Home Actuel (1) Que s’est-il passé dans les coulisses du pouvoir algérien depuis le printemps arabe ? Chronologie des événements

Que s’est-il passé dans les coulisses du pouvoir algérien depuis le printemps arabe ? Chronologie des événements

by Redaction LQA

Abdelwahab Benyellès

Février, 2011 : Bouteflika mis sous tutelle de l’armée

C’est l’armée qui a pris les choses en main en Algérie. A l’annonce de l’organisation de manifestations à Alger contre le régime, les généraux ont décidé de gérer eux-mêmes cette crise. Ainsi, le palais El Mouradia a été mis de côté et les décisions les plus importantes ont été prises au siège de l’état-major. Alors qu’au début, toute contestation contre Abdelaziz Bouteflika semblait la bienvenue de la part des militaires, la donne a radicalement changé depuis la chute de Ben Ali et de Moubarak. Aujourd’hui, les militaires algériens sont conscients que si la contestation venait à prendre, personne ne peut savoir sur quoi elle peut déboucher. C’est pourquoi la levée de l’état d’urgence a été décidée, de même que l’idée d’un vaste remaniement gouvernemental commence à faire son chemin. Il semblerait que l’on cherche à remplacer Ahmed Ouyahiya, devenu très impopulaire. L’armée reproche au président Bouteflika et à la classe politique de ne pas avoir tiré avantage des montagnes de devises dont dispose le pays afin de relancer la machine économique. Face aux réticences du président Abdelaziz Bouteflika, les généraux ont pris les commandes et ont décidé de contrer fermement les manifestations et de lancer quelques réformes. Une manière de mettre le président sous tutelle jusqu’aux prochaines élections présidentielles. Mars, 2011 :

 

La France s’inquiète pour l’Algérie

Les rapports transmis ces derniers jours au Quai D’Orsay par les diplomates français en poste à Alger ne brillent pas particulièrement par leur optimisme. Selon ces notes diplomatiques, la classe dirigeante algérienne, aussi bien El Mouradia que l’armée, serait dépassée par le mouvement de démocratisation qui secoue le monde arabe. Certains diplomates français qui ont rencontré récemment des ministres et des généraux algériens se disent surpris par l’apathie de ces derniers face à ce qui se passe dans leur environnement immédiat. Les officiels algériens sont complètement tétanisés par la tournure que prennent les événements. Ils savent que si jamais la contestation prend en Algérie, ce sera la fin pour tout le monde. L’armée, semble-t-il, est aujourd’hui consciente que si le pouvoir venait à faire la première concession, d’autres suivraient immédiatement. Les généraux ont surtout peur qu’on leur demande d’ouvrir les dossiers de la guerre civile qui a ensanglanté le pays entre 1990 et 2001. L’armée algérienne a beaucoup de cadavres dans son placard. Elle sait que si un système démocratique s’installe dans le pays à l’image de ce qui s’est passé en Égypte et en Tunisie, plusieurs généraux seraient traduits devant la justice. Au Quai D’Orsay, on prédit une explosion en Algérie dans les mois prochains. Cela interviendra quand le processus de démocratisation en Tunisie et au Maroc sera enclenché, croient savoir les analystes français.

 

Mai, 2011 : L’ANP change de doctrine militaire Le torchon brûle entre l’Algérie et le Conseil de Transition libyen (CNT). Les autorités algériennes continuent d’apporter toute leur aide au colonel Mouammar Kadhafi pour tenter de sauver son pouvoir ou tout au moins lui aménager une sortie honorable. L’armée algérienne a pris les choses en main et redéployé ses forces terrestres et ses moyens aériens vers ses frontières de l’Est. Le pouvoir algérien a aujourd’hui peur que les rebelles du CNT ne se vengent d’Alger en aidant certaines fractions d’AQMI qui s’activent sur les frontières entre le Nord du Mali, le sud de l’Algérie et le Sud Ouest libyen.  Des sources bien informées à Alger ont révélé que derrière ce changement de doctrine militaire algérienne, qui situe le danger non plus à la frontière avec le Maroc et la Mauritanie, mais avec la Tunisie et la Libye, il y a trois généraux aguerris dans la lutte contre les GIA et l’AIS. Il s’agit du général-major Abderrazak Cherif (Commandant de la 4ème région militaire, basée à Ourgla dans le Sud /Ouest), le général-major Ben Ali Benali (Commandant de la 5ème Région militaire, basée à Constantine /Est) et le général-major Amar Athamnia (Commandant de la région militaire basée à Tamanrasset/Extrême Sud). Les trois officiers supérieurs, qui font partie de la nouvelle génération d’officiers, ont accompagné une délégation américaine en tournée le long de la frontière algéro-libyenne. Les Américains essaient par tous les moyens de rapprocher les Algériens des rebelles libyens, mais sans succès. Le seul homme que les Algériens ont accepté de voir est le colonel Khalifa Haftar, qui s’est réfugié aux États-Unis après la défaite de Kadhafi face au Tchad dans les années 80.

