Tibhirine : « Plus que l’ombre d’un soupçon sur l’armée algérienne »
Le Progrès.fr
Publié le 18/09/2011 à 22:41
Canal + diffuse lundi 19 septembre le documentaire de Jean-Baptiste Rivoire, « Le crime de Tibhirine ». Un livre paraît, sous le même titre, jeudi 22 septembre, aux éditions La Découverte. Après dix-huit mois d’enquête, le journaliste spécialiste des affaires algériennes a réuni de nouveaux témoignages qui accusent la sécurité militaire algérienne d’avoir enlevé, puis fait exécuter, les sept trappistes français, au printemps 1996 en Algérie.
Entretien
Au printemps 1996, sept trappistes français sont enlevés du monastère de Tibhirine en Algérie, avant d’être exécutés, quelques semaines plus tard. Un communiqué attribué au Groupe islamique armé (GIA) revendique cet assassinat. Mais votre enquête accuse la sécurité militaire algérienne. Pourquoi aurait-elle monté une telle opération ?
Il faut rappeler que dans les années quatre-vingt-dix, l’Algérie était en pleine guerre civile. Or, pendant cette période, les moines ont soigné discrètement les insurgés islamistes qui avaient pris le maquis autour de Tibhirine. Et cela va même plus loin : des témoins nous affirment que les religieux les laissaient parfois se « planquer » (dans l’enceinte de la propriété).
> Vous dites que les moines ont été complices des islamistes ?
Non! Ils étaient en empathie avec les familles du secteur. On disait à ces insurgés : «Venez (au dispensaire) avec les autres mais discrètement». Du point de vue des moines, c’était de l’humanitaire, de la charité et cela n’avait rien d’un soutien idéologique : pendant la guerre d’Algérie (entre 1954 et 1962), le monastère avait soigné de la même manière des combattants du FLN (Front de Libération Nationale). Mais pour l’armée algérienne, cette attitude «humanitaire» (avec les islamistes) était très difficile à accepter, selon les repentis de la sécurité militaire que nous avons rencontrés.
> Mais n’y avait-il pas plus simple que d’organiser un enlèvement ?
Les autorités algériennes ont convoqué à plusieurs reprises le prieur du monastère, Christian de Chergé. Toutes les demandes officielles pour que les moines partent – y compris celle adressée au Vatican – sont restées vaines. Donc, d’après les témoins interviewés, le général Lamari (ex-directeur de la sécurité intérieure, décédé en 2007) a envisagé de faire enlever les religieux par un commando militaire mais il y a renoncé car cela n’aurait pas été très discret. D’où un second scénario : il a demandé à trois agents infiltrés de monter une opération d’enlèvement, avec un commando mixte composé notamment de quinze islamistes qui n’étaient au courant de rien. Selon ce qu’expliquent les témoins, il ne s’agissait pas de tuer les moines mais, premièrement, de les faire partir pour qu’ils arrêtent de soigner des islamistes; deuxièmement, de discréditer les islamistes; et troisièmement, d’obtenir les remerciements de la France – les religieux auraient ensuite été relâchés et expulsés. L’Algérie se débarrassait ainsi de témoins gênants.
> Cela peut paraître tortueux…
Non, cela paraît assez cohérent. En 1993, des Français, les époux Thévenot, avaient été enlevés à Alger. Le scénario avait été le même : un faux enlèvement islamiste destiné à faire monter la pression en France. Les otages avaient été traités très correctement et relâchés après acceptation des demandes algériennes. Ils avaient été envoyés aux îles Fidji. On n’y avait vu que du feu.
> Sauf que dans l’affaire de Tibhirine, les otages ont été tués..
Parce que tout ne s’est pas passé comme prévu et que les militaires auraient eu peur d’être démasqués. D’abord, deux moines avaient été « oubliés » au monastère au cours de l’opération d’enlèvement : il y avait le risque qu’ils parlent, d’autant plus que le chef des islamistes dans la région du monastère, Ali Benhadjar, avait diffusé un communiqué où il disait en gros : « je ne suis pour rien dans l’enlèvement, et tout ça, ça sent mauvais les services algériens ». Fin avril 1996, les responsables des ravisseurs apprennent que la France a envoyé un de ses agents pour essayer de négocier avec Djamel Zitouni (suspecté de collaborer avec les militaires, il est un chef du Groupe islamique armé (GIA) dont un communiqué avait revendiqué l’enlèvement des moines-NDLR). C’est là que les responsables des ravisseurs auraient décidé de l’exécution, dans une caserne secrète à Blida.
