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Les multiples facettes de la contre-révolution

by Redaction LQA

PAR AW · MARS 6, 2020

Rafik Lebdjaoui, Algeria-Watch, 6 mars 2020

Il y a manifestement ces derniers jours une volonté d’embourber le Hirak dans une fausse « bataille idéologique » pour le détourner de son objectif principal : la fin de la dictature.

Les revendications sans ambiguïtés du Hirak s’expriment inlassablement et avec force dans la rue chaque vendredi depuis une année. « Dawla madania machi askaria », « les généraux à la poubelle, el djazair teddi listiqlal ».

Les faux débats et les diversions se passent essentiellement sur les réseaux sociaux, investis massivement par le régime, ses sbires et ses thuriféraires. Et probablement par des naïfs intoxiqués par 20 ans de propagande, de confusion, et très certainement traumatisés par l’extrême violence des années 90.

La dictature est acculée, incapable de produire un quelconque discours novateur ou même apaisant à la hauteur du défi auquel elle fait face, un défi qui la met à nu quotidiennement (justice aux ordres, médias aux ordres, corruption d’une ampleur étourdissante, incompétence crasse des dirigeants…).

Entêté, le régime recourt aux vieux leviers d’action psychologique. Avant les élections, durant le règne de Gaïd Salah, des efforts monumentaux ont été déployés pour inséminer le grotesque antagonisme entre arabophones et berbérophones. Ce stratagème a été suivi par une répression aussi brutale qu’inutile, en criminalisant les manifestants qui portaient l’emblème amazigh. Des dizaines de jeunes ont été jetés en prison, beaucoup y sont encore et d’autres attendent d’être jugés.

Cette action a échoué lamentablement. Jamais l’emblème amazigh n’a autant été brandi dans toutes les villes du pays.

La réalité du pays échappe complètement à ce régime bunkérisé en rupture avec la société. Combien de généraux peuvent prétendre se promener dans les rues? Combien vont-ils faire leur marché? Combien accompagnent leurs enfants ou leurs petits enfants à l’école? Combien prennent le transport public? Combien peuvent prétendre connaître les aspirations et les capacités de la jeunesse algérienne? Aucun.

Après le scrutin honteux du 12 décembre 2019, les laboratoires ont ressorti la vieille rengaine du péril islamiste. La visite de Mustapha Bouchachi et de Lakhdar Bouregâa au domicile d’Ali Benhadj, privé de ses droits depuis sa sortie de prison en 2006, a mis le feu aux poudres.

De commentaires incendiaires aux éditoriaux péremptoires, les faiseurs d’opinion crient au loup, à la trahison, au danger imminent. Le Hirak est menacé par le retour des années 90, prétendent-ils.

En chantres de la vertu, ils demandent des comptes à l’ancien chef du FIS, réclament qu’il se repentisse, lui intiment l’ordre de se taire. Tous l’accusent d’être responsable de la tragédie nationale.

Durant la même semaine, Abdelmadjid Tebboune a nommé le général à la retraite Abdelaziz Medjahed conseiller à la sécurité et aux affaires militaires à la présidence.

Aucun de ces courageux chevaliers n’a remis en cause la nomination de cet homme dont la cruauté dans les années 90 a laissé des traumatismes ineffaçables aux habitants de la région de Bouira. Hormis de timides interrogations, ou d’analyses creuses, aucune de ces voix n’a condamné cette nomination méprisante.

Mieux encore, le journal El Watan, en soldat zélé de l’éradication, a écrit à propos du général Medjahed : « Intellectuel jouissant d’un grand respect auprès de ses camarades ».

La partition est réglée au millimètre. Après la polémique Ali Benhadj, le chef du MSP, Abderrezak Mokri, qui a rendu visite à Abdelmadjid Tebboune, avec qui il est en symbiose, selon ses dires, a fait une de ses sorties théâtrales habituelles : Le Hirak serait infiltré par les extrémistes laïcs et les francs-maçons.

La mise en scène est en place, les vieux acteurs radoteurs sont en marche, le spectacle peut commencer. Seul problème, cette pièce de théâtre se jouera sans public.

La polémique autour d’une soi-disant « bataille idéologique » au sein du Hirak est une tentative de diversion, encore une.