 

Mai, 2011 : L’étrange retour d’«El Mokh» A Alger, le retour aux affaires du général Touati après des années d’anonymat a chamboulé les rapports de force au sein du régime. Alors que celui qu’on appelait «El-Mokh» avait officiellement quitté toutes ses fonctions au sein de la présidence et de l’ANP, Bouteflika s’est retrouvé dans l’obligation de lui dérouler le tapis rouge afin de sauver un système politique plus que jamais affaibli. En effet, le général major Mohamed Touati, considéré comme une des éminences grises de l’armée algérienne, n’a jamais été un allié pour Bouteflika. Bien au contraire, dès les premières années de son règne, Bouteflika a tout fait pour écarter cet homme rusé, considéré comme une tête pensante du clan des généraux. Pour Bouteflika et ses alliés, il était important d’évincer cet homme afin de marquer la fin d’une époque au sein de l’armée algérienne. Mais la victoire de Bouteflika n’a pas duré longtemps, car le cerveau est de retour. Ce qui semble que Bouteflika à travers la nomination surprise du général Touati, a tendu une main amicale au clan militaire avec lequel il cherche désormais à conclure la paix. Bouteflika a délégué Abdelmalek Guenaïzia qui a négocié pendant plusieurs jours avec le général Touati et d’autres anciens généraux comme Taghit et Nezzar afin de les rallier à une cause commune : celle d’unir les efforts de tous pour dépasser cette crise aiguë par laquelle passe le régime Algérien. Les militaires savent très bien que la fin de Bouteflika n’arrangera pas leurs affaires car les lobbys américains et français n’accepteront pas une nouvelle période d’instabilité dans le pays. Ils ont donc accepté de contribuer aux réformes de Bouteflika mais avec « leurs conditions ». Ainsi, en échange de sa participation à la commission de Bensalah, le clan de Toufik, dont les intérêts sont défendus par Ahmed Kherfi, responsable de la Direction de la sécurité intérieure (DSI), et les anciens généraux, a exigé un engagement de Bouteflika pour ne jamais laisser une porte ouverte au retour à la politique des anciens du FIS. Par ailleurs, Bouteflika a été amené à réduire de 7.000 à 4.000 le nombre des détenus du FIS qui seront prochainement libérés. Une liste noire de prisonniers du FIS a été élaborée par les militaires. Les inscrits sur cette liste ne doivent en aucun cas quitter les prisons car ils détiennent des informations stratégiques sur les dessous de la guerre civile. Le clan présidentiel s’est aussi engagé à ménager Ouyahia et ses amis jusqu’en 2014. Les militaires tiennent toujours à leur soldat et ne veulent pas le voir éjecté du gouvernement. Une fois ces détails réglés, le choix s’est naturellement porté sur le Général Touati pour rejoindre la commission de Bensalah. De l’avis de toutes les parties prenantes, le Général Touati est connu à Bruxelles et à Washington, et il est apprécié par les partenaires étrangers. Il saura donner l’illusion que le régime algérien est uni pour guider le pays à bon port. Reste à savoir enfin si vraiment le sérail a réussi à dépasser ses clivages en Algérie pour résister à la contestation populaire dont la dimension sociale risque rapidement de s’effacer pour laisser la place à des revendications politiques dangereuses pour la survie du régime Algérien.

 

