Vingt-neuf ans après le coup d’État en Algérie, un régime sénile acculé, une société jeune toujours mobilisée

8
1370

PAR AW · PUBLIÉ JANVIER 10, 2021 · MIS À JOUR JANVIER 10, 2021

Algeria-Watch, 11 janvier 2021

En hommage à Smaïl Goumeziane (1945-2021)

Vingt-neuf ans après le coup d’État du 11 janvier 1992 contre un processus démocratique, les généraux « janviéristes » survivants – aujourd’hui des vieillards mais toujours sur le devant de la scène – et leurs fidèles successeurs continuent d’occuper une place centrale dans l’organisation militaro-policière qui contrôle l’Algérie. La crise ouverte par la déposition en mars 2019 d’Abdelaziz Bouteflika (83 ans) et l’exacerbation des contradictions entre le chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah (décédé le 23 décembre 2019 à l’âge de 79 ans) et les généraux Khaled Nezzar (83 ans) et Mohammed « Tewfik » Médiène (81 ans), retraités mais restés très influents, s’est refermée à la fin 2020 : le général Nezzar, en exil en Europe depuis dix-huit mois, et le général Médiène, officiellement emprisonné depuis le 4 mai 2019, ont été, sinon réhabilités officiellement, du moins absous par une justice aux ordres de toutes les charges dont ils étaient accablés (le 27 décembre 2020 pour Khaled Nezzar, le 2 janvier 2021 pour Tewfik Médiène).

Acculée, la coupole militaire mafieuse serre ses rangs

Même si elles ne sont plus directement aux manettes des circuits de corruption et d’une armée toujours au cœur du pouvoir, le retour symbolique de ces figures proéminentes du putsch de 1992, responsables des pires exactions de la « sale guerre » des années 19901, n’est pas seulement le fruit d’un arrangement tactique entre les « décideurs » d’aujourd’hui, tous redevables de leurs postes à ces fameux « janviéristes ». Cette « réconciliation » est avant tout la manifestation de leur volonté de ressouder le régime à la suite des purges considérables survenues au sommet de l’armée en 2018 et, surtout, de l’extraordinaire onde de choc du hirak déclenché par le peuple algérien en février 20192.

À l’été 2018, la valse des postes au sommet de l’armée avait conduit à la promotion (ou à la confirmation) aux postes les plus sensibles – dont la plupart des commandements des six régions militaires – des officiers parmi les plus compromis dans les atrocités de la « sale guerre » : ceux-là mêmes qui avaient dirigé les régiments opérationnels durant les périodes les plus sombres de la guerre antisubversive3. Dont le général-major Amar Athamnia, ex-commandant du 12e RPC, devenu commandant de la 5e région militaire puis, en mars 2020, commandant des forces terrestres. Ou le général-major Saïd Chengriha (75 ans), nommé en 2018 commandant des forces terrestres et devenu chef d’état-major de l’ANP après le décès d’Ahmed Gaïd Salah. Saïd Chengriha est présenté depuis par les médias occidentaux comme l’« homme fort » du régime, alors qu’il n’est que le parrain provisoire de sa coupole mafieuse, toujours gangrenée par la corruption, même si, boucs émissaires pour solder symboliquement l’ère Bouteflika, des dizaines d’oligarques enrichis par cette corruption ont été incarcérés et condamnés en 2019 et 2020.

Tous ces officiers d’un âge avancé, souvent d’anciens protégés de Khaled Nezzar, constituent aujourd’hui la réalité du pouvoir au sein d’un régime dont la façade civile est effondrée depuis l’élection en décembre 2019 d’Abdelmadjid Tebboune (74 ans) à la présidence de la République, dans un scrutin où 8 % à peine des électeurs ont voté. Une déréliction aggravée par l’exil médical de plus de deux mois en Allemagne, fin 2020, du « président » Tebboune, atteint par la covid-19 et considérablement affaibli.