S’il s’agissait réellement de débat idéologique, on s’en réjouirait. En réalité, ce faux débat marque un retour des éradicateurs « mortellement patriotes » sur les années 90 qui accusent les islamistes du FIS d’être les seuls responsables de la « sale guerre ». Accusés, coupables, condamnés, et exclus donc.

Les faux islamistes leur emboîtent le pas et c’est reparti pour un tour.

En somme, on a sorti l’épouvantail, le bourourou, pour très précisément étouffer tout débat sur les années 90 que les hirakistes ont amorcé. Le but est le même que celui des généraux et leur représentant Abdelaziz Bouteflika : clore ce dossier pour l’éternité en imposant le silence par la loi de la « concorde civile » ou la « réconciliation nationale ».

La même technique était utilisée durant les années 1990. Alors que les Algériens étaient tétanisés par une violence inouïe, les faiseurs d’opinion désignaient à la vindicte populaire les coupables, les responsables de nos malheurs, sans enquêtes ni procès.

27 ans après cette tragédie qui a enfoncé le pays dans une régression épouvantable, les pyromanes refont surface pour torpiller la dynamique du Hirak.

Cette fois-ci, ils ne réussiront pas pour la simple raison que la société a évolué à tel point que ces autoproclamés démocrates et islamistes sont complètement désorientés, voire paniqués à l’idée qu’ils soient hors-jeu.

« Au début, on nous a eu avec la décennie [noire]», chantent Ouled el Bahdja dans La Casa d’el Mouradia, qui est devenue pendant les premiers mois l’hymne du Hirak.

Dans la rue, les manifestants ont scandé et scandent toujours « Vous ne nous faites pas peur avec la décennie [noire], nous on a connu la misère ».

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10 comments

Betache Mohamed 7 mars 2020 - 21h16

Chers Hirakiens. Je ne comprends vraiment plus rien. Je ne comprends pas pourquoi dès que certains intervenants évoquent la séparation de la politique et du religieux, ils sont de suite taxés de jouer le jeu du pouvoir, de diviser le hirak, de décourager ou de saboter le Hirak, etc.. etc..

Aaouh, qu’est-ce que qui se passe ? Qu’est-ce qui vous arrive ya el khaoua ! Si vraiment les islamistes sont fâchés pour çà, à cause de cela, cela veut dire que les islamistes n’accepteront jamais la séparation du politique et du religieux, que se soit avant ou après la chute du pouvoir ! Moi je vous le dis franchement, je ne suis là ni pour le pouvoir, ni pour les islamistes, ni pour les laïcs, ni pour les athées, ni pour l’Etat Major, ni pour ammi ali. Je suis pour un changement radical du système politique, de la gouvernance et la chute du régime. Mais je ne suis pas dans le hirak pour une Algérie «dans le cadre des principes islamiques» ou quelque chose de ce genre. Si c’est ainsi pourquoi alors changer cette issabaa là qui est au pouvoir, pourquoi combattre pour la démocratie pour ériger à sa place un régime proche de la théocratie ou une chose de ce genre ! Je suis pour une RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE démocratique, libre et juste qui respecte ses citoyens quels qu’ils soient croyants ou pas croyants.Point barre.C’est clair oui ou non ? Si après la chute du régime on revient à refuser la séparation du politique et du religieux, inaal bou h’adth el Hirak ! Je vous le laisse ce Hirak là.

Les internautes qui parlent de l’islam politique n’est pas pour eux une façon de diviser le Hirak ! TOUT le Hirak devrait normalement admettre la séparation du politique et du religieux, puisqu’il est pour la démocratie, une justice libre, la consécration des libertés individuelles et collectives, la liberté de conscience et la liberté de pensée. Cette question de la séparation du politique et du religieux est un problème aussi sérieux que la question de l’Etat civil et non militaire, n’en déplaise à certains ! Si les islamistes quittent le Hirak pour cette raison cela signifie que nous n’avons pas la même définition de la VRAIE DÉMOCRATIE et donc chacun son chemin. Il faut avoir le courage d’en parler dès maintenant et ne pas attendre la chute du pouvoir !