Juin, 2011 : Paris réconcilie Bouteflika et le DRS Après des années de relations tumultueuses, Bouteflika et la France se réconcilient. La conjoncture internationale nouvelle a, visiblement, poussé le président algérien à ne plus faire confiance à ses protecteurs américains. Le sort réservé aux dictateurs arabes a incité Bouteflika, un fin stratège, à reconfigurer les relations algéro-françaises. Aujourd’hui, il accepte de donner aux entreprises françaises la plus grande part du gâteau du prometteur marché algérien. Mais pour cela, un deal a été conclu avec Jean-Pierre Raffarin, l’envoyé spécial de Sarkozy et monsieur Algérie à l’Élysée. En guise d’une protection française et des efforts diplomatiques pour améliorer l’image de l’Algérie, Bouteflika éjecte du marché ses amis des pays du Golf et offre sur un plateau en or les contrats les plus juteux aux sociétés françaises en difficultés par ces temps de crise. Selon des indiscrétions de l’Élysée, les services de la diplomatie française ont joué un rôle important dans l’élaboration de la feuille de route proposée par Bouteflika pour réformer le régime. Ce sont les français qui ont convaincu Bouteflika d’associer les militaires à la commission de Bensalah. Ils lui ont bien expliqué qu’il était temps de faire la paix avec le clan des généraux et des services de Mohamed Mediène alias Toufik-le DRS. Pour cela, ils ont fait l’intermédiaire entre le clan présidentiel et les lobbies militaires pour arriver à un accord général sur la feuille de route à adopter. Pour les services français, il fallait éviter à tout prix que la situation s’embrase en Algérie. En outre, Alain Juppé et J.P. Raffarin ont exercé une énorme pression sur Sarkozy pour intervenir en Algérie afin d’aider Bouteflika à traverser cette zone de turbulences. Ils ont bien expliqué à Sarkozy que l’Algérie ne doit pas être la Libye ou le Yémen. Cela sera dangereux pour la France et tout le Maghreb. Les entreprises françaises en quête de gros contrats pour se sauver de la faillite aurait payé très cher la facture des nouveaux troubles en Algérie. Cependant, tout indique que le travail des réseaux français en Algérie n’a pas été de tout repos. Bouteflika qui cherche à tout prix à se débarrasser d’Ouyahia s’est retrouvé obligé à mettre de l’eau dans son vin. A ce sujet, les français l’ont persuadé qu’il n’est pas de son intérêt de trop bousculer les rapports de forces. Idem pour la libération des détenus du FIS. Cette dernière mesure a fâché le clan militaire. Et c’est une nouvelle fois les émissaires français qui sont intervenus pour négocier avec Bouteflika le gel de cette décision afin de maintenir la cohésion du régime. Pour le moment, seule cette cohésion, soigneusement cousue par El Mouradia et l’Élysée, garantit à Alger un semblant de tranquillité et quelques moments de répit. Juin, 2011 :

Pourquoi Bouteflika a lâché Kadhafi

La décision de geler les avoirs de la famille de Mouammar Kadhafi en Algérie a choqué plus d’un. Alors que jusque-là, Alger apportait un soutien sans faille au régime du Guide de la révolution, ce revirement est survenu après la visite dans la capitale algérienne du chef de l’Africom, le général Carter F. Ham. Lors d’une conférence de presse, le général américain a démenti avoir vu des rapports officiels faisant part de l’envoi, depuis l’Algérie, de mercenaires en Libye. Mais les choses n’étaient pas aussi cordiales que l’ont rapporté les médias Algérois. En effet, lors de sa rencontre avec les hauts responsables militaires algériens, le chef de l’Africom leur aurait montré des clichés pris par des satellites américains sur lesquels on voyait bien des colonnes de véhicules se rendant de la frontière algérienne vers l’intérieur de la Libye. Le général Carter F. Ham a également fait part à ses interlocuteurs, d’informations portant sur l’aide militaire accordée par l’armée algériennes aux brigades de Mouammar Kadhafi. Il leur aurait même affirmé que les combattants rebelles détenaient des hauts gradés de l’armée libyenne qui ont divulgué les noms des officiers algériens qui traitaient avec eux. En échange de l’arrêt de l’aide algérienne et d’un lâchage en règle de Kadhafi sur le plan politique, les États-Unis pèseront de tout leur poids pour que le Conseil national de transition accepte de se réconcilier avec l’Algérie. Chose qu’à Benghazi, on commence à envisager vu le poids de l’Algérie dans la région.

 

Juillet, 2011 : L’Europe fait du charme à Bouteflika La crise financière qui frappe de plein fouet l’Europe et l’enlisement du conflit en Libye font les affaires de l’Algérie. Ces deux bouleversements économiques et géostratégiques ont, en tout cas, fourni au président Abdelaziz Bouteflika une occasion inespérée pour revenir en force sur l’échiquier international.  D’ailleurs, la visite, ces derniers jours, du ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini, confirme bel et bien qu’Alger  est désormais en position de force pour imposer ses vues. En effet, selon plusieurs sources concordantes, Franco Frattini s’est engagé devant Bouteflika à veiller au respect des intérêts de l’Algérie une fois le régime de Mouammar Kadhafi renversé. Le ministre italien a carrément promis que le gaz libyen ne remplacera jamais le gaz algérien qui alimente désormais l’Italie. Alger qui craint un effondrement des recettes de ses ventes de gaz après la chute de guide de la révolution libyenne, a donc été rassurée. Et pour cause, par la voix de Franco Frattini, l’Europe a garanti à Alger que les partenariats énergétiques vont être toujours sauvegardés et renforcés. Ainsi, Bouteflika et Frattini ont convenu secrètement de discuter du projet d’un nouveau gazoduc qui reliera l’Algérie à l’Italie en plus des gazoducs existants  (Galsi et Enrico Matteï) qui transitent par la Tunisie.  Frattini s’est également engagé auprès du président algérien à convaincre ses partenaires européens de donner suite aux commandes d’armes de l’Algérie. Pour ce faire, l’Italie œuvrera à équiper militairement l’armée algérienne pour faire face au renforcement en armes, en hommes et en argent des groupes terroristes opérant au Sahel.  Devant de tels compromis, Bouteflika ne pouvait cacher sa joie. Pour une fois, l’Europe lui fait des concessions sans lui exiger des avancées démocratiques.