Au-delà des affinités personnelles, l’urgence de réunir toutes les composantes du système et de réduire les antagonismes trouve sa source dans la volonté de faire front commun face à cet affaiblissement sans précédent du collectif de septuagénaires détenant le « pouvoir réel » et, plus encore, face à une situation générale en rapide détérioration. La dégradation des conditions socioéconomiques du pays s’accélère en effet et engage le pays dans une trajectoire de grave déstabilisation. La chute brutale des revenus des hydrocarbures depuis 2014 a mis à nu les failles structurelles de l’organisation économique de l’Algérie. Ce pays de près de 44 millions d’habitants, dont l’économie dépend à 70 % des importations et qui n’exporte que du pétrole et du gaz, se dirige rapidement vers une impasse de première grandeur une fois les réserves de change épuisées, ce qui pourrait advenir plus rapidement que prévu, avant même la fin 2021. Car si la pandémie de la covid-19 a offert un répit inespéré au régime en interrompant la dynamique du hirak, elle a également contribué à creuser les déficits et à exacerber une situation sociale déjà plus que préoccupante.

Une situation sociale catastrophique, aggravée par la crise sanitaire

Le chômage de masse et la pauvreté sont aujourd’hui de plus en plus visibles dans les villes du pays. Fort heureusement, les réseaux locaux de solidarité populaire fonctionnent et parviennent à freiner la descente aux enfers de catégories entières de la population. Le ralentissement très marqué de l’activité, imputable à la pandémie et à la contraction des dépenses publiques, est manifeste. Dans un pays où l’appareil statistique est largement dysfonctionnel, les chiffres officiels sous-estiment certainement la réalité : ceux de la contraction du PIB en 2020, annoncée à 8 %, tout comme le taux de chômage de 15 % admis, sont sûrement bien supérieurs. Aucune mesure de soutien ou d’aide aux entreprises et aux particuliers n’a été décidée ou mise en œuvre. Et la gestion désastreuse de la crise sanitaire, entre laxisme et abandon, est révélatrice de la faillite complète d’un exécutif sans compétence ni légitimité.

Le confinement, les interdictions de déplacement entre wilayas, l’arrêt des activités dans la restauration, le transport, le commerce et le BTP ainsi que la fermeture d’usines auraient entraîné au moins 500 000 chômeurs de plus à la fin 20204. À cela il faut ajouter la paralysie complète de secteurs entiers de l’économie informelle qui fait vivre des millions de personnes. Le niveau de vie des couches moyennes, déjà fortement impacté par la crise économique précédant la pandémie, continue de péricliter au point de les contraindre à se priver de tout « superflu » (livres, viande…), tandis que la consommation des couches plus pauvres est réduite à l’essentiel alimentaire.

Car la crise sanitaire ne fait qu’exacerber une précarité déjà bien ancrée : aux dépenses courantes des ménages affectées par les augmentations continues des prix des denrées alimentaires, s’ajoutent les frais de prévention et de soins de la covid-19. Le démantèlement du service public de la santé a contraint les patients qui en ont encore les moyens à s’orienter vers les laboratoires ou cliniques privés, où toutes les prestations (analyses médicales, PCR et scanner, fort onéreux) sont à la charge du patient. Quant aux autres… Très visiblement, l’exécutif n’est pas en capacité de combattre l’épidémie, ni sur le plan sanitaire ni sur le plan social. La déliquescence de ses institutions est telle qu’elles ne peuvent soutenir les professionnels, à l’instar des enseignants qui doivent pourvoir eux-mêmes aux besoins de prévention du virus dans les établissements scolaires.

Rapidement, la gestion de l’épidémie s’est caractérisée par une impéritie et une incurie des autorités qui ont mis une fois de plus le gouvernement à nu. Alors que les chiffres officiels d’infections et de décès ne reflètent en rien la propagation de l’épidémie, le manque de moyens basiques est choquant, les soignants ne sont pas protégés – au moins 150 d’entre eux sont décédés à la fin 2020 –, tandis que des malades meurent en raison d’une prise en charge défaillante. Un laisser-aller lourd de conséquences, dont témoigne également le fait que, à ce jour, le gouvernement n’a toujours pas rapatrié 25 000 ressortissants bloqués depuis de nombreux mois à l’étranger.