> Justement, il existait des rivalités entre islamistes. L’enlèvement des moines peut très bien avoir été orchestré par certains insurgés pour affaiblir le camp d’Ali Benhadjar dans la mesure où ses hommes se faisaient soigner au monastère.
Cette hypothèse est actuellement relayée par la sécurité militaire algérienne, car elle présente l’avantage de tenir compte de la proximité désormais avérée entre Benhadjar et les moines. Et, de fait, le groupe GIA de Djamel Zitouni s’opposait alors aux hommes de Benhadjar depuis plusieurs mois dans la région de Tibhirine. Seul problème, cette hypothèse omet un fait essentiel ; entre octobre 1994 et juillet 1996, le GIA de Djamel Zitouni est contrôlé, au niveau de sa direction, par la sécurité militaire et plus précisément par le général Smain Lamari. Certaines notes confidentielles laissent supposer que Zitouni était utilisé pour « éclaircir le terrain » et « éliminer des groupes concurrents ». Alger continue à laisser entendre aux journalistes que les moines furent tués par Zitouni, mais sur la base de quels témoignages, de quelles sources, de quels indices ? Aucun, sinon une version officielle jamais documentée et comprenant de nombreuses failles. Pour ma part, après dix-huit mois d’enquête, je n’accorde plus aucune crédibilité à la version officielle d’Alger, celle du « crime islamiste ». Il y a plus que l’ombre d’un soupçon sur l’armée algérienne.
> La décision d’exécuter les moines peut laisser supposer que ceux-ci connaissaient la véritable identité des ravisseurs.
Avaient-ils compris que c’était une histoire de manipulation, une affaire d’Etat? C’est une vraie question. Je pense souvent aux hésitations de frère Luc, sur la bande sonore diffusée par les ravisseurs : « Je suis en otage par… comment ça s’appelle, la… Jemma… Islamiya ». ça, ça m’a toujours intrigué. Certains des moines parlaient arabe depuis trente ans, ce n’est pas neutre. Selon Karim Moulay (repenti de la sécurité militaire), ses chefs craignaient que les religieux aient compris des choses.
> Seules les têtes des moines ont été retrouvées. Pourquoi les corps n’ont-ils pas été rendus ?
Parce qu’il existait un risque d’autopsie qui aurait pu venir contredire la version officielle.
> Karim Moulay, l’un des témoins que vous interrogez, affirme que les moines ont été torturés – et que c’est pour cette raison que les corps n’auraient pas été rendus, car cela aurait pu mettre sur la piste de l’armée. Mais ce point soulève un gros doute. Pourquoi donc l’armée aurait-elle torturé des moines ?
Vous avez raison, on peut se poser la question. C’est un point que je n’ai pas trop voulu développer, par respect pour les familles. Cependant, l’hypothèse évoquée à ce stade par Karim Moulay, c’est que l’armée aurait fait appel à un escadron pour être sûr qu’aucun militaire ne parle. Et ces escadrons, dit-il, étaient capables de tout.
> Ce qui est embarrassant, c’est que nous n’avons pas, dans votre enquête, la version des autorités algériennes. Vous dites qu’elles n’ont pas répondu à vos sollicitations. Comment l’expliquez-vous ?
Nous avons envoyé des fax très polis en leur disant que nous étions très embêtés, car d’anciens officiers algériens mettaient en cause des gens très précis. Nous voulions confronter ces accusations avec leur point de vue. Mais il n’y a eu aucune réaction. Je ne comprends pas que les autorités algériennes puissent laisser publier de telles choses. Ce régime est assez autiste dès lors qu’il est question d’évoquer de possibles turpitudes de l’armée.
> Je vais faire de la provocation mais est-ce que vous « rêvez » d’un procès en diffamation pour connaître leur point de vue ?
