El Watan, 21 septembre 2011
Dante : «Il va chercher la liberté si chère, comme le sait celui qui pour elle abandonne la vie.»
Le colonialisme français et des nationaux ont nié l’existence de la nation algérienne. L’histoire de l’Algérie déjà présente dans la Numidie, qui esquisse à l’avance l’espace où elle allait grandir, n’a pas commencé avec la conquête romaine, arabe ou française, mais remonte à des millénaires où les Algériens se sont dénommés Amazighs unificateurs du pays, qui, par prédestination du langage, signifie hommes libres. L’Algérie, comme une rivière tranquille fidèle à sa source et à ses racines, suit son cours, s’élargit, grossit, s’enrichit de nouveaux affluents, arrive à la mer, ne porte pas le nom d’un de ses affluents, si important soit-il, mais celui de sa source.
Chaque occupant de ce pays, frappé d’amnésie pour toute autre période que la sienne, fait une lecture particulière de l’histoire qu’il dénature, détourne et mutile, pour dire, chacun à sa manière, avant moi rien n’existait, avec moi tout commence. Les Français qui, 132 ans durant, expliquent l’entreprise coloniale et la justifient, disent que l’Algérie n’a pas d’histoire, n’existait pas, est une terre sans authenticité, et que ce sont eux qui ont inventé son nom, l’Algérie. Dans sa déclaration du 16 septembre 1959, où il a reconnu au nom de la France, le droit du peuple algérien à l’autodétermination, à disposer de son destin, le général de Gaulle a nié l’existence d’une nation et d’un Etat algérien dans le passé et dans la présent, mais a reconnu que la France n’a jamais réussi à pacifier, à plus forte raison à intégrer et à assimiler le peuple algérien.
Longtemps le Parti communiste français (PCF) a soutenu que la nation algérienne n’existait pas, du fait que les thèses de Staline relatives à la formation de la nation ne s’appliquent pas à son cas. Les thèses de Staline de 1913 édictent : «La nation est une communauté humaine stable, historiquement constituée, fondée sur une communauté de langue, de territoire, de vie économique, et sur une communauté spirituelle». Tels sont les cinq critères qui servent à définir une nation : l’histoire, la langue, le territoire, l’économie et la communauté spirituelle. Pour Maurice Thorez, secrétaire général du PCF, «la nation algérienne n’a pas existé, mais avait pris corps, était en formation. Il y a une nation algérienne qui se constitue elle aussi dans le mélange de vingt races».
La règle était que le Parti communiste d’un pays colonisé dépendait du Parti communiste de la puissance coloniale. L’association des Oulémas fut créée à Alger le 5 mars 1931. Son premier congrès à Alger en date du 7 juin 1936 écarte la question nationale, demande le rattachement de l’Algérie à la France, opte pour l’assimilation politique, revendique seulement l’autonomie religieuse et linguistique. La délégation du Congrès musulman algérien avec à sa tête le docteur Bendjelloul et composée notamment des cheiks Abdelhamid Ben Badis, Tayeb El Okbi, Bachir Ibrahimi et Ferhat Abbas, arrive à Paris le 18 juillet 1936 et demande au gouvernement français le rattachement politique de l’Algérie à la France, assorti de revendications religieuses et d’ordre linguistique.
Ce réformisme combattu énergiquement par Messali Hadj représentant l’Etoile nord-africaine considère qu’on peut modifier sensiblement de l’intérieur l’ordre colonial, sans le remettre en cause de manière fondamentale. Le rattachement du peuple algérien au régime colonial, qu’il ne s’est pas donné, mais qui lui a été imposé par la force, n’est pas possible.
Ferhat Abbas a adopté la politique jacobine française, s’est intégré à la culture française pour s’identifier à la France et nié, lui aussi, la nation algérienne. Dans son premier livre intitulé Le jeune Algérien, publié en 1931, il affirmait que «l’Algérie est terre française. Nous sommes des Français avec le statut personnel musulman».
Dans un article publié le 27 février 1936 dans le journal L’Entente, il déclarait sous un titre provocateur : «La France, c’est moi. Si j’avais découvert la ‘‘nation algérienne’’, je serais nationaliste et je n’en rougirais pas comme d’un crime… L’Algérie en tant que patrie est un mythe. Je ne l’ai pas découverte. J’ai interrogé l’histoire ; j’ai interrogé les morts et les vivants ; j’ai interrogé les cimetières : personne ne m’en a parlé». Je fais mienne la formule de Jean Lacouture le concernant : «Il était dans la France, puis à côté de la France, ensuite en dehors de la France, et enfin contre la France.» La situation était trop grave, avec des risques incalculables pour l’Algérie avec les revendications des Oulémas et de Ferhat Abbas, pour respecter, les concernant, la célèbre pétition du principe de Voltaire : «Je ne partage pas vos idées, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous puissiez les exprimer.»
Le meeting du 2 août 1936, au stade de Belcourt, organisé par les représentants du Congrès musulman, qui devaient annoncer le rattachement politique de l’Algérie à la France, est perturbé par l’arrivée de Messali à ce stade plein à craquer. Il prit une poignée de terre dans ses mains, et, la tenant à hauteur de son bras levé vers le ciel, déclarait que «la terre algérienne n’est pas à vendre». Il regarda le peuple algérien et lui dit solennellement : «Lève- toi et marche vers l’indépendance.
L’Algérie a une histoire et un passé, il y a une Algérie dominée par les Français, mais l’Algérie restera éternellement algérienne.» La foule, dont de nombreux militants de l’Etoile nord-africaine est venue de toutes les régions du pays pour dénoncer les Oulémas qui ont opté pour l’assimilation politique à la France, Ferhat Abbas qui a nié la nation algérienne et les communistes algériens qui ont soutenu «l’Algérie nation en formation» fit plusieurs fois le tour du stade avec Messali en chantant et criant : «Vive Messali, vive l’Algérie indépendante.»Comme le dit Fernand Braudel, académicien : «Le présent est fait de 90% du passé»
Le PPA-MTLD
Le 11 mars 1937, Messali Hadj a créé le PPA après la dissolution de l’Etoile nord-africaine et déposé les statuts du parti à la préfecture de Paris. Le PPA, comme son nom l’indique, est assimilé au peuple entier, et son autorité est celle de tous les Algériens. De son adhésion au Parti communiste français, Messali a retenu le caractère monolithique du parti et le centralisme démocratique, de sorte que le comité central s’est substitué à l’ensemble du parti, et le président du parti au comité central et au bureau politique.
