurs fausses institutions, leurs flots de dollars et leurs discours mielleux, leurs amis d’outre-mer et leurs alliés de tous bords.
Tout s’écroulera alors comme un château de cartes et leur sombre règne ne sera plus qu’un mauvais rêve.
Mais nous n’oublierons jamais Bentalha, Raïs, Sidi-Youcef et tous les autres hauts-lieux de l’indicible horreur. Nous n’oublierons jamais les 200 000 morts et les 20 000 disparus. Nous n’oublierons jamais les égorgés, les mitraillés, les déchiquetés. Nous n’oublierons jamais les cris des suppliciés et les lamentations des survivants. Nous graverons cela dans la pierre pour que les futurs historiens en prennent acte pour les siècles à venir.
15 comments
Il n’y a absolument rien à ajouté, sauf que l’indépendance cher frère Adel HERIK, c’est le 03 Juillet et non le 05 Juillet qui est la date de la colonisation que la France sarkosette, toute honte bue continue de qualifier de mission civilisatrice. Amicalement et fraternellement Votre
l’algérie n’est pas indépendante jusqu’a ce jour,le peuple algerien n’a jamais senti qu’il a eu son indépendance parceque l’algérie est entre les mains des traitres qui ont trahi les principes du 1novembre1954 et les principes des heros comme(BENBOULAID,ZIROUT,ABANE REMDHAN,LARBI BENMH’DI ,DIDOUCHE MOURAD Et tous les CHOUHADA)
Vous avez les mots justes. Je vous remercie de votre article. Fraternellement
Si on considère que :
• Que Massinissa a servi Carthage , patrie de sa bien aimée Sophonisbe, ensuite a servi Rome contre Carthage et a été un élément déterminant dans la défaite de Hannibal
• Que Jugurtha a été livré moyennant rétribution par son beau frère Bochus à Rome où il fut sauvagement massacré
• Que nous n’avons jamais sorti les Romains. Ils sont partis tout seuls suite à des guerres civiles romaines qui ont affaibli ses armées
• Les Vandales ont été chassés par les Byzantins
• Les Byzantins ont été chassé par les Arabes
• Les Arabes ont été vaincus par les Espagnols
• Les Espagnols ont été chassés par les Turcs
• Les Turcs ont été chassés par les Français
A lire toutes les nouvelles révélations sur la Révolution Algérienne , à part les pauvres bougres de pieds noirs dont beaucoup ont réussi en métropole , La France EST TOUJOURS Là.
En conclusion : SOYONS MODESTES .arrêtons de dormir sur des faux lauriers , à ce jour nous n’avons jamais réussi à chasser aucun envahisseur.
Si on commence sereinement à analyser les causes de cette indigence , et il y en a, nous aurons plus de chance de GAGNER LEUR LIBERTé.
Excusez le tout crû. Elli bakik kheir mèn elli dha7kak.Salut.
bien écris @moh.je rajouterais que De Gaulle en 58 s’appretait à se debarasser de l’algérie en tant que colonie.le monde ayant changé,l’ére des continents a remplacé celui des colonies.de plus la lutte de libération se déroula dans un context politique international assez favorable aux algeriens.aprés un demi siecle de soit disant independance,les algeriens (gouvernants et gouvernés tous dans le même panier)n’ont pas réussi à s’élever au rang des pays civilisés.le manque total de civisme qui régne dans la société en est le signe.je passerais sous silence tous les defauts(arrogance,indisipline,manque d’éducation et j’en passe)de la société.nous avons raté l’essentiel:éduquer l’algerien.nous ne sommes pas un peuple extraordinaire comme nous voulons le croire.bien au contraire nous avons tout à apprendre des autres peuples et l’humilité nous fait défaut.si nous avons perdu tant de morts pendant la lutte ‘d’independance’ pour vivre la vie que nous menons aujourd’hui,une question me tarode l’esprit:peut-être eut il fallut choisir un autre chemin pour l’accession à l’independance?lorsqu’on voit tout ce gachis perpetré par nous tous,on est en droit de se poser une telle question.nous continuons à detruire de nos propres mains ce pays qui fut la convoitise des autres.