Confrontés à cette situation d’inorganisation sur tous les plans, les dirigeants actuels de l’armée et de la police politique ont donc entrepris de consolider leur position en verrouillant encore plus strictement les espaces d’expression, en embastillant pour l’exemple les journalistes récalcitrants et en condamnant lourdement de très pacifiques activistes coupables de continuer à clamer les slogans du hirak sur les réseaux sociaux. L’appareil judiciaire est plus que jamais très ostensiblement soumis à des instances policières, dans la servilité et le déshonneur assumés de magistrats aux ordres.

Car la répression est bien un domaine où le pouvoir réel ne lésine pas sur les moyens, en particulier contre les militants et militantes du hirak. Celui-ci a été interrompu en mars 2020 à l’initiative des manifestants eux-mêmes, preuve de responsabilité citoyenne, mais les occasions n’ont pas manqué depuis pour organiser rassemblements et manifestations. Certains activistes ont été interpellés à l’occasion du trente-deuxième anniversaire des révoltes du 5 octobre 1988, d’autres lors du référendum sur la nouvelle Constitution le 1er novembre 2020. Ils sont généralement poursuivis pour « attroupement non armé » et « outrage à un corps constitué », peuvent être maintenus un temps en détention préventive et écoper de peines de prison avec sursis. L’acharnement se fait en particulier sentir à l’égard des animateurs du hirak, souvent condamnés à des peines de prison ferme. Beaucoup manifestent régulièrement pour la libération des détenus d’opinion, ceux-là mêmes qui sont emprisonnés depuis des mois notamment pour leurs écrits sur les réseaux sociaux et qui peuvent également être condamnés à de lourdes peines de prison ferme5.

Face à un régime en pleine régression, le hirak est toujours vivant

En maintenant en permanence en prison une centaine de militants et en soumettant des centaines d’autres à des mises en cause judiciaire, le pouvoir cherche ainsi à casser la dynamique du hirak afin de couper la base de certains de ses animateurs plus connus, domestiquer et bâillonner les autres6. Mais malgré les interdictions de manifester, les menaces d’arrestations et d’emprisonnement, les protestations n’ont pas cessé et elles se sont même étendues à des revendications socioéconomiques. Le pouvoir des généraux craint certainement une jonction entre ces différentes mobilisations, qui pourraient l’acculer pour son irresponsabilité, son incompétence et son indifférence dans la gestion de l’épidémie.

Alors que le discours des propagandistes du putsch du 11 janvier 1992 était entièrement construit sur l’impératif de la « sauvegarde de l’Algérie », force est de constater que, vingt-neuf ans plus tard, le pays est dans un état de vulnérabilité sans précédent depuis l’indépendance. La société a été horriblement violentée pendant la décennie qui a suivi le coup d’État des janviéristes. Des centaines de milliers de victimes, des dizaines de milliers de « disparus » ont laissé le pays exsangue en le privant de ses authentiques élites, réduites à la mort, au silence ou à l’exil. La période qui a suivi, entre 1998 et 2019, au cours de laquelle Abdelaziz Bouteflika a servi de façade civile à la dictature militaire, est celle de toutes les occasions perdues, de la corruption généralisée, d’un irréparable et monumental gaspillage de ressources.

Le bilan désastreux d’un système politique incapable de s’ouvrir à la société et à sa modernité politique est sans appel. L’élargissement irrésistible de la Harga en est l’expression achevée : le désespoir de catégories entières de la population a atteint un tel degré que des milliers de jeunes et de moins jeunes, de plus en plus de femmes et d’enfants, voire des familles entières, tentent la très périlleuse traversée de la Méditerranée sur des esquifs de fortune. Face à ses faillites, le régime, loin de se renouveler à la faveur de crises de plus en plus fréquentes, régresse dans ce qui constitue son « code source » originel : la violence, la manipulation et la prédation. La « sauvegarde » de l’Algérie par ceux qui ont entrepris de la saigner à blanc consiste, in fine, à la faillite politique interne, à la banqueroute, à la disparition de la voix du pays dans le concert des nations et à l’effarant effondrement moral du régime.