Les premières années de la présidence du parti par Messali sont exemplaires. Son engagement et sa démarche en faveur de l’indépendance nationale lui valent auprès du peuple considération, estime et respect. Il incarne le parti sur lequel il règne sans partage avec le signe de la durée.
Le parti fonctionne à partir du charisme de son chef, repose sur le prestige du guide et sur le charme de son verbe. Il fait preuve de séduction, d’habileté oratoire, d’éloquence même. Venu du peuple, il se consacre au peuple. Il est aimé, admiré, respecté, adulé, vénéré, adoré par les militants, pour sa résistance au colonialisme. Sa personne fixe sa dimension historique, fait l’objet d’une dévotion particulière, ses photos sont largement diffusées, sa parole exerce un grand attrait sur les foules, ses mots ont du poids et ses gestes revêtent une signification religieuse.
Pour lui, l’hagiographie remplace la biographie, et à mesure que les années s’écoulent, les litanies de dévotion en sa faveur montent, et le schéma féodal de l’obéissance et de la fidélité au chef se met en place. Il se laisse gagner par l’ivresse du pouvoir, dès que l’écho qui vient de la base est adhésion, avant de se faire mécanisme. Il sait que la domination qu’il exerce sur toutes les instances du parti ravit et rassure les militants qui ont un faible pour le zaïm.Le comité central et le bureau politique ne tarissent pas d’éloges pour l’homme providentiel qui préside à la destinée du parti. Il les domine en renouvelant leurs membres et en les modelant à sa guise.
Il ajoute une pratique constante du mystère et du secret qui lui assurent le secret. Les éloges et les vaines flatteries justifient et encouragent le culte de la personnalité. Fort de sa position dominante, il sait jouer habilement les divisions de ses opposants, écarte des centres de décision les dirigeants qui risquent de lui porter ombrage, élimine le docteur Lamine Debaghine qui est en compétition avec lui pour la prise du pouvoir au sein du parti, afin de lui donner un nouvel élan.
Le PPA-MTLD est un parti révolutionnaire qui ne fait pas la révolution
Des problèmes sérieux agitent le parti à chaque fois qu’il s’engage dans des élections. Les militants frustrés par les élections à l’Assemblée algérienne d’avril 1948, célèbres par la fraude massive, l’arrestation de la plupart de leurs candidats, ont pris conscience que la voie électorale n’est pas la solution, mais la compromission. Le parti recrute les militants en mettant l’accent sur sa revendication principale, l’indépendance nationale, mais se comporte comme si elle n’est pas à l’ordre du jour, ou il la place sous l’orbite de la perspective. Le fossé entre les fins proclamées, la libération nationale par la violence légitime et les fins poursuivies, la retarder, l’éloigner au profit des élections, s’élargit, divise les militants. Une révolution s’annonce, est en marche, le parti est incapable de la prendre en charge, de s’ouvrir, de tisser des liens avec les partis opposés au colonialisme.
La date limite du déclenchement de la guerre de libération est l’été ou l’automne 1948. Le parti était encore uni, fort, pas affaibli par les crises qui viendront après, à savoir, la crise antiberbériste de 1949, la découverte de l’OS et sa totale destruction en 1950. Celle de 1953, qui a opposé les centralistes aux Messalistes.
Messali et le comité central sont sur le même bateau qui va affronter des tempêtes et ils couleront ensemble.
Le déclin du parti ne relève pas d’un phénomène passager, de son passage dans la zone des tempêtes, mais est irréversible. Il a besoin de sortir du conservatisme, de se renouveler, de se moderniser, d’abandonner ses attitudes rigides décevantes et négatives. La faiblesse de Messali est de n’avoir pas compris le parti qu’il a créé et mis en marche, qu’il conduit, mais qui grandit, le rattrape, le dépasse, avec une prise de conscience digne, et par dessus tout, le refus du culte de la personnalité. Des difficultés sérieuses apparaissent divisant les deux coteries de la direction du parti qui s’entredéchirent, le président du parti, d’un côté, et le comité central, de l’autre.
Les congressistes du 2e congrès du parti tenu les 4, 5 et 6 avril 1953 attendent un projet pour déclencher la révolution, et c’est Hocine Lahouel qui est licencié et remplacé par Benyoucef Benkhedda. En septembre 1953, Messali qui n’est pas «un roseau qui se plie dans la direction du vent» retire sa confiance à Benyoucef Benkhedda. Au congrès tenu à Hornu, en Belgique, du 13 au16 juillet 1954, le comité central est dissous, et Messali désigné président à vie du parti. Le congrès centraliste, tenu à Alger du 13 au 16 août 1954, prononce la déchéance de Messali. Le 5 novembre 1954, le MTLD est dissous, et les centralistes arrêtés, parce que considérés par le régime colonial comme étant les instigateurs de la Révolution du 1er novembre 1954.
Pour paraphraser Pierre Bloch de ce qu’il a dit de de Gaulle, je dis : «J’ai dit trop de bien de Messali pour dire du mal aujourd’hui, j’en pense trop de mal pour en dire du bien.»
Après le temps de l’hommage, vient pour lui le temps de la mise en accusation, pour ses erreurs, ses fautes, le culte de la personnalité. Il ne s’agit pas de faire le procès posthume de Messali, mais de le démystifier et de le désacraliser, car sa responsabilité devant l’histoire est grande. Mérite-t-il d’être considéré comme traître à la révolution, car un fleuve de sang sépare la révolution algérienne de son parti le MNA ? C’est un mystique et s’attaquer à lui durant la guerre de libération, prenait l’allure d’un blasphème ou d’un sacrilège, tant il était vénéré. La marque qu’il laissera dans l’histoire sera établie par les historiens, mais seulement après la disparition de la génération de Novembre. La réhabilitation dans le présent est une imposture intellectuelle.