Sult Adel,
Aussi longtemps que l’élite n’a pas compris, vous risquez de ne pas vivre la 2 ième république
http://www.dna-algerie.com/interieure/l-algerie-vue-par-des-diplomates-francais-pays-pathetique-bloc-monolithique-peuple-tue-2
Pays pathétique:
Et sur l’Algérie, leurs propos sont cruels, sans concession. L’Algérie est vue comme « un pays pathétique ». Un « bloc monolithique » qui « ne comprend rien, il est dépassé ». Le régime évolue avec « deux cents têtes » qui font la pluie et le beau temps, « les autorités continuent à contresens ». Les Algériens sont épuisés, cassés. « Cela fait de la peine de voir ce peuple tué, qui n’a plus de ressort. »
Alors que la Tunisie s’est débarrassée de 23 ans de dictature de Ben Ali, que l’Egypte à enterré celle de Moubarak, que le Maroc a engagé de profondes réformes politiques en réformant la constitution, que la Libye a dégagé le tyran Kadhafi, l’Algérie reste en marge des grandes mutations que connait l’Afrique du Nord. Constat des diplomates : « C’est un mastodonte qui va nous gêner. »
Lire l’article original : L’Algérie vue par des diplomates français : «Pays pathétique», «bloc monolithique»,«peuple tué» | DNA – Dernières nouvelles d’Algérie.
Sachez que l’Assemblée Militaire Nationale compte 200 généraux qui contrôles les ressources naturelles et humaines, un territoire.
Quelle est le poids politique du conseil de la nation ou celui de l’Assemblée Populaire Nationale ?
Quel est poids du Président Bouteflika devant le Chef du DRS?
Une partie de l’élite politique et intellectuelle et la partie ghachis parmi le peuple a soutenu ses généraux putschistes, voleurs, corrompus, criminelles pour asseoir une autocratie et une kelptocratie et a contribuer a ce constat déplorable.
50 ans pour un pays c’est encore jeune pour ne pas dire tres jeune. Mais sachez que l’independance ce n’est pas une recompense, mais plutot une responsabilité. La veritable independance consiste a dependre de qui on veut. L’independance du gouvernement et les droits politiques font les peuples, la langue et l’origine commune font les nations. Pour notre pays c’est 50 ans de perdus pour une generation perdue, victime d’un systeme perdu, mediocre, depassé et archaique.
Une generation perdue sans repere, sans valeurs qui engendre 50 ans apres une nation insecure, anarchique et sous developpée voila le fruit de 50 ans d’independance Algerienne.
ALLAH YARHAM RCHOUHADA OU YAGHFER ADHALMOUN
A cette occasion je demande a son excellence Abelaziz Bouteflika et mr Mediene Mohamed dit toufik ainsi que tout militaire dépassant l’age de 60 ans de déposer leurs démission a cette occasion.Sed Errais n’oublie surtout pas de dissoudre les deux chambres et appelé a une constituante ,il n’est jamais trop tard pour bien faire et débarrasser les algériens d’un régime révolu.ameeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeen
Voici ce que pensent la chancelerie française de notre pays.Ce post est une partie d’un article publié dans lejournal online « Rue89 ».
« Pays pathétique », « bloc monolithique », « deux cents têtes » qui font la pluie et le beau temps, « peuple tué, qui n’a pas plus de ressort »… Les propos précédents ne concernent pas la Somalie, le Zimbabwe ou un autre pays déglingué de l’Afrique mais plutôt l’Algérie de Bouteflika. Et ceux qui font ce constat aussi effrayant que pessimiste ne sont pas de simples quidams mais des diplomates chevronnés. C’était le 31 août, 1 et 2 septembre derniers à Paris lors de la XIXe Conférence des ambassadeurs de France.
Rendez-vous de la diplomatie qui réunit l’ensemble des 181 chefs de mission diplomatique français et les responsables de l’administration centrale du ministère des Affaires étrangères et européennes, le grand raout est l’occasion pour les journalistes de discuter avec les diplomates français installés aux quatre coins du monde. A la condition que les propos soient « off », c’est-à-dire que la source ne doit en aucun cas être citée.
Sont donc présents à cette conférence, les ambassadeurs de France accrédités en Afrique du Nord. Au tour de petits fours et d’une coupe de champagne, les langues se délient.Dans un compte rendu publié par l’hebdomadaire Valeurs actuelles (8 septembre), on apprend comment les diplomates peuvent fondre l’armure, se délivrer de l’obligation de réserve et se lâcher.