 

Août, 2011 : Algérie : Le FIS veut reprendre du «service»

L’annonce en a surpris plus d’un à Alger. Alors que l’on croyait le Front Islamique du Salut définitivement mort et enterré, voilà que l’ancien émir de la « katiba Al Wafa » au maquis de Médéa, Sid Ali Benhadjar sort de l’ombre et se rappelle au souvenir de ses concitoyens en appelant à la tenue d’un congrès constitutif pour la réhabilitation du FIS dans le paysage politique algérien. Sid Ali Benhadjar qui a été l’un des premiers à bénéficier de la Loi sur concorde civile promulguée en 2000, avait quitté les GIA en 2006 pour fonder la Ligue islamique pour la Daâwa et le Djihad-LIDD. Ensuite, il s’est éclipsé avant de réapparaitre pour donner une version qui dédouanait le DRS dans l’affaire des moines trappistes de Tibhérine. Aujourd’hui, il refait surface pour contrer l’initiative Abdallah Jaballah, ancien chef d’Ennahda wal Islah, qui a appelé les anciens du FIS à le rejoindre au sein de son nouveau parti qu’il vient juste de créer. Sid Ali Benhadjar n’a pas mâché ses mots envers le président et le gouvernement qu’il accuse de « tromperie ». Les observateurs ont toutefois noté qu’il n’a pas eu de mot envers les militaires. Une attitude qui en importuné plus d’un parmi les anciens cadres du FIS.

Septembre, 2011 : Les raisons de la lente décrépitude de la diplomatie algérienne Les hésitations de la diplomatie algérienne sur le dossier libyen ont conforté l’idée de plus en plus répandue dans les chancelleries accréditées à Alger que la machine diplomatique algérienne tant redoutée par le passé, n’est plus que l’ombre d’elle-même. Depuis plus de huit ans déjà, la diplomatie algérienne peine à s’imposer dans ce qui était jusqu’il y a récemment son terrain de prédilection, à savoir l’Afrique et l’Amérique Latine. Plusieurs raisons, d’après les observateurs, sont derrière ce déclin. Le premier est paradoxalement lié à l’arrivée du président Abdelaziz Bouteflika. Flamboyant diplomate et orateur hors pair, le président a marginalisé le ministère des Affaires étrangères au profit des relations personnelles qu’il entretient avec les chefs d’État d’autres pays. De plus, la cellule diplomatique d’El Mouradia a supplanté le ministère quant à la conduite des dossiers importants. Il faut dire que la personnalité de Mohamed Bedjaoui, brillant juriste qui a présidé aux destinées de la diplomatie algérienne avant l’arrivée de Mourad Medelci, n’a pas arrangé les choses. Francophone accompli, Bedjaoui, très respecté en Europe, n’a que rarement daigné s’occuper des relations avec les pays arabes et africains qu’il n’a pratiquement pas visités durant son mandat. Aujourd’hui, l’actuel ministre des Affaires étrangères n’a pour seul mérite, d’après d’anciens diplomates algériens, que celui d’être né à Tlemcen dans l’Ouest du pays. Medelci a fait toute sa carrière dans les ministères du Commerce et des Finances. C’est dire que l’homme souffre d’une méconnaissance totale des dossiers géostratégiques du moment. Le véritable patron de la diplomatie algérienne est aujourd’hui Abdelkader Messahel, chargé des Affaires africaines et Maghrébines. Messahel est celui qui donne le tempo concernant le dossier du Sahel, les relations avec les pays africains et, même sur le dossier libyen, il serait très écouté. D’autre part, Paris, l’une des « places fortes » de la diplomatie algérienne, est quasiment à l’arrêt. Missoum Sbih, très proche de Bouteflika, et dont le fils avait trempé dans un retentissant scandale il y a quelques années, est  très décrié au sein du ministère des Affaires étrangères. Les hauts cadres du ministère trouvent que Missoum Sbih renvoie une piètre image de l’Algérie, d’autant plus qu’il ne maîtrise pas suffisamment les bons réseaux parisiens. Plusieurs cadres du ministère des Affaires étrangères algérien pensent à adresser une lettre ouverte à l’opinion publique pour dénoncer « la descente aux enfers » de ce qui fut il y a une vingtaine d’années l’une des diplomaties les plus puissantes du monde.