Plusieurs questions relatives au colloque sur Messali à Tlemcen se présentent à l’esprit. Je ne retiens que quelques-unes pour conclure cet article. Il n’y a pas d’événement historique qui n’ait pas son reflet dans la réalité, quelque lointain qu’il soit dans le passé. Le lieu de naissance détermine en partie le cours de la vie, ce qui explique l’analogie des parcours politiques de Hadj Messali, Ahmed Ben Bella et Abdelaziz Bouteflika.
Qui a payé ce colloque, et quelle somme d’argent a été dépensée ?
Si c’est l’Etat, il n’y a pas de raison de ne pas donner la même somme pour organiser un colloque à l’université de Biskra sur Mohamed Khider, à l’université e M’sila sur Mohamed Boudiaf, à l’université de Tizi Ouzou sur Ouali Bennaï et à l’université de Bougie sur Abane Ramdane.Madame Djanina Benkhelfat évoque la réappropriation de l’histoire. L’Algérie doit récupérer son passé, tout son passé qui ne peut être effacé. Honorer Massinissa, Jugurha, Tacfarinas, Kahina et tant d’autres, c’est donner leurs noms prestigieux aux boulevards et grandes rues de nos villes et aux édifices publics.
La présence au colloque de Mohammed Harbi et Benjamin Stora, pour qui j’ai de l’estime et du respect, va-t-elle faire comprendre au pouvoir les luttes contre la négation de l’histoire et de la mémoire collective, l’oppression des cultures, la répression des peuples et des personnes humaines. Les jeunes Algériens garçons et filles savent qu’il y a une alternative à ceux qui veulent se maintenir au pouvoir par la corruption politique, qui s’appelle démocratie. Ils doivent réfléchir à la recommandation que donne Shakespeare dans Antoine et Cléopatre : «Abandonnez ceux qui s’abandonnent eux-mêmes.»
Ali Yahia Abdenour
21 comments
Bonjour,
Dans le’article il est dit (Le meeting du 2 août 1936, au stade de Belcourt, organisé par les représentants du Congrès musulman, qui devaient annoncer le rattachement politique de l’Algérie à la France). Ce n’est pas la vérité, c’est essayer de faire un prolongement par continuité comme disent les mathématiciens. Au stade municipal le 2 août 1936, le congrés musulman a organisé un metting où il devait rendre compte à la population de sa mission en France voir les articles de journaux de cette époque et plusieurs ouvrages dont celui de Omar Ouzegane.
Merci Maitre Ali Yahia pour cette magistrale leçon d’histoire authentique de notre pays.Ainsi donc les oulamas ont demandé notre intégration à la France et Messali était membre du parti communiste français.Il faut néanmoins lui reconnaitre sa tenace revendication de l’indépendance de l’Algérie contre vents et marais à l’époque.En déclanchant la chasse aux sorcières avec la crise dite bérbériste de 1949 et en se faisant élire président à vie du parti(tiens,tiens…)il a signé son arrêt de mort politique.Mais ceux qui ont gouverné l’Algérie depuis 1962 se sont largement inspirés de son « idéologie » pour nous mener vers l’impasse.Vous avez raison notre histoire est très vieille elle ne commence pas avec l’arrivée de tel ou tel envahisseur et Dieu sait qu’ils sont nombreux.
Beaucoup de pieds-noirs et de harkis, se reconnaissent de ce personnage et pensent que son idée d’indépendance à sa manière serait moins justiciable
En quoi Messali peut intéresser les algériens indépendants. Nous savons de nos parents qui ont combattu le colonialisme avec l’OCFLN que les messalistes étaient les ennemis du FLN, donc des traîtres de la patrie qui combattaient leurs frères. Ramener le PPA au mouvement populaire de l’époque àa mérite une étude, mais le figer au « zaïm » Messali n’a pas de sens car il n’est pas charismatique dans la lutte armée du FLN/ALN. A bas les messalistes
Les colonels Ouelhadj et Chabani se sont désolidariser du FLN après 62, mais lorsqu’il y a eu la guerre aux frontières, ils ont intégré l’armée.
Mais Messali, lui voulait être le seul Zaim et le seul a suivre, il s’est retiré de la guerre contre la France dans les années 54. Les Algériens des montagnes étaient condamnés a mort pour cet acte.
Un nationaliste révolutionnaire fait la guerre, prend les armes et se fait incarcéré pour avoir poser des bombes. Ceux qui font de la politique, des propositions sociales et philosophiques puis se fondent aux frontières, je ne peux les considérer de vrais leaders nationalistes.
A fhamtelmaqsoud,
Malheureusement pour vous , mafhemtoualou. Le MNA était l’ ennemi du FLN , mais l’inverse aussi c’est à dire que le FLN était aussi l’ennemi du MNA. Des guerres fraticides étaient enregistrées chaque jour que Dieu faisait avec des morts et des blessés des deux côtés.
De plus vous vous ridiculiser en voulant faire une étude sur le PPA. Vous considérez que le 1 novembre 1954 est tombé du ciel, qu’il n’y a eu aucun mouvement nationaliste pour sa préparation et puis son déclenchement, en quelque sorte c’est la « GENERATION SPONTANEE ». Vous oubliez que les 22 , les 5 ensuite les 6 sont tous issus du PPA/MTLD.
Vous avez un rancoeur contre MESSALI HADJ mais sachez que celui-ci était , est et sera considéré comme le pére du mouvement national et le père de l’indépendance .De plus évitez de faire le procès des gens et laissez le soin aux historiens de le faire.
La déconstruction de notre identité est bien plus grave qu’une colonisation militaire.
Ce qui a était fait à notre irremplaçable patrie, de 1962 à nos jours, est aussi un crime.
Dire le contraire c’est vouloir maintenir l’autre dans les ténèbres. Et ça, c’est aussi un crime.
Demander repentance à la France, dans l’état actuel des choses, relève tout simplement de l’indécence.
C’est à ceux qui tiennent les hautes fonctions, chez nous, que reviens l’obligation morale de demander pardon aux morts et aux vivants, de tout le mal qui a était fait, les vivants pourront être enfin délivré de cette fureur vengeresse et destructrice qui les range, et sauraient, peut être, être indulgents envers ceux qui les ont mis à genoux.