Je ne rêve pas que l’on me fasse des procès. Pour le livre, comme pour le documentaire sur Canal +, nous avons évidemment fait attention (à la formulation). Je ne crois pas du tout que le général Mohamed Mediene, dit « Toufik », qui dirige la sécurité militaire depuis vingt et un ans en Algérie, fera un procès. Il n’en a jamais fait et ne s’est quasiment jamais exprimé. A Alger, le niveau de paranoïa est pire qu’à l’époque de la République démocratique allemande avec la Stasi.
> Dans votre enquête, vous faites témoigner anonymement « Rachid », un membre présumé du commando auteur de l’enlèvement des moines. Quelle garantie que cette personne et d’autres ne vous manipulent pas ?
Il y a eu un très gros travail de vérification en posant des questions piège. Nous avons mis trois mois à nous procurer des cartes d’état-major algériennes, dont la diffusion est interdite en France, pour vérifier point par point le parcours du commando auteur de l’enlèvement. Nous avons d’autres informations, que nous ne donnons pas, pour préserver la vie de ce témoin. J’en sais plus que ce que je dis – sur ses accointances, sur ce qu’il faisait et sur ordre de qui. Je connais la composition du commando et je vois la place qu’il y occupait. Mais si je dis un mot de trop sur lui, demain, il a une balle dans la tête. Si la justice française lui donnait un statut protégé, il parlerait davantage. Il aurait des chances d’être mis en cause et de faire de la prison. Mais il ne m’a pas donné l’impression de se rendre compte de la gravité de ses actes.
> Est-ce lui qui est venu frapper à votre porte ou vous qui êtes allé le chercher ?
Aucun des deux. Et c’est ce qui a pesé dans la balance de leur crédibilité. Lui, comme les autres témoins, sont des personnes qui ont contacté des organisations des droits de l’Homme, et pas forcément pour parler des moines au départ : « Rachid » avait des choses à dire sur le Groupe islamique armé, Karim Moulay, ex-membre de la sécurité militaire, voulait parler de l’assassinat d’un recteur de la faculté en 1994. Si quelqu’un était venu me voir pour cette enquête, je me serais méfié. J’ai toujours peur qu’ « on » m’envoie un faux témoin, et qu’« on » me glisse des peaux de banane sous les pieds.
> Dans votre documentaire, les ex-membres de la sécurité militaire parlent à visage découvert. Cela peut alimenter des doutes sur leur sincérité.
S’ils parlent sans se cacher, c’est pour sortir de ce système étouffant. Le printemps arabe les incite à le faire davantage : ils espèrent que les choses vont tourner. A un moment, ils ont vécu tellement de crimes, qu’ils se disent : « c’est trop ». Ils ont fui il y a plusieurs années en Europe et il faut bien comprendre qu’ils ont tout perdu : leurs familles, leurs amis. Donc, ils n’ont aucun intérêt à témoigner, si ce n’est pour se mettre en danger de mort. Karim Moulay est réfugié en Ecosse et il existe un risque qu’il soit assassiné, même si les autorités britanniques veillent de près à ce qu’il ne lui arrive rien. Moulay annonce la sortie d’un livre dans lequel il pourrait donner les noms des quatre qui auraient fait partie du commando d’élimination des moines. Le juge français Marc Trévidic (chargé de l’instruction) peut entendre ce témoin qui souhaite parler à la justice.
> Des islamistes peuvent avoir intérêt à salir l’armée algérienne…
Non. Il y a eu des lois d’amnistie après la guerre. Benhadjar par exemple, l’ex-chef islamiste de la région de Tibhirine qui témoigne dans cette enquête, vit aujourd’hui tranquillement à Médéa. Il a toujours dit que de vrais islamistes faisaient partie du commando qui a enlevé les moines. Il ne cherche pas à dédouaner son camp.
> Nous sommes en 2011. Les moines ont été assassinés il y a plus de quinze ans et on ne connaît toujours pas avec certitude les vrais responsables. Pourquoi la recherche de la vérité est-elle aussi longue?