« C’est un mastodonte qui va nous gêner »
Et sur l’Algérie, leurs propos sont cruels, sans concession. L’Algérie est vue comme « un pays pathétique ». Un « bloc monolithique » qui « ne comprend rien, il est dépassé ». Le régime évolue avec « deux cents têtes » qui font la pluie et le beau temps, « les autorités continuent à contresens ». Les Algériens sont épuisés, cassés. « Cela fait de la peine de voir ce peuple tué, qui n’a plus de ressort. »
Alors que la Tunisie s’est débarrassée de 23 ans de dictature de Ben Ali, que l’Egypte à enterré celle de Moubarak, que le Maroc a engagé de profondes réformes politiques en réformant la Constitution, que la Libye a dégagé le tyran Kadhafi, l’Algérie reste en marge des grandes mutations que connaît l’Afrique du Nord. Constat des diplomates : « C’est un mastodonte qui va nous gêner. »
« Un pays plus riche que jamais » mais un « peuple malheureux »
Evidemment, ces constations tranchent radicalement avec le discours convenu, compassé que tiennent publiquement diplomates et responsables français sur l’Algérie. Bien sûr, loin des caméras et des micros, les dirigeants français, de gauche comme de droite, nourrissent une vision très critique à l’égard du pouvoir algérien, désespèrent de la situation économique et redoutent que les responsables ne soient pas en mesure de maitriser une éventuelle explosion qui menace le pays.
Les propos rappellent étrangement l’analyse faite en février 2008 par l’ambassadeur US à Alger, Robert S. Ford. Dans un câble classé secret, le diplomate, aujourd’hui en poste en Syrie, décrivait l’Algérie comme un « pays plus riche que jamais », mais « à la dérive » que les Algériens sont un « peuple malheureux », que le DRS, les services de renseignements, sont « paranoïaques ».
NB : Les « pôvres » hizb françà algériens doivent être ecœurer…… en principe, non ????
@BRAHIM
Bonjour,
Juste un petit rectificatif : il ne s’agit pas de l’Algérie de Bouteflika mais de l’Algérie de Toufiq et Bouteflika, l’Algérie de deux septuagénaires malades et paranoïaques, de leurs clans respectifs et de leurs clients et mawâli.
C’est le régime de Belkhadem, Soltani et Ouyahia, celui de Benbouzid et Ould Abbès, celui de Sidi Saïd et Farouk Ksentini, celui de Khalida Toumi et Saïda Benhabylès.
C’est une Algérie factice, qui baigne matin et soir dans le mensonge et la trahison, le complot et la compromission. Incapable de penser autrement qu’en termes de rapine et de prédation. Incapable de concevoir d’autres méthodes de gouvernement que le mensonge et la répression. Incapable d’avoir une vision de l’avenir pour tous les Algériens et toutes les Algériennes.
En 1962, le mot liberté (el hourriyya) signifiait pour le peuple algérien la fin de la PEUR, la fin de la HOGRA et la fin de l’INJUSTICE subies pendant 132 ans sous le colonialisme français. En 2011, le peuple algérien a toujours peur et il subit toujours la hogra et l’injustice de la part des siens, érigés en nouvelle minorité encore plus arrogante, car plus médiocre et plus assoiffée de pouvoir, que la minorité européenne de jadis.
Notre pays est pris en otage par des dinosaures, assistés psr des traîtres et des larbins.
Cordialement
@ADEL
Tu n’as pas tord,MERCI pour l’avoir dit
la lutte continue,on baisse pas le poing.
cordialement
Monsieur Adel HERIK, sincèrement, je ne doute nullement de votre bonne foi bien au contraire, et savoir qu’il ya encore des hommes comme vous, ca me réchauffe le cœur et me procure une sacrée bonne dose d’optimisme. Votre mécontentement, additionné à l’amour que vous vouez à la patrie ne peuvent que vous honorer, cependant je dois par devoir, attirer votre aimable attention que votre commentaire est amputé d’un élément de taille, et comme vous parliez de l’histoire du demi siècle régit par la mafia en cols blancs, je dirais que l’élément manquant en question, constitue la page la plus sombre et la plus marquante, en matière de crime contre l’humanité.
Oui deux cent mille morts, des milliers de disparus, du sang mêlé aux larmes des veuves et des orphelins, un gaspillage incalculable mais est-ce tout, je crie non. Non il y a eu crime collectif sur ordonnance, un ethnocide unique en son genre ou plus de 24 000 personnes furent arrêtées hors de tout cadre légal, déportées dans des conditions arbitrairement inhumaines, puis internées dans des camps dans des zones arides du Sahara, choisies spécialement en raison de leur forte teneur en matière radioactive nucléaire, bactériologique et chimique, « petit héritage de la colonisation française et des signataires des Accords d’Evian ». J’ai dit ethnocide et je persiste, car les commanditaires de cet odieux crime prémédité et perpétrés, se sont attaqués à un courant religieux bien précis, mais comme la folie janvièriste avait ouvert la voie à tous les excès, beaucoup de comptes seront réglés an nom de la satanée sauvegarde.