Tout le reste n’est que diplomatie.
citoyen karim
@ Chakib :
D’accord pour l’Emir Khaled comme Président d’honneur de l’ENA, mais je n’ai jamais lu qu’il ait réclamé l’indépendance totale de l’Algérie.
L’Association des Oulamas n’a jamais changé dans ses positions : au plan culturel, sa défense acharnée de la personnalité algérienne est inestimable, mais au plan politique, elle a toujours refusé de remettre en cause l’occupation étrangère.
L’Association des Oulamas croyait naïvement qu’il était possible de relever le niveau économique et culturel du peuple algérien en évitant un combat frontal avec la France, et que de toute façon, ce combat ne pourrait avoir lieu que dans une deuxième étape où le peuple algérien serait cultivé et bien nourri.
Or, l’histoire a démontré qu’il était illusoire de changer le colonialisme de façon pacifique pour le progrès du peuple algérien et que seule l’indépendance réclamée par l’ENA/PPA était en mesure de rétablir nos valeurs arabo-islamiques et relever le niveau de vie du peuple : quels que soient les errements actuels, les deux situations coloniale et post-coloniale sont incomparables.
Depuis 1962, on n’entend parler que de l’Association
des Oulamas et le PPA est classé aux abonnés absents : vous trouvez juste d’inverser ainsi les rôles ?
Comité des 22, Comité des 6, Comité des 9 : tous PPA/MTLD.
Membres des différents CNRA qu’a connus la Révolution : plus de 3/4 sont PPA/MTLD.
Colonels de l’ALN : 90% PPA/MTLD.
Et pourtant, si on lit la presse depuis 1962, les livres scolaires depuis cette date, si on considère le nombre de séminaires et de colloques, le PPA et son Président Messali Hadj sont constamment occultés alors que l’Association des Oulamas est systépatiquement citée à chaque fois comme si elle était l’organisatrice de la lutte armée qu’elle a toujours condamnée.
salam aleikoum. Aucun personnage de l´histoire de l´algerie contemporaine n´a été aussi discuté que messali hadj, fondateur du mouvement national algerien.au moment précis ou le projet pour lequel il avait combattu toute sa vie commencait a se réaliser,l´indépendance de notre pays, messali était écarté du pouvoir.et pourtant,a l´origine de la création de l´Etoile-nord-africaine ENA en 1926), du parti du peuple algerien (PPA en 1937),du (MTLD en 1946), enfin le mouvement national algerien (MNAen 1954),messali hadj a occupé la scéne politique assez longtemps pour que sa vie enjambât plusieurs générations. il l´a fait avec une telle présence,une telle intensité,que sa chronologie publique a fini par scander les biographies privées de milliers de femmes et d´hommes algeriens.il était devenu un personnage qui ne s´appartenait plus tout a fait a lui-même. pcq nombre de ces femmes,de ces hommes avaient investi en lui un capital de confiance pour la libération de l´algerie,en devancant l´avenir, il avait contribué a forger la cause de l´indépendance de l´algerie. comment cet homme du peuple, humble fils autodidacte de la ville de tlemcen,a pu inspirer le mouvement national et s´imposer comme son leader?. c´est vraiment désolant regrettable et malheureux de voie que les algeriens insultent les heros de leur pays?. c´est triste de voir a quel point ils sont intoxiqués par la propagandes des politiques de tous bord, par la bêtise et la conception partisane de histoire, au lieu de répéter des Ânneries grossiéres, approfondissez vos connaissances auprés des sérieux et cessez d´écoutez les idéologies du berbérisme, de l´islamisme ect…. Arrêtéz d´accusez les acteurs de l´histoire de crimes,de trahisons,d´erreurs ils ont agit sur les Événements de l´histoire, ca ne pouvait passer autrement…. c´est pas en insultant boussouf que vous allez servir votre idéologie berbériste, c´est pas en isultant abbane que vous allaz servir votre idéologie nationaliste, c´est pas en insultant messali hadj que vous allaz servir votre nationalisme…. il n´y a pas de vérité si vous ne séparer l´histoire de l´idéologie partizane. messali hadj fut définitivement écarté de la scéne politique en 1962. la révolution algerienne avait dévoré son propre pére. au moment de la déclaration d´indépendance, peu de jeunes algeriens savaient alors que notre drapeau national avait été concu par messali hadj en 1936.
«Les messalistes sont des traîtres»
l est né le 16 mai 1898 à Tlemcen département d’Oran. Il est le fils du Hadj Ahmed Messali et de Ftéma Sari Ali Hadj-Edinne. Son grand-père maternel était cadi et membre de la confrérie des Derkaoua. Son père est issu d’une famille originaire du Kurdistan arrivée lors de la présence des Ottomans en Algérie et qui engendre par la suite des koulouglis. Sa mère est issue d’une famille arabo-berbère d’origine Andalouse. Sa famille paternelle fut persécutée par les Ottomans et dut fuir vers Oujda au début du XIXe siècle. La maison des Messalis comprenait seulement une pièce sans fenêtre à Tlemcen et était située non dans le quartier réservé aux Koulouglis, mais à Bab El Djiyad près du Bastion français, ancien bordj turc (caserne de contrôle). Les Messalis vivaient du revenus d’une propriété de quatre hectares située au Saf Saf et qui appartenait à plusieurs familles. Messali Hadj travaillait la terre lors de son jeune-âge et après le travail il pouvait jouer. Son père était assez sévère et sa mère était pieuse. Le père de Messali était cordonnier. La famille respectait la tradition, le culte des saints, les fêtes et la pratique de la religion musulmane. À sept ans, il est inscrit dans une école primaire française. Son père décide du choix et refuse l’école coranique, car selon lui, en apprenant le français, son enfant pourra se défendre vis-à-vis des Français pour demander ses droits.
Messali a une capacité d’observation, de mémorisation et de recul sur les étapes de la construction de sa personnalité. En 1916, Messali quitte l’école, il était attaché au sport et à la musique. Il continue à fréquenter la zaouïa Derkaoua. En 1917, il effectue son service militaire en France à Bordeaux.