Les menaces externes, réelles ou exagérées, pour éteindre le hirak et ses revendications politiques ne visent aucunement un régime affaibli par sa corruption, ses allégeances et ses compromissions, au contraire soutenu avec constance par les puissances occidentales, la France en tête. C’est bien plutôt le pays tout entier qui est menacé dans son autonomie et ses orientations fondatrices. En particulier s’agissant du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, du rejet de toutes les formes de colonialisme, en Palestine comme au Sahara occidental, et du refus de la normalisation avec Israël. Quels que soient ses accommodements, ces principes n’ont pas encore été abandonnés par le pouvoir, bien conscient que leur reniement pourrait accélérer sa chute7. On l’a vu lors du hirak, où la pression populaire a hautement porté ces constantes issues du 1er Novembre 1954 au fronton de ses proclamations, jouant un rôle décisif dans le maintien de la position historique de l’État algérien. Avant même ses nécessaires moyens de défense, l’unité et la sécurité de l’Algérie, comme son identité politique, sont assurées par la conscience nationale et la volonté du peuple.

Dans une situation générale caractérisée par un autoritarisme policier renouvelé et où tous les indicateurs socioéconomiques incitent au pessimisme, l’espoir réside bien dans la permanence du mouvement politique du peuple et de sa vigilance. Tout particulièrement des jeunes nés après la forfaiture du 11 janvier 1992 – aujourd’hui la moitié de la population ! –, dont celles et ceux devenus adultes sont désormais clairement aux avant-postes d’une révolte souterraine, mais pas moins massive pour autant. L’extraordinaire créativité dont elles et ils font preuve, notamment sur les réseaux sociaux, doublée d’une impressionnante lucidité politique, en atteste8.

Quant à elle, vingt-neuf ans après le coup d’État, la dictature immobile continue d’exhiber l’étendue de sa violence et de son immoralité, seulement égalées par son inconcevable médiocrité. Installé dans le sang, ce régime conduit toujours le pays, dans l’arbitraire et la stérilité mais avec une main de fer, vers des lendemains lourds de menaces. La pandémie a certes contraint l’expression populaire, mais il serait gravement fautif de la penser éteinte. Bien au contraire. Les événements du quotidien sur l’ensemble du territoire en attestent et les incantations des porte-voix du régime n’y font rien : le hirak est toujours vivant. Tout ce qui provoque et alimente l’indignation et l’exaspération des citoyens n’a pas évolué d’un iota. La fraude électorale, la poudre aux yeux pseudo-constitutionnelle et l’injustice structurelle sont les derniers instruments inopérants d’un régime asphyxié.

Tandis que la situation générale se détériore inexorablement à mesure que le système se recroqueville dans son bunker sécuritaire, le hirak est plus que jamais une réalité active et demeure l’expression pacifique mais déterminée pour la renaissance économique et sociale, pour l’évolution ordonnée de la vie politique du pays. Le hirak, réponse populaire à la faillite de la dictature, est la voie des Algériennes et des Algériens vers l’État de droit et les libertés démocratiques.

Notes

1 Voir Algeria-Watch, Dossier Algérie, 1988-2016, 13 juin 2016 ; et Comité Justice pour l’Algérie, Dossiers présentés au Tribunal permanent des peuples, novembre 2004,

2 Voir Omar Benderra, François Gèze, Rafik Lebdjaouiet Salima Mellah (dir.), Hirak en Algérie. L’invention d’un soulèvement, La Fabrique Éditions, Paris, 2020.

3 Voir Habib Souaïdia, « Le séisme politique au sein de la “coupole” des décideurs algériens de l’été 2018 », Algeria-Watch, 21 octobre 2018.

4 « À cause de la pandémie : un demi-million d’emplois perdus en Algérie », Réflexion,2 décembre 2020.