L’objectif du hirak n’est pas de chasser seulement le pouvoir mais de construire un vrai Etat de droit, une authentique république démocratique et moderne, d’enlever toutes les scories du pouvoir de 62 ! Or un pays du type islamique et du type islamiste (.. qu’importe.) ne tolérera pas qu’un citoyen algérien soit athée ou ne pratique pas l’islam. De plus demander la séparation du religieux et du politique ne veut pas dire chasser l’islam ou être contre l’islam ! Parler de cette question dès maintenant n’est pas une façon de diviser le hirak car de toute façon il faudrait en parler très sérieusement au moment de la transition, du processus constituant, au sein d’une éventuelle Conférence inclusive ou ce que vous voulez même si le pouvoir est toujours là car j’espère qu’on ne va pas attendre le pouvoir pour écrire notre feuille de route ! Çà ne sert à rien cacher le soleil avec un … gherbal ! Si les islamistes du hirak ne comprennent pas cela, s’ils se fâchent pour çà, eh bien désolé, ils n’ont rien compris à la démocratie, à cette révolution citoyenne ! Si les islamistes sont susceptibles à ce point, j’y peux rien ! A mon avis dans ce cas là, si çà les gène, il ne faut pas qu’on leur laisser le champ libre, leur donner l’illusion que la révolution citoyenne c’est ce qu’ils imaginent eux ou leur donner raison au nom de l’unité du Hirak. Çà n’a pas de sens sur le plan politique et çà s’appelle plutôt de l’hypocrisie politique.Oui c’est le moment de parler de cette question.

PS : je vous le dis franchement ya el khaoua, de mon côté si on laisse subsister encore dans la prochaine république les scories du FLN de 62, je vous laisse le Hirak ! Ou on fait une VRAIE RÉVOLUTION CITOYENNE ou on reste à la maison. Point barre.

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Dria 8 mars 2020 - 11h44

@Bettache
Ya si Bettache c’est quoi cette phobie des islamistes? C’est quoi cet épouvantail qui vous hante et qui vous inhibe? Un épouvantail que ce pouvoir assassin utilise a bon escient afin de semer le doute et la discorde parmi le peuple. C’est qui ces islamistes qui se terre pour prendre le pouvoir? c’est ces barbus que vous voyez dans les marches quotidiennes? Où ces femmes voilées au milieu du peuple. Ces algériens qui commence leur discours par بسم الله الرحمان الرحيم ou mieux ceux qui se salue par السلام عليكم . Ne serait-ce pas ces hirsutes qui gravitent autour du pouvoir, ou de plus Kool et hypocrites comme les Soltani et les Mokri …Non!ce sont maintenant des Mohssen Bellabes et des Bouchouchi qui pose avec un Ali Belhadj…

Où sont ces islamistes qui appelle à un état théocratique et qui font dans l’exclusion et qui veulent squatter le Hirak? Citez nous des noms, c’est Ali Belhadj, Zitout ou Taleb, Sidhoum…? Et qui sont ces démocrates modèles que vous vénérer tant? et que les islamistes empêche d’accéder au pouvoir, qui sont ces islamistes qui menacent la démocratie et la pérennité du Hirak soyez-en plus explicite, éclairer ma lanterne, je fais parti peut être de ce ghachis? Ou me suis-je trompé de société ?

Citer moi des démocrates modèles qu’on sollicitera pour ne pas sombrer dans le Chaos et ne pas permettre à ces islamistes qui se positionne pour l’Algérie de demain, ceux qui utilise la religion à des fin politiques, ceux qui utilise les Zawayas pour verser des larmes de crocodiles, ceux qui font éloges du 3,4,5e mandat lors des prêches du vendredi, ceux qui ont osé afficher des photos géantes de fakhamatuhu sur les murailles de la grande mosquée, ou plus récemment la prière en live sur un trotoire, ça c’est pas de l’islam politique un islamisme toléré par ces démocrates non pratiquants …

Je suis algérien islamiste, laïcs , nationaliste, conservateur, tirant de toutes les idéologies cecsuivestvjuste légale et qui m’arrange ( peut être un nouveau courant ) …je m’offence ce de voir le sort qu’on réserve à un Ali Belhadj qu’on empêche de prier dans une mosquée? et le silence de tous ces peudos démocrates.n’a t il pas payer sa dette 12ans d’emprisonnement alors que des généraux sanguinaire source de nos malheurs sont toujours au pouvoir.
Le droit est un est unanime. Où sont ces authentique démocrates qui acceptent de siéger dans un vrai hémicycle où ils côtoient tous les représentants du peuple. Nous sommes loin l’exemple de la Cnesset en Israël ou des Ultra et des plus orthodoxes ont leur mots a dire.