Guerre du FLN contre le MNA
Le refus du MNA de se dissoudre dans un FLN, entraîna la rupture entre les deux organisations ; Abane Ramdane menacera par la suite dans un tract les messalistes: « Le tribunal de l’ALN sera impitoyable envers les traîtres et les ennemis de la patrie »
Abane ordonne à Yacef Saadi de former un commando pour tuer Benyoucef Benkhedda. Lors de l’arrestation de Terbouche Mourad, premier chef de la fédération FLN en France révéla que lors d’une réunion tenue à Zurich le 23 mai 1955, Boudiaf, Ali Mahsas et Yacef Saadi avaient décider de liquider les principaux dirigeants du MNA à commencer par Messali Hadj
Abane Ramdane donne l’ordre à Amirouche Aït Hamouda de liquider les maquis du MNA (Bouira, Draâ El Mizan, les Ouadhia, Guergour, Guenzet). Au même moment en mai 1955, le procès de Mostefa Ben Boulaïd se déroule au tribunal militaire d’Alger, il est condamné à mort, Un comité à Paris pour sa libération est formé avec le soutien du MNA
Messali Hadj fut libéré de prison en 1958 et choisit de résider en France, mais reste sous surveillance policière. Le 18 septembre 1959, Messali Hadj échappe de peu à un attentat pendant un footing avec ses gardes du corps à Chantilly, les assaillants seraient selon Messali Hadj des Algériens Toutefois, Messali s’inclinera devant le cri du peuple le 22 janvier 1961. Il avise son parti à laisser toutes les chances pour le FLN lors des négociations avec le Gouvernement provisoire de la République algérienne40. Au sommet des tensions entre les deux mouvements indépendantistes, les assassinats ciblés se généralisent. En 1956, Choaïb Belbachir, petit fils de Cadi et Messaliste Tlemcenien, est personnellement menacé de mort par Ben Bella. Il s’enfuit pour la France et s’installe au Maroc. Le bilan de la guerre fratricide entre le MNA et le FLN fait 10 000 morts et 25 000 blessés dans les deux camps
Messali et Ben Boulaïd
Selon la version du film Mostefa Ben Boulaïd, ce dernier était membre du Comité Central du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques, essaya vainement en compagnie de Salah Maiza et Hamoud el Hachemi, de convaincre Messali, de taire ses divergences avec la direction du parti pour engager le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques dans la voie de la lutte armée. À cet effet, il se rend à Niort voir Messali, et a eu de longues conversations quotidiennes avec lui, du 23 au 26 février 1954 Par contre, Mohammed Harbi indique que Mostefa Ben Boulaïd a appelé à la lutte au nom de Messali et que le 2 novembre , ce sont les messalistes( ex membres du parti de Messali) qui ont construit l’Algérie. De plus, Messali n’était pas hostile à l’insurrection, car il préparait l’insurection avec le CNR issu du Congrès d’Hornu dont 360 membres assisteront sauf Mostefa Ben Boulaïd restera neutre, mais ce dernier devait rendre compte à Messali Hadj chef national de l’Organisation spéciale (Algérie), car Mostefa Ben Boulaïd était le responsable de l’Organisation spéciale (Algérie) en Algérie. Mostefa Ben Boulaïd signale l’intention de la lutte armée à Messali Hadj durant juillet 1954. Messali lui a indiqué que la lutte est programmée après la session de l’ONU, il a signalé aussi à Mostefa Ben Boulaïd la crise profonde et la réfonte du MTLD Mais, Mohamed Boudiaf a précipité les évenements, car il a été poussé par Gamal Abdel Nasser pour réussir à torpier l’action armée des messalistes. Cependant, l’éloignement de Messali Hadj du sol national et de l’apparail du parti feront le reste, le déchirement de la suite de la révolution, car la scission du PPA et MTLD remet en cause tout le mouvement contestatoire de l’Algérie. Le mouvement révolutionnaire est divisée en trois tendances
Camus, Sartre et Harbi
Albert Camus fut un ami de Messali Hadj, il dénoncera les attaques du FLN à l’encontre des syndicalistes algériens proches de messalistes. Albert Camus et Messali Hadj militaient ensemble dans le Parti communiste français et algérien. Lorsqu’il y a eu la guerre fracticide entre le MNA et le FLN en France, la Révolution prolétarienne débute. Camus s’engage pour que les autorités coloniales françaises arrêtent de persécuter Messali Hadj et il dénonce son expulsion de France en octobre 1954 et son arrestation en Algérie « L’avocat de Messali Hadj, Yves Dechezelles, proche de l’entourage de « la Révolution prolétarienne », a, en plus, été très clair lors de sa critique de « l’Algérie hors la loi » de Francis et Colette Jeanson (amis de Sartre), désapprouvant le soutien sans condition de la gauche au FLN. Il importe de rappeler que Francis Jeanson était l’auteur de la critique de « l’Homme révolté » dans « les Temps modernes ». Celle-ci avait conduit à la rupture avec Sartre. C’est avec une grande lucidité que Dechezelles démontre, grâce à de longues citations, que Francis et Colette Jeanson avaient pour seul objectif de discréditer Messali Hadj auquel ils reprochaient contre toute réalité de n’avoir aucune influence, de coopérer avec la police coloniale française et finalement d’être trotskiste. En tenant ces propos diffamants, Jeanson et Sartre suivaient une ligne clairement orthodoxe et stalinienne » Mohammed Harbi dira que les membres du MNA ont joué, pour le FLN, le rôle des trotskistes,poursuivis, assassinés, accusés de trahison. Négocier avec De Gaulle c’était de leur part trahir, de la part du FLN, sauver l’avenir de l’Algérie, du socialisme
JE SUIS FILS DE Moudjahid
@ iris samy, cessez d´écouter les idéologies du berbérisme,arabisme et de tutti quanti, Arrêtez d´accusez les acteurs de l´histoire de la révolution de trahisons d´erreurs ect… nous sommes libres grâce a allah et des hommes valeureux?. sur les photos noirs et blacs datant de la fin de la révolution algerienne apparaît le dirigeant algerien messali hadj,prenant la parole devant ses partisans,les fixant avec une attention et une gravité qui surprennent. le personnage dont le bas du visage est masqué par une barbe fournie a la charpante d´un homme d´action. les photographies de messali, prises au moment de cette période trouble,sont rares. Elles nous aident a imaginer ce qu´a pu représenter le tragique isolement d´un être devant ses derniers fidéles. et pourtant, messalihadj fut le premier, dés les années 1920, a brandir le mot d´ordre brûlant d´indépendance pour l´algerie. cet homme a bénéficié,pendant de nombreuses années, d´une extraordinaire popularité auprés des masses musulmanes algeriennes, (echaab eldjazairi el mouslem) rurales ou citadines. fondateur des premiers organisations nationalistes algeriennes, tribun charismatique,organisateur infatigable des batailles contre le systéme des odieux criminels colonialistes,symbole des espéances de liberté pour tout un peuple,c´est peu dire que la vie de messali hadj a considérablement marqué l´histoire contemporaine de notre pays. au point que l´on pouvait dire de lui, aprés la seconde guerre mondiale, qu´il était le pére, l´inventaire de la nation algerienne moderne. Et puis vint la guerre d´indépendance algerienne et la lutte terrible entre les partisans de messali groupés dans le mouvement national algerien (MNA), et ceux du front de libération national (FLN), entre 1954 et 1962.cette guerre cruelle entre nationalistes, contre le colonialisme, avec son cortége d´exactions, de massacres de civils, de réglements de comptes et d´assassinats fit des milliers de victimes. Avec,en point d´orgue,le terrible massacre de melouza du 28 mai 1957 ou périrent 374 villageois accusés de sympathies messalistes. il y a beaucoup de valeureux moudjahidines assassinés par le FLN comme chihani bachir,laghror abbas et le plus grand crime l´assassinat d´un grand moudjahid abbane ramdane, par certains membres du CCE. SVP Arrêtez d´insulter les nationalistes Algeriens. nous sommes grâce a ces hommes.