C’est pourquoi j’insiste et je ne saurais cesser de le faire, afin que la question des internés des camps de la honte ne soit ni occulté, ni enterrée ni par l’oubli, ni par le truchement d’une indemnisation, mais aussi pour comprendre comment des hommes peuvent-ils être si cruels, et descendre aussi bas dans la Mal. La question des camps du Désert Monsieur Adel HERIK a une autre dimension, les personnes internées dans les guatanamo’s algériens, le furent par calcul, par les ennemis de l’Algérie. De mémoire humaine jamais des chefs militaires n’auront lie aussi crapuleusement à leur esprit et à leur destin, celui de toute une Nation, -pour empêcher toute mauvaise interprétation, je précise que je parle des déserteurs de l’armée française et de leurs valets-. Reconnaissant que Néron, Titus, Hitler, Ceausescu, le Chah d’Iran, le Charon-gnard de Sebra et Chettila que la vie a rejeté et que la mort refuse, Aussaresses, Papon et Salan avec leurs Camps de Bossuet, de Tefechoun, Paul Cazelle, Boghari, Béni Messous, Reggane, Fort Flatters, Fort Mac Mahon, Sid Chahmi, St Leu, Marmelon le Grand, Larzac, Thol, St Maurice l’Ardoise, et Benali ou Moubarek, bien qu’ils furent des dictateurs de marque, n’auront pas fait tant de mal que nos traitres en puissance, engendrant douleurs, souffrances, frustrations, désespoirs, océan de sang de victimes mêlé aux larmes des veuves et des orphelins, et quel gâchis ! Un gaspillage où seuls des parasites éhontés peuvent y parvenir en détournant tout à leur usage. Je considère que c’est une chose monstrueuse de voir dans ces mêmes individus (les DAF et leurs baltaguias), une insensibilité pour les choses inhumaines et cette étrange dose d’insensibilité à la douleur humaine. Etrange aveuglement que l’on rencontre chez tout coupable de haute trahison……..
Monsieur Adel HERIK, en ce moment même ou j’écris (Vendredi 24 Sept. 2011 à 12h 48’), je viens de recevoir à titre de Porte parole du Comité de Défense des internés des Camps du Sud, un appel téléphonique m’apprenant que, Monsieur HAMZA Amar né le 06 Juillet 1961, originaire de Dellys (W de Boumerdes) marié et père de O3 enfants, à rendu l’âme le 20 du mois courant, terrassé par un cancer (certificats médicaux faisant foi), le défunt à contracté cette pathologie radio induite dans les camps du sud. Monsieur Adel HERIK, cette douloureuse nouvelle ayant brouillée mes idées, je m’arrête ici en concluant que, chacun est libre d’être solidaire ou non, mais que personne n’a le droit d’occulter intentionnellement ou non ce crime contre l’humanité, j’y veillerais j’en fais le serment, quelque soit le prix à payer.
Mes sincères salutations
N.BELMOUHOUB Porte parole du C.D.I.C.S
@Nourredine BELMOUHOUB
Bonjour, cher compatriote,
Avant de répondre à votre dernier commentaire, permettez-moi de vous exprimer encore une fois ma totale solidarité dans le combat que vous menez depuis si longtemps afin que l’injustice qui a été faite aux 24 000 Algériens déportés dans les camps du Sud soit réparée. Ce combat vous honore et donne à la jeunesse algérienne le meilleur exemple de l’esprit d’abnégation et de sacrifice pour une juste cause, celle de la dignité de la personne humaine.
Pour ce qui est du texte en question, je dois vous avouer qu’il représente un cri plus qu’un texte écrit posément et après mûre réflexion. Votre remarque, venue après coup, me paraît juste et je l’accepte. J’essaierais cependant, si vous le permettez, d’expliquer – et non pas justifier – mon oubli.
Chacun de nous est le produit de son histoire personnelle. Dans les années 90, lorsque notre pays entra dans l’œil du cyclone, j’étais un Algérien «ordinaire» qui approchait de la quarantaine. Bien qu’ayant un certain intérêt pour la chose politique, je n’avais pas la tournure d’esprit nécessaire pour «entrer» en politique, c’est-à-dire militer dans un parti. J’avais, bien sûr, certains penchants, sans être vraiment marqué, toutefois. Ceci pour dire que je n’étais ni un militant, ni un sympathisant, ni même un électeur du FIS. Certains de mes frères et sœurs, tantes, cousins et cousines l’étaient. Tout le monde essayait tant bien que mal de conserver un certain équilibre durant cette période de «grande discorde».