Cela ne devrait pas être aux journalistes de creuser pour retrouver les coupables. Notre travail est une enquête journalistique qui n’est pas une vérité judiciaire. Nous ne sommes pas là pour dire que tel ou tel témoin a raison, mais qu’il est nécessaire que, pour ceux qui ne l’ont pas encore été, ces témoins soient entendus par la justice d’une manière honnête. Dans cette affaire, la justice française n’a pas enquêté avant 2003, quand une famille des moines et Armand Veilleux, ex-procureur général des Trappistes, ont porté plainte. Cela fait quinze ans que la France officielle protège les assassins de Tibhirine. Pourquoi? Je ne peux pas répondre à cette question. Je peux simplement faire des suppositions. Une coopération étroite existait entre les services français et algériens pendant la « sale guerre » pour une bonne raison : lutter contre islamistes – ce qui a été en partie efficace. Quand la France s’est aperçue que les services algériens eux-mêmes avaient pu organiser des attentats ou opérations pour faire pression sur elle, on a préféré couvrir cette affaire de Tibhirine d’un voile pudique… Le résultat, c’est que l’ensemble des Algériens portent indistinctement ce crime. Souvenons-nous de ce que le prieur de Tibhirine, Christian de Chergé, avait écrit dans son Testament spirituel : « Je ne vois pas comment je pourrais me réjouir que ce peuple que j’aime soit indistinctement accusé de mon meurtre ». Quand un crime est commis, les personnes impliquées doivent répondre de leur crime.
Entretien réalisé par Nicolas Ballet (nicolas.ballet@leprogres.fr)
> Pour aller plus loin, notre dossier sur Tibhirine (mars 2011), avec le témoignage du frère Jean-Pierre, dernier moine rescapé du drame
> NOTE
« Le crime de Tibhrine» : un documentaire de Jean-Baptiste Rivoire diffusé ce lundi 19 septembre à 22h35 sur Canal + (en crypté). Cette enquête paraît jeudi 22 septembre sous le même titre aux éditions La Découverte (328 pages, 20 euros).
24 comments
c’est la france qui à ordonner leur execution par intérmédiaire du Gia alias drs c’est la françafrique intéret énorme de la france en algerie
fulgurant reportage de canal.Le contenu devrait ouvrir une bonne fois pour toute les yeux du peuple algerien et nous pousser a donner le coup d envoi de notre revolution pacifique en criant tous ‘DRS BARRRRA……game over’surtout apres l insulte en direct du fameux redha.j espere que le compte a rebours va commencer pour ce nid de monstres et toute leur smala.honte a eux,ils ont ete plus que demasques.ALLAH youmhil wala youhmil.A LA POUBELLE DE L HISTOIRE sans oublier yaoum el kiyama.il faut que le peuple sache qu il a ete insulte et humilie en direct par ce sanguinaire et criminel de redha.faites passer le message a toute algerienne et algerien qui se respecte.
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Nos lecteurs sont invités à nous adresser le lien de la vidéo pour que notre dévoué webmaster puisse la diffuser sur LQA. Merci.
La Rédaction.
http://www.youtube.com/watch?v=FB4v4FV1a50&feature=player_embedded
Voici le lien pour la video du documentaire
http://www.youtube.com/watch?v=FB4v4FV1a50
http://www.youtube.com/watch?v=FB4v4FV1a50
http://www.youtube.com/watch?v=eMXEDjxlzOo
« toute vérité n’est pas bonne à dire à chaud » !!!!!
c’est très clair !! sans commentaire !
j’ajouterai que les groupes armées ne sont pas moins responsables (surtout moralement) que les services de sécurité qui ont exécuté les moines dans la mesure ou ces groupes armées ont d’une manière indirecte impliqué les moines dans une affaire qui ne les regarde ni de prés, ni de loin et qui enfin de compte a causé leur malheur !!
@elforkan, « Toute vérité n’est pas bonne à dire comme ça à chaud!!! » Depuis cette interview, les relations sont à froid et on n’est pas prêt de connaître l’épilogue et la vérité vraie.
@Elforkan
«toute vérité n’est pas bonne à dire à chaud »
C’était la carte qu’utilisait Bouteflika pour manipuler les militaires et rester président.
Dans ce film, on entend parler de Smain Lamari qui n’est plus des nôtres. On verra plus tard un autre film parlant d’autres généraux lorsqu’ils seront morts de cancer.
La phrase de Sarko » je veux toute la vérité » est un mensonge pour cacher que les services secrets algériens et Français collaborent pour éradiquer le peuple et l’opposition via les dafistes, les affairistes et les assassins de tout bord, même s’il faut sacrifier 10 Français. Le 11 septembre 2001 était un autre complot.