Quelques bribes au sujet de la « trahison du MNA » :
1)Les deux martyrs suivants ont été guillotinés en 1957 dans la prison d’Oran :
ZERROUK Ghaouti et SENOUCI Abdallah.
Ce sont deux militants MNA : il est impensable que des traîtres soient guillotinés par l’ennemi. Ils n’étaient pas les seuls, les anciens prisonniers FLN témoignent tous que des militants du MNA étaient emprisonnés avec eux et ce, jusqu’à la fin de la guerre.
2) Il y a un rapport écrit de Messali Hadj dans lequel il condamne plusieurs de ses collaborateurs dans la Direction du MNA qui le poussaient à négocier avec la France à côté du FLN. Dans ce rapport, il refuse catégoriquement de faire le jeu de la France pour concurrencer le FLN. Cette position peut-elle être considérée comme une attitude d’un traître et ce, malgré que le FLN était son ennemi politique.
Si LQA est d’accord, je lui transmet le texte pour publication.
Je me suis souvent demandé pourquoi les historiens d’obedience trostkistes comme stora et harbi oauvraient pour réhabiliter Messali..
La lecture d’un ancien rapport du CC du PPA Mtld janvier 1954 donne un début d’explications:
« De la bureaucratie et des influences trotskystes
Tous les écrits de Messali depuis la crise : rapports au Comité Central, messages aux militants, rapport au Congrès, fourmillent de tournures d’esprit et de mots empruntés à la terminologie trotskyste .
C’est ainsi que le mot « bureaucratie » mastiqué comme du chewing-gum revient constamment sous sa plume et explique à ses yeux toutes les faiblesses réelles ou supposées du Parti. I1 accorde en quelque sorte à la suppression de la bureaucratie la vertu d’une panacée universelle. Or, dans la littérature trotskyste ce terme est justement utilisé pour expliquer toutes les difficultés que rencontrent tous les peuples en lutte pour leur libération nationale ou sociale.
Messali, dont l’esprit confus est essentiellement tourné vers un activisme verbeux et stérile, a fini par devenir perméable à leur manière de penser et de juger les événements.
Tous ses rapports présentent effectivement les caractéristiques suivantes : divorce avec la réalité, tendance destructive, phraséologie vide de sens, amalgame de faits et d’idées sans ordre et sans lien, pour ce qui a pour effet d’induire en erreur et noyer les vrais problèmes.
Si Messali en est arrivé là, c’est dû aux nombreux contacts qu’il entretenait et qu’il entretient avec des éléments trotskystes dont il prenait les avis exactement comme des vérités révélées, ces éléments trotskystes le flattant exagérément dans un but inavoué.
Quelques faits que certains membres du Comité Central ont vécus prouvent amplement l’ascendant exercé par les trotskystes sur Messali
1) En août 1953, Messali reprenant à son compte des critiques qui lui avaient été faites par les éléments trotskystes, déclare au secrétaire général du Parti venu pour lui rendre visite et le consulter sur un certain nombre de problèmes, que « ses amis » X… et Y… lui ont fait part des impressions qu’ils avaient rapportées de l’assemblée du 13 juin organisée par la Fédération de France, impressions dont l’essentiel était que la Direction freinait l’ardeur combative des militants. Ce à quoi le secrétaire général répondit que si le Parti acceptait volontiers les critiques ou les suggestions d’où qu’elles viennent, il devait néanmoins rester maître de sa politique. Mais Messali, pour qui les idées venant de ses « amis » étaient forcément justes, ne semblait pas partager cet avis du secrétaire général du Parti.
2) Lors de l’enterrement de Mme Messali à Neuve Maison, il fut question de remettre un communiqué à la presse. Pour rédiger ce communiqué Messali préférait demander les avis d’un dirigeant trotskyste alors que deux membres de la Direction du Parti, Hocine Lahouel et Ali Abdelhamid se trouvaient à ses cotés. Il voulut même le faire assister à une réunion qu’il projetait de tenir avec ces derniers.
D’autre part, signalons que Messali a osé taxer certains membres du secrétariat fédéral de France de Staliniens qualificatif d’inspiration nettement trotskyste. ces frères de la Fédération de France ayant eu à plusieurs reprises de vives discussions avec des dirigeants trotskystes.
Messali prétend que la « bureaucratie » règne dans notre parti.
