Youcef L’Asnami
« La mafia politico-financière représentée par les Bouteflika et Gaid Salah continue à agir. Le soi-disant motif de conspiration et d’atteinte à l’ordre public est dicté de sa prison par Said Bouteflika. Gaid Salah aurait dû réfléchir avant d’agir. C’est la débâcle en la demeure ».
C’est la réponse de Khaled Nezzar postée sur son compte twitter suite au laconique communiqué repris par tous les médias nous informant que « La justice militaire a lancé, ce mardi 6 août, des mandats d’arrêts internationaux contre l’ancien ministre de la Défense Khaled Nezzar, son fils Lotfi, gérant de la société de la télécommunication SLC, et Farid Belhamdine, gérant de la Société algérienne de pharmacie, annonce l’ENTV ».
Ce règlement de compte en haut lieu, dément on ne peut plus l’adage qui affirme que « les loups ne se mangent pas entre eux. ». Chez nous, si ! Du coup, cette information relègue au second plan les désastreux feux de forêts que connait l’Algérie depuis le début de cet été. Comme elle fait oublier brutalement les pérégrinations de l’instance nationale de dialogue qui continue de faire du sur place dans un contexte politique et social d’une extraordinaire complexité. Oubliées toutes ces propositions de sortie de crise émanant des citoyens. Plus moyen de se poser et de réfléchir sereinement. Les faux coups de théâtre se suivent et se ressemblent. L’Algérien vit au rythme des arrestations et se pose peut être des questions sur les prochaines.
Gaid Salah donc veut la tête d’un Khaled Nezzar prévoyant et en exil. Pourquoi ? « Les trois mis en cause sont poursuivis pour « complot et atteinte à l’ordre public », nous précise l’ENTV et Khaled Nezzar risque même la peine de mort au vu des chefs d’accusation émis contre sa personne».
La
guéguerre entre Khaled Nezzar et Gaid Salah est récente. En décidant d’ouvrir
un compte twitter, au début du mois de juillet, spécialement dirigé contre le
Chef d’Etat-major, actuel homme fort du pays,
Nezzar, ex homme fort du pays lui aussi, savait pertinemment que sa
stratégie de communication allait être relayée par les médias algériens. Et que Gaid Salah ne peut le laisser libre de
régler ses comptes personnels avec lui. Les deux hommes se connaissent bien. Et
il y a peu de chances que le mandat d’arrêt contre Nezzar soit suivi d’effet.
Nezzar est devenu un SDF international. Annoncé en France, en Espagne ou en
Suisse, l’ex ministre de la défense sait brouiller les pistes.
Le citoyen algérien assiste donc impassible à cette guerre des clans aussi indécente que folklorique entre un Nezzar dont on connait le rôle pendant la décennie noire qu’il résuma par ce pathétique passage où il déclarait à propos de la répression des émeutes d’octobre 1988 « J’ai conçu ma démarche à partir des manuels étrangers que j’avais étudiés et des notions que j’en avais gardées. J’ai fréquenté leurs écoles, je connaissais le système de maintien de l’ordre. Je sais que l’armée doit appuyer la police dans l’état d’urgence et qu’elle assure les pouvoirs de la police dans l’état de siège en usant des armes au besoin. Le président ne possédait pas ces connaissances. Il s’est reposé sur un responsable chargé du rétablissement de l’ordre, c’est tout ». Hada makaane en effet ! Le Président intérimaire actuel non plus !
Non ! Nous ne pouvons qu’applaudir et se réjouir de toutes arrestations. Mais qui va juger cette hydre ? Quand ? Où ? Avec quels moyens ? Les procès seront t ils publics ? On peut aisément imaginer les « secrets d’Etat » que pourraient détenir les Bouteflika, Sellal, Ouyahia, Toufik, Tartag qui, s’ils sont jugés publiquement, n’hésiterons pas, pour se défendre, à sortir ce qu’ils ont dans le ventre, y compris contre Gaid Salah lui-même qui, qu’on le veuille ou non et au risque de nous répéter, a servi cette « Issaba » pendant des années !
Va-t-il permettre ce déballage au grand jour alors qu’il détient un pouvoir quasi absolu sur le pays ?