À suivre

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11 comments

ahmed 15 septembre 2011 - 21h49

Essalam alikoum..!
–l’image est l’arme fatale actuellelement et la sule possible contre nontre regime —

je pense qu il faut se mettre a levidence que le gouv. algerien (Boutef+DRS) sont dans le mode : GUERRE totale de la derniere chance donc ils sont en train de deployer tous les outils..(Argent,baltaguia,corempre des diplomates etranger,pousser vers des attentats contre des occidentaux et meme en europe s il le faut pour rester au pouvoir..), il n aura aucun effet de surprise comme ca ete le cas de Ben-Ali et Moubarak parceque ils ont dejas les plans des mercenaires locaus et ceux du polisario + niger et l argent est deja sortie des pays dit sures comme la suisse , espagne ou USA et elle est en liquide au sahel entre les mains des guerria et dans des banques paradis fiscaux tier mondistes..le DRS a acheter des milliers de jeunes pour faire la contre-revolution ou meme le contre changement..le DRS depenses 4 milliards de $ actuellelemt pour controler tout. il veut que tout soint controlé le peuple, la révolte et meme la revolution (les GIA et comment ils ont pris le controle de la revolution armée des islamistes dans le maquis) illustre le nivaux des chefs du DRS qui ne veulent a aucun moment quitter le pouvoir..quitte a mettre le pays en faillite et a feu ils disent nous ou c est la fin de la nation algerienne. ca c’est la realité. et le concrait..
L’opposition c est qui en algerie..! le peuple est sous la domination de la police politique mais accepte cette situation de fait..cette generation de jeune ne comprends pas c est quoi le sacrifice, militentisme et surtout liberté..donc oublier la elle va se revolter seulemet quand le ventre va etre vide c est tout et cela est sinonime de fin du petrole.
le travail est la sensibilisation visuelle..et le seule moyen qui reste pour les quelques ames algerienne qui veulent se sacrifier pour leur pays c est de faire un effort colossale pour REVEILLER ce peuple et lui montrer la realité du regime..et cela uniquement par la sensibilisation et la sensibilisation..car il faut Re-laver les cerveaux deja lavés par la propagande du systeme tv et journaux..donc UNE TV libre qui emettra en algerie et que son signal ne soit pas intercepter par les systemes de brouillage en algerie.. combien ca coute cette chaine pour la mettre en marche..nous disons que nous voulons tous que la democratie l emporte en algerie et combient somme nous pret a aider et cotiser pour cela. car c est le seul moyen qui va avoir un effet vague et general sur le peuple..sacrifier quelques euros par algeriens convincus va aider a crrer le noyaux de revolution passifique a l interieur du pays..le pouvoir le sait pour cette raison il ne vat pas tolerer les media visuls libre en algerie..jamais..l’image est l’arme fatale actuellelement et la sule possible contre nontre regime qui depenses des milliards pour pereniser..inchallah va nous aider a cela..

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HAMMANA 15 septembre 2011 - 22h52

En lisant cet article,je crois comprendre que BOUTEFLIKA commence à prendre ses distances des USA pour se rapprocher de la FRANCE.
Si ce revirement dans les relations algéro-Américaines se confirme,ce serait bon signe pour nous;les américains n’acceptant pas d’etre supplantés et brandiraient le spectre du TPI et rappelleraient aux généraux que c’est grace à eux qu’ils ont échappés aux poursuites pénales internationales..
Je souhaite que cela arrive et que les rapports avec l’oncle SAM s’enveniment.Ce serait le commencement de la fin d’un système inique qui n’a que trop duré.
Toujours est-il qu’il faut savoir si les »généraux » de la DRS vont permettre à BOUTEF de les embarquer sur un terrain aussi dangereux sur lequel ils seraient les plus grands perdants à notre grande joie.
Surtout quand on se rappelle l’étroite relation qui existe entre le « général » TOUFIK et les faucons du pentagone

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abdel 16 septembre 2011 - 3h06