Précisons d’abord que la bureaucratie pour Messali et selon les phrases où il en parle, a différentes significations: ce terme désigne tantôt la Direction, tantôt l’ensemble des permanents. Et, pour lui, l’usage des bureaux et du téléphone, l’établissement de comptes rendus mensuels, certains détails vestimentaires (cravates, veston) et le fait d’aller à l’opéra, constituent autant de caractéristiques de l’esprit bureaucratique. Tout cela n’est pas sérieux. Mais ce qui est plus grave c’est que, pour lui, l’esprit de méthode, l’ordre et la discipline sont également synonymes de bureaucratie. A la lumière de ses écrits, il apparaît nettement qu’il oppose à ce qu’il appelle la bureaucratie, l’anarchie et des méthodes archaïques et anachroniques. Et, ce qui est pire, c’est qu’en assimilant le pouvoir collégial à la bureaucratie, il se montre partisan de l’autocratie, ce que le développement de la crise a du reste amplement démontré.
Avant de parler de Ferhat Abbas et donner de fausses affirmations, il faut lire d’une meilleure manière l’histoire, c’est malheureux qu’aujourd’hui, on ne sait pas lire l’histoire, ni interpréter les événements.
C’est malheureux, aujourd’hui de lire un article d’une personne très respectable et de lire que Ferhat Abbas a adopté la politique jacobine française, s’est intégré à la culture française pour s’identifier à la France et nié, lui aussi, la nation algérienne. Dans son premier livre intitulé Le jeune Algérien, publié en 1931, il affirmait que «l’Algérie est terre française. Nous sommes des Français avec le statut personnel musulman».
C’est malheureux aujourd’hui, de se baser sur un article de 1931, qu’aucun n’a jamais fournis l’original, de poursuivre les attaques contre des personnes qui ont abandonné une vie facile (Ferhat Abbas est un pharmacien dans les années trente), pour se consacrer à un idéal qu’est l’Algérie.
C’est malheureux qu’aujourd’hui, cinquante ans après l’indépendance, ont attaque toujours des personnalités comme Abbas, avec les armes des colons français, qui avaient compris qu’il était la meilleur armes pour l’indépendance de l’Algérie.
C’est malheureux qu’aujourd’hui, cinquante ans après l’indépendance on n’arrive pas à lire le livre de notre histoire, qu’avec des préjuges des temps des colons.
messali hadj, Aprés 22 ans passés en prison,dans les bagnes, en exil et en résidance surveillée, était libéré le 15 janvier 1959. il fut ramené de belle-isle a chantilly (france), lieu de sa résidance qu´il avait choisi pour y avoir séjourné lors de la session de l´onu a paris en 1951. le voyage se fit par un temps épouvantable, sur les routes verglacées. une demi-douzaine de motards se relayaient.ils ont fait un détour pour éviter paris.ils sont arrivés en plein nuit.des milliers d´algeriens Attendaient sous la pluie. lorsque messali est déscendu de voiture,ils se sont mis spontanément a chanter l´hymne national algerien.les hommes et les femmes présents pleuraient…, messali s´installa donc a gouvieux,prés de chantilly.la il se remis au travail.il répondit d´abord a bourguiba (tunisie) qui l´adjurait de rallier, non la personne de farhat abbas,mais le FLN. il le fit en ces termes,le 12 février: pourquoi la vie de nombreux militants nationalistes, victimes de réglements de compte, n´a-t-elle pas été épargnée? je ne cherche pas pour l´heure a situer les responsabilités de cette tragique situation.ce que je désire, de toute la force de mon coeur, c´est trouver une solution pour mettre fin a ce drame, faire triompher les aspirations du peuple algerien et construire cette union maghrébine qui, actuellement, ne repose que d´une maniére superficielle sur les deux ailes de l´afrique du nord. pour l´immédiat et en considération de ma situation et de ma liberté relative,je concois mon rôle comme celui d´un homme de paix et de réconciliation entre tous les algeriens sans distinction aucune pour aborder la solution du probléme algerien dans un esprit de bonne volonté et de compréhension???.
MESSALI HADJ a dit: VIVE LE PEUPLE ALGERIEN!
@ hamza, le 2 août 1936, messali arriva au port d´alger. il retrouvait son pays apés 13 années d´absence. mohamed mestoul l´accueillit. il était le seul responsable qu´il connaissait personnellement pour avoir recu en mission a paris. il l´avait notament chargé de créer la premiére section officielle de L´ENA. a alger. le 2 août, c´était précisément le jour du compte-rendu donné au stade d´alger par les délégués du congrés musulman de retour en france. messali décida de s´y rendre. s´il est vrai que tout homme connait une fois dans son existance une expérience cruciale qui ne cesse ensuite de lui servir de référence et d´échelle de valeurs, on croit pouvoir supposer que l´expérience cruciale de messali fut celle qu´il vécut au stade d´alger. A alger, que je connaissais pas encore, il y avait une poignée de militants qui travaillaient dans la clandestinité. ensemble nous nous sommes rendus a ce congrés trés important par le nombre puisque 20,000 algeriens environ y étaient venus de tous les coins de l´algerie. nous avons difficilement obtenu deux ou trois
minutes pour saluer le peuple,
peut-être parce qu´on connaissait notre programe, et peut-être en avait-on peur.il vint au meeting, prit la parole, décida conformément a ses habitudes, de défendre une idée,même si elle ne promettait pas de succés immédiat. Aprés avoir salué l´assistance en langue arabe, messali présenta en francais l´histoire de l´étoile-nord africaine et précisa la politique de son organisation. il faut bien vous organiser, vous unir au sein de vos organisations pour être respectés, et pour que votre voix puissante puisse se faire entendre de l´autre côté de la méditerranée . pour la liberté et la renaissance de l´algerie, groupez vous en masse autour de votre organisation nationale, l´étoile-nord-africaine, qui saura vous défendre et vous conduira dans le chemin de l´émancipation. je termine en criant; A bas le code de l´indigénat! A bas la loi d´exception et la haine des races! vive le peuple algerien vive la fraternité des peuples et vive l´étoile-nord-africaine!. a peine le discours était-il terminé, que messali emporté par sa fougue, se baissa et prit une poignée de terre: je me suis baissé, et j´ai dit que cette terre ne se vendait pas, tout un peuple en était l´héritier. on ne vend pas son pays! on n´assimile pas son pays. messali fut enlevé du micro, porté en triomphe plusieurs fois c´est dans cet enthousiasme qu´il fut conduit jusqu´au centre de la capitale. a suivre….