Le Chef-d’Eat major, dont la priorité absolue, est l’organisation d’une élection présidentielle dans les plus brefs délais, aurait peut être gagné en crédibilité s’il avait fait suivre cette injonction par un engagement public de son retrait de la vie politique et même militaire sitôt le Président élu.
Ce n’est malheureusement pas le cas ! Et pourtant cela pourrait faire partie des conditions de sortie de crise.
3 comments
« Mais qui va juger cette hydre ? Quand ? Où ? Avec quels moyens ? Les procès seront t ils publics ? On peut aisément imaginer les « secrets d’Etat » que pourraient détenir les Bouteflika, Sellal, Ouyahia, Toufik, Tartag qui, s’ils sont jugés publiquement, n’hésiterons pas, pour se défendre, à sortir ce qu’ils ont dans le ventre, y compris contre Gaid Salah lui-même qui, qu’on le veuille ou non et au risque de nous répéter, a servi cette « Issaba » pendant des années ! »
qui est capable de repondre à ces questions
Excellent,voici une vérité qui a défroqué ces sales dictateurs et assassins qui ont mis le pays à genoux dans tous les domaines bandes de voyous, de toutes les façons c’est leur fin car le peuple Algérien est plus que jamais décidé à en finir avec ces salauds
Il n’y a pas de loups.. il y a un cartel d’essence militaire qui se régènère à chaque fois en choisissant des fusibles
https://www.lematindz.net/news/16268-le-conte-imaginaire-dali-baba-et-les-quarante-voleurs.htm
Personne ne sait qui a écrit les contes des Mille et une Nuits. Ils seraient nés quelque part en Inde puis transmis aux perses, pour finalement atterrir, chez les Arabes dans la version que nous connaissons.
On y trouve toutes les clefs de l’écriture orientale, un mélange anachronique de merveilleux et de cruauté et surtout la culture des symboles. Ali Baba est l’un des héros de ces contes, une sorte de Robin des bois des arabes qui affranchit ses esclaves mais garde pour lui et sa famille les trésors qu’il vole aux bandits. Cela semble immoral, mais il ne faut pas oublier que les Mille et une Nuits est un récit à tiroirs dans lequel Schéhérazade cherche à gagner du temps pour sauver sa peau. J’ai pris la liberté de transposer ce conte intemporel à notre époque en l’adaptant à la situation chimérique dans laquelle nous pataugeons depuis trois décennies. En le faisant, je cherche, moi aussi, à gagner du temps pour sauver notre peau.
Ainsi commence l’histoire: il était une fois, dans les années 1980, un Cartel politico-militaire qui émergea progressivement du lot des décideurs algériens à la faveur de la privatisation du secteur public. Ce Cartel, devenu riche et puissant grâce aux profits illicites des circuits d’importation et aux rétro-commissions sur les contrats publics, lorgnait du côté des milliardaires oligarques russes. Leurs membres géraient anonymement tout le pays d’une main de fer et quiconque osait enquêter sur les grottes secrètes qui recelaient leurs trésors signait son arrêt de mort.
Ces bandits comprirent que pour blanchir leurs gains mal-acquis et devenir rapidement milliardaires en dollars, il fallait sans tarder s’atteler au chantier de la privatisation des gisements pétroliers algériens. Ils ont bien sûr été fortement encouragés par des parrains étrangers qui se voyaient déjà associés dans le capital des Lukoil.dz.
En 1999, le Cartel fit appel à Ali Baba, un voleur à col blanc exilé au Qatar, connu pour ses largesses d’esprit et ses convictions libérales. Il fut désigné Calife et on lui confia la formule magique, le Sésame du pouvoir, avec carte blanche pour privatiser tous les secteurs économiques à l’exception d’Air Couscous. Paradoxalement, malgré leur immense fortune, les quarante voleurs du Cartel tiennent à continuer à bénéficier de la gratuité dans leurs déplacements car en ces temps modernes, ils ont troqué le tapis volant contre l’avion pour visiter leurs grottes secrètes éparpillées dans le monde.