Le peuple algerien refuse ou ne peut pas se venger de ces criminels affamés d’argent et de pouvoir avec un plat qui se mange froid.
@elforkan
Les groupes armes ne sont pas responsables des crimes odieux de l’armee.Ils seront responsables devant Dieu et devant les hommes des actes non conforme a la chariaa ce qui n’est pas notre sujet en ce moment.Notre objectif est d’amener cette pourriture qui a massacre 270.000 algeriens.Ne tirez pas de conclusions trop vite.Ces gens ne sont pas humains,ils sont aveugles par un demi siecle de pouvoir legue par leur mere la france.
Voila comment les secrets de cette guerre menée par ce régime barbare et sanguinaire par son bras armé le DRS criminel !
Maintenant tout le peuple algérien sait qui est son bourreau qui massacré et torturé des centaines de milliers de personne c’est bien le DRS et des escadrons de la mort !
Le peuple algérien ne pardonnera jamais ces crimes barbares du DRS !
@ Aomar
Mon cher voilà ce que j’ai voulu dire par responsabilité morale, cad que les responsables des groupes islamistes n’auraient pas du impliquer les moines dans le conflit, sachant que le régime sanguinaire de l’époque était capable de les massacrer et c’est ce qu’il a fait !
La responsabilité est morale surtout pour le fait que le FIS à accepter dans ses rangs n’importe qui, la seule condition : porter une barbe et un Kamis et plus grave il( le FIS) a cherché le nombre,au dépens de la qualité, la preuve, la majorité des sympathisants du FIS sont issus des quartiers pauvres, manière de dire que ces individus affiliés au FIS, l’étaient plus par esprit de vengeance contre le régime que par CONVICTION…..et un proverbe de chez nous dit : vaut mieux une poignée d’abeilles qu’une montagne de mouches , parce qu’un voyou ou un misérable, il n’y a aucune utilité à l’avoir de son coté et notre Prophète(saws) au début de la révélation, il était lui et ses compagnons, une trentaine d’hommes, mais des hommes,et la plus part n’étaient pas des misereux: Othman, Abu Bakr,Omar, Ali.. et autres étaient pour certains riches et les autres issus de NOBLES familles et non des bidonvilles .
Le reportage de C+ sur cette odieuse affaire a eu le mérite de dévoiler les vérités du mensonge. Tout le monde ment, tout le monde ne dit pas tout et que certains qui savent n’en savent pas plus que ce qui a été dit. L’Elysée et El Mouradia en savent bien plus. La seule vérité retenue de ce reportage est que le mobile du crime était de faire taire 7 serviteurs de Dieu (il aurait pu y avoir plus) qui en savaient beaucoup plus que l’ensemble des intervenants. Ceux qui comme Sarkozy veulent toute la vérité sur cette affaire commencent par la chercher et la réclamer là où elle se trouve (DST/DRS)et ceux pour qui toute vérité n’est pas bonne à dire et qui ne peuvent pas la dire comme ça à chaud, n’ont plus rien à craindre, les larmes et le sang ont depuis 15 ans séchés. Cessez de mentir en invoquant la raison d’Etat et parler au nom de la raison.
La question est de savoir pourquoi les français ont attendu jusqu’2011 pour accuser la DRS, comme si la DST sont des gens naifs, stupides ils ne savaient rien.
Les français detiennent toutes les informations sur le drame algerien mais ils ne les devoilent jamais , ils utilisent celles-ci comme des jokers à chaque fois qu’il y’a des appels d’offres fructifiants pour leurs compagnies. Les français, ne s’intérêssent `qu’à leurs intérêts , ils s’en foutent du peuple algerien, sinon pourquoi ils parlent peu du detournement d’air france en 1994. Ça aussi c’est une affaire de guerre des services secrets ou probablement la france officieuse est impliquée.
quelque soit le coupable dans ces diverses affaires, il faut se mettre une idée dans la tête, le problème algerien ^devrait être réglé par les algeriens euxx mêmes. Se sont ces mêmes français qui ont sali l’image de l’algerien dans le monde, ils continuent à le faire jusqu’à présent, en essayant de contaminer les autres peuples amis des algeriens.