Ya 3ami Moknache ou mieux ya Akhi Moknache pour faire plus islamiste, nous sommes en Algérie et la réalité et tout autre arrêtons de prendre modèle sur Fafa et son approche sur la Laïcité et la démocratie.

Les Algériens doivent se mettre d’accord sur un COMPROMIS POLITIQUE un socle de base garrant des libertés de tous, car des intégristes et des racistes on en retrouve parmi les démocrates plus que chez les islamistes …Où sont les propositions de ces démocrates qui ont peut d’être effacer par des islamistes dans l’après Hirak.

La classe politique algérienne est le fruit de la gestion chaotique du pouvoir en place. Le peuple à compris le manège. Arrêtons de se diaboliser les uns et les autres. Le pouvoir est la source de ces diversions, il n’ y aura plus jamais de décenie noire, ni de terroristes. Oui, il ya eu le FIS et l’AIS il ya eu des dépassement et des manipulations, et puis vint le GIA pour mettre à nu les dessins diabolique du « gang des généraux ». La vérité doit se faire dans l’Algérie de demain avec une vraie concorde nationale pour savoir réellement Qui était Qui et qui a fait quoi ..Le retour du général Mdjazhed, Chouchene, elPara, Mezrag en dit long sur la stratégie du gang en désuétude, l’histoire se répète sous nos yeux, la réhabilitation de l’équipe de Toufik en dit long sur notre avenir immédiat , il faut REAGIR rapidement sinon la TERREUR et le terrorisme vont se redéployer avec la bénédiction du »gang des généraux » qui veulent reprendre le terrain. Soyons à la hauteur et ne les laissons pas nous duper une seconde fois ….IL EST TEMPS DE S’EN DÉBARRASSER DU « GANG » ET NON PAS DES ISLAMISTES QUI SONT UNE COMPOSANTE ET PAS MOINDRE DE LA SCÈNE POLITIQUE ALGÉRIENNE.

A bon entendeur Salam

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Dria 7 mars 2020 - 21h50

Suite à la répression des forces de l’ordre cette dernière semaine et la nouvel politique du « gang des généraux » suite au rappel du général Mdjahed et ses corollaires tel que le ripoux Chouchene , la réhabilitation sournoise du général Toufik et son groupe d’éradicateur et des tortionnaires. Le retour des enlèvements par voitures banalisés, la torture au sein des centres tels qu’ABLA et les dépassements au sein des commissariats et des brigades de gendarmeries lors d’interpellations, les intimidations et séquestrations de marcheurs pacifiques et suite aux révélations de tortures confirmés par plusieurs détenus dont Karim Tabou, Douadji et Brahim Laalami entre autres.
Les algériens d’ici et de l’étranger sont appeler à riposter pacifiquement et vigoureusement a ces dépassement. Les semaines à venir seront cruciales
La diaspora vient de prendre une décision courageuse et historique en France : où il y a un appel à boycotter les candidats de la république en marche le parti du président Macron (qui soutient ouvertement la « 3issabba », n’ont-ils pas mis les locaux de leurs Mairies à la disposition du gang pour les élections du 12/12. Ils ont même mis la police française à la disposition du gang lors de ce scrutin de la honte). Donc pour les élections du 15 Mars 2020 qui auront lieu en France. Un mot d’ordre est lancé pour la communauté algérienne pour voter contre les représentants de la république en marche, de la droite et de l‘extrême droite. Les voix des votants d’origine algériennes seront octroyées de préférence à la gauche et l’extrême gauche, pour jean Luc Mélenchon le représentant de la France insoumise (l’ennemi de mon ennemi est mon ami) : CE VOTE SANCTION FERA REFLECHIR MACRON ET SES ACOLYTES ; LES ALGERIENS de France PEUVENT INTERFERER DANS LA VIE POLITIQUE FRANCAISE ET OUVERTEMENT. NOUS COMPTONS SUR NOTRE DIASPORA POUR RENVERSER LA VAPEUR.
En Algérie ; les réponses pacifiques à ces violences se feront par la recrudescence et la poursuite des marches. Demain DIMANCHE 08 MARS, nous envahirons les rues avec nos femmes, nos sœurs, mères et grand mères pour montrer au gang que le peuple algérien dans sa globalité et sans sexisme aspire au changement. Nous sortirons également en force le samedi prochain soit SAMEDI 14 MARS pour dénoncer les brutalités et exactions subi en ce samedi 07 sur de paisibles marcheurs pacifiques, et nous marcherons LE DIMANCHE 15 MARS EN SOLIDARITE AVEC LES ALGERIENS DE France QUI VOTERONS CONTE MACRON ET LA REPUBLIQUE EN MARCHE il ne faut surtout pas se taire d’autres actions d’envergures sont en préparation en Algérie et à l’étranger.
L’intensifications des représailles resserre les rangs du peuple algérien et renforce sa détermination à faire face au « gang des généraux ripoux » que le monde entier doit connaitre sous leurs vrais visages.