إن غلا الزيت نقمنا
أو غلا السكر قمنا
أو حرمنا
منصب شغل و سكنى
زورق الموت ركبنا

لكن

إن دعينا للحرية
و الكرامة الإنسانية
و جهاد الظلم سلما
و رشاد صار حلما
قلنا يا أخي أقلنا
نحن لا نريد فتنة

فتنة عنها نحيد
قتل شيخ و وليد
من نظام كم عنيد
قادنا مثل العبيد

ما وراء الحكم حكم يختفي بين الشقوق
قد تبدى في جهاز دوره هضم الحقوق
يصنع الرياس دوماً ، كالدمى بين يديه
أبداً لم يخش لوماً، فالدما ملء يديه

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talwitrezki 16 septembre 2011 - 12h12

il ya trop de non dit.le pb de l’algérie est une équatio du 1 degré à 1 inconnue:les mercenaires de la france au pouvoir (certains généraux=ex caporaux ou sergents de l’armée francaise 1830-1962)ont décidé de détruire leur pays pour permettre à madame la france de régner sur notre pays(politiquement,culturellement,économiquement)..la majorité silencieuse francaise doit parler…

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amaawajou 16 septembre 2011 - 13h36

Cela veut dire que les algeriens sont condamnés à vivre soit sous la dictature militaire algerienne dont les ordres viennent des capitales occidentales soit sous la domination direct occidentale. On parle des généreaux, du DRS , des repentis mais le pauvre peuple qui souffre au quotidien n’a aucune place dans cet échiquier politique qui se dessine à court terme.
Donc, comme aux elections de 1992, on nous oblige à choisir entre la dictature algerienne ou le néocolonialisme incarné par Sarkozy pour s’emparer de nos richesses. Alors on ne veut ni l’un ni l’autre, nous voulons une democratie à l’algerienne à obtenir par des moyens de luttes pacifiques et non soutenus par ces charognards de l’europe qui ne ménage aucun effort pour venir voler nos richesses.
La priorité des priorités aujourd’hui est la sécurité, ensuite tout viendra pour qui sait attendre.
merci

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el-amel 17 septembre 2011 - 14h11

si c’est pour rappeler zerhouni, nous préférons Ouyahia, ilest plus sympa!

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mohamed 17 septembre 2011 - 20h30

Salut,

Bonne analyze meme si elle n’est pas forcement complete. c’est toujours complique de comprendre la politique, alors on qu’on y ajoute les pouvoirs d’influence, la corruption, et les faux visages des pays de l’occident, ca devient encore plus difficile voire impossible. Les pays de l’ouest se sont exposes d’eux meme. il n’y a rien qui les interessent que leur propres interets – c’est un fait. Oui ils sont un equilibre politico-economique chez eux et ils scandent liberte fraternite et autres mensonge mais c, c’est vrai chez eux. L’Afrqique a toujours baigne dans le sang, ses dirigants ont ete toujours controlles, manipules ou encourages, car ca fait l’affaire des deux camps. Pour l’Algerie, ce n’est pas aussi different. pendant la decenie noire personne ne bougait le doigt. Maintenant que l’Algerie est assisse sur 150Milliards d’euro, c’est une autre affaire. la crise economique mondiale oblige. Il faut aller chercher l’argent la ou il est. le liquide a plus de valeur que le petrole car celui ci est devenu l’objet d’accusation sur la scene politique internationale. la France en particulier a bcp a se reprocher de ce cote, les massacres en Afrique que les compagnies petrolieres francaises ont soit couvert ou participer sont bien connues mais mal mediatiser. Donc l’argent cash et la cible aujourd’hui. C’est pourquoi ce printemps arabe reste un changement qui attire plus de questions que de reponse. Est-ce vraiment une revolte du peuple ou une diabolique operation. le les mois qui viennet nous le diront. La reaction d’Alger va etre certainement plus resonnante que celle des autres peuple surtout si on compare l’excedent fiancier de la Lybie par rapport de l’Algerie. Il faut rester vigilant et ne pas sombrer dans la’alarmisme et propositions trop belles pour etre vraies.