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Nous connaissons, plus ou moins avec le recul, les dessous du faux enlèvement de feu Matoub et son assassinat, du détournement de l’Airbus en 94, de l’assassinat des moines, des attentats de Paris….. Il serait intéressant que Mr Rivoire s’intéresse un peu à l’affaire du faux enlévement des époux Thevenot !!
La Rédaction LQA
On fait souvent allusion à Tibhirine sans préciser qu’il s’agit d’une zone toute proche de Médéa ville. Cette précision permet de revenir sur les relations fraternelles qu’entretenaient ces moines avec la population de Médéa en général. Ils rendaient service à quiconque sans demander qui il est et sans partie pris. A mon avis, le problème doit se poser autrement : qui avait intérêt à ce que les moines disparaissent ? sans aucun doute, ce ne sont pas les islamistes de l’AIS !
Il ne faut pas etre naif, ce regime assassine des icones comme Boudiaf en direct, pend Krim a l’aide d’un ceintre, abat Khider en plein Madrid, assassine des centaines d’innocents de la maniere la plus barbare a Rais, Bentalha et autres, dilapide le tresor du pays meme quand il est devoile a travers Khalifa et autres, travestit une pseudo-constitution pour eterniser un malade mourrant sur la chaise du pouvoir, cree un parti un jour et ce parti raffle les elections qlq mois apres(RND), tout ca et vous voulez qu’il soit derange par une emission TV ou il est question de meurtres de personnes etrangeres et de confession differente de surcoit? Le cas des moines de Tibhirine devrait etre gere par les services Francais. Ceci n’a pas lieu, en plus de l’assurance effrontee que le regime nazi d’Alger exhibe au sujet de cette affaire. Cette assurance ne repose que sur le fait que les services Francais sont impliques dans ce coup. Tout ce qui concerne le pouvoir d’Alger n’est qu’une extension des services Francais, jamais au grand jamais y’a t-il eu un desaccord dans ce domaine, malgre ce qui apparait comme sale coup tel que l’affaire AirFrance 94, les attentats de Paris, les moines de Tibhirine etc…
Puisque le bon Dieu a créé »l’Homme » à son image, ces criminels de quelque bord qu’ils soient ne peuvent faire partie de la race humaine.
Qu’il soit commis par les gens du DRS, des partisans islamistes ou autres, cet acte criminel,abominable et abject est avant tout l’œuvre de »citoyens Algériens »
L’implication des groupes durs de L’État-DRS ne fait aucun doute.
Les droits de l’homme ne sont évoqués qu’en terme de lutte contre le terrorisme (islamiste).
L’honneur du peuple algérien est au dessus du droit des casérnes de l’armée.
À bas le régime
À bas le DRS.
Pour un État de droit
Que vive le seisme arabe et toutes ses implications sur l’État-DRS.
@ kader
« est avant tout l’œuvre de »citoyens Algériens » !!
La plupart ne sont pas algériens d’origine : autrefois un kabyle, un chaoui, un annabi, un algérois, un oranais, un tlemcenien, un soufi…vous le reconnaissez facilement à son teint….aujourd’hui si vous circuler à Alger vous voyez un genre de personnes (hommes et femmes) totalement différents, ils ne sont ni blancs, ni noirs, ni bruns, ils ont une couleur particulière qui tire vers le bleu ou le marron,dans leur visage vous lisez la traitrise, la lâcheté, la fourberie, la ruse, la soif du sang..etc..ils n’inspire aucune confiance ! qui sont ces gens la que vous rencontrez à Alger, El harrach, Bab el oued ? d’où viennent-ils ? des frontières ? du Darfour ? du sahara occidental ? personne ne le sait !
sont-ils les fameux bni adas ou bni hadjras ou bni hendel, des tribus nomades qui venaient de je ne sais d’où et qui ont envahi l’Algérie, le nord particulièrement !
Ce n’est pas un jugement et ce n’est pas du racisme, c’est une constatation et tous l’ont remarqué et en remarque ou constaté la corrélation entre l’arrivée massive de ces gens au nord et la criminalité, la mendicité, la prostitution et le phénomène BALTADJI !
Peut étire que mon comm ,e va pas étire publié!!!