Le Calife nomma au poste de Vizir du pétrole son ami Chakib, un expert de la Banque mondiale, qui ramena du Texas lointain une formule magique pour extorquer les richesses du sous-sol algérien. Cette formule qui envoûta le majless, l’opposition officielle et même le frère Sidi Said, fut considérée comme une arme de destruction massive par les membres de l’OPEP qui dépêchèrent à Alger, Chavez, le célèbre exorciste indien. On connaît la suite.
Très remontés par cet échec cuisant, les quarante voleurs ordonnèrent au Calife de piller sans aucun scrupule le pays et de remplir les coffres de leurs grottes car ils tenaient plus que jamais à devenir aussi riches que les oligarques russes. Les partenaires étrangers, furieux eux aussi d’avoir perdu la manne pétrolière, garantirent leur assistance pour moderniser les opérations de pillage et dépêchèrent à cet effet des centaines de succursales spécialisées dans la surfacturation, le blanchiment et les transferts de capitaux.
Cette mission représentait un immense défi pour le très rusé Ali Baba. Comment réaliser le hold-up du siècle sans se faire prendre plus tard? Il a eu le temps, durant son exil, de tirer les leçons de sa condamnation de 1983 et ne tenait pas à affronter, une fois de plus, le Vizir de la Cour des comptes.
Il savait qu’il lui fallait des hommes de confiance et des professionnels capables de jouer dans la cour des grands. Il s’est entouré de serviteurs dévoués, des hommes de sa tribu pour la plupart, une équipe renforcée par des experts internationaux motivés par l’appât du gain. C’est ainsi que durant son règne, Ali Baba mit en place une économie de bazar et transforma le pays en un véritable souk alimenté par des millions de conteneurs. Il privatisa les ports et construisit des autoroutes pour faciliter la distribution de produits importés qui ont transité par un pays arabe pour être exemptés de taxes.
Pour faciliter la gabegie, le Calife promulgue la dissolution de toutes les structures de réflexion et de prospective dans les domaines politiques, économiques et militaires et l’interdiction de tout rassemblement de la population. Tous les responsables civils et militaires sont nommés en fonction d’un seul critère: leur allégeance totale au Calife qui envisagea même de déplacer la capitale du pays à Tlemcen. Sa machine diabolique va détruire progressivement l’économie du pays et détourner des milliards de dollars qui vont alimenter des comptes off-shore, notamment dans la lointaine contrée Suisse.
En 2007, le Calife éprouve le besoin d’organiser un procès-spectacle avec des cadis conciliants pour essayer d’enterrer de gros scandales tels que celui des autoroutes, Khalifa, BRC etc… C’est durant ce simulacre de procès qu’Ali Baba négocia les plus importantes affaires de corruption, à la grande satisfaction des quarante voleurs qui, en retour, ont modifié les règles du jeu pour le garder à leur service. Les affaires continuaient de plus belle avec les frères égyptiens Sawiris, l’espagnol Villar Mir, le cheikh omanais Bahwan, les émirs et les princes arabes et bien d’autres.
La politique d’import-import, qui va annihiler tout effort d’investissement et de création d’emplois, est une chimère du Calife qui allait coûter très cher aux citoyens algériens mais la société civile ne réagissait toujours pas et le « majless » dominé par les « beggarines » applaudissait des deux mains. Le peuple entier baignait dans la torpeur bienfaisante des augmentations de salaires, des achats de voitures roulant avec un carburant subventionné à 90%, et des promesses de logements. C’était la baraka d’Ali Baba autorisée par des prix du pétrole brut qui augmentaient sans arrêt.
Ali Baba, le grand argentier, jonglait avec des centaines de milliards de dollars qu’il affectait selon son bon plaisir, sans oublier bien sûr ses bienfaiteurs qui avaient les yeux rivés à la fois sur leurs grottes et sur les oligarques russes avec leurs yachts géants, leurs équipes de football, leurs jets privés et leurs résidences de luxe. En évoquant le football, il ne faut pas oublier de mentionner qu’Ali Baba a introduit en Algérie l’importation des footballeurs avec des salaires mensuels de 500 millions de centimes transférables en devises. Qui est-ce qui paie ? Les serviteurs bien servis du Calife.