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HAMMANA 20 septembre 2011 - 19h26

A Mr Mohammed
En lisant: »…….Est-ce vraiment une révolte du peuple ou une diabolique opération….. »je crois comprendre que vous imputez les changements des régimes qui viennent d’avoir lieu en TUNISIE et en EGYPTE à la seule volonté des superpuissances (qui n’ont d’ailleurs aucun intéret à le faire)et qui ont laissé tomber deux de leurs plus surs alliés dans le monde aprés tout ce qu’elles ont fait pour les maintenir au pouvoir comme s’il s’agit d’un divertissement.Si c’est le cas,pourquoi n’aident-elles pas aussi les algériens à se débarasser de la mafia dont elles connaissent les crimes odieux beaucoup plus que quiconque pour l’avoir protégée contre les poursuites pénales internationales?
A mon avis,aucun de ces changements n’aurait pu avoir lieu en l’absence de braves peuples qui savent se faire respecter et qui ont obligé l’occident à se départir d’eux.
Meme pour le cas de la lybie,KADAFI n’est devenu indésirable et encombrant pour l’occident qu’après que ce dernier s’est convaincu de la détermination des lybiens à en finir avec leur despote.La coalition n’est pas bete.Elle sait le climat d’insécurité auquel serait confrontées ses multinationales si elle s’obstine à appuyer KADAFI.
Je ne pense pas que les USA particpent ou cautionnent le renversement de leur valet lybien que la CIA formait alors qu’il suivait une formation militaire depuis le temps ou DRISS SENOUCI était le roi de lybie.

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Mohamed 22 septembre 2011 - 3h11

a M. Hamana,

En effet, une partie de moi veut bien croire a cette vague de protestations qui secoue le monde arabe, mais l’autre oitie reste tres suspicieuse rien pour avoir vecu tant de trahison a l’image de la guerre d’Irak, de la comedie Afganne, de la propagande Iranienne, et d’autres absurdites telle que les menaces de la coree du nord qui restent sans suivi. Aujourd’hui nous (aux US) observons des individus comme GWB et Dick Cheney profiter de leur retraite dans leurs ranchs une fois leur besogne terminee au service des sionistes qui dessinent le futur du monde arabe pour nous. comment ne pas etre suspicieux. les deux mandats de GWB ont eu pour mission de redefinir le monde, sinon comment un tel ignard puisse arriver a la tete du monde alors qu’il n’a meme pas fini le college. Un paume, alcoholique devenu president par hasard?

Nous savons que la majorite des leaders arabes ont ete soit entraine, soit installes par les puissances. Il est donc difficile de voir clair dans ce printemps arabe. Tout se fait dans les coulisses et tout est a negocier. Nos charlatants ne sont pas differents. Ils feront tout pour echapper a la justice meme s’il faut sacrifier toute l’Algerie et les 30 millions d’Algeriens. De nos jours, c’est chacun pour soit et dieu pour tous. ni la france ni les US vont nous regarder avec des yeux doux. Les interets economiques et strategiques passent avant tout. J’espere toutes fois que ces peuples ne soient pas trahis.

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BRAHIM 22 septembre 2011 - 14h48

SOS , SVP ! Qui peut m’expliquer pourquoi le parti islamiste palestinien Hamas est contre la démarche de l’Autorité palestinienne à l’ONU conduite par Mahmoud Abbas.
Je ne somprends plus rien. Quelqu’un de bien averti concernant la question palestinienne peut-il éclairer notre lanterne. Quels sont les dangers auxquels s’expose le peuple palestinien en demandant la reconnaissant d’un Etat dans les frontières de 1967.Le peuple palestinien oublié depuis longtemps par les pays arabo-musulmans a-t-il encore les moyens politique, militaire, diplomatique d’exiger plus que ce que demande Mahmoud Abbas ???
Merci sincèrement de me donner des explications à cette attitude du parti Hamas car je perds …. mon « latin ».

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Adel 22 septembre 2011 - 17h04

@Mohammed,

Bonjour,

Je ne suis pas politicien et je n’ai jamais eu l’ambition de le devenir, mais j’adhère au point de vue de Malek Bennabi qui fait la différence entre « boulitik » et politique.

La première a des relents de magouille et de « combinazzione »; la seconde est celle des militants sincères, parfois naïfs et idéalistes, il est vrai. La culture politique dominante en Occident, celle de la bourgeoisie capitaliste, a été façonnée par deux périodes historiques : la première est celle dite des Lumières – phase ascendante et révolutionnaire de la bourgeoisie -, la seconde est celle du colonialisme et de l’impérialisme, qui n’est pas terminée. Les dirigeants occidentaux parlent donc toujours un double langage : ils disent liberté, démocratie et droits de l’homme – ce qui existe chez eux -, mais ils visent contrats et $$$$, quel qu’en soient les conséquences pour nous, lorsqu’ils traitent avec nos dirigeants.