El Forkan
Ce que vous dites est vrai.Une population nouvelle s’est installée à Alger.Il y’a deux catégories de populations nouvelles:celle qui est venue peupler la périphérie et provenant en grande partie de l’Algérois suite aux massacres des années 90,mais aussi, probablement,venant aussi du Sahara.Elle vit dans les bidonvilles.Celle-ci n’a aucune chance d’accéder au logement ou à un emploi.Probablement, pour survivre, elle s’adonne à la mendicité,à la criminalité et fourni, au pouvoir les Bataljis,hommes de main pour des actions spécifiques.Pour ce qui est de la couleur bleue de certains d’entre eux, ceci peut s’expliquer par la misère,la faim et le stress qui se traduisent sur leur visage par l’angoisse et l’anxiété,angoisse et anxiété qui leur font remonter leur sang au visage et la couleur bleue est la vraie couleur du sang dans le corps de tout être humain(Le sang vire au rouge au contact de l’air).Donc, la couleur bleue transparaissant sur leur visage est la couleur de leur sang.
Il y’a a une autre catégorie,mentionnée dans le site aristote-algerois.com(texte 28 et suite…)catégorie transférée des autres régions dans le cadre des institutions(armée, police,parti,administration…).Elle est constituée d’individus fidèles et dévoués au pouvoir.En les transférant à Alger et dans les autres villes de l’Algérois,le pouvoir vise à noyauter les Algérois de souche et à neutraliser leur cohésion.Un mouvement qui s’est accéléré dans les années 90 car,la majorité des Algérois ont voté pour le FIS,donc c’est une population taxée de dangereuse par le pouvoir.Ceci dit, la première catégorie se retrouve effectivement dans toutes les villes du nord de l’Algérie.Pour ce qui est de la seonde catégorie,les »transférés »c’est certain que le mouvement frappe les villes de l’Algérois, mais je ne sais pas ce qu’il en est des villes des autres régions.Seuls les natifs de ces villes Annaba,constantine,Oran…pourraient nous apporter des réponses à ce niveau-là.L’Algérois est l’objet d’un plan en raison de la présence du pouvoir ainsi que de sa situation centrale et stratégique.Les autres régions le sont moins.C’est pour cela,qu’on peut penser que seul l’Algérois est frappé par le mouvement des transférés.L’Algérois contitue un enjeu capital.Qui contrôle l’Algérois, controle l’évolution du pays.Ce fut le cas pendant la révolution algérienne.La lutte armée a connu un affaiblissement et même un arrêt quand la lutte s’est arrêtée dans l’Algérois(fin de la bataille d’Alger,élimination des katibas de la willaya 4 par le plan Challe).L’armée française a concentré le gros de ses troupes dans cette région.Un plan que les généraux algériens ont repris à leur compte dans les années 90.Par qui?par nul autre qu’un des participants à la bataille d’Alger dans le cadre des troupes françaises:Le général Lamari, chef d’État-major dans les années 90.Le plus gros des troupes algériennes est concentrées aujourd’hui dans l’Algérois.Militairement,l’armée alhgérienne a repris le plan challe de contrôle de l’espace accompagné par les mouvements que tu signales:Le noyautage des populations algéroises de souche par des populations transférées dans le cadre des institutions.Ton observation est valable pour les autres villes algéroises,telle Blida…
Cordialement
Assassinat des moines de Tibhirine : Interview avec Karim Moulai, l’ancien agent secret qui accuse le DRS
KalimaDZ, 19 septembre 2011
Dans le crime des moines, devenu une affaire d’Etat, deux versions s’affrontent. Celle qui implique les islamistes du GIA dans l’enlèvement puis l’assassinat des sept religieux et la seconde qui impute le crime aux services secrets algériens, le DRS (Département de la sécurité et de la recherche).
Le journaliste Jean-Baptiste Rivoire, auteur de plusieurs enquêtes sur le sujet, publie un livre « Le crime de Tibhirine, révélations sur les responsables » (éditions La Découverte) et a réalisé un documentaire « Le crime de Tibhirine » qui est diffusé par la chaîne française câblée Canal+ le lundi 19 septembre. Le documentaire s’appuie en grande partie sur le témoignage de Karim Moulai, ancien agent de la sécurité militaire algérienne devenue ( DRS) qui a trouvé refuge depuis 2001 en Écosse.