5 Makhlouf Mehheni, « Détenus politiques et d’opinion : ils sont près de 90, selon le CNLD », TSA, 4 janvier 2021.

6 Voir Omar Benderra et François Gèze, « Entre manœuvres et répression, le hirak obsession du régime », vidéo d’Algeria-Watch, 19 octobre 2020.

7 Même si certains « décideurs » sont disposés à ce reniement. Dès 2003, l’un des parrains du régime, le général Nezzar, n’a pas hésité ainsi à se démarquer publiquement de la lutte du peuple sahraoui (voir Samir Sobh, « K. Nezzar : “L’Algérie n’a pas besoin d’un nouvel État à ses frontières” », La Gazette du Maroc, 10 mars 2003).

8 Voir notamment Amin Allal, Youcef Chekkar, Lalia Chenoufi, Nacira Guénif-Souilamas, François Gèze et Farida Souiah, Hirak, Algérie en révolution(s)Mouvements, n° 102, septembre 2020.

8 Commentaires

  1. Bonjours

    je suis d’accord avec l’ensemble de cet article de la Rédaction LQA , sauf sur un seul point de taille : le 11 janvier 1992 , il ne s’agissait pas « d’un coup d’État contre un processus démocratique » mais c’est plutôt un coup de force d’un régime militaire et autoritaire qui a mis fin à la velléité d’une mouvance politique religieuse (islamique) de basculer vers une autre république autoritaire théocratique pour se substituer à celle existante !

    Le vrai problème est donc là et il n’y a jamais eu de « démocratie élective » ou de démocratie au sens noble du terme avec son corollaire le respect des libertés individuelles et collectives dans notre pays ! Les 200 000 morts ne sont pas de la responsabilité d’une seule partie à savoir l’armée, mais aussi de cette mouvance politique islamiste qui avait déjà préparé son armée dans les maquis et ses milices civiles pour gouverner par la force, la contrainte, la persuasion au cas où elle n’arrivait à avoir le pouvoir par les urnes ! C’est connu désormais de tout le monde !

    Merci de me publier et bon courage à notre chère Algérie Algérienne.

    • @ Hamid Ouazar
      Que feriez-vous dans l’Algérie de demain après le départ inéluctable du gang et aprés instauration d’une vraie « démocratie élective » accepteriez vous le choix des urnes? Le choix souverain du peuple. Sachant que dans cette Algérie plurielle, diverse et multiple, on retrouvera des échantillons représentatifs de la société algérienne avec une fois de plus des islamistes à l’image d’un  » Ali Belhadj de l’ex FIS « ou des proches de la mouvance islamiste des  » Zitout et Rached » ainsi que des démocrates tel des Mohcene Belabes du RCD, les irréductibles comme Karim Tabbou et l’UDS, et ceux qu’on traite de populiste comme les « Nekkaz et le MJC « . Et sans oublier ces hommes de principes les libres-penseurs sans qu’ils soient affilés à un parti politique, et qui militent pour une Algérie libre et indépendante, je citerais volontiers les Fodil Boumala, Salah Eddine Sidhoum, Houari Addi … Que beaucoup d’Algérien suivront s’ils venaient à créer des partis politiques. Enfin, citons tous ces Algériennes et algériens connus et anonymes qui croupissent dans les geôles du gang, et ceux qui militent dans l’ombre leur sacrifice ne sera pas vain, un sacrifice permettre aux générations futures de choisir et d’élire des représentants sans aucune contrainte en se respectant mutuellement ..
      C’est de cet échantillon que surgira la future classe politique de l’Algérie de demain, c’est de cet échantillon que proviennent ces millions d’Algériens qui battent le pavé chaque vendredi, et c’est grâce au militantisme de cet échantillon que le Hirak est toujours en vie et qu’il reprendra le chemin de la liberté.

      Seriez-vous prêt a accepter le choix des urnes et vivre l’expérience ? Où vous allez vous ranger avec ceux qui se sont trompés de société et crient au loup comme le font déjà certain qui parle au nom du Hirak et au non du peuple alors qu’ils ne peuvent pas réunir plus de 100 personnes dans leur « lives » ou leur « meeting », oui le nombre est une référence, car il s’agit d’un rapport de force,

      29 après l’espoir repose sur cet échantillon où il n’y a aucune place pour les extrémistes de tous bords dont les démocrates non-pratiquants.