Après le putsch de janvier 92, certains de mes collègues de travail, militants ou sympathisants du FIS, disparurent quelque temps. L’atmosphère étant électrisée et le régime algérien étant connu pour ses méthodes répressives, ce fait ne nous choqua pas outre mesure. Il restait dans les limites admises de l’action répressive d’un régime dictatorial comme le nôtre. Mettre des opposants en prison est malheureusement devenu banal dans nos pays.
Ce qui viendra après fut, par contre, d’une tout autre nature. Jamais, au grand jamais, je ne m’étais imaginé que je verrai de pareils évènements se produire dans mon pays : des cadavres mutilés jetés sur les routes, des bombes qui explosent en pleine ville tuant des centaines d’innocents, les massacres de villages entiers. C’est cela qui m’a profondément marqué et que même aujourd’hui je n’arrive pas à comprendre.
Vous me direz que tout a commencé par la déportation de milliers d’innocents. Je suis d’accord avec vous. Mais ce qui est venu après a malheureusement dépassé les limites admises de la cruauté envers un ennemi et fait passer la déportation au second plan.
Cela n’excuse en rien, bien sûr, ceux qui ont commis cet acte injuste et ne diminue en rien les souffrances physiques et morales de ceux qui l’ont subi.
Le combat pour la reconnaissance et la réparation de cette injustice par l’État algérien que vous menez est juste et il vous honore.
Amicalement et fraternellement
Une proposition: Un débat sur LQA et ultérieurement sur la nouvelle chaîne de l’opposition, El Asr, Rachad, Kalima une fois le débat aurait atteind un niveau satisfaisant sur LQA; Il serait préférable que ce débat soit vulgariser sur différents supports médiatiques pour élargir le spectre de la participation.
Une réflexion pour un projet: Le changement pacifique du système politique en Algérie, mythe ou réalité.
L’objet de ce débat est de comprendre qui sont ces Algériens qui veulent le changement, surtout parmi les jeunes, comment ils voient le changement et comment ils comptent opérer le changement, loin des considérations partisanes, c’est a dire, il ne s’agit pas d’avoir des positions des partis politiques traditionnels. ce qui serait souhaitable c’est de proposer des idées, des conceptions et des visions débattre le sujet entre algériens et entre générations.
Il est souhaitable aussi d’avoir des avis de la classe politique parmi l’opposition politique et de l’élite nationale qui se considère de l’opposition, des intellectuels ceux qui ont une long et riches expérience en politique et une connaissance du système politique qui se considère comme opposants, sur ce dernier point je m’attend pas à une participation puis que cette catégorie d’opposants est occupée a chercher un moyen pour se défaire de son conservatisme, de son immobilisme, de sa paralysie et sa stagnation, et ce débat peut apporter de l’eau au moulin pour qu’elle soit réanimée et réactivée .
Ce débat a mon avis va permettre d’établir une passerelle entre les générations, c’est un travaille qui n’a jamais été fait dans le passé, et nul part en Algérie au sein des formation politique ce qui explique l’incompétence et la médiocrité dans l’action politique, ceci aussi va permettre à la nouvelle génération de comprendre la nature, le rôle, les difficultés et l’objectifs de la lutte et du combat de l’opposition d’hier, d’aujourd’hui et de demain.
J’entend par opposition traditionnelle, les formations et organisations politiques FFS, FIS. et par nouvelle génération celle né après novembre 1954.
Je souhaite une participation massive des Algériens pour un débat ouvert a l’ensemble des forces du changement.
Lisez comment les militaires gèrent le pays, surtout depuis la restructuration de l’armée et le rôle de Larbi belkhir et de Mediene.
Nous sommes en 1988 et c’est le début de l’aventure.
http://www.echoroukonline.com/ara/national/84794.html
Comment le président Bendjedid a perdu son pouvoir, lorsqu’il a cédé l’état major et le ministre de la défense. Ce qui est confirmé aujourd’hui par Nezar dans cette interview publié dans un journal national a fait l’objet d’un débat sur LQA au mois d’octobre 2010, sur les événements d’octobre 1988, les déclaration de Bendjedid, l’article du chercheur japonais, l’histoire du pouvoir et le rôle des militaires en Algérie. Le débat a été prolongé jusqu’au 1ier novembre 201, les événements du printemps arabe, et la création du FCN.