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Betache Mohamed 8 mars 2020 - 13h40

Il y a en qui font dans la « contre révolution » dîtes vous ya si Rafik Lebdjaoui , mais voici ce que vient de publier un facebooker sous le nom de Nazim Hammouche suite à la déclaration de Tebboune à l’occaison du 8 mars !!

Chers hirakiens vrais démocrates authentiques !

J’ai toujours pensé et affirmé dans mes posts « facebookiens », et chaque fois que c’est possible, que notre combat numéro « one » au sein du hirak est non seulement de combattre et de mettre fin au pouvoir militaire mais aussi de mettre fin à l’idéologie et la pensée unique du FLN de 62. Voici une déclaration de Tebboune à l’occasion du 8 mars, qui nous rappelle que le concept de « constantes nationales » très chère au FLN de 62 avec les Ben Bella, Boumédiène, Bouteflika, Ali Kafi, Mahsas, Taleb Ibrahimi etc… etc.. etc. qui est toujours de vigueur, qui est toujours à l’ordre du jour , est toujours d’actualité malgré le Hirak et ses 55 vendredis et mardis de marches, de slogans, de chants et de pancartes. Voici textuellement ce qu’a dit Tebboune à l’adresse des femmes ALGÉRIENNES.

« Je tiens à ce que la femme continue à occuper des postes de responsabilité au sein des institutions de l’État et de l’administration publique et à renforcer son rôle dans la vie politique pour concrétiser l’égalité entre l’homme et la femme, conformément à nos constantes nationales et aux valeurs de notre religion »

Sous entendu, pour ceux qui connaissent bien le sens donné par le pouvoir et son FLN à ce concept de « constantes nationales», le sens de ce concept tel qu’il sort de la bouche d’un Ben Bella ou d’un Ali Kafi, signifie que la femme algérienne qui aura droit à des responsabilités, à la vie publique et politique dans notre pays est celle qui sera arabe et musulmane. Les autres feront partie d’un deuxième collège, elles attendront leur tour devant la porte d’entrée de ce vaste paradis qu’est devenu l’Algérie, mais généreux qu’envers les croyants. Fin de citation

Alors Monsieur Rafik Lebdjaoui qui est dans la contre révolution, dans le statu quo ou dans le changement dans la continuité,les démocrates hirakiens ou le pouvoir et ses affidés ???

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Betache Mohamed 10 mars 2020 - 16h19

Ya si @Dria, être pour la séparation du politique et du religieux ne veut pas dire avoir une phobie des islamistes, des barbus, des gandouras, des kachabia, des burnous, des voiles islamiques, des hayek, des 3h’bayate, des djellabah, allez je me lance ni même des costumes, des cravates, des jeans etc.. ni être contre la pratique et l’exercice de l’islam ! Pour moi la séparation du politique et du religieux est une exigence démocratique et concoure à la transparence de l’exercice et de la pratique politique ! Une religion est privé, intime et c’est un rapport entre Dieu et les fidèles, par contre la politique est publique et c’est un rapport entre les citoyens et ses gouvernants élus!