Le Calife, pour arriver à ses fins, brasse très large et n’hésite pas à s’allier à des personnages peu recommandables. Il cultive l’art de faire avaler des couleuvres au peuple avec les medias qu’il contrôle, ce peuple qui le suit comme les moutons de Panurge malgré les avertissements de quelques patriotes qui n’arrêtent pas de tirer la sonnette d’alarme.
Un internaute a publié cette lettre ouverte à Ali Baba datée du 19 novembre 2008 que je reprends intégralement où il est question de pillages et de trésors :
Monsieur …,
Sauf le respect du peuple algérien qui me pousse à considérer votre fonction, vous êtes avant tout censé être le premier serviteur du peuple agérien, et le protecteur de ses richesses et de ses trésors, seulement votre gouvernance actuelle est entachée de corruption qui est devenue une religion, de pillages et de détournements qui sont devenus des symboles pour ceux qui sont arrivés au sommet de la hiérarchie, et de braderies économiques et d’anarchie qui font obstacles à toute réflexion de développement .
Dites-le moi Monsieur le Président, comment aviez-vous fait pour choisir un Chakib Khelil qui collectionne les tares économiques :
Usine d’ammoniac financé à 70% par les banques publiques mais le pouvoir de gestion est cédé à Orascom avec une filiale de commercialisation en offshore pour ne pas payer d’impôts au Trésor public algérien. Et pourtant vous avez fustigé Orascom dans l’affaire de revente des cimenteries.
La société BRC a été liquidée et clôturée avec ses secrets sans la moindre explication à l’opinion publique, et pourtant elle a été bien crée au départ avec de l’argent public. Pensez-vous que vous êtes plus mature que le peuple qui a cru vous faire confiance ?
En peu de temps la société Italienne a engrangé à elle seule 6.5 milliards de dollars de marchés publics, quelle performance ? à qui profitent ces marchés ? Surtout que les anciens de BRC sont chez Saipem, quelle coïncidence, vous ne trouvez pas ?
Quant à la gestion de Sonatrach….chuut !
La première alerte sérieuse, qui ébranla sérieusement la caravane d’Ali Baba retentit en 2013, lorsque le cadi de Milan lança un mandat d’arrêt international contre Farid Bedjaoui et chercha à entendre Chakib Khelil. Ainsi, c’est une justice étrangère qui confirme, en 2013, les accusations portées en 2008 par un internaute algérien contre Ali Baba.
Tous les royaumes se mobilisèrent pour étouffer l’affaire lorsque ces deux larrons menacèrent simultanément de dénoncer tout le califat d’Alger en cas d’arrestation. Les cadis italiens, suisses, français, américains et algériens décidèrent alors qu’il était urgent de prendre tout le temps nécessaire pour étudier en profondeur ce dossier sensible.
Même la Grande Bretagne exprima toute sa compassion et accepta, fin 2013, de mettre à l’abri, à Alger, l’enfant égaré Khalifa avec ses milliers de secrets. N’ayez aucune crainte, le procès de Khalifa reporté à plusieurs reprises, sera encore remis à une date ultérieure et personne ne sera inquiété.
Le Calife Ali Baba n’est pas un ingrat. Il dépêcha son Grand Vizir dans tous ces pays amis et se montra très généreux, à la hauteur de sa réputation. Il s’est même permis le luxe de prêter cinq milliards de dollars à l’émirat FMI et de sauver des emplois en Italie et en France.
Hélas, un malheur n’arrive jamais seul. En août 2014, les cours des prix du pétrole plongent rapidement vers les niveaux qu’Ali Baba a trouvés lors de son premier mandat, la fameuse période d’observation avant le passage à l’acte. Ali Baba minimise l’événement et rassure le peuple algérien en déclarant: « L’Algérie traversera sans difficultés majeures les graves perturbations du marché international des hydrocarbures ».
Il est clair que le Calife et les quarante voleurs ne modifieront pas leur politique de dilapidation des richesses tant qu’ils ne quitteront pas le pays pour rejoindre leurs grottes. Il n’y a aucun doute que l’environnement d’un prix du pétrole brut bas n’est plus propice à la poursuite de la convalescence du Calife en Algérie. Ayant rempli sa part du contrat vis-à-vis de ses parrains devenus milliardaires comme lui, il demandera à ses toubibs militaires français de lui prescrire un repos bien mérité en Suisse.