      Très cordialement

  2. je suis desolé mon ami mais l arret du processus electoral etait refflechit et pense ….souvenez vous de la declaration de MAAMAR FARAH a l epoque il etait directeur du soir d algerie il s est confesse 15 ans apres et avait temoigne avoir ete « invite » ou plutot « convoque » lui et tous les directeurs de publications des medias algeriens avec le ministere de l interieur pour prendre « acte  » de l intention du gouvrnement d arreter le processus electoral….non pas que c etait la mouvance islamique mais tout simplement parceque l alternance n etait pas a l ordre du jour! meme si c etait le RCD ou le pt qui avait gagne les elections ce serait les memes reactions…. ils ont sauvé le pays d un seul danger celui de l alternance…ceci avant que le fis « verse » dans les « actes terroristes » les evenements terroristes qui avaient eu lieu relevait d une feuille de route entre les services secrets francais et les notres…ne noyons pas le poisson d ans l eau …fafa a du sacrifier les moines et de nombreux sujets pour cette » cause….je ne dedouane pas le fis mais on sait que hachani boudiaf benhamouda qui n etaient pas des terroristes et encore moins des bandits avaient ete assassinés et malmenés car ils etaient tentés par le pouvoir…alors la l histoire des « sauveurs de la republique c est un conte qui sera bien ecrit un jour ou l autre…il s agissait d un quiproquo tres simpliste que seule la terreur de l epoque empechait d en debattre…

    • Bonjour Monsieur @mokhnache. Moi je trouve qu’il était normal, d’un point de vue tactique, que le pouvoir ait cherché à avoir des appuis dans la société civile pour justifier sa décision d’arrêter le processus électoral. Je pense que si c’était le RCD, le FFS ou le PT qui avez gagné les élections, le pouvoir autoritaire et militaire aurait laisser faire mais avec le FIS il savait qu’il y avait le danger de ne plus pouvoir maîtriser la situation politique du pays vu l’appui internationale de la mouvance islamique par les pays du Golfe et même par l’Iran. L’islam politique prenait de la puissance dans le monde et d’une manière exponentielle. Le FIS , et ses soutiens des pays du Golfe, rêvait de l’avènement d’une république théocratique, d’une république islamique en Algérie, pour conforterait encore plus ces pays dans leur dictature théocratique et religieuse ! Avec le FIS et l’islamisme qui montaient en puissance dans le monde , les généraux algériens avaient peur de perdre la main politique sur le pays ! Un peu d’islamiste dans la vie politique ok , mais trop çà ne marche pas d’autant qu’il y avait aussi le risque d’un balancement vers une autre société qui risque de laisser sur le carreau un bon pan de la société qui n’est pas d’accord avec la vision du FIS et accentuer le risque de conflit dangereux au sein de la société elle-même. Une dictature militaire ou une dictature théocratique , pour moi c’est kifkif bourricot !

      PS ,juste une observation de taille : le FIS n’a pas attendu l’arrêt du processus électoral pour verser dans le terrorisme ou pour avoir en son sein une milice civile pour intimider et faire pression sur la société pour la mettre au diapason de son idéologie ! Le FIS, et c’est paradoxale chez ce qu’on appelle un parti politique, avait déjà des soldats en préparation et bien entrainés, ainsi qu’une milice civile qui commençait sa pression sur la société pour s’aligner sur son idéologie ! On a même vu lors des manifestations du FIS dans les rues d’Alger de commandos en tenue Afghane avec une chorographie bien particulière, n’est-ce pas, ya si @mokhnache ?? Ce n’est pas si démocratique que cette position du FIS au final. Pour moi, le FIS n’est pas un parti politique comme les autres et le pouvoir le savait aussi. Sa stratégie de reconnaître ce parti islamiste comme un parti politique pour mieux le maîtrisé a échoué et il a pris conscience du danger de l’instauration d’une république islamique en Algérie , de même que celle de voir le pouvoir militaire, se fragiliser et perdre les commandes éventuellement ! Une chose est sûr : la responsabilité des massacres et des assassinats sont des deux côtés , elle est partagée par l’armée et le FIS car ce sont les seuls qui avaient …des armes de guerre. J’espère que l’opposition politique va maintenant s’installer d’une manière durable dans le pays pour instaurer la vraie démocratie, les vraies libertés, l’Etat de droit et convaincre l’armée à rentrer dans les casernes, sa place naturelle.