L’interdiction de l’utilisation de la religion (comme du régionalisme d’ailleurs) à des fins politique est déjà interdite par l’article 52-16 de la Constitution de 2016 qui n’est jamais appliquée parce qu’il n’y a pas de volonté politique chez le pouvoir militaire algérien de 62 et chez le FLN de 62 n’existe pas. Allez sur internet , cher @Dria et lisez l’article 52-16 vous allez rester sur le derrière ! Pour le pouvoir comme pour les islamistes conservateurs, les constantes nationales (th’aouabètes) ne sont que l’islam et l’arabité comme seule identité possible pour les algériens, et quand ils évoquent tamazigh, la démocratie, les libertés individuelles et collectives etc.. etc.. ne sont que des amuse-galerie et des amuses-gueules. Ceux qui connaissent le pouvoir et les islamistes le savent tres bien ! L’islam politique, les islamistes fondamentalistes, le FLN de 62, le pouvoir militaire, c’est du kif-kif au même en ce qui concerne leurs « fondamentaux » et ce qui les intéressent c’est uniquement le pouvoir ! D’ailleurs les islamistes ne comptent, eux, que de « démocratie représentative » c’est à dire arriver au pouvoir par les urnes et au diable la démocratie , le respect des libertés individuelles et collectives, la liberté de pensée, la liberté de conscience , la liberté de culte etc.. etc..Ou on veut une vraie et authentique révolution démocratique citoyenne ou on fait dans le bricolage.

Donc, comme la séparation du politique et du religieux n’est pas une attitude contre l’islam ou pour combattre pour la destruction de l’islam, c’est chose impossible dans notre pays, il suffit juste d’être d’accord avec ce principe et après il n’y a aucune raison de voir l’existence de parti politique islamiste dans la mesure où ils acceptent clairement que s’ils arrivent au pouvoir avec une majorité des voix par les urnes, il faut qu’ils acceptent de comprendre que l’exercice du pouvoir n’est pas un exercice de droit divin pour imposer leur vision et leur idéologie à tous les algériens sans exception et que cette idéologie politico-religieuse doit s’imposer à eux tous …au nom des urnes ! Voilà, l’enjeu il est là !Et dans ce cas, si tout çà est bien établi dans nos têtes, je ne vois aucune objection à ce que même Ali Belhadj devienne notre Président ,pourquoi pas ! Mes respects !

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Dria 12 mars 2020 - 10h25

Cher @ Bettache
Mais il ne peut y avoir une telle séparation dans la pratique, car c’est théorique. Vous avez donné vous même l’exemple de la constitution de 2016. Mais je suis tout à fait d’accord avec la séparation du politique du religieux. C’est ce qu’on fait en tant qu’algérien. On pratique une laïcité dans notre vie quotidienne. C’est cette lutte équilibré dans la société. Sinon du on porterai tous une barbe par exemple. Et le Hijab pour les femmes. Dieu nous a doté d’une intelligence et du libre choix et en islam nous avons plusieurs courants et écoles …alors de grâce songeons plutôt a ce compromis qui érigera des frontières infranchissables pour tous les citoyens de cette nouvelle république algérienne démocratique et populaire, où ni le barbu, ni le général, ni le dealer de cocaïne, ni le LGBT. N’a le droit de prendre et s’octroyer le plein pouvoir comme c’est le cas aujourd’hui. Je suis totalement d’accord avec la séparation du politique du religieux. Sans stigmatiser le religieux quand il arrive au pouvoir. Ne brûlant pas les étapes et laissons ce peuple choisir ces représentant, sa majorité est aussi doté d’un libre arbitre et d’une intelligence. Au pire prenant l’exemple sur le modèle Turc, mais surtout pas la France si cher au démocrates algériens.
Avant de clore j’aimerais bien savoir où dont ces démocrates qui se soucient vraiment du sort des Algériens devant tous ces dépassement de ces dernières semaines.

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Hamid Louanchi 10 mars 2020 - 16h53

Monsieur l’internaute @Bettache Mohamed je suis à 2000 % avec vous pour dire qu’il faut séparer la religion du politique car c’est impératif de transparence politique et du bon exercice de la démocratie !

Mais vous êtes en train de vous fatiguer pour rien ! On est, nous les adeptes de la démocratie vraie et authentique ( et pas seulement de la démocratie représentative par les urnes), pris comme des rats dans les rets d’un filet ! On est entre le marteau du pouvoir et l’enclume des islamistes fondamentalistes ! Et donc,vous vous fatiguez car ils ne sont pas prêts, les deux, à accepter notre conception de la démocratie véritable, authentique. Eux, ce qui les intéressent le plus c’est le pouvoir, point barre. Ils n’en en rien à foutre des libertés etc… etc… .Pardon de m’adresser à vous de la sorte, aussi crûment, mais c’est la réalité ! Si on chasse le loup du pouvoir militaire, il y a le risque de voir le loup de l’islamisme fondamentaliste caché juste derrière lui. Respect quand même !