@ maicha :
Votre post mérite une grande attention. Quand vous parlez des trotskystes, il serait bon de distinguer les lambertistes des pablistes, dont les orientations et les buts politiques sont aux antipodes les uns des autres. Laquelle des deux branches trotskystes
a-t-elle influencé Messali ?
Afif ceux qui ont manipulé MEssali sont les émules de Lambert les mentors de Louisa Hanoun qui cautionnent aujurd’hui la politique de Fakhamatouhou. Pablo rabtis etait allié au FLN.
Par illeurs en ces temps de reniement et de revisionisme Je vous livre ce texte tiré de la plate forme de la Soummam. Je rapelle que le texte de la plate forme n’a été définitivement mise au point que courant septembre 1956, à Alger. C’est au CCE qu’a été confié, en effet, le soin de mettre au point le texte et d’arrêter la rédaction finale; en l’occurrence Abane , Ben M ‘hidi, Krim, Ben Khedda et Dahlab.
LE MESSALISME EN DEROUTE
Le M.N.A., en dépit de la démagogie et de la surenchère, n’a pas réussi à surmonter la crise mortelle du M.T.L.D.. Il conservait une assise organique seulement en France du fait de la présence de Messali en exil, de l’ignorance totale des émigrés de la réalité algérienne.
C’est de là que partaient les mots d’ordres, les fonds et les hommes en vue de la création en Algérie de groupes armés ou de maquis dissidents, destinés non à la participation de la lutte contre l’ennemi exécré, le régime colonialiste, son armée et sa police, mais à créer des opérations de provocation et à saboter par le défaitisme, le désordre et l’assassinat, la Révolution Algérienne et ses dirigeant militaires et politiques.
L’activité sporadique et brève du M.N.A. s’était manifestée publiquement, dans les rares villes telles Alger, comme une secte contre-révolutionnaire dans des opérations de diversion et de division (campagne anti-mozabite), de gangstérisme (racket des commerçants), de confusion et de mensonges (Messali, soi-disant créateur et chef de l’Armée de Libération Nationale).
des « 61 ». Ne pouvant plus compter sur les Sayah ou Farès, le beni-oui-ouisme étant discrédité d’une façon défini¬tive et sans retour, le colonialisme français espérait utiliser le chef du M.N.A. dans son ultime manoeuvre diabolique pour tenter de voler au peuple algérien sa victoire .
Dans cette perspective, Messali représente, en raison de son orgueil et de son manque de scrupules, l’instrument parfait pour la politique impérialiste.
Ce n’est donc pas par hasard que Jacques Soustelle pouvait affirmer en Novembre 1955 au Professeur Massi¬gnon : « Messali est ma dernière carte ».
Le ministre résident Lacoste ne se gêne pas pour confier à la presse colonialiste algérienne sa satisfaction de voir le M.N.A. s’efforcer uniquement d’affaiblir le F.L.N.
L’hebdomadaire socialiste « Demain », dévoilant les divergences tactiques divisant les gouvernants français, pouvait écrire que certains ministres étaient disposés, pour empêcher le renforcement du F.L.N., à accorder à Messali sa liberté totale, « le seul problème étant de protéger la vie du leader algérien ».
.
Quand on se rappelle que Messali s’est livré à une violente attaque contre les pays arabes, ce qui ne peut que réjouir les Soustelle, Lacoste et Borgeaud, son déplacement d’Angoulême à Belle-Isle justifie la thèse du journal « Demain ».
Lorsque la vie de Messali est si précieuse pour le colonialisme français, faut-il s’étonner de le voir glisser vers …………. ?
Hymne du PPA composé en prison par Moufdi Zakaria, en 1932.
« De nos montagnes s’est élevée
La voix des Hommes libres
Elle nous appelle à l’indépendance
Je suis prêt à faire le sacrifice de ma vie et de mes liens
Ô mon pays, je n’aime que toi
Je suis désincarné
Et mon âme est imbue de ton essence
Les nouvelles reçues du pays
Qui s’étendent de Baghdad jusqu’à Fès
M’imposent cette attitude
Que le gouvernement de l’Algérie soit confié
A Messali, le meilleur des Hommes. »
@ maicha :
Si c’est vraiment les lambertistes qui ont soutenu Messali, c’est un retournement de l’histoire : car, en 1927, Messali a préféré rompre avec le PCF et supporter son hostilité que d’être à sa remorque, parce que ce parti était devenu un parti européocentriste, subordonnant la libération des peuples afro-asiatiques à la Révolution en Europe. Or, que fait Messali pendant la Révolution algérienne, il se laisse influencer par une tendance marxiste européocentriste, à savoir, les lambertistes. Selon la doctrine de ces derniers, la libération de l’Algérie à ce moment-là n’était pas souhaitable et ils ont dû certainement agir pour affaiblir la Révolution soit par des analyses erronées, soit en influençant certains cadres du MNA et Messali lui-même. La preuve, à la fin de la guerre, Messali s’est rendu compte qu’un certain nombre de cadres du MNA ont versé dans la collaboration avec les autorités françaises. (Un raport écrit par Messali en 1963 le prouve).
Par contre, je te contredis en ce qui concerne l’utilisation du MNA pour affaiblir le FLN : certes, comme je disais, certains cadres du MNA ont voulu joué ce rôle, mais Messali, malgré son entourage trotskyste malheureux, s’y est constamment opposé et vous ne trouverez aucun document officiel du MNA qui prouve sa collaboration avec la France. La preuve, les éléments collabos dont j’ai parlé, n’ayant pu entraîner le MNA dans leur trahison, ont dû fonder un nouveau parti dénommé le FAAD pour leur sale besogne.
Tertio, dans un post précédent, je vous ai donné les noms de militants MNA guillotinés et rappelé que les prisons françaises étaient remplies de militants et soldats de l’ALN messaliste.
Louisa, lambertiste, je ne le savais pas : je comprends maintenant pourquoi elle ne reconnaît pas le CNT libyen tout en soutenant le peuple libyen qui, lui, soutient le CNT dans sa grande majorité. Le double langage est une caractéristique spécifique des trotskystes.