Dans son témoignage sur l’affaire de Tibhirine, il accuse le DRS d’avoir torturé et assassiné les moines dans l’enceinte même de la caserne du CTRI (Centre territorial de recherche et d’investigation) à Blida. Depuis l’annonce de la diffusion du documentaire, des journaux algériens rejettent la thèse de l’implication du DRS et évoquent la présence d’un émissaire français auprès du chef du GIA, qui aurait malencontreusement précipité les choses.
Pour en savoir plus KalimaDZ a posé des questions à Karim Moulai pour tenter de comprendre comment il a pu obtenir ces informations :
Vous accusez dans le documentaires les services secrets algériens d’avoir torturé et assassiné les moines dans la caserne du CTRI à Blida alors que vous étiez basée à Ben Aknoun ? Comment expliquez vous avoir eu accès à ces informations ?
J’étais, en effet, basé à Ben Aknoun mais il y avait une très grande coordination entre Blida et Ben Aknoun. L’un de mes supérieurs est devenu le chef du DCSA ( la sécurité de l’armée) à Médéa de la fin 1995 à l’automne 1996. A ce titre, il participait à la coordination des opérations entre Ben Aknoun et Blida. J’allais souvent, avec mes chefs, à Blida au CTRI ainsi qu’à Médéa dans la caserne du DCSA. J’y croisais la totalité des officiers et j’étais présent lorsqu’il y avait des réunions. J’étais en contact direct avec les officiers soit la bas sur place, soit lorsqu’ils venaient également à Ben Aknoun.
Quant à mon témoignage sur l’assassinat, je le tiens directement de membres du commando qui l’ont exécuté. Quatre d’entre eux, étaient des types avec qui je travaillais. Je vivais avec eux. On partageait beaucoup de choses. Ils ne m’ont rien dit avant, ils m’ont parlé après. Ils m’ont dit ils l’ont fait. On les a tués. A l’intérieur du CTRI de Blida.
Pourquoi, selon vous, le DRS prendrait le risque d’emmener les moines à l’intérieur d’un caserne, s’il manipulait, comme vous le dites, Djamel Zitouni ?
Au début, les négociations étaient gérées par le DRS et la DST française. A partir de la mi-avril, les français ont eu des doutes sur le comportement des services secrets algériens. La DGSE est alors entrée en piste et a envoyé un homme prendre contact directement avec le GIA de Zitouni. Quand le DRS l’a appris il y a eu une panique. Le DRS craignait que la DGSE ne se rende compte que Zitouni travaillait, en fait, pour les services secrets algériens et comprennent qu’ils étaient eux mêmes derrière l’enlèvement des moines. Il y a eu une cellule de crise au CTRI pour éviter une catastrophe. le DRS prend alors la décision de ramener les moines vers la caserne du CTRI de Blida.
Des journaux algériens, évoque l’envoi d’un émissaire français pour négocier directement avec Zitouni. Ce serait lui, selon cette version, qui aurait précipité les évènements. Pourtant, dans votre témoignage, vous n’évoquez à aucun moment cet émissaire français.
Cette histoire de l’émissaire qui serait allé au maquis pour rencontrer les moines et même Djamel Zitouni, c’est de la pure affabulation. Comment imaginer un agent de la DGSE, monter au maquis rencontrer Djamel Zitouni, alors que la région est quadrillée par l’armée et que tous les agents français sont sous stricte surveillance.
Vous prétendez connaître les noms de quatre des membres du commando qui auraient, selon votre version, participé à l’assassinat des moines.
Oui, je connais les noms de quatre des membres du commando qui ont participé aux meurtre des moines. Ils faisaient partie de l’escadron de la mort, 192, de Ben Aknoun. Quand je dis je connais les noms, je parle des vrais noms et non pas des pseudo. Je suis disposé à témoigner et à communiquer les noms et les informations à la justice.
KalimaDZ
Juste une petite question a nos chers lecteurs, Pourquoi ZEROUAL avait déminssioné de son poste de président de la république, il est encore vivant et vous ne pouvez répondre à cette question? Plutot cherchez la réponse de ce coté et Ouyahia aussi?
@Ferhane
Votre analyse est juste parce que objective et je vous remercie des explications que vous avez bien voulu donner quant à la couleur bleue de certains, le sang qui remonte au visage, j’avoue, je ne le savais pas .
merci.
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