Épilogue
Un Cartel de traîtres a fait assassiner Boudiaf, le père de la révolution algérienne. Il a détruit les institutions et l’économie du pays dans le but de nous plonger dans les affres du salafisme. Ces décideurs inamovibles depuis des décennies ont planifié la destruction de l’école et de l’université algériennes pour freiner le transfert des connaissances et surtout pour empêcher l’épanouissement de notre jeunesse. Les intellectuels sont remplacés un peu partout par des « beggarines » qui s’invitent au Parlement, dans les organes des partis politiques proches du pouvoir et dans les médias. Ces nouveaux représentants du peuple ont émergé dans la société depuis qu’on a programmé la destruction de l’outil national de production.
La neutralisation du système fiscal et la gestion moyenâgeuse des institutions financières font partie d’un plan visant à propager l’économie informelle d’importation et à nous préparer à l’économie de bazar sous la loi unique de la charia.
******************
Le Cartel va maintenant recruter une autre équipe qui sera dirigée par un nouveau musicien, un spécialiste du discours démagogique de l’austérité, qui va jouer aux moutons de Panurge un air de flûte approprié à la disette annoncée. L’endettement va nous soumettre au diktat des puissances du FMI qui nous inviteront à accueillir en rangs serrés les officiers du grand califat américano-israélo-wahhabite qu’ils sont train de créer à nos portes.
Dans trois ans au plus tard, l’Algérie connaîtra son printemps hivernal qui se terminera probablement par une partition du pays et des milliers de morts, mais on a pris l’habitude de mourir.
****************
Que peut-on faire ?
Nous sommes les citoyens d’un pays dont le nom figure depuis longtemps sur une liste de pays à détruire, établie par les puissances de l’axe américano-israélo-wahhabite.
Le préalable de toute sauvegarde de l’Algérie passe par la neutralisation du Cartel de traîtres pour s’approprier une véritable démocratie qui mettra fin au plan diabolique de « salafisation » et de destruction de l’unité du pays. Nous avons failli parce que nous n’avons pas assuré une politique de sécurité alimentaire et une économie durable et ce, malgré presque mille milliards de dollars à notre disposition. N’ayant pas d’objectifs économiques sérieux, et donc pas de besoins prioritaires en ressources qualifiées, nous avons assisté à la décomposition programmée de l’école, de l’université et des centres d’apprentissage sans réagir.
Dans les années 1980, l’Algérie affectait, en toute transparence, quatre décennies de réserves aux générations montantes à travers un Conseil de l’énergie qui ne s’est jamais réuni sous Bouteflika. Qu’avons-nous laissé à nos enfants ? des gisements de gaz de schiste, la malédiction de Bouteflika !
Le ministre de l’Energie a déclaré aux habitants d’In Salah « on n’a pas de gaz ». Il a ajouté: « Il faut garantir l’avenir de nos enfants et de nos petits enfants ». Nous ne sommes pas dupes et nous savons depuis longtemps que nos réserves conventionnelles d’hydrocarbures s’épuisent et que le gaz de schiste n’est pas la bonne réponse car, en dehors des contraintes techniques et des problèmes environnementaux, aucune société pétrolière n’acceptera d’assumer le risque économique lié à l’évolution aléatoire des prix du pétrole. On l’a déjà vu à travers les résultats du dernier appel d’offres alors que les prix du brut étaient à plus de plus de 100 $/b. Le PDG par intérim de Sonatrach l’a confirmé : « L’Algérie ne fera pas de rente avec le gaz de schiste », donc le seul l’intérêt pour les 40 voleurs, c’est le bakchich sur les contrats de réalisation (réf. KBR et Saipem).
Nous devons nous réapproprier notre destin et nous assurer que nous vivrons dorénavant en parfaite démocratie. Mais le peuple exigera que justice lui soit rendue et que les milliards mal-acquis soient restitués avant d’accepter de se serrer la ceinture et de tourner la page.
Sid Kaci