Ceci étant dit, et toutes choses étant égales par ailleurs, sommes-nous obligés de continuer à subir des régimes d’un autre âge, que les Occidentaux eux-mêmes méprisent. Un Américain ou un Européen accepterait-il de subir pendant des décennies un pouvoir despotique tel que celui que subissent les peuples du monde arabe? Ce pouvoir, nous l’avons subi et accepté au nom du nationalisme, du tiers-mondisme, de l’anti-impérialisme, de l’arabisme, de l’islamisme (wahhabisme) et j’en passe. Il y en a encore qui disent que Kadhafi a été liquidé parce qu’il était devenu menaçant pour l’Occident en créant l’Union Africaine et la monnaie-or d’Afrique!!!!! Heureusement que le ridicule ne tue pas…

On veut nous persuader aussi que Assad fils qui a hérité du pouvoir de son boucher de père et qui mène la Syrie avec son clan et ses mawâli comme on mène un fief féodal serait le dernier rempart face à Israël!!! Le Golan est pourtant occupé depuis 67 et personne n’a jamais décrété le djihad pour le libérer.

Que de couleuvres n’a-t-on pas fait avaler aux pauvres peuples du monde arabe au nom du nationalisme, du tiers-mondisme, de l’anti-impérialisme, de l’arabisme et de l’islamisme! Que de mensonges et de discours ronflants pour cacher de sordides affaires de prédation et de pillage – eh oui, il n’y a pas que les Occidentaux qui sont guidés par les intérêts!

Aujourd’hui, le seul point qui doit être souligné est que pour la première fois dans l’histoire de notre région, ce ne sont pas les dirigeants qui appellent à la révolution pour la liberté et la dignité (factices, bien entendu), mais ce sont les hommes et les femmes du peuple eux-mêmes qui sont sortis dans les rues pour dire : « BASTA! On ne veut plus avoir peur, on ne veut plus subir la hogra et l’injustice! » C’est cela et cela seul qu’il faut voir et c’est cette dynamique de LIBÉRATION VÉRITABLE auto-instituante qu’il faut nourrir et propager de pays en pays, jusqu’à ce que la culture de la tyrannie et du despotisme soit définitivement éradiquée dans notre région.

Il ne s’agit pas pour nous aujourd’hui de semer le doute et la suspicion qui font le jeu des pouvoirs tyranniques en place, sous prétexte que G. W. Bush et les Occidentaux avaient des plans de mise en place d’un Grand Moyen Orient. Si on part de ce principe, alors il n’y a pas lieu de s’inquiéter : les Occidentaux ont tout prévu et quoi que nous fassions, nous ne faisons que ce qu’ils ont décidé pour nous. Cette façon de voir rappelle étrangement la thèse de certains marabouts de chez nous qui disaient que c’était Dieu qui avait permis à la France de nous occuper et que c’était lui qui se chargerait de la mettre dehors. Sauf que Dieu est devenu aujourd’hui G.W. Bush.

Non, les Occidentaux ne peuvent pas tout prévoir et tout contrôler et leur prêter ces pouvoirs c’est se condamner à l’inaction pour l’éternité.

De plus, en quoi un monde arabe démocratique menacerait les intérêts de l’Occident? Est-ce qu’on cesserait de leur vendre notre pétrole? Il y a deux questions sur lesquelles les Occidentaux doivent changer de position : le problème palestinien et les « islamistes ». Il me semble que les succès et la modération des dirigeants de l’AKP turc ne sont pas étrangers au changement d’attitude des dirigeants occidentaux sur la deuxième question et aux risques qu’ils ont pris en Libye. Quant à la question palestinienne et au soutien inconditionnel que les USA ont toujours accordé à Israël, il y a fort à parier que les positions des uns et des autres évolueront rapidement dans un avenir proche. Vous me direz qu’il y a aussi l’Iran. Je vous réponds que les dirigeants iraniens devront évoluer eux aussi en fonction de la nouvelle donne – leur position actuelle en faveur du régime syrien n’est pas très logique, d’ailleurs et elle ne se justifie que par opposition à celle de l’Arabie Saoudite. La dynastie des Séoud qui a toujours joué sur les deux tableaux – exportant l’islamisme radical jihadiste dans les autres pays musulmans tout en étant le meilleur allié des USA – devra réviser ses plans elle aussi, si elle veut survivre.

En politique, il n’y a pas d’autre solution que de prendre parti, au nom de principes et d’objectifs stratégiques clairs, sinon on fait de la « boulitik ». L’objectif stratégique pour les peuples du monde arabe aujourd’hui est la fin des régimes tyranniques, corrompus et corrupteurs qui veulent se constituer en dynasties et la mise en place de l’État de droit, dans lequel la peur, la hogra et l’injustice ne seront plus la règle, mais l’exception – bienfait dont jouissent les peuples occidentaux depuis longtemps. Rêve impossible? Je suis convaincu que non.

Cordialement

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