Reply
Dria 12 mars 2020 - 11h02

Monsieur l’internaute @ Hamid Louanchi .
Le bon exercice de la démocratie se conjugue au présent et non pas au futur. Les vrais et authentiques démocrates normalement s’offusquent devant tout dépassement ou injustice d’où qu’elle émane, et monte au créneau pour dénoncer toute abus or sur le terrain malheureusement devant ces procès bidons, ces incarcérations arbitraires, ces passages et tabassages dans des centres de tortures.
Ce sont des citoyens de toutes les franges de la société et paradoxalement, parmi le peu de démocrates qu’on rencontre ce sont ceux qui s’affichent et s’entendent bien avec les conservateurs et islamistes qui payent un lourd tribut. Rappeller moi ces valeureux vrais et authentiques, donnez moi des noms, raffrechissez ma mémoire. Ce sont Des Bouragaa, Boumala ,Tabou, Belarbi , Drarni, Douadji, Laalami Nekkaz ou des Sofiane Djilali…j’arrête car j’ai des nausées

Vous vous considérez pris en étaux entre des militaires et des islamistes qu’elle étroitesse d’esprit comme s’il n ya pas de démocrates parmi ces militaires, ni parmi les islamistes. Avec ce raisonnement aussi réducteur. je me permet de vous dire de ne point vous fatiguer davantage, reposez vous avec les vraies et authentiques démocrates ressortez quand la voie sera libre pour chercher des poux sur d’éventuels barbes. Pour le moment laisser ceux qui veulent faire du bien au pays tenter leur chance.

Les vrais et authentiques démocrates n’epaulent jamais une dictature , ni un gang de généraux séniles. L’avenir est entre les mains du peuple et il vaincra sans les islamiste du pouvoir et sans les démocrates non pratiquants.

Reply
Betache Mohamed 12 mars 2020 - 11h56

Cher @Dria, je n’ai pas dit que je suis contre les partis politiques islamistes ou islamiques, j’ai même dit que Ali Belhadj peut devenir le président de l’Algérie mais il faudrait juste qu’il comprenne qu’il sera le président de TOUS les Algériens et non le Président des musulmans algériens seulement ! Ce n’est pas parce qu’un parti islamiste réussi à avoir une majorité au niveau des urnes qu’il va obliger tous les algériens à être des musulmans, ou à leur imposer leur façon de vivre, de manger, de s’habiller comme ils veulent eux ou d’être obligatoirement des croyants au risque de se voir marginaliser ou exclure de la société algérienne.

De plus, je n’ai pas dit que je suis contre les barbus,les tenues afghane, les hidjabs, les gandoura, les 3h’ebayates, contre nos us et coutumes etc.. etc..car cela fait partie de la liberté de chacun mais surtout cela fait partie de nos transitions et de la culture algérienne ! Il ne faut pas tout mélanger et je sais faire la différence ! Quand je dis séparation du politique et du religieux, je veux tout simplement dire aux partis politiques islamistes ou islamiques qu’ils ne cherchent pas à tromper le peuple en lui faisant croire qu’ils dirigent l’Algérie au non de Dieu, du Prophète et du Coran et que c’est Dieu qui leur a confié cette mission de régner sur le pays de cette manière ! Les choses doivent être claires : ils sont des hommes politiques et non des hommes de cultes et donc qu’ils laissent tranquille notre religion ! De plus il ne suffit pas d’être dans son coin pour la séparation du politique et du religieux, faudra-t-il aussi faire de la pédagogie politique pour le bien fondé de cette thèse profitable à TOUS, profitable à la politique, profitable au pays, aux citoyens et à l’exercice de la démocratie en général. Ok, mon frère et mes respects.

PS : c’est une question extrêmement importante qu’on soulève ensemble mais malheureusement il y a encore beaucoup de nos citoyens qui ne perçoivent pas le danger de la manipulation de la religion en politique tant au niveau de la cohésion sociale, celui de la paix civile que de l’exercice des libertés en général.

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