  3. VOUS OUBLIEZ QUE LES RESPONSABLES DU FIS ETAIENT EN PRISON LIRE LA DECLARATION DU GENERAL TOUATI QUI A DIS QU´AVANT L´ARRET DU PROCESSUS ELECTORAL IL N´Y AVAIT PAS DE TERRORISME LUI LE MOKH DES SERGENTS DAFISTES AZUL

  4. C ‘EST CA LE DRAME ALGERIEN , la maturité politique et les visions lointaines font defaut…peut etre que c est les effets de 130ANS DE colonisation on ne percoit pas encore cette « colonisabilité que tout le monde observe mais pas nous! ARIANE ETAIT ariane (nu) par la grace d une phonetique dominatrice il est devenu ARIANE une fusee et refuse d etre ce qu il etait …non ce n est pas un butin de guerre c est les effets de la domination…. »ces peres de la nation qui ont regné sur nous depuis 62 ont fait ce qui ne se fait pas on « n ose pas ecrire publier et vulgariser leurs oeuvres  » ils ont pris tout ce qu ils ont trouve devant eux et on ne trouve pas ca exceesif mais l islamisme …il a suffit que mitterand et consort declarent ne pas le vouloir a leurs porte que….. on ne donne aucune circonstance attenuante toutes les declarations faites par ses membres sont prises au serieuxet constituent une menace alors que ce sont tous des algeriens qui tentent d oublier un demi siecle de demagogie…le fln apres 55ans ne fait pas de progres et on veut que le fis soit…. non! la democratie c est la capacite et le courrage d accepter l adversite et de l ecoute…chose qui n a pas ete faite …la seule menace qui a eu lieu c est celle de l alternance …les militaires et la france n en veulent pas entendre parler ..de gros interets sont en jeux…votre reponse me rappelle celle d ovide …Poete francais… »meme si je la vois entre les bras d un autre ce n est pas mes yeux que je croirais …mais ce qu elle dit…..c et le conditionnement politique qui fait ses effets

  5. Je savais que je pouvais être invisible mais pas a ce point mon pseudo Dria apparaît dans les commentaires de cet article le nombre de commentaire et de 6 or je n’ai aucune trace ..une morsure de Toufik ou simple censure de LQA ou ni l’une ni l’autre une simple forfaiture vu la conjoncture

  6. .
    .
    .
    .
    .
    .
    Une question pour un champion. 💲💲💲

    Qu’est ce qu’ils ont en commun ces deux personnages❓

    1 🕵
    https://www.youtube.com/watch?v=cQrzJRYuBQo

    2 🕵
    https://www.youtube.com/watch?v=-RuFGncTIU4

    La résistance doit continue, désormais le pays est gangrené par les nostalgiques de l’Algérie Française, ils ne réussiront jamais à imposer aux Algériens des valeurs, des concepts et des principes en dehors de ce qui caractérise le peuple Algérien, le fruit d’une accumulation d’évènements de l’histoire de L’Algérie et son territoire et ce depuis la nuit des temps.

    L’Algérie est Algérienne quoi qu’ils fassent, la colonisation par une population importée d’Europe occidentale pour exploitation du territoire, les ressources et surtout l’indigène, nommément le musulman qui a duré 132 ans n’avaient pas réussi à effacer d’un iota de la personnalité Algérienne, alors comment les résidus du colonialisme font pouvoir le faire.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici