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L’islam et la démocratie sont-ils compatibles ?

by Redaction LQA

J’ai remarqué, au cours de ces dernières semaines, comme une accélération, une frénésie, au sein de la mouvance islamiste. Comme si un coup de sifflet y avait retenti. Déclarations, prêches enflammés, annonces fracassantes d’un retour annoncé sur la scène publique, revendications politiques de plus en plus audacieuses. L’islamisme politique algérien est en effervescence.

Personnellement, j’ai toujours affirmé, de façon audible, que l’islamisme politique avait droit d’expression dans notre pays, tant qu’il se revendiquerait d’une légitimité populaire, et qu’il reposerait sur des fondements démocratiques, tels qu’universellement admis. Or, que n’entendons nous pas, depuis quelque temps ? Que la seule légitimité est celle de Dieu, que la démocratie, après avoir été kofr, était devenue une invention franc-maçonnique, que l’article 2 de la constitution, à savoir que l’islam est la religion de l’Etat, devra être appliqué dans toute sa rigueur, que la consommation d’alcool devra être proscrite, que la liberté des citoyens de choisir devra se conformer à toutes les dispositions de la chariaa, et tant et tant de déclarations du même genre, qui annoncent un regain d’intolérance et d’intégrisme.

J’ai toujours pensé, et c’est là mon opinion personnelle, que la démocratie est le moins mauvais des systèmes de cohabitation des hommes au sein d’une même société. Et je suis tout aussi convaincu que toutes les sociétés reposant sur des valeurs qui leur sont propres, il est tout à fait compréhensible, voire méritoire, qu’elles adaptent leurs institutions, et qu’elles fixent leurs grandes orientations sur des modèles qui sont en adéquation avec leurs propres ancrages civilisationnels, et leurs identités propres. Modernité ne signifie pas forcément « occidentalité », même si nos sociétés, souvent retardées dans leurs évolution par un parcours historique défavorable, n’ont pas eu d’autre choix que d’arrimer leur existence à la locomotive d’un occident qui les a longtemps opprimées, et qui continue de se sustenter de leurs ressources les plus vives, les seules qui peuvent les propulser enfin à des niveaux de vie dignes. Hier, il les a colonisées, puis il a continué de les exploiter, et désormais, il leur coupe toute possibilité de pouvoir se hisser à son niveau, puisqu’il leur pompe toutes les énergies et les potentialités humaines susceptibles de l’activer et de l’organiser. Des ressources qui ont été formées grâce à des sacrifices immenses, et que l’occident cueille sans bourse délier.
Il est donc normal, voire légitime, que nos sociétés ne tombent pas en pamoison intégrale devant les modèles démocratiques occidentaux en l’état, sans chercher à les adapter, et pourquoi pas à les améliorer. Il serait d’autant plus souhaitable que nous puissions trouver les ressources nécessaires pour les humaniser, pour les rendre plus vrais, moins trompeurs, moins malléables pour les lobbies occultes de tout crin qui ont su en détourner toutes les nobles intentions, pour des intérêts souvent sordides.
Mais, il n’est pas question, pour autant, de jeter le bébé avec l’eau du bain. La démocratie, que nous le voulions ou non, et malgré non pas ses imperfections, mais les manipulations qui l’ont affectée, reste le meilleur modèle de gestion des sociétés, et de cohabitation des hommes les uns avec les autres, que l’humanité a connu. C’est du moins mon avis. Je ne connais pas de texte plus juste, et plus humaniste, que la déclaration universelle des droits de l’Homme et du citoyen. C’est aussi mon avis, mais personne ne me convaincra du contraire.

Certains islamistes, les plus tonitruants parmi eux du moins, tiennent à l’endroit de la démocratie un discours tout à fait clair. Elle ne serait pas licite. Selon eux, c’est l’inverse de la question qui se pose: La démocratie est elle soluble dans l’islam ? Et ils répondent à leur propre interrogation en affirmant que non.

A notre tour de répondre à ces questions lancinantes. N’attendons pas, encore une fois, que des manipulateurs criminels nous plongent dans un bain de sang, ni que des illuminés qui ne savent peut-être même pas qu’ils sont télécommandés viennent nous asséner leurs propres convictions, comme autant de commandements indiscutables, sous peine de mort.

Pour ma part, voici les questions que je pose :

-L’islamisme politique est-il seulement une mouvance qui se fonde sur des valeurs civilisationnelles musulmanes, ou un mode de gestion de la société qui tend à la moralisation et à la censure des moeurs, conformément à la chariaa ?

-L’islamisme reconnait-il la notion de souveraineté au seul peuple, où considère-t-il qu’elle n’appartient qu’à Dieu ?

-L’islam est la religion de l’Etat, selon la constitution du pays, est-il nécessaire de conserver cet article, et si oui, quel devra en être le niveau d’application ?

-Si les islamistes parviennent démocratiquement au pouvoir, voudront-ils et pourront-il changer la constitution et les lois, pour imposer à la société une application stricte de la chariaa ? Et si oui, faudra-t-il s’y plier ?

J’espère que ces questions susciteront un débat serein et responsable, sans anathèmes ni verdicts péremptoires.

Nous avons le devoir de nous impliquer dans ces graves questions qui concernent l’avenir de notre nation. Nous n’avons pas le droit de nous dérober, encore une fois.

D.Benchenouf

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179 comments

elforkan 8 octobre 2011 - 14h44

 » qui répondent à l’appel de leur Seigneur, accomplissent la Salât, se CONSULTENT entre eux à propos de leurs affaires, dépensent de ce que Nous leur attribuons » verset 38, sourate ech’choura( la consultation)
Et
« C’est par quelque miséricorde de la part d’Allah que tu (Muhammad) as été si doux envers eux! Mais si tu étais rude, au cœur dur, ils se seraient enfuis de ton entourage. Pardonne-leur donc, et implore pour eux le pardon (d’Allah). Et CVONSULTE-les à propos des affaires… » v.159, Al Imran.
il n’y a pas d’incompatibilité entre l’Islam et la démocratie, Si démocratie signifie consultation.
D’ailleurs même la démocratie en occident c’est de la chora, la consultation, ils se sont bien consulter, entre-eux, pour interdire, le port du voile intégrale, les minarets, le adhan,le foulard à l’école..etc…ils sont démocrates, mais ils respectent leurs valeurs !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Jamais vous ne trouverez un seul pays européen DÉMOCRATIQUE appliquer une seule loi tirée de la chariaa, alors pourquoi exigent-on de nous , pour nous donner le titre de démocrate d’appliquer chez nous des lois laïques importées de chez eux !!
Qu’ils appliquent notre Chariaa et on appliquerait leur chariaa !
En résumé, j’ai voulu dire, oui à la démocratie dans le strict respect de nos valeurs, comme eux, ils sont démocrates………….MAIS DANS LE STRICT RESPECT DE LEURS VALEURS !

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AS 8 octobre 2011 - 15h32

la democratie telle que praitquee en france est une dictature franc maconnique qui se part des habits de liberte pour donner le pouvoir a des intites et escalvagiser la masse, or le maghreb ce n’est que la stricte application de ce clerge de l’ombre qu’est la maconnerie alors nous n’en voulons pas.

la gouvernance par All h et pour Allah donnera les prerogatives au peuple et c’est lui qui decidera de son avenir … les economies occidentales s’effondrent, les harkis avec profitons de leur agenda de domination pour le retourner contre eux…

voila, les americains veulent un erdogan algerien, et les francais se sont rallies a eux, un type comme djibril, un escroc corrompu de la pire espece… y en plein en algerie… voila pourquoi l’agitation, pour saboter ces plans

les musulmans doivent controler tous les secteurs strategiques en commencant par redonner l’economie au peuple, tout le reste viendra tout seul…et ces debats ecules de l’eradication francaise disparaitront…. place a l’action

ADM: Pour DJIBRIL, il appartient aux Libyens de choisir s’il leur convient ou non. Et visiblement, ils le respectent et le considèrent.

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TIZI HIBEL 8 octobre 2011 - 16h42

Bonjour elforkan,
Encore une fois on sort l’antidote miracle, il faut adapter la democratie dans le strict respect de nos valeurs.
En realite la question est de savoir est ce que l’islam in fine est pour ou contre la democratie .
Ce que je remarque pour l’instant est que beaucoup de#musulmans#considerent que la democratie est kofr.
Pour ma part n’etant pas jurisconsult en fiqh musulman,je ne peux me permettre de prononcer une sentence aussi peremptoire.
Aussi l’avis des fouqaha est indispensable pour se determiner sur ce sujet vital qui conditionne l’existence meme des musulmans en tant que communaute spirituelle digne de respect qui a une contribution a apporter a l’humanite et la civilisation universelle.
Il faut esperer que nos fouqaha sauront faire preuve de modernite et d’ijtihad renouvele afin d’emettre une fatwa scientifiquement fondee a meme de faire entrer les musulmans dans la modernite, la revolution numerique et la nanotechnologie du 21eme siecle’

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elforkan 8 octobre 2011 - 17h39

@TIZI HIBEL bonjour.
« En realite la question est de savoir est ce que l’islam in fine est pour ou contre la democratie »

Sincèrement je ne puis répondre à cette question, n’étant ni faqih, ni Imam, ni encore moins connaisseur en fiqh….mais je pense(à mon humble avis) que les musulmans ne craignent pas la démocratie en elle même, mais ce qui en résulterait comme liberté négatives, comme c’est le cas dans les démocraties occidentales: liberté d’expression (insultes et caricatures),de se prostituer, abolition de la peine de mort, une plage pour les nudistes, le mariage gay..etc..etc.et sincèrement ça fait très PEUR!!
Oui pour une démocratie chez nous, mais une démocratie bien spécifique !

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hamzali 8 octobre 2011 - 17h49

YA djemaa
C’est une lapalissade de dire que le Coran et la Souna sont la référence primordiale pour tout musulman. la référence du bien et du mal c’est la chariaa d’Allah soubhanahou oua Ta3ala. Ceci n’a rien à voir avec une théocratie ou il y a un représentant de Dieu sur terre… Il n’y a pas de démocratie passe partout… La démocratie à besoin de références civilationelles…. c’est toute la pertinence de l’appel du premier novembre
« un état algérien démocratique dans le cadre des principes islamiques »
Allah Yerham Ecchouhada

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ahmed 8 octobre 2011 - 19h40

Bonsoir
La démocratie n’est pas une religion ni une fin en soi. La démocratie est le fruit de la pensée humaine et philosophique depuis Socrates en passant par ibn Rochd,Voltére,Jean Jacques Rousseau,montésquieu…
La démocratie,n’a ni nationalité ni appartenance géographique . Elle appartient à l’humanité . Il s’agit de moyens et de modes de fonctionnement qui ont pour but s’assurer l’alternance au pouvoir de la façon la plus pacifique . La démocratie met à notre disposition des institutions qui ont montré leur efficacités . Le parlement,le parti,les pouvoirs exécutifs,législatifs . Des principes comme la séparation des pouvoirs ont été évoqué la premiére fois par Socrates puis repris et developpé par Ibn Rochd et enfin amélioré par Montésquieu et par les philosophes de sa génération .
Se priver de l’outil démocratie revient à se priver d’avions ou d’ordinateurs . Le bon sens exige que l’on s’adapte à notre temps loin de toute pensée dogmatique . L’Islam,n’a jamais été une religion de replis sur soi et d’isolement . Le prophete (saas),dit dans un de ses hadiths,RABOU ABAAKOM LI JILIN GHAYRA JILIKOM(éduquer vos enfants pour qu’ils s’adaptent à leur génération) .
Le replis sur soi et cette tendance à vouloir à tout prix de distinguer est récente . Dans les années 50 et 60,le pakistanais Al Mawdoudi et l’égyptien Sayed Kotb,reprenèrent le slogan chér aux Khawaridjs à savoir la fameuse HAKIMIYA LI ALLAH . Non seulement les deux prédicateurs n’ont rien inventé,mais ils ont orienté plusieurs générations de jeunes musulmans vers l’isolement,le rejet,l’intolérence et la violence . Pour Al Mawdoudi et Sayed Kotb,la souverainté est à dieu . Le bon musulman d’aprés nos deux prédicateurs,doit respecter la volonté de dieu à travers les décisions d’un homme pieux que la oumma portera au pouvoir (al khalifa).Les lois appliquées par le KHLIFA,ne sont rien d’autres que les versets coraniques que des « oulamas » comme al mawdoudi ou sayed kotb ont interprété . Ce mode d’interprétation de l’islam,transforme l’humain en un être irrésponsable qui aura pour seul rôle de se soumettre dans le but d’assurer la paradis . L’islam contrairement à ce que croient nos deux « oulamas »a doté l’homme d’un cerveau qui fait de lui un être responsable . L’homme rédige ses lois dans un parlement élu par un peuple souvrain . Le législateur a plusieures sources de législation dont l’islam qui fait partie des richesses de l’homme et qui ne s’est jamais considéré comme la seule richesse . Le prophéte (saaws) dit dans un hadith,BOUITHOU LI OUTAMIMA MAKARIMA AL AKHLAK (Dieu m’a envoyé pour mettre une derniére retouche à la vertue et aux bonnes maniéres). L’islam,a toujours reconnu les religions et les civilisations qui l’ont précédé .Cette reconnaissance et cette tolérence,montrent la grandeur de notre religion . Islam,est tellement sûre de lui qu’il autorise les musulmans à appeler leurs enfants par des prénoms chrétiens et juifs tels que Moise,jésus..(Moussa,Aissa…)
Le replis,le rejet de l’autre,l’intolérence et la violence,ne sont pas des maladies islamiques,il s’agit de maladies en rapport avec notre sous developpement .

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D B 8 octobre 2011 - 19h50

@Ahmed
Merci pour ce post plein de sagesse et de pondération. C’est une joie de vous lire.

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Adel 8 octobre 2011 - 21h23

Vaste sujet, mon cher Djamal-Eddine

Je crois pour ma part que nous ne pouvons pas raisonnablement viser un consensus sur les valeurs. Il est par contre fondamental que l’on se mette d’accord sur les règles du jeu politique.

Le problème politique – qui doit faire les lois et qui doit gouverner le pays? – ne peut pas être tranché par une commission de théologiens qui se réuniraient en conclave jusqu’à ce qu’ils pondent une solution compatible avec la chariaa islamique. D’où cette commission tirerait-elle sa légitimité? Il n’y a pas de pape en islam, et on voit aujourd’hui certains oulama condamner les manifestations de rue contre les pouvoirs en place et d’autres les légitimer.

Il y a deux façons de trancher la question politique : par la guerre – et le groupe victorieux imposera sa loi – ou bien par la négociation – c’est la démocratie.

Ibn Toumart et les Wahhabites ont imposé leurs visions de l’islam et leurs doctrines respectives par la force. C’est à la tête d’une armée que les premiers ont chassé le pouvoir almoravide et les seconds le Chérif hachémite de la Mecque. Est-ce cela que veulent ceux qui refusent la démocratie?

Ceux qui demandent aujourd’hui l’application intégrale de la chariaa et qui disent que la démocratie est kofr, peuvent-ils imposer leur point de vue par la force? Après près de 10 ans de guerre contre le pouvoir, ils n’ont pas réussi. Cela a coûté très très cher au pays. Veulent-ils recommencer? Qui les suivra dans cette aventure?

Il n’y a pas d’autre alternative que le dialogue entre toutes les forces politiques et l’élaboration de règles du jeu politique que toutes les forces doivent respecter. En dernier ressort, c’est le peuple qui tranchera, à travers les urnes. Cela s’appelle la démocratie.

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D B 8 octobre 2011 - 21h33

Tout à fait d’accord mon cher Adel. Tu parles d’or. Mais tu sais bien que les ultras islamistes, les plus obtus, et les plus malléables, par qui tu sais, n’en démordent pas. Pour eux, l’application de la Chariaa, stricto sensu n’est pas négociable. Ils n’observent de bémol que lorsque ceux-là mêmes qui les manipulent le leur enjoignent. Ils disent qu’il n’y a de souveraineté qu’en Dieu, que la religion ne doit pas être dissociée de la politique, et que l’alternance n’est acceptable que si tu préfères un parti islamiste à un autre parti islamiste. Tu imagines le programme…
Je sais que je caricature un peu, mais c’est bien de ces gens là que vient le problème, pas des islamistes éclairés, qui considèrent que la démocratie, dans son acception universelle, est la seule vraie solution, même s’ils disent vouloir l’adapter, un tant soit peu, aux valeurs qu’ils défendent.
Le problème est là, et nous serions bien imprudents de le négliger. D’où mes questionnements, en espérant que cela suscitera un vrai débat.

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Ettaki 8 octobre 2011 - 22h47

WA ALLAHI LAW TAFAKAHNA FI CHARIAA LA WADJDNA FI HOUKMI ALLAH KHIER WA RAHMA AKTHER MIMA NATASSOIR.Il FAUT JUSTE LIRE ET COMPRENDRE LA CHARIAA QUI EN FAITE EVOLUE AVEC L’EVOLUTION HUMAINE ET QUE RIEN NI FIGER DE TOUT CE QU’A CREER ALLAH AU CONTRAIR TOUT BOUGE,LA TERRE,LA LUNE ET LE SOLEIL.AMA EL OULAMA TAA ZOUDJ DOROS ILA MAN RAHIMA RABI FA HISSABOUHOUM IND RABI

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sharif hussein 8 octobre 2011 - 23h13

A vrai dire un blocage au niveau du discours politique chez de la mouvance « islamiste » on l’obsèrve surtout en Algérie.Ce discours,à quelques détails près,reproduit celui d’il y a 20 ans.La seine islamiste rèste squatter par un Ali Benhadj qui n’a vraiment pas -avec tout le respect pour la personne- la carrure d’un homme politique d’envergure et encore moins celle de l’homme d’Etat.Pire,on assiste à l’incursion,sur cette seine,de personnages d’un autre age et de prophètes de malheur à l’image d’un Sahnouni.Aucun Ghannouchi algérien ne pointe à l’horizon;aucun parti à rèferentiel islamique qui fait une oppsition crédible avec un discours politique nouveau,rassurant et fédérateur comme le font si bien le PJD marocain ou le PJL égyptien,n’est présent sur la seine.Le champ est vide,et le jour où un leader ou parti « islamiste » décidera de rompre définitivement avec les discours wahhabo-méssianique et proposer un autre projet »islamiste » à visage humain s’inspirant de Ghannochi ou d’Erdogan,il raflera lamise.

http://hespress.com/writers/37668.html

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samham 8 octobre 2011 - 23h50

ya mon frère L ISLAM est plus important que la démocratie
notre religion prône la choura sur tous les domines,la liberté pour tous , la fraternité ,permettez moi de vous dire que c est a la démocratie d être a jour avec l islam allahoma ahdina djamian

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Mouloud Y 9 octobre 2011 - 1h03

Les citoyens continuent à voter, mais leur vote a été vidé de tout contenu. Ils votent pour des responsables qui n’ont plus de légitimité. Ainsi nous atteignons « la société ouverte et ses ennemis » comme le proposait
Karl Popper dans son ouvrage. Autrement dit, il reste une solution unique à cet impasse, c’est La démocratie, qui est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple pour paraphraser Abraham Lincoln, et adviennent que pourra.

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Mokdad 9 octobre 2011 - 6h24

Bonjour
Pour cadrer la discussion Ya Si Ahmed il faut être d’accord sur ce que veut dire le mot démocratie. Tu dis la chose et son contraire s(agit il du fruit de la pensée anti traditionelle des lumières  » humaine et philosophique Jacques ousseau,montésquieu » ou bien uniquement un moyen de fonctionnement pour rendre la parole au peuple. Ce sont deux choses tout a fait différente. et le débat est d’un autre niveau…

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maicha 9 octobre 2011 - 6h54

Se priver de l’outil démocratie revient à se priver d’avions ou d’ordinateurs…. mindjebtha hadi ya khoya Ahmed…. Soit les avions et les ordinateurs de la chine sont des faux ou la chine est une démocratie!!!

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Adel 9 octobre 2011 - 17h30

Ce qui me dérange personnellement dans un certain discours « islamiste » radical, ce n’est pas le fait qu’il s’appuie sur l’islam, c’est le fait qu’il fasse de sa position la seule conforme à l’islam. Il reconduit par là la méthode du FLN qui, dès l’indépendance, considérait sa position comme seule nationaliste et fidèle au sacrifice des martyrs.

La pensée unique – qu’elle soit religieuse ou laïque -, voilà le plus grand danger. Il y a une extrapolation dangereuse à laquelle se livre ce courant : l’islam est un donc le projet de société et le système ne peuvent être multiples en terre d’islam. Cette vision réductrice tend à imposer à la société la compréhension de l’islam d’un groupe donné. Tous ceux qui s’y opposent sont rejetés dans le camp de la mécréance. Ce phénomène n’est pas nouveau et il s’est manifesté à toutes les époques, depuis l’assassinat du calife Othmân.

Ce jeu de l’exclusion et de l’excommunication auquel se sont livrés les forces politiques dominantes dans notre pays depuis longtemps risque de devenir un piège mortel qui mènera le pays droit à la désintégration – la Somalie en est un bon exemple.

Revendiquer l’application de la chariaa est une position respectable tant qu’elle s’inscrit dans les règles du jeu démocratique qui permet à toutes les positions opposées de s’exprimer et de solliciter le soutien de la population.

Il est du devoir de tous les patriotes sincères de tous bords d’isoler aujourd’hui tous ceux qui sont contre les règles démocratiques de gestion du champ politique. Toutes les opinions et tous les courants ont le droit de s’exprimer, mais ils sont tenus de le faire dans le cadre d’un contrat démocratique clairement défini et assumé

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BRAHIM 9 octobre 2011 - 19h29

@el forkane tu finis ton post par une formule lapidaire : : « En résumé, j’ai voulu dire, oui à la démocratie dans le strict respect de nos valeurs, comme eux (les occidentaux), ils sont démocrates………….MAIS DANS LE STRICT RESPECT DE LEURS VALEURS ! »
Tout à fait d’accord avec toi pour dire les algériens doivent vivre dans le strict respect de ses valeurs comme les français (ou les anglais …ou n’importe quel occidental etc…etc..) vivent dans le strict respect de leurs valeurs.
Mais mon cher ami est-ce que tu peux admettre chez toi comme est le cas en France (ou dans n’importe quel pays de « Kofars ») que des citoyens de ces pays ont le droit de ne pas croire en Dieu, ont le droit d’être agnostiques, ont le droit de choisir une autre religion pour la pratiquer la pratiquer en toute liberté. En France par exemple il y a toutes les religions possibles y compris la religion musulmane pourtant tant décriée !
N’oublie pas, cher ami, que les occidentaux vivent chez eux en toute liberté « en fonction de leurs valeurs certes » mais ils ont aussi la liberté de choix du culte de croire ou de ne pas croire sans pour cela être traité d’apostasie ou condamné d’emprisonnement. Dans tous les pays occidentaux, Il est permis à leurs citoyens de ne pas croire en Dieu, ils ont la liberté de croire en Boudha , la liberté de ne pas être pratiquant tout en étant chrétiens etc… etc…. Chez les kofars, c’est tout à fait différent de chez nous les arabo-musulmans. Les citoyens des pays arabo-musulmans ont-ils le droit, chez eux, de revendiquer l’exercice de n’importe quelle religion ou le droit d’être athée ??? Chez nous c’est niet et niet et niet !!!.
Alors s’il te plait dis-nous, chez nous, où commencent la démocratie et la LIBERTE (notion universelle et non occidentale) et où finissent-elle ??? Merci de me répondre.
A bientôt sur le net !

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HOUARI 9 octobre 2011 - 20h05

Oui messieurs, l’islam et la democratie sont compatibles mais la question qui doit se poser c’est de quelle democratie parle t-on .
car en islam le coran nous parle de la choura, donc il ne peut y avoir incompatibilité .
D’ailleur l’occident s’est inspiré de l’islam pour imposer la democratie contemporaine.

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samham 10 octobre 2011 - 0h25

encore une fois j interviens pour dire que l islam est plus vaste et grand que la démocratie.cherche sa compatibilité avec notre religion veut dire qu on ne connait pas l islam ,d ailleurs on continue a s attacher trop a l occident pour ma part la démocratie a l occidentale est très néfaste a notre société prenons ce qui est bien seulement tels que la liberte d expressin,l alternance au pouvoir,etc

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mouloudia 10 octobre 2011 - 7h50

Ya BRahim en France tu n’as pas le droit de mettre un foulard pour aller à l’école, tu peux montrer tes cuisses mais tu n’as pas le droit de couvrir ton visage me^me dans la rue, tu peux insulter le prophète med mais tu n’as pas le droit de de déclarer que l’état d’israel est un etat raciste ni, Ni …….
LA liberté universelle est une fumisterie ya si Brahim. dans la liberté il y a des limites et pour nous ces limites ce sont les valeurs coraniques.
POurtant c’est simple à comprendre. Notre référence du mal et du bien ce sont d’abord le coran et la sounna du prophète… c’est claire comme de l’eau de roche….
LA démocratie c’est le pouvoir à la majorité dans le respect de la minorité. Le problème de l’Algérie c’est que la minorité sociologique et politique de laico demicrates n’acceptent pas cette règle. LA démocratie pour elle c’est d’interdire à la majorité de s’exprimer, d’avoir des journaux de faire des réunions etc… c’est l’excommunication de la population au profit d’une poignée de jouisseurs…
pourtant les chouhadas de novembre on gravé de leur sang cet appel:
« nous avons pris les armes pour l’instauration d’un état social démocratique dans le cadre des prncipes islamiques » Allah Yerham Ecchouhada

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elforkan 10 octobre 2011 - 11h50

@Brahim
« tu peux admettre chez toi …( )… que des citoyens de ces pays ont le droit de ne pas croire en Dieu, ont le droit d’être agnostiques.. ».
Bien sûr que j’admets du moment que le non croyant est non croyant parce quez tout simplement il n’a pas la foi, il a des doutes, il n’est pas convaincu, c’est (presque) plus fort que lui, mais de notre coté en tant que musulman on doit essayer de tout faire pour le convaincre et le ramener à notre religion .
Pour votre information j’avais un ami intime qui se disait non croyant et qu’il était libre de boire, de faire ce qu’il veut et que ça ne regardait pas Dieu….quelques années plus tard, il est devenu un fervent pratiquant !!
Mon beau frère (frère de mon épouse) se dit chrétien,anti arabe,il a même une croix dans sa chambre(au bled), mais il fait le ramadhan…j’ai de bonnes relation avec lui et ses convictions sont ses oignons, « Allah guide qui veut et égare qui veut »,
Seulement, ce que je n’accepterais jamais d’un athée, l’insulte de Dieu ou de son Prophète, ça , jamais je ne l’accepterais, comme le fit ces derniers temps la chaine tunisienne NESSMA, c’est inacceptable…et c’est ce genre de provocationS qui poussent les gens à l’extrémisme et à la violence!

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A.By 10 octobre 2011 - 13h29

@ D.B

Les questions que vous posez à la fin de l’article sont légitimes et importantes, mais la principale interrogation cruciale qui les domine toutes était celle posée au Docteur Abdul Rahman par le comité suédois des prix Nobels, lorsque ce premier musulman ait reçu le prix Nobel en physique en 1979 :

« Il y a des centaines de millions de musulmans dans le monde et vous êtes le premier et le seul savant musulman qui ait reçu un prix Nobel. Il y a moins de 14 millions de juifs dans le monde et des savants juifs raflent plusieurs Nobel chaque année, pourquoi ?».

Cette institution des prix Nobels a été créée en 1901, les musulmans demeurent les moins honorés numériquement avec tout juste 7 prix Nobels décernés jusqu’ en 2011 pour une population qui avoisine les 1.5 milliard d’individus.

La démocratie est compatible avec n’importe quelle religion, mais seulement les peuples musulmans sont confrontés à un défi majeur, celui de changer l’océan d’ignorances et de bêtises dans lequel l’islam est plongé depuis la fin de son âge d’or. Principalement de sortir de ces fatwas tronquées qui ne sont rien d’autres que des usurpations de pouvoir.

Il s’agit de mettre en lumière les fils conducteurs de la réelle compréhension de cette religion dans son stade le plus pur, car la liberté permet à la véritable religion d’être vraie et présente, parce qu’un croyant ne peut pas être autre chose qu’un homme libre. S’il est croyant par suivisme ou par tradition familiale, cela ne peut être accepté en islam et n’a aucun intérêt pour la réelle émergence d’un islam des lumières, puisque également la culture de la liberté est la base et le socle de toutes croyances y compris celles religieuses.

En plus, un vrai croyant ou un État musulman responsable n’a pas besoin de le déclarer dans sa constitution, ni encore moins d’être visible par des Signes qui n’ont aucun rapport avec la véritable foi, y compris dans toutes les religions. Le musulman contemporain doit cesser de considérer le Coran comme un code politique, pénal ou juridique, parce que le droit en général (savoir) a évolué depuis le temps et en le sachant, les musulmans connaitront leur vraie voie à suivre sans être manipulés comme des marionnettes.

Saint-Just avait dit: « Ceux qui font des révolutions à moitié n’ont fait en réalité que se creuser une tombe ». Les musulmans en sont hélas d’une manière flagrante les plus concernés dans l’humanité d’aujourd’hui.

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BRAHIM 10 octobre 2011 - 14h46

L’islam et la démocratie sont-ils compatibles ?
ma réponse :
Les peuples des deux principaux pays arabo-musulmans qui sont descendus dans la rue pour la « liberté et la démocratie » et pour chaser leur dictateurs se trouvent encore dans la gadoue. En Egypte c’est très grave car il y une geurre civile religieuse qui ne dit pas son nom (copte contre musulman) et les barons de l’ancien régime toujours en place et en Tunisie des islamistes tentent de brûler la télévision Nesmaa car elle ne répond pas à leur goût.C’est anecdotique mais çà en dit long sur la suite des évènements et les dérives qui peuvent se manifester à tout instant.
On observe que c’est le statut quo politique par rapport à la situation ancienne dans ces deux pays. Mais des internautes vont me dire que je suis encore contre le « printemps arabe ». Tant pis pour moi !
En tout cas la démocratie en pays arabo-musulmans n’est pas une mince affaire! Il y a encore beaucoup à faire du fait même que l’on ne s’entend pas encore sur la défintion même de la démocratie et de la liberté. Chacun y va de sa défintion alors même que pour beaucoup de gens, ces notions sont claires et nettes car UNIVERSELLES !

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Nazim 11 octobre 2011 - 7h15

Aucune religion, ni croyance populaire, n’est incompatible avec la démocratie. Elle peut fleurir en milieu catholique, anglican, juif, bouddhiste, laïque, athée…et aussi musulman. La Turquie d’aujourd’hui étant un exemple particulièrement illustratif. En revanche, on peut affirmer sans se tromper que la démocratie est incompatible avec l’ignorance.

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BRAHIMI 11 octobre 2011 - 12h14

Cher @A.By explique moi pourquoi faut-il dire un « nobel » attribué à un musulman ou à juif ou à un chrétien ou à un Boudhiste ? Pourquoi quand un nobel est décerné on dit d’abord l’américain un tel , le Français un tel etc… Est-ce que « musulman » est une nationalité. En principe on donne le nom, le prénom et la nationalité. Le reste est un attribut qui est certes important aussi mais …il vient après. Qui te dit que le Docteur Abdul Rahman est musulman ??? Je trouverai en ce qui me concerne par normal du tout que le jour où un algérien obtiendra un prix nobel (inchaallah), on ne dira pas le prix nobel est attribué au musulman « flène » ?
Ceci étant il est vrai qu’on n’y pas beaucoup de prix nobel ….. « musulman ».. et ni de prix nobel … »algérien »… mais çà c’est une autre paire de manche!

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Opinion 11 octobre 2011 - 13h28

L’islam et la démocratie sont-ils compatibles ?

La question ne se pose pas… ou plutôt, ne devrait pas se poser.

définition:
[La démocratie est le régime politique dans lequel le pouvoir est détenu ou contrôlé par le peuple (principe de souveraineté), sans qu’il y ait de distinctions dues la naissance, la richesse, la compétence… (principe d’égalité). En règle générale, les démocraties sont indirectes ou représentatives, le pouvoir s’exerçant par l’intermédiaire de représentants désignés lors d’élections au suffrage universel.]

[La religion est l’ensemble des croyances, sentiments, dogmes et pratiques qui définissent les rapports de l’être humain avec le sacré ou la divinité. Une religion particulière est définie par les éléments spécifiques à une communauté de croyants : dogmes, livres sacrés, rites, cultes, sacrements, prescriptions en matière de morale, interdits, organisation, etc.]

Poser la question de la compatibilité de la démocratie qui est un ensemble de règles régissant la vie politique d’une société et une religion définissant les rapports de l’être humain avec le sacré ou la divinité, c’est un peu comme si on voulait additionner des patates et des courgettes.

Malheureusement, les musulmans ne perçoivent leur religion que comme un ensemble de rituels (salat, saoum…) alors que c’est une vraie croyance qui définit un rapport entre le musulman et le créateur. Cette ritualisation à outrance (au détriment de l’esprit même de l’islam) fait que les musulman perçoivent la religion comme alternative politique à leur impuissance à fonder des nations évoluées et évolutives.

Tant que la religion ne sera pas remise à son (noble) statut de dogme régissant le sacré, et la politique à son statut de règles régissant le réel … point de salut, ni pour l’islam, ni pour la démocratie!!!

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Dis 11 octobre 2011 - 17h03

Islam, démocratie ou dictature? je crois qu’il faut se respecter et respecter ses adversaires. Récemment, j’ai vu à la télé, un Copte qui disait à un intellectuel musulman: » le problème c’est que vous pensez avec une mentalité de 1000 ans » comme si la pensée chrétienne et copte dataient d’hier. Je ne vois pas en quoi aussi, la pensée démocratique telle qu’envisagée par Rome est d’hier, ou que le communisme le soit.Ces idées se renouvellent, ou se recyclent selon la dynamique des sociétés quand elles sont bien guidées par des hommes illuminés, soit par la science ou par la religion. La pensée religieuse,ou du moins ceux qui le disent pensent qu’ elle est de source divine, musulmane, chrétienne ou juive. Même altérée, elle demeure de source divine. Il y’a des choix à faire, et c’est le peuple qui choisit. Qu’allez- vous faire des millions de personnes, paysans, étudiants et intellectuels qui croient dur comme fer que l’islam est la  » solution » » al islam houa el hal »? Allez – vous les écouter ou tous les décimer , ou les gouverner en les considérant comme des terroristes, dans un système d’apartheid, une minorité d’éradicateurs laiques contre une majorité qui penche vers l’Islam. Dans ce cas pourquoi certains éradicateurs veulent- ils gouverner des terroristes? L’islam est ancré dans cette société, il faut l’accepter et lui adapter un système de gouvernance adéquat. On s’en fout des intitulés  » hakimia, ou houkm rached ou ahkem bil adl ». L’essentiel; pas de vol, pas de mépris pour le peuple, pas d’imposture, pas de corruption, pas de détournements, pas de terrorisme… ne pas rien imposer aux autres ( foulard, prière…car c’est Dieu qui juge, sinon il aurait supprimé le paradis et l’enfer) . En revanche, les Islamistes n’ont pas eu l’occasion de gouverner, ou de partager la gouvernance, pas à ma connaissance en Afrique depuis le temps des émirats qui se sont éclatés après la chute des Khalifates Ottoman notamment. On ignore tout de l’Islam, et ce ne sont certainement pas les jeunes fougueux manifestants des années 90 qui en sont les précurseurs. Ceux – là étaient des jeunes en colère contre le comportement du système à la suite d’Octobre 88, leurs « non à la démocratie, non au multipartisme,  » signifiaient qu’ils ne voulaient ni discuter ni traiter avec des gens qui avaient trahi leur confiance ».

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BRAHIM 11 octobre 2011 - 18h22

« Qu’allez- vous faire des millions de personnes, paysans, étudiants et intellectuels qui croient dur comme fer que l’islam est la » solution » » al islam houa el hal » ???

Irham babek ya @Dis la solution à quoi ? Ya bou guelb, on est en plein dans l’islam depuis la conquête par Oqba Ibn Nafi Al Fihri (de la tribu des Quoraîch) de l’Ifryquia. Même si il y a eu la parenthèse de la colonisation française (qui a tenté mais en vain de changer l’identité algérienne) l’Algérie est restée dans sa grande majorité intacte sur le plan de l’islam. Promène toi partout dans les parcs, les rues, les écoles, les universités, les administrations, les institutions jette un coup d’œil sur la télévision, etc.. et tu diras avec moi que l’islam est présent PARTOUT. A la maison de tout un chacun d’entre nous l’islam est présent de manière permanente. Il y a des milliers et des milliers de mosquées. Chaque année des milliers d’algériens vont à la Mecque et à la Omra . On célèbre nos fêtes religieuses le plus normalement du monde. On fait le Ramadhan durant un mois … etc… etc..
Qu’est-ce qu’il faut de plus à ces « millions de personnes, paysans, étudiants et intellectuels » que tu évoques. Je ne comprends pas ce que signifie « LA SOLUTION » ???????
Moi je pense que la question est inverse : qu’est-ce qu’on va faire des quelques chats agnostiques comme moi. Ah oui, il y a quelques chrètiens qui reste encore mais qui vont disparaître bientôt comme çà on ne parleras pas de « SOLUTION TOUT COURT » mais de « SOLUTION FINALE ». J’exagère un peu mes propos mais enfin où va-on ????

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Mouloud Y 11 octobre 2011 - 20h28

Tant que l’on s’autoproclame des autres (islamistes, berbéristes ou tout simplement citoyens algériens), notre expression n’aura aucun écho ni aucune valeur. Il faut être mandaté pour cela, sinon où est l’honnêteté ?
Le point de vue de chacun a plus de valeur et de respect pour le débat et son avancée que de prétendre être l’avocat des citoyens qui n’ont rien demandé. Et je pense même sans être sûr, qu’ils (les algériens) rejettent même les vrais représentants de l’assemblée nationale

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aures 12 octobre 2011 - 7h01

Si tu veux savoir si islam et démocratie sont compatibles,réfère toi aux ecrits de ali belhadj dans el-mounkidh !!

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A.By 12 octobre 2011 - 8h00

@ Brahim
Lisez bien ce que j’ai écris. À moins que c’est moi qui vous saisit pas bien. Je dis bien en susbstance que le savoir musulman s’est cristallisé depuis son âge d’or. Comment voulez-vous qu’on pose des questions savantes sur la democratie en terre d’Islam, alors que la oumma dort depuis 7 siècles.
Il avait fallu par exemple 78 ans depuis la création de l’institution du Prix Nobel en 1901 pour qu’un musulman soit primé. Avez-vous une autre explication ?

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Salah Bouzid 12 octobre 2011 - 14h58

Le même débat qui se pose maintenant depuis une vingtaine d’années sur la compatibilité entre la démocratie et l’Islam me rappelle beaucoup un autre débat qui eut lieu dans les années 60-70 quand le socialisme était en vogue dans le tiers-monde et certains pays musulmans. J’avais 8 ans quand j’assistai à ma première conférence politique où j’entendai dire le conférencier, Kaïd Ahmed, dire “Nous devons mettre Karl Marx sur une épaule et notre Prophète Sidna Mohamed sur l’autre“. Mon père et ses amis ne s’arrêtaient pas de rigoler tout le long du trajet à la maison.
Espèrons que le Printemps Arabe sera aussi une phase pour planter les germes d’une renaissance culturelle et d’Ijtihad. Il y aura aussi beaucoup de baltajias intelellectuels qui auront pour mission de freiner cette dynamique.
Nous ne pouvons pas nous libérer de nos tyrans pour nous soumettre à nouveau à d’autres.

BTW, je me considère islamiste.

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mostefa 12 octobre 2011 - 16h50

I am désolé M.Benchanouf, là je constate que vous mélanger sauce francaise avec la sauce italienne?! Primo : nos pays tiers monde ne souffre pas de la démocratie mais plutôt de la mauvaise gestion de ses dirigeants des abroutis incompétents! je vous donne un exemple au delà du défunt boumédienne,les après n’ont rien fait pour nous le peuples c’est à dire un système éducatif corrompu, celui de la santé saboté et j’en passe….
il est tout- à fait possible de vivre en démocratie toutes en étant musulmans ils sont compatibles a a partir du moment où nous serions des citoyens, respections de nos consciences, et du code pénal algeriens c’est à dire quand nous serons des êtres normaux, tiens en venant ici, j’ai vu dans la rue un type avec sa voiture stationner en plein rue discutons avec son pote et s’en foute de l’embouteillage et de ce qu’il y a derrière, l’accident de azzaba témoine aussi et pleins d’autres chose là je m’énèrve.

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FERHANE BEZAF 12 octobre 2011 - 16h58

Cher @Salah Bouzid, il ne faut pas oublier aussi la meilleure « tirade » de Kaid Ahmed après le premier plan quinquénal :
« avant on était (les algériens) au bord un précipice et maintenant elhamdoullah on a fait un pas en avant ! »
Le malheur c’est qu’on ne s’est pas contenté de rester tout gentiment au fond du précipice, non est allé plus bas en continuons à creser dans les profondeurs !

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Dudesert 12 octobre 2011 - 17h56

La question ne se pose même pas. la vrai question est comment assurer un choix optimal des gouvernants ? Et aussi comment assurer un retrait d’un mandat donnée à l’issue d’une élection ou d’une désignation quelconque?
Le débat idéologique ne devrait plus nous faire perdre du temps ou nous sur des questions philosophique.
Les questions sur lesquelles tout homme politique ou publique devrait répondre sont ?
1- quelles sont les compétences requises pour chaque type de représentation : national, régional ou local ?
2- quelle devrait être les limitations temporelles; pour assurer l’alternance?
3- quelles devraient être les conditions de retrait d’un poste de représentations?
4 etcc….

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SAID 12 octobre 2011 - 23h21

Avant de parler du retour aux meurs Islamiques, je souhaite que les adeptes de l’islamisme nous disent d’abord :
– comment ils comptent gérer notre économie ?
– nos douanes ?
– la rente petroliere ?
– la presse ?
– la lutte contre la corruption ?
– le controle des depenses publiques ?
– comment relancer la recherche ?
– etc ….
Une fois les réponses données, on pourra, discuter du nombre d’ablutions, de la position lors de la prière, de la consommation de bière, du nombre de falaka à donner à un chapardeur, ….
Le retour à nos valeurs ?? quelles valeurs ?? Les seules valeurs sont celles du TRAVAIL et elles sont universelles : les nations qui travaillent avancent, celles qui « mangent » leurs ressources, dorment et reculent.
A ma connaissance, personne n’empeche les musulmans d’etre musulmans aux USA, en Europe ou ailleurs. Il n’y a qu’en Algerie qu’on condamne une femme en possession d’exemplaires de la Bible, ou un non-jeuneur sur un chantier.

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BRAHIM 13 octobre 2011 - 0h03

Cher @Said , les islamistes partisans d’une république islamique gouvernée par la « charia » n’ont rien à foutre de l’économie, de l’agriculture, de la culture etc… Ces problèmes sont secondaires pour eux. D’abord l’application des règles de la charia à tous le monde sans exception et après on verra. De toute façon ses questions de gestion des questions « ici bas » sont, pour eux, entre les mains de Dieu. Donc comme Dieu est clément, miséricordieux et qu’il aime les musulmans plus que tous les autres tout se passera bien en terre d’islam.
Je ne sais pas si tu as eu l’information mais il faut savoir que Al-Zawahri, nouveau patron d’El Qaida et successeur d’Oussama ben Laden a déjà donné le ton pour la révolution libyenne. Il met en garde les révolutionnaires libyens contre des « complots occidentaux ». « La première chose que l’OTAN vous demandera de faire, dit-il, c’est de renoncer à votre islam et à ne pas appliquer la loi islamique de la charia. « Ils veulent que les laïcs et les athées qui n’acceptent pas la charia dirigent le monde islamique. »
Et voilà que çà recommence : les laîcs et les athées ont bon dos. C’est comme si le CNT libyen renferme des laîcs et des athées. C’est incroyable. Mais bon on n’est pas à une ânerie ou à une ineptie près !
Moi je te le dis cher @Saîd, je suis pour la chute du régime algérien et je suis pour l’union de tous les algériens pour la construction d’une Algérie nouvelle. Mais si par malheur les islamistes fondamentalistes prennent le pouvoir en Algérie, à la seconde qui suit je rejoins da Ferhat Mehenni. On ne peut accepter de retomber dans une autre forme de dictature. C’est clair et net et je ne aucune honte à le dire. J’espère que « certaines forces du changement » ne nous mènerons pas vers une république de ce type. Heureusement à ce que je constate, le Front du Changement National (FCN) initié par certains patriotes est loin de ce type de configuration politique. Si le front se fait doubler par les extrémistes ma route est toute tracée en tout cas.

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Bladi 13 octobre 2011 - 5h38

@Charif Husein, Vous dites: »Aucun Ghannouchi algérien ne pointe à l’horizon;aucun parti à rèferentiel islamique qui fait une oppsition crédible avec un discours politique nouveau,rassurant et fédérateur comme le font si bien le PJD marocain ou le PJL égyptien,n’est présent sur la seine.Le champ est vide,et le jour où un leader ou parti « islamiste » décidera de rompre définitivement avec les discours wahhabo-méssianique et proposer un autre projet »islamiste » à visage humain s’inspirant de Ghannochi ou d’Erdogan,il raflera lamise. »
Le temps des za3ims est revolu, aujourdhui la place est plutot pour le collectif et non pour l’individu. Je pense que le mouvement Rachad a les capacites pour remplir la tache que vous citez. Le champ n’est pas vide!

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Salah Bouzid 13 octobre 2011 - 15h29

Entre El Hachemi Sahnouni et Ferhat Mehenni, heureusement que nous avons une multitude d’options et de choix.
Nous devons juste nous comporter comme des hommes libres. Le reste viendra avec le temps. Les problèmes ne sont pas simples et, donc, il n’y a pas de solutions simples…

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Adel 13 octobre 2011 - 19h03

Je voudrais, si vous le permettez, contribuer à ce débat en essayant de clarifier un peu la différence entre musulman et islamiste – telle que je la perçois, bien sûr.

Je me considère comme un musulman. J’ai reçu l’islam de mes parents. Dans ma famille – modeste -, on faisait la prière et le ramadhan. Bien que nous vivions sous le régime colonial, toute la vie des membres autochtones de la communauté villageoise dont nous faisions partie – il y avait aussi quelques habitants d’origine européenne – était régie par les règles de l’islam : interdits alimentaires, circoncision des enfants mâles, mariage, divorce, héritage, rites funéraires, etc. Nous étions naturellement musulmans et cela ne posait aucun problème à personne.

Après l’indépendance, mes sœurs, qui allaient à l’école, ne portèrent pas le voile lorsqu’elles atteignirent l’âge de la puberté. Les femmes adultes de la famille élargie portaient pourtant le traditionnel voile blanc et l’a3djar que mettaient toutes les femmes du Centre algérien, lorsqu’elles quittaient leur domicile. Dans les années 60 et 70, toutes les jeunes filles d’Algérie se rendaient à l’école, au collège, au lycée ou à l’université sans porter ni voile, ni aucun autre accessoire destiné à cacher leurs cheveux, leur visage ou leurs mains. Cela ne posait – apparemment ? – aucun problème à personne.

J’ai commencé à faire la prière et le ramadhan à l’âge de 10 ans. J’ai fréquenté l’école algérienne et j’ai fait toute ma scolarité en langue française. A partir de l’âge de 17 ans, j’ai commencé à m’intéresser aux questions sociales et politiques. J’ai lu beaucoup d’œuvres de penseurs occidentaux, y compris quelques livres des courants psychanalytique et marxiste.

A la fin des années 70, une de mes sœurs, qui était au lycée, décida de son propre chef de porter le hidjab. Cela constitua pour moi le début d’une nouvelle ère. Peu à peu, émergea dans notre société une nouvelle façon de vivre l’islam. L’ancienne façon, qui nous paraissait si naturelle, fut peu à peu décriée par des groupes de plus en plus larges. Aujourd’hui, une grande partie de la population algérienne adhère à cette nouvelle façon de vivre l’islam. L’expression politique de ce courant est désignée par «islamisme». LE FIS en a été le représentant le plus radical. Sa principale revendication est de mettre en place un État islamique qui appliquerait de manière stricte la chariaa islamique, dans tous les domaines.

Je n’ai jamais adhéré à ce mouvement et je continue malgré tout à me considérer comme musulman, tel que je l’ai été enfant et adolescent dans ma famille. Pour moi, un musulman est un individu qui respecte les préceptes de l’islam, sans chercher à pousser les choses à l’extrême. C’est celui qui sait qu’il ne peut pas y avoir de société composée entièrement d’individus dont la vie est totalement dédiée à la dévotion. Il accepte le fait qu’il y ait une part de «déviance» par rapport à la norme – ce qui a toujours existé dans le monde musulman. Il sent que toute tentative de forcer dans un court laps de temps toute la société à devenir «vertueuse» – qu’est-ce que cela signifie exactement? – aboutirait à une catastrophe. Il pense que seule l’élévation du niveau de vie et d’instruction peut venir progressivement à bout de tous les fléaux sociaux générés par l’urbanisation accélérée qu’a connue notre pays depuis l’indépendance. Il comprend que l’accent doit avant tout être mis sur la mise en place d’institutions politiques et une administration modernes, qui assurent en même temps l’efficacité, la transparence et la participation de la population à la prise de décision et la gestion du pays. Il valorise le travail et la maîtrise des sciences et techniques. Bien que respectueux de l’islam, il sépare ce qui est de l’ordre du sacré (rapports avec Dieu) ainsi que ce qui lie les membres de la communauté entre eux, tels que rites religieux ou célébrations de toutes sortes, d’avec les modes de gestion de la Cité dans le domaine politique, économique et social. Il cherchera les réponses aux problèmes de gestion dans les livres de science appropriés, pas dans le Coran et les Hadiths.

Il y a une question sur laquelle bute la société actuellement : c’est celle de la place de la femme dans l’espace public. Le musulman accepte naturellement l’évolution qui a eu lieu immédiatement après l’indépendance et qui a fait que le voile traditionnel a été abandonné par la nouvelle génération, avec l’approbation des parents – musulmans, ne l’oublions pas. Il n’impose, ni n’interdit le voile ou tout autre habit. Il considère qu’en ce domaine, l’éducation des enfants au respect et au sens de la pudeur est le meilleur garant contre toute forme de déliquescence préjudiciable des mœurs. Il pense que certains traits culturels anciens qui ne sont pas spécifiquement islamiques, comme la polygamie, la réclusion des femmes ou encore l’esclavage, sont définitivement tombés en désuétude et que l’attitude la plus conforme à l’esprit de l’islam aujourd’hui est de considérer tous les êtres humains égaux en droits et en devoirs, quelque soit leur race, leur sexe ou leur religion.

Le musulman apprécie la musique, le théâtre, le cinéma, le sport et toute forme d’art qui divertit sainement, fortifie l’esprit et le corps et donne des couleurs à la vie par le biais de l’émotion esthétique. Il considère que l’être humain est instinctivement ému par la beauté sous toutes ses formes. Il n’aime pas la vulgarité et la laideur dans le comportement, les propos ou l’apprence.

L’islamiste, quant à lui a pour idéal une communauté entièrement dédiée à la dévotion et totalement vertueuse. Il considère que tous les problèmes de la société, qu’ils soient d’ordre politique, économique ou social, seront réglés par l’instauration de l’État islamique qui appliquera strictement et intégralement la chariaa. Pour lui, tout à été dit dans le Coran, les Hadiths et le Fiq’h élaboré par nos prédécesseurs et rien de nouveau n’a été apporté par les sciences humaines occidentales. L’islamiste considère que la société doit être ré-islamisée par l’État islamique qui appliquera la chariaa de manière très stricte. Ainsi, toute «déviance» par rapport à la norme sera sanctionnée par la loi (consommation de boissons alcoolisées, défaut de port de hidjab et mixité, etc.) L’État islamique fonctionnera selon le modèle du premier État de Médine, sans partis politiques, ni Constitution. La production culturelle et artistique sera strictement contrôlée et toute forme de divertissement découragée au profit de la dévotion. Ainsi, la musique profane, la danse, le théâtre, le cinéma – tels que nous les connaissons aujourd’hui – seront interdits et seule les œuvres glorifiant le Prophète et l’islam en général seront produites.

Contrairement à ce que pensent certains, qui rejettent l’étiquette «islamiste», il y a bien des musulmans et des islamistes. Ce sont deux façons différentes de vivre l’islam, aujourd’hui. Quelle est la bonne? Qui peut trancher? Seule l’histoire décidera et fera le tri sur le long terme. Ce problème s’est déjà posé dans le passé, après la Grande Discorde. Il y eut une âpre lutte qui dura longtemps entre trois façons de concevoir le pouvoir politique – chiite, kharédjite et sunnite. Le Maghreb a connu les trois et il s’est finalement rangé majoritairement dans le sunnisme malékite. Aujourd’hui, nous vivons une nouvelle Grande Discorde, causée par l’irruption de ce qu’on appelle la «modernité occidentale» dans le monde musulman. Dans quel sens l’histoire tranchera-t-elle? Personne ne peut le dire. En attendant, chacun choisit son camp en son âme et conscience et défend sa position – avec des armes purement intellectuelles – du mieux qu’il peut.

Pour finir, j’avoue que j’ai été choqué en entendant l’ex-émir islamiste Benhadjar dire sur cette vidéo ( http://www.youtube.com/watch?v=FB4v4FV1a50 ) ( 38:10 minutes ) « les musulmans » ( al muslimîn ) en parlant de ses troupes ( le terme a été – délibérément ? – mal traduit en français par « mouvance islamiste » ). Benhadjar sous entendait que ceux qui n’étaient pas avec eux – moi y compris – étaient des kuffar. Il aurait pu dire « les moudjahidine » ou les « combattants » ou encore « les résistants ».

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BRAHIM 13 octobre 2011 - 19h10

Si une dictature remplace une autre alors chacun son destin. Il y a des citoyens qui ont patienté 50 ans (deux générations). Je pense qu’ils ne peuvent pas aller plus loin. Ils ont ras le bol de considérer l’Algérie comme leur bien ! A chacun sa détermination (de Sahnouni à Mehenni effectivement ), car après ce qu’à subit notre pays, il n’y aura plus de place ni de temps pour le compromis à mon avis.On aura encore raté un rendez-vous malheureusement!!!
Inchallah, on sera tous raisonable !

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D B 13 octobre 2011 - 19h43

Comme à ton accoutumée, mon cher Adel tu écris d’or. J’ai toujours la forte impression, quand je te lis, que tu exprimes mes pensées profondes. Peut-être parce que nous sommes de la même génération, que nous avons vécu dans des conditions similaires, que nous appartenons tous deux à une société qui tout en étant conservatrice, et fortement ancrée à un mode de vie, à des valeurs typiques, n’en était pas moins ouverte sur le monde. Oui, je me rappelle bien en ces années 60; puis 70, où le port du voile traditionnel(la m’laya dans l’Est algérien) était très répandu, mais sans être une sorte d’uniforme, ni de signe de ralliement. Mais si une majorité de femmes le portaient, d’autres allaient découvertes, habillées à l’occidentaale, sans que cela ne choque qui que ce soit. C’était le cas de toutes les lycéennes, des jeunes femmes fonctionnaires, enseignantes, et même de nombreuses autres femmes au foyer. Ce n’était même pas un sujet de fixation. Personne ne s’en souciait, et chacun faisait à sa convenance, sans jamais être interpellé par qui que ce soit. En ces temps révolus, les mosquées n’étaient ni aussi nombreuses, ni aussi fréquentées, mais ceux qui priaient jouissaient d’un prestige immense, parce que leurs actes étaient conformes à leurs pratiques. Au sein des familles, sans que cela ne réclame une quelconque clameur, nous étions attachés à l’islam, nous aimions le prophète comme le plus cher de nos parents, nous le fêtions au Mouloud dans la joie, nous ne rations aucune occasion pour rendre grâce à Dieu et à son prophète, dans l’allégresse, Achoura, Mouloud, les deux Aïd, le ramadhan, le 27 jour, et tant et tant d’occasions, qui étaient pour nous des moments magiques, où toute la société entrait dans la communion joyeuse. Chacun faisait ce qu’il voulait, en se gardant bien toutefois, si cela pouvait choquer, de s’exhiber. Ainsi, ceux qui consommaient de l’alcool, par exemple, ne s’en cachaient pas, mais ils se faisaient relativement discrets. Ils fréquentaient des établissements propres, bien tenus, où ils étaient considérés en tant que clients-rois, servis respectueusement. Ils y écoutaient de la musique, y jouaient aux cartes, ou y devisaient joyeusement, mais sans attenter à qui que ce soit. Et personne ne les montrait du doigt. Ce qui n’était pas le cas de ceux qui titubaient et qui étaient manifestement ivres sur la voie publique. Ceux-là n’étaient pas bien vus, parce qu’ils avaient rompus une sorte de pacte de pudeur. En ces temps là, nous avions, dans ma petite ville de Batna, 5 salles de cinéma, soigneusement tenues, avec des sièges de velours, des buvettes, des toilettes propres, des placeuses qui vous accompagnaient jusqu’à votre siège. Nous avions un théatre qui ne désemplissait pas, une piscine municipale avec des règles d’hygiène drastiques, de nombreux stades municipaux pour les jeunes, plusieurs troupes musicales, 5 groupes de scouts, des jeux pour chaque saison, des marchés de fruits et légumes qui n’avaient rien à envier à ceux d’Europe, des quartiers propres, des rues étincelantes, des boites aux lettres dans des immeubles entretenus par des concierges vigilants, des magistrats tellement intègres que les gens leur cédaient naturellement les trottoirs, lorsqu’ils les croisaient, des enseignants qui jouissaient de la considération générale, des commerçants honnêtes et qui ne faisaient pas étalage de leurs fortunes, et toute la ville était comme un ruche bourdonnante, ou chacun vaquait à ses propres occupations, et y menait la vie telle qu’il la concevait personnellement sans que quiconque puisse oser le censurer, ou lui faire la moindre remarque. Il n’y avait pas un seul enfant qui n’était pas passé par l’école coranique, chez son « sidi » respectif, pas un qui ne faisait pas de sport, qui ne manifestait pas des marques de respect aux aînés. Et cela ne nous empêchait pas d’être des enfants, des enfants heureux. Nous connaissions tous la campagne, où nous avions tous un parent chez qui nous passions nos vacances. Nous les passions en innocents chapardages de fruits, à la chasse aux oiseaux, à nager dans des gueltas, à faire notre cabane perchée sur un arbre. Et ainsi, au milieu de nos parents, laborieux et débonnaires, notre enfance gazouillait de bonheur, au sein d’une société en harmonie avec elle-même, qui marchait d’un pas assuré, vers un avenir qui promettait d’être radieux. Puis survint un certain Boumediène, et ce fut le grand chambardement.

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A.L 13 octobre 2011 - 20h30

J’aime lire LQA.Je ne m’immisce plus dans les commentaires depuis un certain temps.Mais j’ai donné délégation à D.B,à Adel ,Nazim et BRAHIM de parler pour moi.
Je suis cosignataire de tous leurs commentaires.

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BRAHIM 13 octobre 2011 - 20h40

Et oui Monsieur @D B et en plus on était pauvre mais respectueux et digne !!!

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BRAHIM 13 octobre 2011 - 20h43

je ne voulais pas dire « Ils ont ras le bol de considérer l’Algérie comme leur bien » mais « ils ont ras le bol de voir des prédateurs considérés l’Algérie comme leur bien ».
Les interanautes auront rectifiés d’eux même !Merci

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BRAHIM 13 octobre 2011 - 22h35

Cher @adel Reçu sur 5 sur 5 en ce qui me concerne pour ce que tu dis. Mais quand au questionnement sur la « grande discorde » j’espère que l’histoire ne va pas la répéter car on perdera encore plusieurs années inutiles. Les hommes libres et responsables peuvent agir sur l’histoire pour le bien de leur peuple. Il ne faut pas laisser la « fatalité » de l’histoire se faire par des « inconséquents » à la place des hommes libres et responsables.
A bientôt cher frère sur le net !

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elforkan 13 octobre 2011 - 22h39

lorsque nos subjectivités se confrontent,faisons appel au seul juge(impartial) l’objectivité !

Soyons un peu honnète et raisonnons calmement et objectivement : dans une république laïque qui va se retrouver ? les laïcs, bien sûr et dans une république islamique, se sont les islamistes qui vont se retrouver et c’est logique !
Alors, si vous estimez qu’une république islamique n’arrangerait pas un LAÏC, pourquoi , alors voulez-vous qu’une république laïque, arrangerait un ISLAMISTE !!!
Je crois que c’est un problème très délicat, et pour le régler d’une manière pacifique il faut s’en remettre au seul juge, la volonté populaire qui seule (malheureusement) décidera en dernier ressort ( et démocratiquement !) qui des laïcs ou des islamistes seraient la minorité ou la majorité, donc les gouvernés ou les gouvernants.
et bien entendu………il faut respecter le verdict.

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Afif 13 octobre 2011 - 23h27

Réponses de mon point de vue aux questions de @DB :

1) « L’islamisme politique est-il seulement une mouvance qui se fonde sur des valeurs civilisationnelles musulmanes, ou un mode de gestion de la société qui tend à la moralisation et à la censure des mœurs, conformément à la charia ? » Réponse : c’est leur problème dans la limite du respect des règles constitutionnelles fixées par une Assemblée Constituante élue démocratiquement. S’ils ont la majorité absolue au Parlement de 50% plus une voix, ce qui est très peu probable, et si la Constitution exige les deux tiers pour toute disposition législative relative à la moralisation des mœurs, leurs lois ne passeront pas.

2) « L’islamisme reconnait-il la notion de souveraineté au seul peuple, où considère-t-il qu’elle n’appartient qu’à Dieu ? » Réponse : la souveraineté en toute chose appartient à Dieu. Cela, c’est la règle générale, c’est un principe qui ne se discute pas. Mais dans la gestion de ses affaires, le peuple est souverain (Choura Baïnahoum), il n’a pas besoin de tuteur ni politique (roi, dictateur), ni religieux. Est-ce au nom de la souveraineté de Dieu que le Roi Abdallah gouverne l’Arabie Saoudite ou qu’Assad gouverne la Syrie. Mettre en cause la souveraineté du peuple n’est en réalité qu’un moyen de conserver au chaud les monarchies et les dictatures.

3) « L’islam est la religion de l’Etat, selon la constitution du pays, est-il nécessaire de conserver cet article, et si oui, quel devra en être le niveau d’application ? » Réponse : pourquoi conserver cet article qui n’a jamais été appliqué. Il est préférable de donner la souveraineté au peuple et une vraie démocratie à travers laquelle le peuple élira des représentants qui seront dans l’obligation de voter des lois conformes aux vraies valeurs islamiques s’ils veulent garder sa confiance, ces vraies valeurs que prônent actuellement, pour avoir une idée concrète, les gouvernements malaisien et turc, les partis islamiques En Nahda tunisien et Al Adl Ou Al Ihsane marocain.

4) « Si les islamistes parviennent démocratiquement au pouvoir, voudront-ils et pourront-il changer la constitution et les lois, pour imposer à la société une application stricte de la chariaa ? Et si oui, faudra-t-il s’y plier ? » C’est une hypothèse non réaliste, la majorité de la mouvance dite islamiste est aujourd’hui contre le fait d’imposer quoi que soit à la société sous la contrainte : j’ai entendu récemment Ali Belhadj dans la chaîne Al Hiwar dire qu’il est pour l’alternance au pouvoir dans le cas où il y a une vraie démocratie. Je pense aussi que pour tous les problèmes sociétaux, la Constitution devra prévoir des majorités exceptionnelles (2/3 par exemple) pour faire passer les lois. Et je pense qu’il est certain que les deux tiers seront faciles à obtenir pour interdire les libertés que reproche @alforkane à l’occident comme par exemple, des plages de nudistes, les mariages homosexuels, se promener avec une culotte même pour l’homme, etc… Mais elles seront difficiles à obtenir pour imposer quoi que soit à @Brahim, par exemple verbaliser un mangeur pendant le mois de Ramadhan, interdire la construction d’une église, etc…

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Salah Bouzid 14 octobre 2011 - 0h05

Ce serait plus simple de construire une République Algérienne où tous les Algériens sont égaux et jouissent des mêmes droits. D’ailleurs, bien que je me considère islamiste par conviction personnelle, je me réserve le droit de voter pour qui bon me semble. Si je trouve qu’un homme ou une femme mérite ma confiance, je les supporterais. Vous me direz que la majorité des islamistes pensent différemment. C’est peut-être vrai, mais la raison pour celà, c’est le manque de liberté qui pousse les gens à être bornés. Le système politique actuel perpétue ces réflexes pour sa propre survie depuis 50 ans. Si la société se relaxe un peu et que les gens s’habituent à voter, à gauche, à droite, et changer quand bon leur semble, nous arriverons à de vrais élections où rien ne serait gagné d’avance. D’ailleurs, si la démocratie donnait toujours les mêmes vainqueurs, alors ce ne serait pas de la démocratie. Démocratie veut dire concurrence, liberté et incertitude dans les prévisions d’élections. C’est justement à cause de ce problème que les Algériens ne veulent plus voter. C’est qu’ils savent déjà qui va gagner. Donc çà ne sert à rien de voter.

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hamzali 14 octobre 2011 - 8h00

Bonjour à tous
Vous nous proposez nous musulmans de fuir la chariaa de Dieu les principes coraniques révélés par Allah Sobhanahou pour nous Prosternez devant les valeurs humanistes et droits de l’hommiste des francs maçons. Pour la grande kermesse des marchands…
Un de leur prophète Darwinn trouvent que les laïcs sont plus proches du singe plutôt que du Divin alors qu’Allah révèle dans sa Sainte Ecriture : « je vais créer un homme d’argile crissante, extraite d’une boue malléable, et dès que Je l’aurai harmonieusement formé et lui aurai insufflé Mon souffle de vie, jetez-vous alors, prosternés devant lui. Alors les Anges se prosternèrent tous ensemble » Le plus Grand Honneur fait à l’homme par toute la Création où les Êtres de rang supérieur rendirent hommage à l’homme fait de poussière.
La laïcité est la prise du pouvoir du profane, du vulgaire sur le savant au sens étymologique.
je citerais un grand homme René Guénon qui semble bien résumer la question : Qu’il en ait pas toujours été ainsi, le mot même de « clergé » en fournit la preuve, car, originairement, « clerc » ne signifie pas autre chose que « savant », et il s’oppose à « laïque », qui désigne l’homme du peuple, c’est à dire du « vulgaire », assimilé a l’ignorant ou au « profane », à qui on ne peut demander que de croire ce qu’il n’est pas capable de comprendre, parce que c’est le seul moyen de le faire participer à la tradition dans la mesure de ses possibilités. Il est même curieux de noter que les gens qui à notre époque, se font gloire de se dire « laïques », tout aussi bien que ceux qui se plaisent à s’intituler « agnostiques », et d’ailleurs ce sont souvent les mêmes, ne font en cela que de se vanter de leur propre ignorance ; et, pour qu’ils ne se rendent pas compte que tel est le sens des étiquettes dont ils se parent, il faut que cette ignorance soit en effet bien grande et vraiment irrémédiable.

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hamzali 14 octobre 2011 - 8h13

bonojur à Tous
Il faut définir la démocratie. Un simple instrument de gestion des affaires de la cité ou la laicité et la pensée antitraditionaliste… Jusqu’a présent cela est confus , beaucoup d’intervenants confondent démocratie et laicité.

Confiner la religion aux choses privées est une manière insidieuse de laisser la gestion des affaires terrestres aux « vulgaires » éloignés du sacré, de tout principe supérieur. C’est la disparition de l’autorité spirituelle pour une autorité matérialiste et humanitariste !
L’humanisme est une maladie de l’occident. la morale laïque à instituer l’homme comme centralité à la place de Dieu, ce qui occasionna l’effondrement de la morale aux profits d’une liberté de l’homme à s’orienter sans Principe si ce n’est lui-même le principe ! La laïcité est une vision du monde aux antipodes de la vision islamique et traditionaliste. la laïcité a ses prophètes ses saints ses prières ses temples….
Aujourd’hui Cracher sur la chariaa c’est comme remplir son chariot de la semaine…
Toutes les saloperies peuvent être dites selon les « libertophiles » mais pas la morale, pas la chariaa de Dieu. Les références sont nivelées vers les mœurs de la masse, du grand nombre qui ronge la Terre comme un vieil os. On a inventé l’islam socialiste et maintenant l’islam laique les banques islamiques à quand le porc islamique l’homosexualisté islamique !!!!
La laïcité, c’est le règne de l’homme sans Dieu voire agnostique, c’est-à-dire le moins renseigné sur le sacré ! L’homme sans Dieu, sans transcendance est ennemi de la vie, de la dignité, de la morale.
C’est le monde des marchands par les marchands et pour les marchands

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D B 14 octobre 2011 - 8h46

@Hamzali
Pourquoi chercher à assimiler la démocratie à la laïcité et à la franc-maconnerie et l’opposer à la chariaa ? N’avons-nous pas d’autre choix que d’opter pour l’une ou l’autre ? Chercher à redonner à l’Homme une place centrale dans la gestion de la cité est-il à ce point une posture mécréante et opposée à l’islam ? Pourquoi dénier à l’Homme une liberté de conscience. Devra-t-il vous craindre plus que Dieu lui-même ?
Pourquoi vouloir imposer à l’Homme de se soumettre littéralement à la chariaa ? Et jusqu’à quelles limites ? Vous savez bien que certains islamistes prônent l’application de la Chariaa dans toute sa rigueur. Ne disent-ils pas que la Chariaa est applicable en tout lieu et en tout temps(Fi koulli makane wa koulli zamane) ?
Pourquoi toujours associer la consommation du porc et l’homosexualité à des discussions sur la démocratie ? Est-ce tout ce que ce sujet vous inspire ? Et pourquoi, dans ce cas, les tenants de l’islamisme réagissent vigoureusement à chaque fois que ceux de l’autre côté associent l’islamisme à l’application stricte de la chariaa, à savoir notamment la pratique des châtiments corporels ?
Et que ferez-vous de vos compatriotes qui refuseront de se plier, éventuellement, à l’application de la Chariaa ? Les déclarer apostats ? Leur appliquer les houdoud ? Ou devront-ils, pour rester des Hommes libres de leurs propres choix de société se séparer de vous, créer leur propre Etat ? La Cité idéale n’a jamais existé, même du temps du prophète lui-même(QLSSSL). Et nous voyons aujourd’hui dans quelle hypocrisie baignent certains pays qui disent appliquer la Chariaa. Et contrairement à ce que vous affirmez, les pays démocratiques de l’occident, qui sont pourtant de tradition chrétienne, permettent à tous les croyants de pratiquer librement leur culte, dans des sociétés, mêmes si elles sont imparfaites, qui restent de très loin plus justes, et plus fraternelles que celles où la chariaa est érigée en principe fondateur. Oui, la démocratie n’est ps parfaite. Loin s’en faut ! Mais elle est perfectible. Et susceptiblee d’être aménagée dans un cadre qui respecte nos valeurs les plus essentielles. Il suffit que nous sachions lesquelles, et dans quelle mesure nous pourrions en faire le ferment de notre propre mode de gestion de la Cité. Mais certains grands principes de la démocratie, sont inexistants dans la chariaa, la séparation du pouvoir, la souveraineté du peuple, la liberté de conscience,la liberté d’expression, la proscription des châtiments corporels, l’égalité de tous les citoyens, et particulièrement celle des femmes avec les hommes.

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hamzali 14 octobre 2011 - 9h47

cher ami DB Entre la laicité et la chariaa notre choix est fait.. Si vous mettez les musulmans également devant le choix se soumettre aux principes coraniques versus principes de la démocratie le choix sera aussi très facile aucun musulman n’hesitera une seconde. Il faudra une démocratie à l’ombre des blindée protegée par une armée « républicaine » sous haute surveillance du grand orient et des marchands.
Je pense DB qu’au préalable nous devons changer notre propre paradigme, ne serais ce que pour envisager une réflexion saine.
La religion et la spiritualité sont de foi commune dans l’histoire et bien que l’on puisse dissocier spiritualité au sens où elle relève de la métaphysique, c’est-à-dire de l’intellectualité pure, la religion a pour rôle de gérer le quotidien terrestre, de fédérer, d’organiser les hommes selon des rites précis qui permettent à chacun de participer à la Tradition selon ses propres capacités ! En islam le dogme (Aqida) ne peut être séparé de la Loi ( la Chariaa).
Parler de religion comme une affaire privée, c’est en l’occurrence se laisser à la déviance moderne qui pousse au retranchement des individus vers l’infrahumain. Cette vision de la religion est une dégénérescence propre au matérialisme triomphant !
Confiner la religion aux choses privées est une manière insidieuse de laisser la gestion des affaires terrestres aux « vulgaires » éloignés du sacré, de tout principe supérieur. C’est la disparition de l’autorité spirituelle pour une autorité matérialiste et humanitariste !
L’humanisme est une maladie de l’occident. la morale laïque à instituer l’homme comme centralité à la place de Dieu, ce qui occasionna l’effondrement de la morale aux profits d’une liberté de l’homme à s’orienter sans Principe si ce n’est lui-même le principe !

Enfin vous êtes en plein délire occidentaloislamophobe quand vous prétendez que « certains grands principes de la démocratie, sont inexistants dans la chariaa, la séparation du pouvoir, la souveraineté du peuple, la liberté de conscience,la liberté d’expression, la proscription des châtiments corporels, l’égalité de tous les citoyens, et particulièrement celle des femmes avec les hommes »
On veut faire de nous : Un ramassis de croupions maçonnisés dans l’âme! Tous genouillées face au monothéisme du marché. Des consommateurs dociles.
Il faut d’abord déconditionner l’homme moderne. Le sortir cette clôture… Depuis on peut clairement assurer que l’Etat a disparu face aux puissances de l’argent. Ce recentrage sur le point de vue traditionnel et donc spirituel est une nécessité vitale!
Cela est impératif pour le rétablissement des valeurs supérieures sur l’individualisme, le matérialisme et le mercantilisme. Il s’agit donc bien de changer de paradigme, et c’est bien là que se trouve la vraie révolution, c’est-à-dire la contre-révolution venant du haut.
mais Ceci est une autre discussion…..

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chemmas 14 octobre 2011 - 9h48

Messieurs la democratie est un ensemble de principes simples, on peut l’appeler aussi » technologie de gouvernance » et le basée sur le principe de la liberté individuelle. Ces sous-principe sont la séparation du pouvoir: executif,legislatif,judiciaire
– le pouvoir exécutif détenu par le gouvernant,
– le pouvoir législatif exercé par les représentants du peuple ,
– le pouvoir judicaire exercé par des gens issus du peuple(et tout cela par l’intermediaire des election s libres)
Cette separation a pour objectif de preserver les libertés individuelles ces dernieres sont determinées par la culture et la morale de chaque peuple parce que la pornographie et mariage homosexuel, ce que nous nous appelons debauche sont des éléments culturelles de la civilisation occidentales que si le parlement en vient-il a interdire ce sera un acte traduisant une volonté populaire!
maitenant si un parti politique pronant l’islam dans un cadre democratique garantissant les principes énumérés ci-dessus il peut par le biais de la loi expression de la volonté du peuple et non de dieu(la shariaetant obsolete car incompatibles avec les libertés).

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D B 14 octobre 2011 - 10h02

Mon cher Hamzali
Et quel est donc la teneur de ce paradigme qui doit nous servir, selon vous, de support pour cette nouvelle vision de la Cité ? Et sur quel vécu historique reposera-t-il ? Pour quelles fins ? Celle d’instituer la spiritualité en mode de vie ? Devrons-nous contraindre les gens à avoir une vie spirituelle ? Les gouverner selon des commandements édictés par la tradition islamique ? Jusqu’à quelle limite ? De façon intégrale ?

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elforkan 14 octobre 2011 - 11h44

@chemmas
« la sharia étant obsolète car incompatibles avec les libertés  » !!!!!
La laïcité est elle compatible avec liberté ? on va voir.
Définition de liberté: « la liberté est l’état de l’être qui ne subit aucune contrainte, qui agi conformément à sa volonté, à sa nature. Elle est l’absence de contrainte ou de limitation extérieure ou intérieure…  »
Dans un système laïc, il y a certainement des lois et qui dit lois, dit contraintes et qui dit contraintes dit limitation des libertés !!!!!!!
conclusion : la laïcité est INCOMPATIBLE avec les libertés!

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Dis 14 octobre 2011 - 12h19

@ Brahim
1- Question : Qu’est ce qui vous fait croire que vous êtes le seul démocrate du forum, et que l’actuel pouvoir autant que les islamistes sont des dictateurs invétérés. Je vous laisse y répondre si vous voulez.
2- Sommes-nous déjà trop musulmans à votre goût ?
3- 2- Question : Ou allons- nous comme ça? Je réponds.
Bien qu’un chat agnostique soit capable de le savoir, je vous dirais que, simplement, nous tournons en rond. Je parle de valeurs religieuses, de sens philosophique et de comportement qui mérite la confiance. Ne pas gouverner selon ses désirs, mais selon un sens profond des responsabilités. Allah dit- En son nom plein de miséricorde :  » wa man lam yahkoum bima anzala Lah, fa oulaika houm al qawm adhalimoun » adhalimoun= injustice , tyrannie, corruption, dérapages. Dans l’histoire des ociétés musulmanes du temps des khalifes je ne parle pas des Rois- avec le respect du à leur titre), mais des gouverneurs comme Ali, Abu Bakr, O. Ben Abdul aziz, – soient-ils agrées, qui ont fait preuve, durant leurs mandats, d’abnégation, de justice, d’humanité et de bon sens. Il y’eut également des règnes de débauche et de faiblesses sous l’intitulé de société musulmanes.
Croyez- vous qu’après avoir passé 30 ans à étudier et à lire tout ce qu’on peut trouver dans un pays du tiers- monde, je voudrais être acculée au foyer et aux taches purement féminines sans y laisser une partie importante de ma vie ? Chaque jour est une lutte pour moi contre ceux qui veulent ça, et encore ça reste subjectif.
Mais le fait- et c’est là qu’il faut penser aux priorités – est que depuis 1990, nous avons assisté à une grave dérive doublée d’injustice chèrement payée. Incarcérations, tortures, assassinats, exil forcé, persécution dans les administrations, traitements discriminatoires, injustices de toutes sortes( …). Un peu ce qu’ont vécu les Noirs aux Etat- unis. En anglais ça s’appelle « space- goating » au sens global et local. Notre société doit trouver des solutions « sans être embarrassée » vis-à-vis de ses amis judéo- chrétiens. Comment en sommes – nous arrivés là ? S’agit-il d’un vœu pieux, que de souhaiter que tous les Algériens puissent vivre dignement chez eux ou ailleurs?
Monsieur, parler de ce qu’on voit dans la rue, dans les parcs (parlons-en! osez y aller en famille), c’est fixer l’arbre qui cache la forêt. On peut en débattre, mais à mon avis, c’est aux spécialistes d’étudier ce sujet, avec des chercheurs qui pourraient voir leurs idées sur un terrain pratique. Le » droit savant » n’exclut pas les islamistes que je sache.
Je me rends compte que j’ai une idée sur l’islam et la société, qui ne se limite pas à l’animation culturelle (malgré son importance). Il s’agit d’une responsabilité dure à honorer, ou la confiance doit être gagnée, et du sort de millions de personnes, et non pas une partie de plaisir. Et je crois fermement que des personnes pieuses auraient beaucoup de mal à encourager à « la corruption et à l’injustice ».
Contrairement aux personnes qui passent le plus clair de leur temps, immergés dans la débauche et les plaisirs de la vie. ( Ca reste subjectif, je ne juge jamais cette catégorie de personnes sur un plan humain, étant mal placée pour juger qui que ce soit), mais je ne crois pas qu’elle soit capable de veiller à l’intérêt et à l’équilibre d’une société, et il n’est pas question de l’encourager à gouverner.

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Zendagui 14 octobre 2011 - 13h09

D.B.

Y a un lapsus dans votre reponse a Adel concernant la periode heureuse que vous evoquez. Il s’agit bien des annees 60 et 70 et pourtant il y a un anachronisme que vous ne pouvez lui faire endosser ……. parce que la suite a ete plus nefaste, le hab habisme tout pompeux s’est erige en regle.
La CITE se vide et comme la nature a horreur du vide on eut droit a cette lame de fond qui nous envoie sur le rivage de 2011 ou le paradoxe devient culte.
Bien a vous

DB: Je n’ai pas compris votre interpellation. Mais si vous voulez dire que Boumediène était à la tête du pays dans les années 70, je vous précise qu’à mon avis, et pour les avoir vécues, que la déchéance ne s’est pas faite en un jour. Le peuple algérien a tenu bon jusqu’au tout début des années 70, et les effets de la médiocratie ont commencé à se manifester progressivement, jusqu’à leur triomphe final. A titre d’exemple, c’est au début des années 70 que l’usage du barreaudage commença à devenir visible, avant de se généraliser. Mais là est une autre histoire. Donc j’ai dit les années 60 et 70, alors que je pensais que tout le monde aurait compris que je disais bien années 60 et début 70. J’avais oublié que la plupart des Algériens aujourd’hui n’étaient même pas nés à cette période.

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BRAHIM 14 octobre 2011 - 14h08

Cher internaute @Dis, je ne cherche pas la provocation mais le débat qui fait avancer les idées pour le bien de tous. Tenez rien que pour un de paragraphe de votre post je peux faire une petite déjà une petite constation:
Vous dîtes :
 » Mais le fait- et c’est là qu’il faut penser aux priorités – est que depuis 1990, nous avons assisté à une grave dérive doublée d’injustice chèrement payée. Incarcérations, tortures, assassinats, exil forcé, persécution dans les administrations, traitements discriminatoires, injustices de toutes sortes( …). »

Moi je vous réponds que le peuple algérien ne souffre pas depuis 1990 SEULEMENT mais depuis le 19 mars 1962 (et même avant).C’est tout. Moi je préfère parler de tous les algériens qui ont subi les affres du pouvoir. Ce ne sont pas les SEULS sympathisants du FIS (à qui on a volé « les élections ») qui sont les victimes du système.

Les injustices subies par « les différentes parties » depuis l’indépendance devraient en principe nous rendre plus fort et plus unis pour mettre à terre la citadelle fortifiée du pouvoir.
Est-ce que la SEULE grave dérive à commencer en 1990 ???. Pour moi c’est non ! D’ailleurs pour la majorité des algérien la dérive à commencer en 1962, d’autre diront même que la dérive a commencé avec l’assassinat de Abane Ramdhane etc… etc… ! Depuis bien longtemps des algériens ont connu iIncarcérations, tortures, assassinats, exil forcé, persécution. Un point c’est tout.
Maintenant pour ce qui concerne la religion moi je suis contre les islamistes (comme d’autres sont contre les berbéristes, les communistes, les socialistes, les capitalistes etc…etc..) et non contre l’islam. Je l’ai souvent détaillé dans mes posts depuis …. Tahia Bladi (nom de blog du LQA à l’origine, il y a déjà quelques années). Pour moi, on ne doit pas utiliser le Coran pour accéder ou gouverner ou se maintenir au pouvoir. Je fais bien la distinction entre musulman et islamiste. Maintenant si la majorité du peuple exige la chariaa pour gouverner le pays, moi en tant que « chat » je sais ce que j’ai à faire comme toi tu sais ce que tu as à faire. Pourquoi pas alors une république arabiste ou berbériste ??? Alors ??? Que faire ???
Beaucoup pense que la république islamique gérer par la « chariaa » va moraliser la société. Roubamma ! Mais moi je ne pense pas car il y a plein d’exemple de pays musulmans qui ne sont pas encore arrivé à cette utopie. Pour finir, je me contente pour l’instant de dire VIVE L’ALGERIE ALGERIENNE, tout simplement et travaillons pour une UNITE INTELLIGENTE des forces du changement!

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Sélim 14 octobre 2011 - 15h01

Si le R.C.D de centre-gauche, affichant un profil « social-démocrate », ayant pour préoccupation essentielle la défense de la langue et de la culture berbère, la laïcité de l’État et opposant farouche au courant islamiste, parvient démocratiquement au pouvoir, voudra-t-il et pourra-t-il changer la constitution et les lois, pour imposer à la société une application stricte de ses valeurs et principes? Et si oui, faudra-t-il s’y plier ?

Idem pour le Parti des Travailleurs ( PT ) d’obédience trotskyste qui prône la laîcité de l’Etat et des changements révolutionnaires tel que l’abrogation du Code de la famille qui inclut des éléments de la charia.

Tous Les partis et leurs électeurs sont –ils disposés à accepter le verdict des urnes ? C’est la volonté du plus grand nombre qui doit prévaloir. Que cela plaise ou non.

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BRAHIM 14 octobre 2011 - 15h37

La laïcité n’est rien d’autre que la séparation du religieux et du politique. On définit la religion comme une croyance qui est du ressort du « privé » et le politique qui est du ressort du domaine « public ».
Le pouvoir religieux (clergé, imam ou autorité religieuse) a une responsabilité dans le domaine de la gestion du culte. Son rôle (céleste) est de guider les FIDELES à se transcender, s’élever vers Dieu et à l’aimer. C’est donc du domaine du privé.
Le pouvoir politique (partis politique, administration, société civile etc.) a une responsabilité dans le domaine de la gestion de la vie civile. Son rôle (terrestre) et de défendre les intérêts politiques, économiques et sociales de tous les CITOYENS d’un pays ou d’une nation quel que soit leur religion, leur ethnie, leur couleurs de peau etc… etc…!
Pour moi la laïcité n’est pas TOUJOURS synonyme de démocratie mais elle est un pas vers son instauration. Elle est une façon de délimité les responsabilités entre le divin et l’Etat. C’est la différence entre l’immatériel (spiritualité, abstraction, transcendance, morale etc..) et le matériel (concret, palpable, etc…)
Aussi, la démocratie est une forme d’organisation qui permet au peuple de choisir ses représentants (mode de scrutin) pour la gestion politique économique et sociale des citoyens qui donne le pouvoir à la majorité ou à la proportionnelle. Elle peut prendre des formes d’organisation différentes selon les pays. En principe les représentants politiques qui sont désignés par les urnes ont la responsabilité de rassembler les citoyens et de faire des politiques économiques et sociales à même d’obtenir une cohésion et une justice sociale. Leur responsabilité est aussi de construire un Etat de droit où les libertés individuelles et collectives, les libertés de conscience et les minorités sont protégées.
1/- L’avantage d’une séparation de la religion et de l’Etat est celui de permettre l’alternance du pouvoir.
2/- L’inconvénient (et je dirai même le danger) du pouvoir religieux est celui de le considérer comme une émanation divine. Pour ceux qui sont contre la laïcité, du fait que c’est Dieu qui a décidé de déléguer le pouvoir politique et religieux à une « catégorie de personnes» donc on doit les reconnaître. Le pouvoir religieux devient alors intemporel (sans limite dans le temps) et donc adieu l’alternance.
C’est Dieu qui en a décidé ainsi : UGH j’ai dis (comme disent les indiens) et circulez il n’y a rien à voir !
A bientôt sur le net !

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hamzali 14 octobre 2011 - 17h21

c’est bien!!! le débat commence à prendre de la profondeur et nous sommes sorti des slogans creux… Chacun y va de son analyse. Je ne comprend pas votre interpellation cher ami DB. mais les questions que vous posez necessite des heures de débat et de disertation. Mais si on veut restez simple ..la problématique n’est pas très compliquée . pour gouverner un peuple et pour que régne l’ordre et la liberté il faut une échelle de valeur des normes des références. Nous musulmans nous avons nos valeurs référentielles extrapolées du coran et la sunna du prophète benit soit il. Ce sont nos références du bien ou du mal nous t musulman. ceci est très basique. La laicité a ses références ses prophètes ses normes… Par exemple peut on tolerer un parti d’homo en terre d’Islam… la réponse est simple pour un musulman mais pour les demicrates républicains laiques nouriis aux mamelles de fafa … nous sommes des hétero attardés fanatiques..
Leur problème … Ils n’ont plus de références transcendantales… c’est l’anomie l’absence de norme.. tout est relatif plus de valuer absolue….. plus de références du mal et du bien.. Ils suivent ElHAWA …La desacralisation de la vie l’évacuation de la religion de la citée sont les maux de la démocratie occidentale…

Reply
Adel 14 octobre 2011 - 17h30

@hamzali

Bonjour, cher compatriote,

Avant de discuter les idées que vous avez développées, je voudrais dire que dans mon précédent post, je me suis contenté d’affirmer qu’il y a aujourd’hui dans notre pays deux façons de vivre l’islam : celle qui a été le prolongement naturel de l’islam ancestral auquel ont été intégrés de manière naturelle certains éléments nouveaux (j’ai donné l’exemple des jeunes filles qui ne portaient plus le voile), et celle qui a commencé à se propager à partir de la fin des années 70, jusqu’à devenir dominante (en apparence). Nul ne peut ignorer l’un ou l’autre groupe de musulmans. Les sunnites ne reconnaissant aucune autorité cléricale supérieurs, tel le Pape dans l’Église chrétienne catholique, tout se discute et seul le consensus (ijmaa) peut jouer en faveur de l’une ou l’autre position.

Je voudrais aussi que quelqu’un m’explique la signification d’un petit détail, qui peut paraître futile, mais qui me semble révélateur de quelque chose de plus profond : pourquoi tous les combattants islamistes que l’on voit autour de l’émir Benhadjar sur cette vidéo (http://www.youtube.com/watch?v=FB4v4FV1a50) portent la barbe, alors que les moudjahidine du temps de la guerre de libération qu’on voit sur les photos de l’époque sont en général rasés? Qu’est-ce qui a changé entre temps?

Pour revenir aux idées que vous développez, permettez-moi de vous faire remarquer que la question qui nous préoccupe n’est pas celle de la laïcité, mais celle de la démocratie. Je crois personnellement que la question de la laïcité n’est pas pertinente dans notre société. La laïcité a séparé en France l’Église de l’État. C’est l’interférence de l’Église dans les affaires de l’État qui a été remis en question. Il n’y a pas d’Église en islam sunnite, le problème ne se pose donc pas.

La religion est d’abord l’affaire des individus et de la société, avant d’être celle de l’État. Les croyants ont-ils vraiment intérêt à ce que leur spiritualité soit gérée par l’État? Ce n’est pas évident. Le politologue français Olivier Roy, analysant les résultats de la révolution islamique en Iran, prédit qu’à la longue l’action de l’État aura pour effet de séculariser la société. Les croyants eux-mêmes en arriveront à réclamer un espace spirituel indépendant de l’État. On ne sous-estimera jamais assez les effets pernicieux de tout pouvoir d’État lorsque la société civile n’est pas assez forte pour contre-carrer ce pouvoir.

Qu’est-ce qui empêche donc la société de gérer la religion en dehors de l’État?

Maintenant si nous revenons au pouvoir politique proprement dit, il y a lieu de souligner le fait que la chariaa n’en a pas parlé. En islam sunnite, depuis Mou3awiya, les ouléma se sont toujours rangés derrière celui qui est assez fort pour prendre le pouvoir. Le pouvoir dynastique a toujours été légitimé. La chariaa n’a donc rien réglé concernant le politique et elle ne peut pas être invoquée.

Les théoriciens de l’islamisme ont négligé la question des institutions, mettant en avant la vertu des dirigeants. Pour eux, il suffit d’avoir des dirigeants vertueux qui appliquent la chariaa pour que la justice règne. Le même politologue Olivier Roy a mis en évidence l’aporie sur laquelle débouche cette façon de voir : pour avoir une société composée d’individus vertueux, il faut un État islamique; mais pour avoir un État islamique, il faut des gens vertueux.

Il me semble que le mode de gestion du politique appliqué dans les pays occidentaux est plus efficace et plus réaliste : les institutions fonctionnent sans se préoccuper de savoir si les responsables sont vertueux (au sens religieux du terme) ou non. Qu’on soit croyant ou non, bon ou mauvais croyant, on est tenu de respecter la loi et de faire son travail dans les règles de l’art et selon les normes définies par la loi. C’est donc par une réflexion sur les institutions et leur perfectionnement que nous pourrons avancer, non un discours sur la vertu en islam.

Cordialement

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Sélim 14 octobre 2011 - 18h32

BRAHIM dit : 14 octobre 2011 à 15 h 37 min

« L’avantage d’une séparation de la religion et de l’Etat est celui de permettre l’alternance du pouvoir ».

LA LAICITE N’EST PAS NEUTRE.

Une alternance du pouvoir certes, mais dans la continuité : la laïcité exclut dé-fi-ni-ti-ve-ment du champ politique toute référence au religieux. Seuls peuvent rester en lice des partis laïcs qui soumettent leur candidature lors d’élections populaires. Ainsi, un parti communiste athée peut succéder à un parti libéral et cela, sans remettre en cause le sacro-saint dogme de la laïcité. Le clivage classique restant celui de l’alternance Gauche/Droite.

La laïcité étant une invention française, écoutons les maitres à penser de cette idéologie qui eux, ne s’embarrassaient guère de propos protocolaires pour abattre leurs cartes et se faire entendre. Une question : la laïcité est-elle neutre ou la prolongation de l’athéisme ? Je me contenterai bien volontiers de laisser l’initiative de la réponse au « p’tit père » Combes Emile.

Le 4 Septembre 1904, le président du Conseil Emile Combes prononce un discours à la Chambre des députés. Extraits :

–« Messieurs, le système politique ( la laïcité ) en question consiste dans la subordination de tous les corps, de toutes les institutions, quelles qu’elles soient, à la suprématie de l’Etat républicain et laïque. Il a pour base, en thèse générale, le principe fondamental de la Révolution, la souveraineté nationale, pour formule dernière et pour conclusion, la sécularisation complète de la société ».

— « La République de 1870 a débarrassé la France de la dernière forme de la Monarchie. Le Ministère actuel entend que la République de nos jours l’affranchisse absolument de toute dépendance, quelle qu’elle soit, à l’égard du pouvoir religieux ».
L’œuvre de sécularisation du Ministère :

–« Messieurs, quand nous avons pris le pouvoir, nous avons trouvé la France envahie et à demi conquise par les ordres religieux. Notre premier soin a été de refouler les envahisseurs au delà des frontières ».
–« Nous avons proposé et fait voter par les Chambres la suppression des congrégations enseignantes. Conformément à ce vote, nous avons fermé aussitôt leurs établissements, partout où nos écoles communales disposaient de locaux assez vastes pour recevoir leurs élèves ».

« Nous ne perdons pas de vue qu’il nous appartient de fixer des délais pour la fermeture des autres établissements similaires, en tenant compte de la situation financière des communes. Nous nous emploierons de notre mieux à l’accomplissement de cette tache. Car il nous tarde plus qu’à qui que ce soit de pouvoir dire en toute vérité qu’en France l’enseignement congréganiste a vécu ». (Bravos)

–« A l’heure actuelle, sur 16 904 établissements d’enseignement congréganiste, 13 904, près de 14 000, ont été fermés. Nous nous proposons d’utiliser les crédits inscrits au budget de 1905 pour prononcer 500 fermetures nouvelles sur 3 000 établissements qui restent à supprimés ». (Vifs applaudissements.)

–« Les insolences de la Papauté Messieurs, c’est beaucoup, on en conviendra, pour un Ministère forcé de combattre à tout instant pour son existence propre, d’être parvenu à expulser de notre France les ordres religieux qui aspiraient à la subjuguer ».

— « L’Eglise conserve une incompatibilité radicale de principes avec la république. Il ne reste donc que « la voie ouverte aux époux mal assortis : LE DIVORCE».

–« Je n’ajoute pas, remarquez-le, pour cause d’incompatibilité d’humeur. Car il ne saurait être question, dans l’espèce, d’accès d’irritation et de mauvaise humeur. Il s’agit d’une chose bien autrement SERIEUSE ET GRAVE. IL S’AGIT D’UNE INCOMPATIBLITE RADICALE DE PRINCIPES » (rires et applaudissements).

Source : http://www.jlturbet.net/article-1371303-6.html

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A.L 14 octobre 2011 - 19h14

Propos de Boualem Sansal lors d’une interview.J’en suis admiratif.
http://www.lematindz.net/news/5814-boualem-sansal-le-mauvais-islam-continue-a-avancer.html
« Mais enfin a-t-on le droit de s’afficher comme laïc ? Comme anticlérical ? Sans être particulièrement islamophobe, ou raciste, je n’aime pas le curé, les gens en soutane, les imams. Personne ne m’a appris à parler avec un dieu; je veux parler avec des hommes, qui déblatèrent, que je peux critiquer voire envoyer paître… L’islamisme, c’est assez simple: il est désormais rejeté par à peu près tout le monde, y compris par les musulmans. Mais l’islam, le mauvais islam, lui, continue à avancer.

J’habite dans une ville d’universitaires, Boumerdès : il n’y a que de la société civile là-dedans, que des cracks formés aux Etats-Unis et en France. Avant la guerre civile, en 1988, il y avait une mosquée riquiqui qui pouvait contenir quinze personnes ; nous en avons maintenant quinze, qui peuvent contenir 2000 personnes chacune. Tous les vendredis, devant chaque mosquée, je me dis « ce n’est pas possible, j’ai mal au cœur, j’ai mal à la tête »: il y a 300, 400, 500 voitures. En général, on ne sort pas dans les rues pendant que tout le monde est à la prière. Moi je sors. Et qu’est-ce que je vois à la sortie des mosquées ? Je les connais tous: 80% des gens y vont par réflexe social, parce que tel ministre fréquente telle mosquée et qu’il faut donc s’y montrer, pour le saluer de loin. Et puis aller à la mosquée, je veux bien, mais cela doit-il vraiment ressembler à un carnaval ? Est-il vraiment nécessaire de se mettre en djellabah pour être un musulman ? Ca veut dire que la société civile ne s’est pas autonomisée.

Tu n’es pas obligée de cacher tes formes si tu es une femme. Et si tu es un homme, tu n’es pas obligé de te faire la petite barbe pour éviter les ennuis. Les ennuis font partie de la vie, mon ami ! Si vraiment tu ne veux pas d’ennuis, alors va mourir! Il faut affronter les ennuis ! Donc de même que beaucoup s’arrogent le droit d’afficher leur islamité, je m’arroge le droit d’être laïc et d’afficher ma mécréance. Je ne veux pas agresser, mais je ne veux pas qu’on m’agresse: fonctionnons sur le droit. C’est l’étape suivante. »

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D B 14 octobre 2011 - 19h27

@Hamzali
Ce n’est pas très aimable pour nos amis qui nous font l’amitié de nous livrer leurs avis, de penser que les débats prennent enfin de la hauteur. Les débats étaient déjà intéressants, pour qui sait écouter les autres. Soit dit sans démagogie aucune. Ceci étant dit, mon cher ami, je sais bien ce qu’est un paradigme, et je vous ai prié de nous éclairer sur celui que vous nous proposez d’adopter. Encore qu’on ne change pas de paradigme,ce que vous nous recommandez, comme on le fait d’une chemise. Je constate aussi, malheureusement, que vous ramenez toujours, et encore, un tel débat à l’homosexualité, lorsque vous n’évoquez pas la consommation du porc. Vous enfermez les gens dans d’étranges caricatures lorsque vous affirmez, entre autres, que pour les « demicrates » les tenants de l’islamisme sont « des hétéro attardés fanatiques ». Si ce genre d’affirmation n’est pas excessif, pour le moins, je voudrais bien qu’on m’explique. Le grand problème, je crois, nous vient du fait que d’un côté il y a ces demicrates qui, effectivement, ne veulent pas entendre parler de l’expression islamiste dans un champ politique serait-il consensuel et respectueux des grands principes démocratiques, et que de l’autre il y a des double concentrés d’islamistes qui considèrent que les démocrates sont des homosexuels, bouffeurs de cochon, et je ne sais quoi encore. Et nous, entre les uns et les autres, nous regardons passer les trains de l’histoire.
Mais de la même manière que je ne m’autorise pas à parler au nom du peuple algérien, je dénie à quiconque, serait-il l’homme le plus pieux sur terre, de nous asséner ce qu’il dit être des vérités infuses.
Il est question, en la matière, de Pensée, de compréhension de son temps, de sa propre société, et des défis qui s’imposeront à nous tous. Ce sera au peuple, et au peuple seul qu’il appartiendra de choisir sa voie. Et tous, autant que nous sommes, nous devrons nous incliner devant sa volonté. S’il choisit la voie que vous préconisez, et qu’il décide de faire appliquer la Chariaa, alors nous qui nous y refusons devrons nous incliner, mais sans rien concéder de nos convictions, et en luttant, pacifiquement, pour le convaincre qu’il a opté pour une impasse civilisationnelle. S’il choisit la voie de la démocratie universelle, et de la modernité, sans pour cela que ce soit de l’occidentalité, alors vous aussi devrez vous incliner, tout en continuant à le persuader de changer d’avis, et de ne pas se fourvoyer dans ce que vous considérez comme une débauche des moeurs et des cochonnailles. C’est cela à quoi j’aspire personnellement, dans un esprit de libre choix et d’alternance.
Mais une chose est nécessaire, voire indispensable. Les capacités culturelles, sociétales et civiques de nos concitoyens devront être portés à des niveaux qui puissent leur permettre de mieux appréhender leur responsabilité, dans leur propre choix. Le régime qui nous a tous mis sous le boisseau a fait en sorte que le citoyen ne soit qu’un mot creux, vidé de toute substance. Les deux courants de pensée, si tant est que votre mouvance et la mienne puissent devenir tels, devront procéder, l’un et l’autre, d’une démarche hautement civique, réellement désintéressée, qui aspire à faire de l’électeur un citoyen responsable, conscient de l’importance de son choix, et qui choisit en conséquence de cause. A ce moment là, si tant est qu’il puisse se concrétiser un jour, vous et moi devrons accepter le verdict des urnes. Il n’y a pas d’autre possibilité raisonnable. Le choix de la voie que le citoyen choisira pour sa propre société ne se fera que par lui, et lui seul ! Et personne ne pourra le lui dénier. Ni par les armes, ni par la manipulation, et surtout pas en instituant l’ignorance en boulevard.
Cordialement

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Andalousya 14 octobre 2011 - 19h41

@ DB

essalam aleykoum
Mais vous y aller fort Monsieur, comment separer l’algerien de l’islam ? je ne comprends plus où vous voulez en venir. vous voulez dire que la démocratie occidentale doit remplacer la loi divine en terre d’islam ?
mais en occident ils disent que leurs pays est un socle judeo-chretien avant tout alors comment nous , avons-nous honte de dire que notre pays est une terre musulmane avant tout et que donc la loi musulmane (charia)va de soi.Eux les occidentaux n’ont plus de religion, pour s’y referer quand il y a obligation, problème etc …Vous pensez qu’on doit nous aussi faire totalement nôtre la civilisation
judéo-chretienne et son detournement par les penseurs des « lumières’? car vous savez que tout découle de leur église , et ils se masquent par la laicite et la democratie. je ne comprends pas.quelle est votre conception de la politique economique et sociale dans un pays musulman ?A votre avis on devrait mimer l’occident meme quand il porte atteinte à la religion? je ne vous apprends rien en vous disant que dans les societes judeo-chretiennes laicisées et democratisees les gens sont libres de tout faire meme les grands interdits de la religion judeo-chretienne: tout est permis rien ne doit faire obstacle à la folie de l’individu jusqu’a marcher presque nu dans la rue c’est la liberte qui decoule de la societe democratique. le mariage n’est plus indispensable, ils cohabitent dans l’ilicite, les jeunes filles et jeunes hommes doivent vivre leur pulsions sans interdit, les enfants ne naissent plus dans le mariage, les femmes mariées choisissent une vie privée en dehors de la vie conjugale, il leur faut leur bar du coin pour papoter et le mari doit accepter sinon elle le divorce, les enfants ne respectent pas leur parents et ils regardent en famille des films interdit, c’est cela la societe democratique et laique ça va ensemble, ce n’est pas seulement de la politique ensuite on rentre chez soi pour prier, la democratie englobe toute la vie dans la societe judeo-chretienne. les cloches de l’eglise sonnent le dimanche dans la societe democratique et laique, les preches de l’eglise sont diffusés en direct etc comment va t-on appliquer nous, musulmans cette loi à l’occidentale, qu’est la democratie, je ne comprend pas, la democratie est leur nouvelle religion c’est la religion en france.
merci

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BRAHIM 14 octobre 2011 - 20h01

Monsieur @Sélim demande à n’importe quel esprit rationnel, il te dira que la laïcité n’est pas incompatible avec la religion et ne signifie NULLEMENT la mort de la religion. La religion garde toute son importance dans un pays laîc. Comment expliques-tu d’ailleurs que dans les pays occidentaux, les musulmans ont leur mosquée et vivent leur religion (dans les pays des …. « Kofars » ne l’oublions pas ) et en toute liberté et ce, combien même il y a des islamophobes. De toute façon on ne peut pas critiquer les pays occidentaux car il n’y a aucune réciprocité chez nous. Chez nous EN DEHORS de l’islam tu n’existes pas. Nous n’admettons même pas la présence d’un « chat » chrétien.
Maintenant si les pays arabo-musulman sont contre la laïcité, Il faut qu’ils arrêtent de revendiquer le droit à l’exercice de leur religion musulmane chez les autres. Mais les arabo-musulmans veulent le beurre et l’argent du beurre. Et paradoxalement, les musulmans eux-mêmes choisissent plus les pays de « kofars » comme lieu de refuse ou d’exil . L’honnêteté intellectuelle veut qu’il faille reconnaître que dans un pays laïc, ce n’est pas la fin de la religion BIEN AU CONTRAIRE. La laïcité fait peur seulement aux partisans de l’utilisation de la religion à des fins politiques donc pas aux musulmans tout court mais aux FONDAMENTALISTE ISLAMISTES.
Ce n’est pas la laïcité qui va changer la culture ou l’islamité des algériens. L’intelligence humaine peut comprendre cela quand on n’est pas dans le dogmatisme.

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Adel 14 octobre 2011 - 20h09

@hamzali

Bonjour,

Souffrez, cher compatriote, que je revienne à la charge, après avoir lu votre dernier post et excusez-moi pour la confusion que cela risque d’engendrer.

Je ne sais pas si vous avez l’habitude d’intervenir sur LQA (sous un autre pseudo) ou si c’est votre première contribution, mais je vous garantis que la famille LQA tient particulièrement à maintenir un niveau de débat élevé et je vous ferais humblement remarquer que c’est vous qui l’avez situé à un niveau…bas. : – )

En effet, vous avez à plusieurs reprises parlé de l’homosexualité dans un débat sur la démocratie et l’islam. Je crois qu’il faut dépasser ces lieux communs sur l’Occident. Malek Bennabi avait d’ailleurs attiré l’attention sur ce point dans un de ses livres (Vocation de l’islam, je crois). Il disait à peu près que les musulmans colonisés ne voyaient de l’Occident que le mauvais côté (la colonisation, la rapine, etc.), alors qu’ils n’ont jamais connu les véritables valeurs de cet Occident qui lui ont permis de dominer le monde. Ayant vécu en France et son épouse étant française (elle s’était convertie à l’islam), il avait connu la France profonde, celle de la paysannerie enracinée dans sa terre.

L’Occident, ce n’est pas d’abord l’homosexualité, cher compatriote, ne nous y trompons pas. De plus, il n’a pas le monopole de l’homosexualité. A la fin des années 60, un ami ayant étudié au Koweït me racontait comment un de ses camarades algériens beau garçon a été kidnappé dans la rue par des individus. Il me dit aussi que la plupart des adultes avaient la photo d’un adolescent dans leur porte-feuille… Khelli lbir be ghtâh…

Le monde actuel est en crise. Le capitalisme a montré ses limites et l’alternative socialiste marxiste a échoué. Avons-nous en tant que musulmans une solution pour ce monde, aujourd’hui? Je suis au regret de vous dire que non. La majorité des pays musulmans sont dépendants de l’Occident. Comment voulez-vous que cet Occident nous prenne au sérieux?

Des peuples subjugués et asservis par des familles et clans mafieux peuvent-ils donner des leçons à des peuples libres – malgré tous les défauts qu’on peut leur trouver? Soyons sérieux! Nous ne valons rien dans notre pays. N’importe quel petit flic de quartier peut imposer sa loi au plus éminent docteur en physique nucléaire. Je dis bien SA loi et non pas la loi de l’État.

Soyons pragmatiques, cher compatriote, et laissons de côté les discours apologétiques. Ils ne nous aideront en rien.

Cordialement

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ahmed 14 octobre 2011 - 20h09

Bonjour,

Notre débat refléte le genre de systeme politique que nous subissons . L’islamisme politique tel qu’il se présente aujourd’hui est né dans les années 20 avec la mouvance des fréres musulmans de Hassan el Banna . Les fréres musulmans d’Egypte sont donc nés dans un systéme monarchique où le roi domininait la vie politique,économique et la vie tout court . L’Egypte des années 20 n’était pas une monarchie parlementaire . Les citoyens n’avaient aucun droit et le roi n’était soumis à aucun contre pouvoir . Aux idées de Hassan el Banna,ont succédé celles de Sayed Kotb toujours en Egypte et celles d’Al Mawdoudi au Pakistan dans les années 50 et 60 . Dans les deux pays et à cette époque,les égyptiens et les pakistanais souffraient de l’arbitraire de l’injustice et de la misére . Le milieu dans lequel l’islamisme politique est né et qui se caractérise par le sentiment d’injustice a influencé ce mouvement qui dés le départ n’a jamais évoqué les institutions,le mode de fonctionnement et la régulation de ces institutions . Le sentiment d’injustice a fait que le mouvement islamiste se focalise sur la vertue du dirigeant qu’il oppose à celle de l’injustice dont il souffre . Le probléme est que la politique ne s’occupe pas uniquement de justice . La politique pour les islamistes est devenue une sorte de mythe où le gouverneur juste et vertueux,se déplace de rue en rue pour controler l’état de la RAIYA(le peuple). Au 21é siécle se comportement ne s’appelle plus justice mais populisme . Le gouverneur n’est pas obligé de contrôler les rues . Il est en poste pour assurer le bon fonctionnement des institutions . Il anime un groupe que le systéme démocratique appelle le « gouvernement »en vu d’améliorer les performances du pays dans tous les domaines . La justice dont révent les islamistes,ne relévera même pas du gouverneur puisque en démocratie il y a séparation des pouvoirs . Cette séparation des pouvoirs risque de choquer mais en définitif c’est elle qui aurait pu défendre Hassan el Banna,Al Mawdoudi ou Sayed Kotb contre les injustices de leur gouvernants respectifs . Les islamistes,confondent la morale et l’efficacité des institutions . L’islam assure la morale . La démocratie offre des institutions efficaces dirigées par des femmes et des hommes politiques qui ont le droit d’adopter la morale islamique . L’islam n’est que la cerise sur le gateau . Le prophéte (saaws) dit dans un hadith; BOUITHTOU LI OUTAMIMA MAKARIMA AL AKHLAK(on m’a envoyé pour mettre la derniére retouche à la morale et aux bonnes maniéres),autrement dit,le musulman a le droit d’utiliser les techniques de gestion de son époque,l’islam ne s’y oppose pas dans la mesure où la morale,la justice et l’étique sont respectées .

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D B 14 octobre 2011 - 20h10

@Andaloussya
Très franchement, ce que vous écrivez est plus que de la désinformation,c’est presque du mépris pour les gens. Excusez-moi de vous le dire comme ça, mais je ne trouve pas d’autres mots. Je sais bien que les sociétés occidentales ne sont pas idéales, mais telles que vous les décrivez cela devient proprement ahurissant. Je suis tombé un jour sur des commentaires que vous faisiez sur Si Abdelkader, Salah Eddine et moi-même. C’est pareil, vous nous présentez sous un jour hideux. Ceux qui ne nous connaissent pas, et qui lisent ces commentaires, doivent penser de nous que nous sommes de vils agents à la solde de l’OTAN. Je ne vous en fais pas le reproche, libre à vous de pratiquer votre charité selon vos propres capacités, mais c’était juste pour vous dire que l’honnêteté intellectuelle nous commande de ne pas déformer la réalité. Sauf si c’est un penchant naturel en nous. Auquel cas, il faut tenter d’y remédier.
Merci

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BRAHIM 14 octobre 2011 - 20h20

cher @hamzali , vous êtes victime de la « vérité ambiante » distillée par des imams politisés qui vous apprennent que la pédérastie ou la prostitution sont des « valeurs occidentales ». Non monsieur la prostitution ou la pédérastie sont, si je puis dire, les plus vieux « métiers » du monde. Ses comportements sont de l’ordre de l’humain et n’ont pas de nationalité ou de civilisation. Ces accusations proviennent de la propagande de certains imams qui pensent que tous les défauts innés à l’homme proviennent des … »kofars » !

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Zendagui 14 octobre 2011 - 20h20

D.B.

Non mon cher Djamel (si vous me permettez cette familiarité) je ne parle pas de ce que j’ai lu ou entendu mais de ce que j’ai vécu, tout comme vous parce que de la même génération.

Pour la petite histoire le « barreaudage » point aussi singulier qui soit, a commence après la cession des biens de l’état qui s’est faite a l’orée des années 80, au moment ou les barons et baronnets de la nouvelle ère se sont accaparés au dinar symbolique des résidences d’état et d’autres magnifiques reliques du genre laissées par les colons, alors que le plébéien lui se contentait d’acheter son HLM sans souci du sens de la copropriété, le décideur n’étant pas concerné. La déliquescence du parc immobilier commençait a y faire son nid.
L’infitah disait-on. Autre décision de « ras eleft »qui introduisit le Système D auprès du petit peuple, l’AIV pour satisfaire les rejetons du système.. Qui de nous n’avait pas un parent ou une relation au sein de la communauté émigrée pour satisfaire ce besoin. Ces compatriotes d’outre –méditerranée, prudents au départ, méfiance du beylik oblige, se sont sucres a tire larigot, l’intermède du petit gars de la Cite la Montagne dit teztozza est assez éloquente en la matière. Que dire du PAP et de ses ravages sur l’économie et de la déstructuration (un dépeçage en règle) des sociétés nationales, l’apanage de Brahimi la Science. La mainmise du Parti sur toute l’administration, signée si Barbes-Messaadia (parti, bien moribond auparavant). Le congrès de 1984 a trace la voie sur de seuls slogans aussi creux que pompeux : du genre – pour une vie meilleure …. il faut aller ailleurs – et que dire de l’article 120 et ses ravages sur « l’intelligentsia » sans pour autant oublier « le Code de l’infamie ». 3 infamantes initiales virent le jour tel un sobriquet pour salir la mémoire de régions qui ont tant donné en sang et en larmes ….et pourtant Bécaud est venu nous chanter l’indifférence a Alger même en 1984.
Arrive le krach de 1986 et c’est la panique avec comme conséquence Octobre 88 et encore une fois notre génération rate le train a défaut le bateau tout comme le « tnah » toute sa vie durant

Jamais l’Algérie n’a été offerte au bricolage que pendant cette période bénie où le mauvais génie s’est éclaté comme pas possible. Ce qui amena Hassan Dos, en toute raison d’ailleurs, de clamer quelques années plus tard que l’Algérie était un laboratoire. Le sens des valeurs est devenu délétère et l’effet pernicieux habilla le citoyen nouveau. Le ridicule est devenu un mode de vie.

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Andalousya 14 octobre 2011 - 20h32

essalam aleykoum
@ DB
Je vous ai juste posé quelques questions mais je n’ai pas eu de réponse claire.
merci quand même pour votre réponse mais vous croyez en la démocratie donc soyez démocrate et ne vous offusquez pas quand on est pas d’accord.

merci à vous.

Reply
Adel 14 octobre 2011 - 21h03

@Andalousya

Bonjour, cher compatriote,

Votre post est un vrai morceau d’anthologie. Bravo!

Vous dîtes : « Mais vous y aller fort Monsieur, comment séparer l’Algérien de l’islam ? je ne comprends plus où vous voulez en venir. vous voulez dire que la démocratie occidentale doit remplacer la loi divine en terre d’islam ? »

Qui a parlé de séparer l’Algérien de l’islam? Je vous prie de bien vouloir nous indiquer les passages de l’article ou des commentaires où cela figure.

Quant à remplacer la loi divine par la démocratie, je ne sais pas si vous parlez de l’Algérie (terre d’islam) ou d’un autre pays. Si vous considérez que notre pays est géré par la loi divine, alors qu’attend Ali Benhadj pour prêter allégeance au Calife boutef 1er Al Hâkim bi Amrillah?

Si chacun de nous se contentait de donner son point de vue sur un sujet particulier au lieu de s’ériger en porte-parole et censeur de la communauté islamique (1.2 milliards de personnes), je crois que nous ne nous en porterons que mieux.

Une petite question pour la route : comment ceux qui disent que la communauté islamique de Médine doit être notre modèle de gouvernement expliquent-ils le fait que les musulmans aient attendu 14 siècles pour se rendre compte de cela? Pourquoi ce modèle n’a-t-il jamais été appliqué jusqu’à ce jour? A moins de dénier la qualité de musulmans à toutes ces générations de oulama qui se sont succédé, il y a bien là quelque chose de difficile à comprendre.

N’y voyez là aucun piège. C’est vraiment une question qui me préoccupe.

Cordialement

Reply
sharif hussein 14 octobre 2011 - 21h12

ⴰⵣⵓⵍ ⴼⵍⵍⴰⵡⴻⵏ,

@Afif, l’association marocaine « Al Adl wa Al Ihssan »(العدل والإحسان )prône plutot la FITNA.Elle veut imposer aux marocains des disputes byzantines concernant la commanderie des croyants (إمارة المؤمنين ) parceque son Cheikh est convaincu d’être le vrai Amir Almoeminine(إمير المؤمنين ) et veut s’imposer comme le guide spirituelle(المرشد الإعلى ) des marocains contre leur volonté.Un illuminé comme Cheikh A. Yassine qui prétend parler diréctement avec le Prophète de l’Islam durant son sommeil n’a rien à apporter de positif à la vie politique du pays.Il fait déja l’objet d’un culte ridicule de la personnalité,imaginez un peu s’il accéde au pouvoir.En s’attaquant à la monarchie,seule institution qui fait l’unanimité au Maroc,il s’est mis hors du consensus national(خرج عن إجماع الأمة ) et s’est engouffré tout seul dans une voie sans issue.Bref,sa démarche est une perte de temps.C’est le PJD,parti à referentiel islamique, qui marquera -positivement à mon avis- la seine politique du Maroc pendant les prochaines années.Il ne faut pas assimiler le PJD marocain au MSP de Soltani!!.C’est une erreur;le PJD est un vrai parti qui fait une vraie opposition.Pour l’exemple,il y a quelques mois,un parlementaire et conseiller municipal de la ville de Salé de ce parti,fut jeté en prison parcequ’il s’est opposé aux magouilles de certains cerles makhzéniens maffieux qui opéraient dans sa ville.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_de_la_justice_et_du_d%C3%A9veloppement_(Maroc)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Abdelkrim_al-Khatib

ⵜⴰⵏⵎⵎⵉⵔⵜ.

Reply
BRAHIM 14 octobre 2011 - 21h45

Il y a quelque chose de très important dans la pensée de Malek Bennabi qu’il faut relever. Cet algérien qui a épousé les thèses des frères musulmans égyptiens a toujours condamné la léthargie des arabes et des musulmans face au développement de la technique et de la technologie initiés par les occidentaux. Il a dit aux peuples arabes et musulmans qu’ils sont sujets à la colonisation car ils n’ont jamais fait l’effort de rejoindre les pays avancés dans la soif de connaissance et de progrès. Sous entendu les pays arabes et musulmans sont les propres responsables dans leur situation de « sous développés colonisés ». Malek Bennabi est connu pour avoir affiché à la porte de sa chambre universitaire, pour provoquer évidemment, « ne pas entrée si on n’a pas un diplôme universitaire ». Le savoir chez lui, il faut le chercher en chine (sous entendu même chez les « kofars ») comme l’a dit le prophète. Les charlatans de la religion d’aujourd’hui n’ont rien compris aux paroles de notre prophète……

Malek Bennabi, pour revenir à lui, a étudié les problèmes de civilisation du monde musulman mais Il était fortement imprégné également de la culture occidentale. Pas pour s’y soumettre mais pour apprécier le « gap » de développement, s’en inspirer et comparé le décalage civilisationel avec la sienne. Ses œuvres ont d’abord été écrites en Français. C’est bien plus tard qu’il procéda à la traduction de ses œuvres vers l’arabe, langue qu’il adopta par la suite comme langue de travail. Mais je sais que les hommes raisonnables ne le traiteront pas de « hizb françà » contrairement à ceux qui traitent les francophones algériens(et non francophiles) actuels de l’Algérie indépendante comme l’a fait le FLN sans interruption depuis 1962, relais repris par les fondamentalistes islamistes depuis la fin des années 1970 avec la complicité de leur père …. le FLN justement.
Malek Bennabi a toujours eu une priorité : sortir les pays arabo-musulman de leur « état de colonisable ». C’est absolument impressionanat quand on sait que ce sentiment était né chez lui bien avant la colonisation de notre pays par les Français.
PS : Malek Bennabi a à son actif (entre autres) plus d’une vingtaine d’ouvrages traitant de civilisation, de culture, d’idéologie, de problèmes de société ainsi que les raisons de la stagnation de la société musulmane en particulier. Par ses écrits, Malek Bennabi voulait éveiller les consciences musulmanes et relancer une renaissance de la société musulmane.
A bon entendeurs des charlatans, salut !

Reply
Adel 14 octobre 2011 - 21h59

Pourquoi la démocratie nous pose-t-elle un problème, en tant que musulmans?

Selon certains, c’est le fait que le peuple y est souverain et fait les lois qui lui conviennent, ce qui est inadmissible, étant donné que seul Dieu, à travers la Chariaa est Souverain. D’après eux, le peuple – entendez par là al 3âmma ( la populace ) – ne peut que vouloir la licence et l’anarchie.

Si je comprends bien, nous disposons d’un volumineux corpus qui s’appelle Chariaa et qui a réponse à tout. Ce corpus ne peut cependant être consulté que par des savants (oulama) en matière de Chariaa, seuls habilités à confectionner des lois conformes à la Chariaa. Ces oulama accèdent à leur position par l’étude, sous le patronage de leurs aînés. Ils constituent donc une corporation fermée qui fonctionne par cooptation.

Mais qui gouverne le pays? Le plus ancien des oulama? Ou bien encore celui que ces derniers auront désigné et qui devra recevoir la moubâya3a de la population?

Ne trouvez-vous pas que cela ressemble étrangement à ce que nous connaissons? Il suffit, en effet, de remplacer oulama par généraux.

Que la 3âmma continue de dormir en paix. Le jour où nos oulama seront prêts, l’État islamique idéal se mettra en place de lui-même.

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samham 14 octobre 2011 - 22h09

cher compatriotes,la démocratie est un régime politique par lequel un pays est gouverne a travers des institutions élues par le peuple ;quant a l islam li veut dire la soumission a DIEU NOTRE CRÉATEUR .je pense que la démocratie est soluble dans notre religion arrêtons de prendre l occident comme une réussite totale dans la gestion des cites.de grâce ne soyons pas pédants dans nos commentaires afin que l ignorant que je suis vous saisisses,salam

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Afif 14 octobre 2011 - 23h31

@ Adel :

Tu dis : « comment ceux qui disent que la communauté islamique de Médine doit être notre modèle de gouvernement expliquent-ils le fait que les musulmans aient attendu 14 siècles pour se rendre compte de cela? Pourquoi ce modèle n’a-t-il jamais été appliqué jusqu’à ce jour? A moins de dénier la qualité de musulmans à toutes ces générations de oulamas qui se sont succédé, il y a bien là quelque chose de difficile à comprendre. »

Permet-moi de te donner une argumentation qui pourrait expliquer ce questionnement : à mon avis, en employant la terminologie marxiste, je dirais que les conditions subjectives (dirigeants vertueux, justes, vivant frugalement et ayant été formés par leur compagnonnage avec le Prophète QLSSSL, se sont imposées aux conditions objectives du moment (peuple de bédouins, insuffisamment urbanisé, très peu scolarisé, soudé par des liens tribaux et féodaux).

Par contre, la prise de pouvoir par Mou3awiya et la transmission héréditaire du pouvoir a sonné la fin de l’état islamique et a signifié la victoire des conditions objectives féodales et réelles sur les conditions subjectives imposées par la volonté de l’homme.

Quid des conditions objectives actuelles. Sommes-nous mûrs pour la démocratie ? En Tunisie, en Egypte, en Libye, au Yemen, en Syrie, ce sont les conditions objectives qui sont en train d’imposer la démocratie…

dans la limite des commandements de Dieu, bien sûr, chers amis dits islamistes.

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Afif 15 octobre 2011 - 0h24

@ sharif hussein :

Du mouvement Al Adl Ou Al Ihsane, tu dis : « En s’attaquant à la monarchie, seule institution qui fait l’unanimité au Maroc, il s’est mis hors du consensus national. »

Bien au contraire, cher ami, il représente plutôt la lumière qui va permettre au peuple marocain de sortir du tunnel de l’indignité.

Ce mouvement me fait penser à l’ENA et à Messali Hadj qui étaient, en 1936, seuls à revendiquer l’indépendance totale de l’Algérie pour la dignité du peuple algérien. Qui a eu raison ? Messali Hadj seul avec son parti ? Ou la dizaine de partis et d’organisations réunies dans le Congrès musulman algérien qui revendiquaient tous le rattachement politique de l’Algérie à la France (entre autres, l’Association des Oulamas, le PCA, Ferhat Abbas et la Fédération des Elus de Constantine) ?

Activer dans le cadre de la monarchie est le mal suprême, contraire même aux principes de notre religion dont la pratique du pouvoir durant les premiers Califes excluait son hérédité : il ne peut y avoir théoriquement de monarchie en terre d’Islam. Voir mon post précédent et l’explication des monarchies musulmanes.

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Bladi 15 octobre 2011 - 6h39

Ou est passé MJ? je suis concerné qu’on a eu aucun signe de Mohamed sur ce site depuis bien longtemps? Portez-vous bien cher frère là ou vous êtes.

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hamzali 15 octobre 2011 - 8h34

cher ami DB personne de sérieux ne dit que les demicrates sont des homo ni des boufeurs de porcs je n’ai jamais entendu un islamiste dirent cela J’ai juste choisi cet exemple pour frapper les esprits et vous interpeller sur la situation d’anomie des sociétés occidentales. d’ailleurs ces maux exitent chez nous mais la grande différence c’est qu’elles demeurent une DEVIATION par rapport à une NORME….. voilà la grande différence entre une société traditionelle et une société desacralisée…..
ma quesition cher ami DB est simple quelles sont vos références du mal et du bien. Car c’est une discussion que nous avons eu des dizaines de fois avec nos compatriotes laiques et demicrates nous retombons chaque fois sur la même question … Qui va tracer les limites de la liberté, quelle est cette LOI …. les références…. le coran et la souna ou la pensée de rousseau et Montesquieu des lumières et autres déclaration universelle et liberté naturelles inodores incolores
mon cher Al vous voulez vous affirmer par la haine des autres « vous detester le curé, les gens en djellaba, les imams » donc les autres aussi on le droit de vous cracher leur haine et ce n’est pas comme cela que l’on construira une société. Vous revendiquez également le droit d’être laïc et d’afficher votre mécréance. mais le problème c’est l’étape suivante comme vous le dite le droit: le respect de la majorité. Si vous revendiquez la liberté de blasphemer à la salaman Rushdi cad la liberté d’insulter le prophète ses épouses et un milliards de musulmans ca ne va plus…
la liberté a des limites…. Et prendre pour limite la ou s’arrête celle des autres ne veut rien dire pour qui a un brin de disernement car nous retombons sur la même problématique. Pour nous musulmans la vrai liberté c’est la soumission à Allha soubhanahou oua TaAlla. pour les demicrates

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Ensemble 15 octobre 2011 - 11h00

Je pense que ce n’est pas l’Islam qui pose probleme mais nos musulmans qui deviennent sectaires, intolérants et violents .
L’image de notre religion est ternie dans le monde de par le comportement de certains musulmans qui n’ont aucun respect des autres.

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Dis 15 octobre 2011 - 13h31

« La religion est d’abord l’affaire des individus et de la société, avant d’être celle de l’État. »
Oui, mais ce sont les individus, avec leur bagages, socio- culturel, religieux ou non- religieux qui forment la société et l’état. Tout y est versé, jusqu’à l’éducation des parents, le souvenir des grands- parents, et même le complexe d’Œdipe et la conscience collective. A moins que de faire l’objet d’un lavage de cerveau méthodique.
Ce qui me ramène à la primordialité des questions prioritaires et à l’utilité de la pragmatique. La Charia, les frères musulmans (à savoir ou ils vont atterrir, ceux là !), tout ça semble décalé, et on ne peut que regretter l’idée de Tajmaat locale qui a su régler tant de problèmes, même sous la colonisation, ce ne fut certainement pas l’idéal de justice, mais au moins quelque chose de musulman d’authentiquement algérien. On ne peut oublier les réformes d’Ibn Badis qui ont combattu l’ignorance et le colonialisme, sans s’en prendre aux juifs et chrétiens. Alors, ces derniers pourquoi croient- ils que les musulmans les détestent pour leur religion ?
Malek Ben Nabi a marqué profondément quelque chose qui n’a pas atteint les générations qui lui ont succédé. Ses idées, ont été combattues par l’ignorance ou l’incapacité de les assimiler. Si on a la chance de lire ses livres, on en fait le tour, sans y comprendre grand-chose, c’est à peine si on accroche ses citations au mur pour les lire, les retourner en les fixant . Ses élèves, comme les compagnons de Jésus ont souffert après sa disparition. Ils ont subi une injustice grave,une persécution digne de l’inquisition dont la réparation sera très dure. Ce fut un grand malheur pour l’éducation algérienne qui n’a pas su profiter de l’école de Ben Nabi, et qui continue d’errer dans le grand monde des théories et des recherches planétaires sans parvenir à se fixer, cela dit malgré la bonne volonté de certains. L’école algérienne est un perpétuel champ d’experiences. Je ne vois vraiment pas comment tirer parti ( des idées de Ben Nabi) pour sortir de la crise? Ses dernières ne sont pas « vulgarisables », ou alors c’est l’affaire des spécialistes. Pour lier cela à la vox populi, il faut creuser…là ou il y’a de l’eau, car beaucoup de temps a été perdu.

En parlant du parti homo, qui vous dit qu’il n’existe pas ? Et pourquoi croit- on que c’est uniquement occidental ? Ces choses là existent partout, et ce n’est pas primordial. Ce qui n’est pas souhaitable, ces qu’ils soient aux centres décisionnels dans un pays à majorité musulmane. Ca aussi c’est décalé. Chez nous le commun des mortels croit que les homos sont à la tête de la pyramide en matière de débauche. C’est la réalité ; tout le monde les croit malades, et sympathise avec eux, au fond. D’ailleurs, les laïques en savent quelque chose eux qui traitent les barbus, de pauvres bougres hétéro.

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BRAHIM 15 octobre 2011 - 13h40

@hamzali, la démocratie est compatible avec les musulmans mais pas avec les islamistes. Un islamiste est un fondamentaliste, un musulman est un croyant comme tous les autres croyants qui charche l’amour de Dieu mais pas la guerre contre son peuple.
Pour te donner un exemple récent de ce que j’avance voici ce que vocifèrent les salafistes à l’assaut de Nesma TV en tunisie :

– “Les soldats de Mahomet reviendront”,

– “combattons et éliminons les mécréants, l’athéisme et les francs-maçons”.

– en repoussant les femmes dans les rangs des manifestant un salafiste vocifère : “Séparez-vous, le mélange des hommes et des femmes est interdit”,

Un fondamentaliste est un activiste musulman qui n’est pas là pour faire connaître les bienfaîts du Coran mais pour utiliser le Coran à des fins de prise de pouvoir politique et si possible définitivement en élinimant le mot « démocratie » du vocabulaire. Les « soldats de Dieu » ce n’est pas une vue de l’esprit . il y vont avec armes (kalacnikovs, sabres, couteaux) et bagages (pour le bivouacs). As-tu vu un partisan de la démocratie prendre le maquis pour conquérir le pouvoir. Dans le monde, les fondamentalistes islamistes sont les seuls qui prennent les armes contre leur propre peuple ….pourtant musulmans.
Tant que l’islam politique existe, il n’est pas sûr que les pays arabo-musulmans progresse réeellement.L’islam politique est incompatlble avec la démocratie et la liberté. Nous sommes à l’aube du troisième millénaire mais pas au moyen âge. La religion a une place importante dans notre société certes mais elle doit rester dans son rôle qui est purement transcendental et spirituel.

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Ettaki 15 octobre 2011 - 14h36

@Hamzali baraka Allahou fik oua akthara min amthalik

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elforkan 15 octobre 2011 - 14h45

@ Brahim
« Pour te donner un exemple récent de ce que j’avance voici ce que vocifèrent les salafistes à l’assaut de Nesma TV en tunisie « .
nous sommes fanatiques, extrémistes et tout ce que tu veux, et si on l’était pas vous nous auriez exterminés, il y a belle lurette et transformé nos mosquées en bars et cabarets !

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D B 15 octobre 2011 - 14h53

@Brahim
A mon humble avis, il ne faut pas dénier aux islamistes politiques le libre droit d’exercer leurs convictions, et de chercher à faire adopter leur projet de société, tant qu’ils s’inscrivent dans une démarche démocratique qui reconnaisse la souveraineté du peuple comme seule source de légitimité, les Droits de l’Homme, et l’alternance au pouvoir. Ce sont là des principes cardinaux du FCN.
C’est le cas en occident des formations politiques qui activent sous la dénomination de Démocratie Chrétienne.
Toute société étant fondée sur des valeurs, même si celles-ci évoluent, ou régressent avec le temps et la conjoncture, il est tout à fait légitime, à mon avis, qu’une société donnée, qui ne se reconnait pas en certaines valeurs, cherche à fonder un système politique et sociétal qui soit plus conforme à ses propres repères. Il est tout aussi légitime, toujours à mon avis, qu’une société refuse de s’inscrire dans un parcours historique qui n’est pas le sien, et qu’elle cherche d’entrer elle même, et par elle-même, de plain-pied, dans une perspective spécifique. Nous ne pouvons pas, quelles que soient nos propres convictions, imposer à notre propre société un schéma pré-établi, que nous affirmons comme seul valable. Nous pouvons défendre nos convictions, et tenter de convaincre notre peuple de rejoindre nos choix, mais sans le confiner à un choix arbitraire, dans un cadre étriqué.
Par contre, et là est je crois une ligne rouge que personne ne peut outrepasser, et qui est désormais universel, les Droits de l’Homme, tels qu’admis par toute l’humanité, ainsi que les principaux fondements de la démocratie, comme le suffrage universel, la séparation des pouvoirs, la liberté d’expression et de conviction, la proscription des châtiments corporels et de la torture, doivent être un SMIG pour toute mouvance politique qui souhaite s’exprimer sur la scène publique.

C’est cela, et tout cela, qui doit être, je crois, l’objet du débat national.
Personne, ni quelconque courant de pensée politique ne devra, ni ne pourra s’y dérober. Et nul ne devra être ostracisé. « N’accule jamais un chaton, car il deviendrait un fauve qui te sauterait à la gorge ! »

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SAID 15 octobre 2011 - 15h47

Juste une question aux tenants de l’islamisme : Est-ce que depuis 14 siècles, il n’y a pas eu suffisament d’érudits pour appliquer l’Islam et faire avancer les « musulmans » vers le developpement ?
Quand on pose la question de donner un exemple de république islamique reussie, on vous répond que ce sont tous de mauvais exemples. c-à-dire qu’il n’y a que les islamistes algeriens qui SAURONT appliquer la vraie chariaa et faire developper le pays !!!
il faut donc les croire sur parole !!

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elforkan 15 octobre 2011 - 16h16

@DB
cher concitoyen, nous vous respectons pour vos honorables prises de positions pour tout ce qui a trait à notre politique nationale ou internationale et j’aimerai m’excuser auprès de vous, qui nous avez ouvert l’hospitalité de votre rubrique LQA pour exprimer nos points de vues , seulement dés fois nous nous emportons un peu et notre emportement nous mène souvent à écrire des bêtises….seulement j’aimerai personnellement que les gens sachent que la laïcité ne doit jamais signifie insulte de nos valeurs arabo musulmanes comme le font certains et récemment en Tunisie où dans un film cartoon Allah a été personnifié et ça a failli dégénéré !
Non, les laïcs, les athées, les chrétiens..etc..sont libres de défendre leurs idées et leurs projets de société mais sans toucher à la sensibilité des autres, et cela est également valable pour ceux qui se disent porteurs de projets islamistes.
Dans la manifestation de protestation en Tunisie, j’ai remarqué la très nombreuse foule et plus que ça,quelques barbus tout le reste était ‘civilisé’, idem pour les femmes , beaucoup ne portaient pas de voile et j’ai même vu une femme ‘cilisée’ en pleur, choquée par le film, ceci pour vous dire que nous sommes musulmans, ne serait-ce que par héritage.
Nous sommes tous critiquables, islamistes, laïcs ou démocrates, il y a des bons et des mauvais partout, les faux dévots ne sont pas l’apanage de l’islam, mais de toute religion et idéologie….Que les gens honnêtes focalisent leurs énergies physiques et intellectuelles sur la lutte contre l’injustice et la corruption, c’est ça notre problème et notre grand problème quant aux convictions combien de croyants sont morts en mécréants, et combien de mécréants sont morts en croyants et que nul ne doit se prendre pour le sauveur de l’humanité.

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BRAHIM 15 octobre 2011 - 17h41

Monsieur @D B , je suis absolument d’accord avec vous qu’en occident il y ce qu’on appelle la démocratie chrétienne ou autre mais est-ce que ces partis politiques sont dans des méthodes inquisitoires ou violentes pour faire valoir leurs idées politiques. Le problème c’est la contrainte : est-ce qu’on est sûr que dans le cas où un parti politique islamiste prend le pouvoir à la majorité par les urnes en toute transparence et régularité, il va gouverner dans un esprit démocratique où les libertés collectives et individuelles, les minorités, la liberté de culte etc… etc… seront respectées. Si je suis pour un changement de ce régime dictatorial mais pas pour en retrouver un autre au prochain virage. Toute la question est là. Déjà dans le pays avant même une victoire des islamistes des tensions permanentes sur la société et les individus est palpable alors que le régime n’est pas encore islamiste. Alors imaginez un parti politique fondamentaliste au pouvoir élu à la majorité. Maa te frache ya kho !
Voyez-vous Monsieur @D.B , un jour dans une réponse à Anwar Haddam sur LQA je lui ai dis que si vous engagez sur les nouvelles idées politiques que vous proposez (alternance, démocratie, liberté etc…) je suis prêt à voter pour vous. Je suis évidemment pour l’alternance mais si un parti islamiste nous gouverne est-on certain que les mots démocratie et liberté auront le sens que l’être humain leur donne ?. Je le répète je n’ai rien contre l’islam, bien au contraire, et je l’ai toujours souligné dans mes posts.
Mais croyez moi, cher Monsieur @ DB, j’ai été victime personnellement et dans ma famille de la folie des sympathisants du FIS dans le début des années 1990, c’est pour cela que j’ai cette attitude de méfiance envers l’islam politique. Je ne leur pardonnerai jamais. Une chose plus grave encore : je n’oublierai jamais le crime qu’il ont commis envers mon neveu de 21 ans qui n’a jamais fait de politique. Il a été assassiné parce qu’il tenait une épicerie dans un petit village de Kabylie avec débit de boissons alcoolisés (de la bière exclusivement) dans le but surtout d’attirer plus de clients parce qu’il était un peu en retrait du village, lui n’ayant jamais bu une goutte d’alcool de sa vie. Au nom de qui et de quoi on assassine un jeune ?. Parce que quelqu’un fait quelque chose au nom de Dieu, çà y est il est dans la vérité ? Je vais me laisser faire en laissant des personnes décidaient de ma vie et de ma mort ou celle d’un ami, d’un membre de ma famille ?? ? Je vous jure que c’est vrai ce que je vous raconte Monsieur D.B. Il n’y a dans ce cas du neveu ni DRS ni ammi ali. C’est un simple citoyen qui n’a de rapport ni avec « x » ni avec « Y ». Même son père est un simple enseignant dans un lycée professionnel de la région. Alors, que faire ???
D’accord pour Démocratie chrétienne et Démocratie musulmane, mais est-ce que cela signifie la même chose ???? A mon avis, il y a un GOUFFRE ABYSSAL entre les deux !!! A moins que cela change à l’avenir. Dans ce cas , marrahba , pourquoi pas !!Je suis sincère, je dis ce que je pense et le restitue telle telle mon opinion. Je respecte aussi celle des autres. Je pense que chacun a raison de défendre la sienne.
Mes respects.
PS: j’espère que vous avez des nouvelles de Monsieur SIDHOUM, on ne l’entends plus. Grand salut à vous tous le groupe du Front du Changement National (FCN). Vous êtes courageux !

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BRAHIM 15 octobre 2011 - 17h53

cher @elforkan , je ne t’ai pas accusé toi d’extrémiste ou de fanatique. Je parle des fondamentalistes islamistes et il en existe. Maintenant pour la question d’extermination plus le mensonge est gros plus il a des chances de passer dit le dicton ! L’EXTERMINATION , grand grand mot ???!!!!
Loin de moi ces pensées horribles !
Sans racunes et que chacun défende ses idées. Quoi de plus normal.

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chemmas 15 octobre 2011 - 18h12

@elforkan
cher monsieur l’obsolescence de votre chariaa a fait ses preuves au pays des talibans, en arabie seoudite au soudan qui pour avoir imposer la chariaa au non musulman s’est vu divisé en 2 perdant idiotement une grande richesse en petrole n’oublions pas la chariaa version shiite instrumentée par une bande d’enturbanés aux esprits moyennageux pour faire perdurer une dictature imposée au peuple iranien. En dernier et parlant de liberté est-ce-qu’il n’est pas inscrit dans ta chariaa que celui qui embrasse une autre religion autre que l’islam est un « sans tete »!?

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D B 15 octobre 2011 - 18h27

@Brahim
Merci pour votre fraternelle amabilité. Salah Eddine va bien, et il ronge son frein. Malgré toutes ses démarches, sa connexion n’est toujours pas rétablie. On cherche visiblement à étouffer sa voix. Vous aurez lu sur un autre article que son fils Amine, Avocat et défenseur des Droits de l’Homme a été récusé par le Procureur militaire pour la défense de Belharchaoui. C’est dire.
Oui, je comprends très bien votre angoisse. Elle est aussi la mienne. Je sais que les extrémistes représentent une vraie menace pour nos droits et nos libertés. Mais je ne veux pas laisser la peur me gagner, jusqu’à me jeter dans les bras de ceux qui se posent en « sauveurs des valeurs républicaines » et qui ne sont que de vulgaires malfaiteurs. N’ont-ils pas pillé notre pays d’une main au moment même où l’autre main faisait couler un fleuve de sang ? Non! Je m’y refuse. Je me bats pour qu’une vraie démocratie fleurisse dans notre pays, que tous les Algériens s’y retrouvent, pour bâtir ensemble une république sociale et fraternelle, fondée sur le Droit et la dignité humaine. C’est tout dire. Et jamais, au grand jamais, je n’accepterais de qui que ce soit, sous quelque masque puisse-t-il se présenter, qu’il asservisse notre liberté, pleine et entière, d’hommes nés pour vivre libres et dignes. C’est à nous qu’il appartient de construire cette Algérie dont nous rêvons, et pour laquelle d’innombrables hommes et femmes ont sacrifié leur vie. Merci

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elforkan 15 octobre 2011 - 18h53

@Brahim
« je ne t’ai pas accusé toi d’extrémiste ou de fanatique »
Mon cher frère ce n’est pas là le problème, moi, ma personne n’est rien, je ne suis qu’un simple citoyen qui comme tout le monde se sent toucher dans le plus profond de lui même lorsque sa religion est décrier.
L’islam mon cher est tout ce qui nous reste, ils(les maffieux) ont pris ce qui était dans nos main, il nous ne reste plus que ce qui est dans nos cœurs .
Mon cher comment de grâce conserver son sang froid face à des bêtises telles que:
@ chemmas »En dernier et parlant de liberté est-ce-qu’il n’est pas inscrit dans ta chariaa »
Ma chariaa ???
Vous avez peut être raison monsieur@ chemmas, mais à ma connaissance, je crois que les tueurs de bébés et les massacreurs de villageois étaient tous des généraux….purs laïcs, pour ne pas dire carrément non croyants .
Si vous avez vos raisons pour ne pas se fier aux islamistes, les islamistes, eux, également ont leurs raisons pour ne pas se fier aux laïcs !!!!
@Brahim mes fraternelles excuses….dés fois on s’emporte, mais inchallah nos cœurs sont blancs!

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chemmas 15 octobre 2011 - 19h06

@elforkan
un »sans tete » est un homme mort.

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chemmas 15 octobre 2011 - 19h35

écoutez monsieur je ne parle pas de l’islam, mais d’une certaine interpretation de l’islam ne me parlez pas des generaux ni des islamistes mais de la dictature dont ils sont les acteurs actifs mais de grace ne deculpabilisez pas les islamistes coupeurs de tetes tout les deux veulent s’accaparer l’algerie les uns au nom d’un legitmité revolutionnaire les autres au nom d’une legitimité religieuse et dans cet etat de crise seuls les principes democratiques que j’ai énumérés tout-a-l’heure,peuvent regler la crise que vit notre pays.

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chemmas 15 octobre 2011 - 20h50

@elforkan
écoutez monsieur je ne parle pas de l’islam, mais d’une certaine interpretation de l’islam ne me parlez pas des generaux ni des islamistes mais de la dictature dont ils sont les acteurs actifs mais de grace ne deculpabilisez pas les islamistes coupeurs de tetes tout les deux veulent s’accaparer l’algerie les uns au nom d’un legitmité revolutionnaire les autres au nom d’une legitimité religieuse et dans cet etat de crise seuls les principes democratiques que j’ai énumérés tout-a-l’heure,peuvent regler la crise que vit notre pays

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BRAHIM 15 octobre 2011 - 21h15

Cher @elforkan, si tu veux me croire je trouve absolument normal que tu exprimes ton point de vue comme tu l’entends et tu mes contredises. Le jour où tout le monde est d’accord sur tout çà veut dire que ce n’est pas normal. Chacun de nous a des insuffisances, des qualités, des défauts et nul n’est parfait.
Bon courage et à bientôt sur le NET pour débattre d’autres sujets aussi importants les uns que les autres pour l’avenir de notre pays que nous aimons tous.

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Dis 15 octobre 2011 - 21h50

Tout a changé, sauf les reproches laïques aux fondamentalistes. Ils refusent de les écouter et rejettent tout en bloc en évoquant tous les exemples de la déconfiture partisane religieuse: le journal x d’un militant virulent et extrémiste… et les Tunisiens qui ont manifesté aux portes de Nessma. C’est du délire. De plus, on leur demande de se conformer aux règles démocratiques et de donner des garanties de leur futur succès, ce qui n’est jamais exigé des autres. Les « fondamentalistes » ont le Coran et la Charia dans le sang , mais ce ne sont pas tous des militants armés. De plus , ils ont changé dans le sens ou ils sont plus réalistes et ont des visions pragmatiques. Le nombre de victimes assassinées est important dans toutes les catégories sociales à une époque ou tout a été excessif, des discours, aux élections, aux médias. L’amertume seule est capable de calmer les ardeurs, car je ne crois pas que cette attitude de rejet soit constructive. Nous avons des frères encore dans les prisons, le mystère non élucidé des dsparus et une jeunesse prise en otage (le chômage, la drogue, les risques d’insécurité…), les richesses du pays se volatilisent comme toujours, le gouvernement actuel est entrain de tout risquer, surtout au plan économique et financier, sans parler des problèmes de l’éducation, du logement…Arrêtez de coller aux islamistes l’étiquette de coupeurs de têtes; Dans une guerre , la violence est reine, et c’est ce qu’il faut éviter à tout prix. Il faut se réunir autour d’une table et discuter, aucun parti n’a le droit de décider seul du sort d’une nation et de s ‘accaparer de ses institutions, ses banques… Comme le peuple a déjà choisi et qu’on a pas respecté son choix, il ne faut pas que ça se reproduise, c’est tout. Moi personnellement, je n’ai aucune confiance dans le gouvernement actuel- -à des exception individuelles près et pour une question de compétence. Le trafic continue, les contrats sont donnés( en forme gré à gré , alors que c’est interdit), la corruption sévit au moment ou on parle, on m’a dit que des candidats au concours de recrutement dans certaines administrations ont été admis de manière frauduleuse. Après tous les sacrifices, les assassinats, les grèves, ls promesses de certains lors de leurs passages dans les chaines de radio et TV publiques qui leur appartiennent, avec leur compères qui décident des rouages,ils continuent de sévir avec un mépris rare.

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Adel 15 octobre 2011 - 23h36

@Afif

Bonjour

Ton explication est logique. J’aimerais toutefois la préciser un peu plus.

Il me semble que le message coranique est d’abord un appel au monothéisme qui instaura une nouvelle définition du croyant en tant qu’individu au sein d’une communauté de croyants. Muhammad (saaws) n’était pas l’équivalent de César, Alexandre ou Darius. Son but n’était pas de fonder un empire islamique qui prendrait la place des deux empires qui dominaient le Moyen-Orient à l’époque.

Le Coran n’est pas un traité politique. L’État qui vit le jour à Médine du vivant du Prophète (saaws) et qui continua après sa mort n’était pas une prescription coranique. C’était un État qui correspondait aux conditions socio-économiques de cette période. Lorsque les musulmans fondèrent un vaste empire, l’État de Médine n’était plus en mesure de le gérer et il succomba donc sous la pression des différents groupes qui commençaient à agir afin de renforcer leur position. En toute logique, celui qui prit sa place ne différait en rien de l’État Byzantin ou Perse. Il était dirigé par une dynastie et il était despotique.

Kadhafi a tenté d’appliquer le modèle d’État sans Constitution, ni élections, ni partis politiques, ni syndicats, ni même un gouvernement et une administration dignes de ce nom. Il a géré la Libye comme on gère une tribu. Le résultat a été une grande régression.

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hamzali 16 octobre 2011 - 8h28

cher ami DB vous définissez votre ligne rouge que personne ne peut outrepasser, et que vous qualifier d’universel, les Droits de l’Homme, « tels qu’admis par toute l’humanité » …. Tout le problème est là ya Khoya.. votre ligne rouge n’est pas la notre.. nos frontières du bien et du mal sont Houfoud Allah défini par le Coran et la sounna du prophète pas le jus de cerveau de rousseau ou de Montesquieu et leur fumisterie de libertés naturelles qui ne veut rien dire. POur nous les valeurs absolues n’evoluent pas et sont soumises à des normes référentielles. Voici toute la différence entre la pensée traditionelle et celle antitraditionelle en rupture spirituelle…
Quand à la politique c’est l’art du possible et évolue celon les contingeantes du temps et de l’espace…
Discussion à suivre et à approfondir prochainement inchallaH….

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D B 16 octobre 2011 - 10h42

@Hamzali
Puis-je connaître, sans détour, la différence qu’il y a entre les droits de l’homme tels qu’universellement admis, et ceux que vous prônez ? Et quelles sont donc ces valeurs absolues qui n’évoluent pas ? Et à quel moment ont-elles eu cours dans les pays d’islam ? J’espère que vous ne me laisserez pas sur ma faim, et que vous nous apporterez une réponse aussi détaillée que possible. Merci

Reply
Ensemble 16 octobre 2011 - 12h10

Certains de par leurs comportements et déclarations
salissent l’Islam. Pourquoi cette violence ?
L’affrontement entre les Egyptiens chretiens et l’armée a fait plus de 24 morts.les raisons ?
Des centaines de coptes ont manifesté au Caire pour protester contre l’incendie d’une église à Assouan (sud) et réclamer le limogeage du gouverneur de cette ville, selon la télévision égyptienne. Une église avait été incendiée vendredi soir dans le gouvernorat d’Assouan, après des déclarations du gouverneur Mostafa el-Sayyed selon lesquelles l’édifice a été construit sans obtenir l’approbation des autorités, a indiqué la télévision publique.

Ces déclarations auraient provoqué la colère de jeunes musulmans qui ont incendié l’église, a ajouté la télévision. Les manifestants coptes qui se sont rassemblés devant la bâtiment de la télévision ont aussi réclamé la libération du blogueur copte Michael Nabil, condamné à trois ans de prison ferme en avril par un tribunal militaire pour avoir « insulté » l’armée sur son blog.

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KIFKIF 16 octobre 2011 - 18h05

salam, azul ya jemaa,

en 2011, on en se retrouve encore a opposer les principes de l,islam à la democratie.
a quand l,opposition des principes de l,islma aux lois de la gravite, de l,apesanteur et de la relativite.
passe son temps a opposer l,islam a tout est l,arme de ceux qui ne veulent reflechir a trouver des solutions au problemes de ci-bas.

ah !! s’il suffisait de faire la priere, de porter le hidjab et de ne pas boire d’alcool pour faire decoler nos pays.

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NEDJMA 16 octobre 2011 - 18h38

@Hamzali

Il me semble que vous simplifier un peu les choses,énoncées de manière plus complexe.

Les pays musulmans n’avaient depuis des siècles une tradition démocratique c’est sans doute cette absence de POINT D’APPUI,qui les a empeché de se débarsser des régimes autocratques et de se doter d’institutions démocratiques solides contre l’arbitraire du politique ou du religieux.

Ce phénomene, d’absence de point d’appui tient au choc de la modernité auquel sont soumises toutes les sociétés;on ne peut peut mobiliser quelqu’un qui a toujours vecu dans un système de dictature et d’humiliation.

Vous faite une lecture trés flateuse du caractère commun des sociétés musulmanes,je vous laisse seul juge des VALEURS des talibans en Afghanistan,de Somalie,des saoudites qui se gargarisent de grandes valeurs islamiques,agitées comme des oriflammes.

Cordialement

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sharif hussein 16 octobre 2011 - 22h09

ⴰⵣⵓⵍ ⴼⵍⵍⴰ ⴳⴰⵖ ⵉⴷ ⵓⴼⵓⵔⵓⵎ,

@Afif,
Au contraire, la Jama3a de Cheikh Yassine représente un handicap pour ceux qui militent pour plus de démocratie au Maroc.Sa participation massive dans les maniféstations du mouvement 20 février a finit par le discréditer.Et pourtant ce mouvement est porteur de revendications légitimes et pouvait exércer une forte préssion sur le makhzen en vue de réformes plus profondes.Les marocains qui se mefient de toute atteinte à la monarchie,atteinte qu’ils assimilent à l’anarchie,ont ignoré le mouvement et ses mainféstations.A un un cértains moment ce mouvement s’est rendu compte de l’erreur; ses leaders s’étaient mis alors à répéter,à qui les voulait entendre,que leurs revendications s’inscrivent dans le cadre stricte d’une monarchie parlementaire et qu’ils prennent leur distance avec ceux qui ont d’autres projets qui dépassent ce cadre.La Jama3a aussi,par la voix de cértains de ses résponsables, a accépté que ses revendications ne dépassent pas le seuil de celles fixées par les jeunes du mouvement du 20 février.C’était trop tard,le mal était fait.C’était une erreur stratégique.La Jama3 a fait perdre au mouvement 20 février et donc à tous les marocains une occasion précieuse pour exercer plus de pression su le makhzen.

« le tunnel de l’indignité » n’est pas spécifique aux régimes monarchiques comme vous l’insinuez me semble-il.Nous vivons dans une période historique ou les régimes républicains ont engouffrés leurs peulples dans des tunnels d’indignités beaucoup plus longs et avilissants.Les tunnels d’indignité sont liés aux modes dictatorials de la géstion chose publique et en matière de dictature et de mauvaise gouvernace les républiques ont fait pire que les monarchies.

« Activer dans le cadre de la monarchie est le mal suprême ».Activez donc dans le cadre de la monarchie serait(من الكبائر ).C’est la première fois que j’entend un jugement aussi catégorique,extrémiste et inquisitoire concernant ce sujet.Vous pensez pas que c’est un peu exagéré?.Existent-il des références,dans le Coran et la Sunna ,qui appuient,de manière qui ne laisse aucun marge à l’intérprétation, cette thèse?.Le fait que les premiers Califs ont exclué l’héridité de pouvoir dans leur expérience politique à la Meque ne peut en aucun cas signifier l’exclure automatiquement pour tous les peuples de la terre.C’est une conclusion simpliste et précipitée.C’est ce genre d’intérprétaion étriqué qui ont conduit les salafistes à l’impasse ou non?.
C’est en tout cas mon avis,n’étant pas un érudit de théologie islamique,j’aimerais bien que vous Ssi@Afif ou quelqu’un d’autres nous éclaire sur ce sujet.
والله أعلم و السّلام
ⵜⴰⵏⵎⵎⵉⵔⵜ.

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Bladi 17 octobre 2011 - 2h05

A chaque fois que ce sujet est abordé tout un chacun voulant démontrer que l’Islam est incapable de gérer une nation nous donne comme exemple les Talibans, La Somalie, etc. Pourquoi pas l’exemple de la Malaisie, la Turquie etc.??
Le problème est en nous. Comme dit un proverbe de chez nous (Le corbeau voulait imiter la perdrix dans sa façon de marcher il a finit par oublier comment même marcher).

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mouloud 17 octobre 2011 - 13h37

Pourquoi les musulmans de l’europe sont compatibles avec la démocratie?! CAR ET POUR LA SIMPLE RAISON ILS RESPECTENT LES LOIS FRANCAISE, qu’on est -il en algérie..

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BRAHIM 17 octobre 2011 - 17h20

Cher @Bladi, tu cites la Turquie et tu as bien fait. Tu me donnes l’occasion de rappeler que la Turquie est un pays musulman laîc. Ce pays nous donne la « preuve par 9 » que Islamité et laïcité peuvent coexister. La Turquie est encore (malheureusement) un pays où l’armée joue un rôle influent et s’immisce toujours dans la politique MAIS son système politique est pour l’instant le meilleur parmi les pays musulmans.
Pour te donner une idée de ce grand leader d’un parti islamiste modéré l’AKP, en l’occurrence le Président Tayyip Erdoğan, celui-ci a incité les pays arabes en mutation à devenir des Etats laïques. Voici ce qui a dit , par exemple, lors de son récent voyage en Tunisie : « La Turquie est un Etat démocratique, laïque et social et un Etat de droit. Un Etat laïque est un Etat qui se tient à égal distance de toutes les croyances quelles soient musulmanes, chrétiennes, juives ou athées. ». Ce n’est pas courageux çà ya kho !!!. Çà a choqué évidemment le leader islamiste Mohamed Ghannouchi et certainement d’autres dictateurs, autocrates ou monarques musulmans. L’envergure et l’ « aura » de ce Président turc force le respect Son attitude et son discours politique vis-à-vis d’Israêl n’a rien à voir avec les Pinocchios qui gouvernent les pays arabo-musulman.

Ce leader politique (qui dirige pourtant un parti islamiste) est déjà en avance sur le temps et l’histoire alors que la majorité (ou même la totalité) des dirigeants arabo-musulmans refusent toujours de sortir du moyen âge et préfèrent maintenir leur peuple dans l’ignorance et la régression pour mieux les manipuler!
A bientôt sur net !

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elforkan 17 octobre 2011 - 18h32

@KIFKIF
« ah !! s’il suffisait de faire la priere, de porter le hidjab et de ne pas boire d’alcool pour faire decoler nos pays. »
Il y a d’autres qui vont dire :
« ah !! s’il suffisait de chanter le rai, obliger nos femmes et filles et sœurs à porter un jean ou une mini jupe, d’ouvrir des boites de nuit , des dancings et des débits de boissons dans chaque quartier, pour faire décoller le pays!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
….Et pourtant depuis 1962 que les maffieux nous gouvernent à coup de lois importées de l’occident….et en se retrouve toujours (il faut le dire!!)dans la m…!!!

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elforkan 17 octobre 2011 - 18h45

@Nedjma
« des VALEURS des talibans en Afghanistan,de Somalie,des saoudites qui se gargarisent de grandes valeurs islamiques,.. »
Oui !! mais également vos amis français se gargarisaient de valeurs laïques, mais ça n’empêchait d’avoir massacrer en un certain 17 octobre 1961 de dizaines d’immigrés pour le seul , non pays d’avoir scandé dawla islamia, mais indépendance pour l’Algérie !
également vos autres amis américano sionistes qui ne cessaient de nos gargarisaient de grandes valeurs judéo chrétiennes, mais n’empêche qu’ils ont rempli Guatanamo d’innocents, sans oublier la spoliation de la terre de Palestine au nom du sionisme (une idéologie LAÏQUE !!)
Vous voulez une république laïque? c’est votre droit, le plus absolu !
Le musulman,c’est également son droit, le plus absolu, de revendiquer une république islamique !
Donnons la parole au peuple et que chacun se doit d’accepter le verdict.

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BRAHIM 17 octobre 2011 - 20h16

Je suis décolé de te le dire cher @elforkan, mais mélanger les sujets en évoquant les horreurs de l’histoire comme par exeple les crimes commis par le colonialisme criminel français contre des algériens ou la spoliation de la Palestine ou les horreurs de Guatanamo avec le sujet de la laîcité, moi j’appelle çà de la mahonnèteté intellectuelle. Ce sont des sujets, certes trop graves, mais qui n’ont rien à voir avec la laîcité.
Je suis désolé mon frère mais il ne faut pas tout mélanger !
PS : Quoi que je connais un proverbe arabe qui dit: khelatehaa tessefaa (Traduction succinte : mélange là et çà se purifiera)

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Dudesert 17 octobre 2011 - 20h50

Bonsoir

Le plus important n’est de savoir si la démocratie est incompatible avec l’islam ou vis versa. Ou de polémiquer avec des concepts et des phrases plus belles que les autres.
A mon avis, il faut élaborer les fondamentaux les plus importants sur lesquels il faut un accord sans double langage, dont :
1- Séparation des pouvoirs : ça ne sert à rien de commenter ce point.
2- l’alternance comme moyen de contrôle et d’auto-contrôle : DEUX mandats de 5 à 4 ans 0 TOUS les niveaux de représentation doivent assurer la minimisation des actes de malveillance. Si tu sais que tu vas quitter ton poste, tu feras tout pour laisser ta place propre.
3- les électeurs doivent pouvoir retirer un mandat donnée lors d’une élection.

Les questions de l’islam, de démocratie et d’autres peuvent être discutées à satiété.
Salutations

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NEDJMA 17 octobre 2011 - 21h02

@El forkan

Je n’ai pas parlé de laicité mais de modernité,je n’ai pas parlé d’imitation d’aucun modèle.

Vous mélangez tout,vous entretenez un flou sur la démocratie et la laicité.
vous lisez ça vous fait un choc, mais vous ne tenez pas compte(souvent).

Pour moi l’islam n’est pas une chimère,c’est une réalité du pays.

Vous sombrez dans un ridicule commique,le meilleur argument pour vous doit être toujours celui du fondamentaliste islamiste,vous ne savez pas ce qui est lié à L’ISLAM, de ce q’u’il n’est pas.

vous agitez le chiffon du sionisme, de la france,c’est votre programme; à ce compte là,le fondamentalisme ne peut prosperer sans dictature,la main invisible de votre oncle sam et de ……..sion.

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hakim 17 octobre 2011 - 23h51

merci pour ce journal qui nous donne l’occasion d’exprime notre opinion l’islame n pas contre la liberté jamais l’intigrisme oui mais en algerie il est importé par nos generaux

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Ettaki 18 octobre 2011 - 9h54

On sait que, dans chaque langue, il existe un ou plusieurs termes utilisés pour se référer à Dieu et, dans certains cas, à d’autres divinités. Ce n’est pas le cas pour Allah. En effet, Allah est le nom spécifique du Seul Vrai Dieu. Rien d’autre ne peut s’appeler Allah. Ce mot n’a ni pluriel, ni genre. Ceci montre son caractère unique, notamment lorsqu’on le compare avec le mot “dieu ”, qui peut s’exprimer au pluriel – des dieux -, ou au féminin – déesse -. Il convient de noter qu’Allah est le nom qui désigne dieu en araméen, qui était la langue de Jésus, et qui s’apparente à l’arabe.

Dieu est le Maître Unique et Absolu de l’univers ; Il est le Dieu Souverain, celui qui donne des forces et qui nourrit, le Miséricordieux, celui dont la clémence sanctifie tous les êtres ; Il a octroyé dignité et honneur à chaque être et lui a insufflé Son propre esprit; quels que soient leurs autres attributs humains, tous les hommes sont foncièrement semblables, et on ne peut véritablement les distinguer les uns des autres du fait de leur nationalité, couleur ou race. Chaque être humain est ainsi apparenté à ses semblables et l’humanité forme une communauté fraternelle au service estimable et gratifiant de Celui qui est compatissant, le Seigneur de l’Univers.

Dans cette ambiance divine, et le concept islamique d’unicité est dominant et central, et entraîne nécessairement le concept d’unicité de l’humanité et la fraternité entre les hommes.

En dépit du fait qu’un état islamique puisse être mis en place n’importe où sur terre, l’Islam ne cherche pas à donner comme limites aux privilèges et aux droits de l’homme, les frontières de son propre état. L’Islam a établi certains droits fondamentaux universels pour l’humanité toute entière, droits qui doivent être observés et respectés en toutes circonstances, que l’on soit résident d’un état islamique ou non, en paix ou guerre avec l’Etat. Le Coran dit clairement :

“O vous qui croyez! Tenez-vous fermes comme témoins, devant Dieu, en pratiquant la justice. Que la haine envers un peuple ne vous incite pas à commettre des injustices. Soyez justes! La justice est proche du respect de Dieu. ” (5.8).

Le sang humain est toujours sacré et ne doit pas être versé sans raison. Lorsque quiconque viole le caractère sacré du sang humain en tuant un homme sans justification, le Coran assimile cela au meurtre de l’humanité entière :

“…Celui qui a tué un homme qui lui-même n’a pas tué, ou qui n’a pas commis de violence sur terre, est considéré comme s’il avait tué tous les hommes ”.

Il n’est pas permis d’opprimer les femmes, les enfants, les personnes âgées, les malades et les blessés. La chasteté et l’honneur des femmes doivent être respectés en toutes circonstances. Celui qui a faim doit être nourri, celui qui n’a de vêtements doit être vêtu, les blessés et les malades doivent être soignés, qu’ils appartiennent à la communauté musulmane ou qu’ils fassent partie de ses ennemis.

Lorsque nous parlons des droits de l’homme en Islam, nous pensons que ces droits ont été octroyés par Dieu, et non pas par un roi ou une assemblée législative. Les droits octroyés par les rois ou les assemblées législatives, peuvent être retirés de la même manière qu’ils sont conférés. Il en est de même en ce qui concerne les droits acceptés et reconnus par les dictateurs. Ils les octroient et les retirent à leur convenance; ils peuvent les violer ouvertement quand ils le désirent. En Islam, les droits de l’homme sont conférés par Dieu, et par conséquent, aucune assemblée législative au monde, aucun gouvernement sur terre n’a le droit, ni l’autorité, d’y adopter aucune modification. Personne n’a le droit de les abroger.

Il ne s’agit pas non plus de droits humains fondamentaux conférés sur le papier pour être montrés, exhibés et ensuite déniés dans la vie lorsque le rideau est tiré. Il ne s’agit pas non plus de concepts philosophiques dénués de sanctions.

La charte, les proclamations et les résolutions des Nations Unies ne peuvent être comparées aux droits que Dieu sanctionne ; car, alors que les premières ne s’appliquent pas à n’importe qui, les seconds s’appliquent à chaque croyant. Ces droits font partie intégrante de la foi islamique. Tous les musulmans ou les administrateurs qui se disent musulmans, devront les accepter, les reconnaître et les appliquer. Dans le cas où ils négligent de les appliquer et se mettent à dénier les droits garantis par Dieu, leur apportent des modifications ou même les violent tout en affirmant verbalement les respecer, le verdict du Saint Coran sur de tels comportements est clair et sans équivoque :

“les incrédules sont ceux qui ne jugent pas les hommes d’après ce que Dieu a révélé. ” (5 :44).

Les droits de l’homme dans un état islamique :

1. La Sécurité pour la vie et les biens :

Le Prophète, dans le discours qu’il fit lors du Pèlerinage d’Adieu, déclara: “ vos vies et vos biens vous sont interdits les uns aux autres jusqu’à ce que vous soyez mis en présence de votre Seigneur, le Jour de la Résurrection. ” Le Prophète déclara aussi à propos des dhimmis (les citoyens non-musulmans d’un état musulman):

“Celui qui tue un homme engagé envers Dieu (c’est-à-dire un dhimmis), ne pourra même pas respirer les effluves du Paradis. ”.

2. La Sauvegarde de l’Honneur: le Saint Coran stipule :

O vous, les croyants! Que certains d’entre vous ne se moquent pas des autres;
Ne vous calomniez pas les uns les autres;
Ne vous lancez pas des sobriquets injurieux;
Ne dites pas de mal les uns des autres. (49 :11-12).

3. L’inviolabilité de la vie privée : Le Coran ordonne :

N’espionnez pas!
Ne pénétrez pas dans une maison sans vous être assuré du consentement de son occupant.

4. Les libertés individuelles :

L’Islam stipule qu’aucun citoyen ne peut être emprisonné tant que sa culpabilité n’a pas été prouvée par une cour de justice. Procéder à l’arrestation d’un homme sur simplsoupçon et le jeter en prison sans avoir suivi les procédures judiciaires appropriées, et sans lui avoir fourni la possibilité de se défendre n’est pas admis par l’Islam.

5. Le droit de protester contre la tyrannie:

# A propos du droit de protester contre la tyrannie, le Coran dit :
“Dieu n’aime pas la calomnie en public sauf si celui qui parle a lui-même été calomnié. ”
# En Islam, comme nous l’avons déjà montré, tout pouvoir et toute autorité appartiennent à Dieu, qui délègue certains de Ses pouvoirs à l’homme. Un homme doté de tels pouvoirs doit être extrêmement respectueux envers son peuple. Tout ceci fut entériné par Hazrat Abou Bakr qui déclara dans son premier discours: “Coopérez avec moi lorsque j’ai raison, mais corrigez-moi lorsque je commets une erreur; obéissez-moi tant que je respecte les commandements d’Allah et de Son Prophète; mais détournez-vous de moi lorsque je m’en écarte. ”

1. La liberté d’expression:
2. L’Islam reconnaît le droit à la liberté de pensée et d’expression pour tous les ciroyens d’un état islamique, à condition qu’elle soit utilisée pour propager la vérité et la vertu, et non pour répandre la méchanceté et le mal. Le concept islamique de liberté d’expression est bien supérieur à celui qui prévaut en Occident.
En effet, l’Islam ne permettra en aucune circonstance la propagation de la méchanceté et du mal. Il interdit à quiconque d’utiliser un langage offensant ou injurieux sous prétexte de critique. Les Musulmans avaient l’habitude de demander au Prophète si une injonction divine lui avait été révélée sur tel ou tel sujet. Lorsqu’il répondait qu’il n’en avait reçu aucune, les Musulmans exprimaient alors librement leur opinion sur le sujet.
3. La liberté d’association:
4. L’Islam donne aussi aux hommes le droit de s’associer et de former des partis ou des organisations. Ce droit aussi, est assujetti à certaines règles.
5. La liberté de conscience:
6. L’Islam ordonne: “ Il ne doit pas y avoir de contrainte en matière de foi. ” Les sociétés totalitaires, au contraire, privent totalement les individus de liberté. En vérité, cet éloge excessif de l’autorité de l’Etat pose le principe d’une sorte de servitude, d’esclavage de l’homme. A une certaine époque, esclavage signifiait domination totale de l’homme sur l’homme- ce type d’esclavage est maintenant aboli légalement; à sa place les sociétés totalitaires imposent une forme de domination similaire sur les individus.
7. La protection des conviction religieuses:
8. Parallèlement à la liberté de conscience, l’Islam donne à l’individu le droit d’être respecté dans ses convictions religieuses et garantit que rien ne porte atteinte à ce droit.
9. La protection contre l’emprisonnement arbitraire :
10. L’Islam reconnaît aussi à l’individu le droit de ne pas être arrêté ou emprisonné pour un crime commis par une tierce personne. Le Saint Coran énonce clairement ce principe : “Personne ne sera amené à porter le fardeau d’ un autre”.
11. Le droit au minimum vital:
12. L’Islam reconnaît aux nécessiteux le droit d’être aidés et assistés: “Une petite partie de leur richesse doit être distribuée aux nécessiteux et aux plus démunis ”.
13. L’égalité devant la Loi:
14. L’Islam donne à ses citoyens le droit à l’égalité complète et absolue devant la Loi.
15. Les dirigeants ne sont pas au-dessus de la loi :
16. Une femme, qui appartenait à une famille noble et influente, fut arrêtée pour vol. L’affaire fut amenée devant le Prophète, et il fut demandé à celui-ci qu’on épargnât à cette femme le châtiment pour vol. Le Prophète répondit: “les nations qui vécurent avant vous furent détruites par Dieu, elles châtiaient l’homme du commun pour un délit et laissaient aller les dignitaires malgré leurs crimes ; par Celui qui tient ma vie entre Ses mains, je jure que même si c’était Fatima, la fille de Muhammad, qui avait commis ce crime, je lui aurais fait couper la main”.
17. Le droit de participer aux affaires de l’Etat :

# “ Ils délibèrent entre eux au sujet de leurs affaires ” (42 :38).
Par shoura ou assemblée législative on entend la chose suivante: la tête de l’exécutif du gouvernement doit être élus librement et en toute indépendance par le peuple.
Enfin, il doit être clair que l’Islam tente d’appliquer les droits de l’homme ci-dessus mentionnés, ainsi que bien d’autres, non seulement par la mise en place de certaines sauvegardes, mais également en invitant l’humanité à transcender le niveau inférieur de la vie animale afin de dépasser les simples liens créés par la parenté de sang, la supériorité raciale, l’arrogance linguistique et les privilèges économiques. Il invite l’humanité à essayer d’atteindre un niveau d’existence, où l’homme grâce à ses qualités intérieures, puisse réaliser l’idéal de la Fraternité Humaine.
Source: Assemblée Mondiale de la Jeunesse Musulmane (W.A.M.Y.)

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Abdel Madjid AIT SAADI 18 octobre 2011 - 15h58

فَوَسْوَسَ إِلَيْهِ الشَّيْطَانُ قَالَ يَا آدَمُ هَلْ أَدُلُّكَ عَلَىٰ شَجَرَ‌ةِ الْخُلْدِ وَمُلْكٍ لَّا يَبْلَىٰ ﴿١٢٠﴾ فَأَكَلَا مِنْهَا فَبَدَتْ لَهُمَا سَوْآتُهُمَا وَطَفِقَا يَخْصِفَانِ عَلَيْهِمَا مِن وَرَ‌قِ الْجَنَّةِ ۚ وَعَصَىٰ آدَمُ رَ‌بَّهُ فَغَوَىٰ ﴿١٢١﴾ ثُمَّ اجْتَبَاهُ رَ‌بُّهُ فَتَابَ عَلَيْهِ وَهَدَىٰ ﴿١٢٢﴾ قَالَ اهْبِطَا مِنْهَا جَمِيعًا ۖ بَعْضُكُمْ لِبَعْضٍ عَدُوٌّ ۖ فَإِمَّا يَأْتِيَنَّكُم مِّنِّي هُدًى فَمَنِ اتَّبَعَ هُدَايَ فَلَا يَضِلُّ وَلَا يَشْقَىٰ ﴿١٢٣﴾﴿طه: 20﴾
Puis le Diable le tenta en disant: «O Adam, t’indiquerai-je l’arbre de l’éternité et un royaume impérissable?» (120) Tous deux (Adam et Eve) en mangèrent. Alors leur apparut leur nudité. Ils se mirent à se couvrir avec des feuilles du paradis. Adam désobéit ainsi à son Seigneur et il s’égara. (121) Son Seigneur l’a ensuite élu, agréé son repentir et l’a guidé. (122) Il dit: «Descendez d’ici, (Adam et Eve), [Vous serez] tous (avec vos descendants) ennemis les uns des autres. Puis, si jamais un guide vous vient de Ma part, quiconque suit Mon guide ne s’égarera ni ne sera malheureux. (123)

Le malentendu dans ce débat de COMPATIBILITÉ entre Islam et DÉMOCRATIE, me rappelle à bien des égards, un autre quiproquo, venant de la Bible, et colporté çà et là, par aussi bien les juifs que les chrétiens, et les « musulmans », y compris, nombre de leurs exégètes malheureusement, qui s’y sont mis à la remorque des « biblistes » à nous enseigner que :

QUOTE: Genèse (III)
http://www.insecula.com/oeuvre/o0013784.html

1 – Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l’Éternel Dieu avait faits. Il dit à la femme: Dieu a-t-il réellement dit: Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin?
2 – La femme répondit au serpent: Nous mangeons du fruit des arbres du jardin.
3 – Mais quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: Vous n’en mangerez point et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez.
4 – Alors le serpent dit à la femme: Vous ne mourrez point;
5 – mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal.
6 – La femme vit que l’arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu’il était précieux pour ouvrir l’intelligence; elle prit de son fruit, et en mangea; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d’elle, et il en mangea.
7 – Les yeux de l’un et de l’autre s’ouvrirent, ils connurent qu’ils étaient nus, et ayant cousu des feuilles de figuier, ils s’en firent des ceintures.
8 – Alors ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu, qui parcourait le jardin vers le soir, et l’homme et sa femme se cachèrent loin de la face de l’Éternel Dieu, au milieu des arbres du jardin.
9 – Mais l’Éternel Dieu appela l’homme, et lui dit: Où es-tu?
10 – Il répondit: J’ai entendu ta voix dans le jardin, et j’ai eu peur, parce que je suis nu, et je me suis caché.
11 – Et l’Éternel Dieu dit: Qui t’a appris que tu es nu? Est-ce que tu as mangé de l’arbre dont je t’avais défendu de manger?
12 – L’homme répondit: La femme que tu as mise auprès de moi m’a donné de l’arbre, et j’en ai mangé.
13 – Et l’Éternel Dieu dit à la femme: Pourquoi as-tu fait cela? La femme répondit: Le serpent m’a séduite, et j’en ai mangé.
14 – L’Éternel Dieu dit au serpent: Puisque tu as fait cela, tu seras maudit entre tout le bétail et entre tous les animaux des champs, tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie.
15 – Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon.
16 – Il dit à la femme: J’augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi.
17 – Il dit à l’homme: Puisque tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’avais donné cet ordre: Tu n’en mangeras point! le sol sera maudit à cause de toi. C’est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie,
18 – il te produira des épines et des ronces, et tu mangeras de l’herbe des champs.
19 – C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière.
20 – Adam donna à sa femme le nom d’Eve: car elle a été la mère de tous les vivants.
21 – L’Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des habits de peau, et il les en revêtit.
22 – L’Éternel Dieu dit: Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous, pour la connaissance du bien et du mal. Empêchons-le maintenant d’avancer sa main, de prendre de l’arbre de vie, d’en manger, et de vivre éternellement.
23 – Et l’Éternel Dieu le chassa du jardin d’Éden, pour qu’il cultivât la terre, d’où il avait été pris.
24 – C’est ainsi qu’il chassa Adam; et il mit à l’orient du jardin d’Éden les chérubins qui agitent une épée flamboyante, pour garder le chemin de l’arbre de vie.
UNQUOTE.
Pour le musulman, et donc le CORAN, c’est Iblis, qui a conseillé à ADAM de « manger de l’arbre de l’éternité et du royaume impérissable », alors que la Génèse,( Bible), dit que c’est le serpent, d’une part, et d’autre part, qu’il a trompé EVE, et non point ADAM, qui n’a été que victime de EVE !!!

Le CORAN, poursuit que ADAM a commis la faute, en DÉSOBÉISSANT à Son SEIGNEUR… alors que la BIBLE dit que ce sont le SERPENT et EVE, seulement qui ont DESOBEI…

Je pense que dans ce faux débat entre la démocratie et l’Islam, il y a aisance pour glisser à travers des anachronismes réducteurs.

Le concept de démocratie au sens actuel, est de formulation récente, et ne peut donc, servir à définir des sociétés, quelque aient pu être leur degré de perfection relative, il y a de cela des siècles.
Aussi en revenir à parler de la société de Médine, et tenter de la comparer à celles de notre temps, est à la fois, inadéquat et INJUSTE dans sa finalité, et constitue à mon sens un manque flagrant d’objectivité vis-à-vis de ceux qui s’y réfèrent de bonne foi, alors qu’elle ne peut être que source de simples valeurs transcendantales, et jamais de valeurs gouvernementales.

En effet, les solutions à des problèmes de sociétés, ne peuvent féconder que dans ces mêmes sociétés, ou dans des systèmes de valeurs identiques et donc de conditions, de facteurs, et de paramètres identifiables et donc objectifs, similaires.
C’est comme si vous essayiez d’appliquer les distances entre méridiens, à l’équateur, aux distances séparant deux méridiens au pôles Nord et Sud, lesquels tendent vers ZÉRO, aux pôles !

Une hérésie donc !

J’ai lu çà et là, dans le cours du débat, que la démocratie serait antinomique de la Loi d’Allah, et que les « califes » n’auraient pas voulu, appliquer le principe de succession, car il aurait ouvert la voie à l’éternelle succession au sein d’une seule descendance, éliminant ainsi le sacro saint principe du choix ou de la choura, entre croyants pour le détenteurs du pouvoir.
Cette appréciation, n’est pas seulement étriquée et biaisée, mais pire, elle promeut un principe de consultation, qui est nécessaire pour avoir l’adhésion des compagnons, et donc leur responsabilisation, à l’instar du choix DIVIN et donc SOUVERAIN et INALIÉNABLE, laissé aux hommes de croire ou pas, pour justement se présenter Le Jour du Jugement, devant Le Seigneur Juge du Jour des Comptes, en n’ayant pas l’alibi de la contrainte, car l’HOMME a été doté par Allah, de tout son libre arbitre, ce qui explique « LÂ ikrâha fi eddine » point de contrainte en religion, d’une part, et surtout, « lakoum dînoukoum wa liya dîni » à vous votre religion, et à moi ma religion.

En conséquence, la démocratie est selon mes lectures et ma compréhension du CORAN et des textes fondateurs, un style, une méthode de vie, qui N’a ABSOLUMENT rien à voir avec la pratique religieuse, ni avec l’adoration d’Allah, bien au contraire, sinon qu’elle la facilite en rendant l’homme PLEINEMENT RESPONSABLE de ses actes, et non obéré par des influences négatives, fussent-elles celles de savants ou d’exégètes, d’un autre âge, qui prétendent régir notre vie, par delà des fatawis, anachroniques et rétrogrades énoncées durant les premiers siècles après l’Envoyé d’Allah, aswaws, et pire, durant la période décadence médiévale, et qui font actuellement le lit de tous les intégrismes.

Je ne serais pas étonné de constater que nombre de musulmans, seraient choqués de constater que contrairement à la Bible, le Coran ne place pas la femme dans une situation d’infériorité, bien au contraire, et surtout, pour le Coran, Ève, n’a pas commis de faute, mais c’est ADAM, qu’on se le rappelle bien.
Et que les musulmans, cessent à la suite de PAUL, et des rabbins, de voir dans la femme un être « najas », et ce malgré la pullulation de faux hadiths, puisés dans le fond des « isra’iliyates » qui se sont substituées aux hadiths, de l’Envoyé d’Allah, aswaws, durant les années noires des omeyades et du faux hadith inspiré par les « ka’ab Al ahbar », et ses disciples dont les noms « sacro saints », servent d’ouverture aux prônes dans nos mosquées !!!

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babahmed 18 octobre 2011 - 17h43

Réjouissant nous de la liberation du soldat shalit contre 60tonnes de viande palestinienne de ghachi.

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Tazaghart 18 octobre 2011 - 18h11

@D.B,

C’est tres facile de constater votre parti pris ideologique anti-religieux.

affirmer que la consommation de l’alcool devrait etre interdit releverait de l’intolerance et l’integrisme, dans votre conception ideologique.
Mais affirmer que la consommation de la drogue devrait etre interdit ne releverait certainement ni de l’intolerance ni de l’integrisme dans votre meme conception ideologique.

Vos questions sont biaises par votre posture ideologiquement anti-religieuse.
Comme disait Al Jabiri a une journaliste qui l’interviewait, lorsqu’on choisit de repondre a une question on accepte d’etre possede par cette question. Lorsqu’on questionne la question, c’est nous qui la possedons.

Ce qu’il y’a a questionner c’est votre ideologie anti-religieuse et de quel heritage nous vient elle.

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Mansour 18 octobre 2011 - 18h18

Il ne sert à rien de disserter sur le sexe des anges.Ce que je constate car né musulman dans un pays musulman c’est que notre religion ne permet aucune liberté individuelle.Il faut suivre le groupe(le troupeau)sinon on est exclu avec toutes les conséquences pour la petite et la grande famille.Depuis quelques temps c’est l’Etat lui-même qui s’y met pour réprimer ceux ou celles qui s’écartent du troupeau sous prétexte de préserver nos valeurs quitte à violer la constitution qui théoriquement garantit la liberté de conscience.Il se trouve aujourd’hui que la socièté est plus tolérante que l’Etat car un peuple docile réduit à la misère qui se prosterne devant le tout puissant peut aussi se prosterner devant un « fakhamatouhou » auto-proclamé.La liberté ne se donne pas,elle s’arrache.

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Tazaghart 18 octobre 2011 - 18h28

@D.B,

Et j’ai oublie de laisser un mot sur la democratie. Contrairement a ce que vous semblez suggerer dans votre texte, le debat ne porte plus sur quelle democratie que pour ou contre la democratie.

L’appropriation islamique de la democratie que fait un Malek Bennabi en l’integrant dans un cadre des valeurs islamiques, n’a rien a voir avec votre democratie qui qualifie d’integrisme d’intolerance, voir d’anti-democratisme, l’interdiction de la consommation de l’alcool contrairement a la drogue, pour la raison toute simple que la morale occidentale admet l’interdiction de la drogue mais pas de l’alcool.

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Khadem 18 octobre 2011 - 19h07

@Elforkan:
vous basez tous vos raisonements sur le quoran et l’islam, qui vous dit que tous le monde croit en l’islam en Algerie? Il y a enormement d’algeriens qui sont non musulmans et qui vivent en Algerie. Le fait qu’ils ne s’expriment pas est la preuve flagrante de la dictature islamique! Vous critiquez les democraties de France alors qu’en france vous pouvez pretendre a des mosquees et des minarets etc. Je me demande ce qui arrivera aux algeriens non-musulmans d’algerie s’ils osaient ne serait-ce que prier au grand jour…
Vous critiquez sans cesse la France et le mode de vie en france mais quand vous etes expulses vous criez a l’injustice et vous voulez remuer les organisations humanitaires et la ligue des droits de l’homme etc(voir article sur Simozrag que vous soutenez d’ailleurs).
si vous aimez reelement, je dis bien reelement, la charia, arretez de faire la queue pendant des heures pour demander des visas pour aller dans les pays europeens, leur religion c’est le Christianisme. Il y a par contre des pays qui pratiquent la charia presque a la lettre ou vous pouvez aller, je cite: l’arabie saoudite, la somalie, le Pakistan, l’Iran, et j’en passe. je suis sur qu’ils vous accueuillerons a bras ouverts.
Mon Avis: la democratie et la charia font deux!
NB: Il y aura toujours des hommes qui empecheront que l’obscurantisme s’installe en Algerie!

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D B 18 octobre 2011 - 19h27

@Tazagaght
Oui, j’ai un parti pris contre tous les intégrismes, quels qu’ils soient. Je ne pourrais jamais comprendre qu tel ou untel vienne me forcer à obéir à des recommandations, voire des injonctions divines. Ma relation à Dieu, si tant est qu’il y en a une, me regarde, et ne regarde que moi. Pas de censeur, ni d’intermédiaire, ni d’intérimaire, ni de caporal autoproclamé en la matière. Que chacun s’occupe de ses propres affaires personnelles, et ca serait très bien ssi ceux qui se disent religieux s’occupaient d’appliquer pour eux mêmes des commandements divins autrement plus importants que la consommation d’alcool. Personnellement, j’ai ma propre perception de la liberté et de la démocratie. Je souhaite que ce soit celle de la majorité de mes compatriotes, pour que nous puissions vivre selon notre propre vision de la vie. Si cela n’est pas le cas, et que mon peuple opte pour votre projet de société, alors je m’inclinerais, tout en continuant à militer pacifiquement pour changer la situation. Et je crois que je suis loin d’être le seul à penser comme je pense. Bien moins seul que ne croient certains.

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Mouloud Y 18 octobre 2011 - 19h41

Bonsoir D B

J’adhère volontiers à votre vision de la démocratie et votre point de vue sur la religion.

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Tazaghart 18 octobre 2011 - 19h50

@D.B,

Dans votre discours, vous n’avez pas un parti pris contre tout les integrismes, vous avez surtout un parti pris contre les valeurs de l’Islam auquel vous accolez volontiers le qualificatif d’integrisme contrairement a d’autres valeurs.
Comme deja releve dans mon exemple vous ne qualifirez jamais la criminalisation du commerce, de la possession et de la consommation de la drogue comme relevant de l’integrisme, mais d’une necessite morale pour la preservation de la societe d’un fleau social. Chose que vous admettez sans rechigner. Par contre vous convoquez le concept d’integrisme lorsqu’il est question de remplacer alcool par drogue, plutot que la necessite morale de lutte contre un fleau social au meme titre que la drogue.

A quoi tiens ce double langage moralisateur a souhait dans un cas et anti-moraliste dans un autre?
Il tiens au fait qu derriere ces pretentions a l’universalisme, se cache en realite une posture on ne peut plus occidentalo-centriste, qui n’admet moralement que ce que l’occident veut bien admettre.

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BRAHIM 18 octobre 2011 - 21h45

Chers @Abdel Madjid AIT SAADI et @Ettaki je vous remercie de citer des versets coraniques ou autres hadiths mais est-ce que tous les « gens qui croient aux livres » (les juifs, les musulmans, les chrétiens pour ne citer que les monothéistes) croient en un seul Dieu ou y-a-il « UN » Dieu pour chacun d’entre eux complètement différent????

Première question : s’il n’y a qu’un « seul Dieu », pourquoi alors cette concurrence et cette haine entre les différentes religions en position de démonstration perpétuelle pour prouver que la leur est meilleure que celle des autres ?????????,

Deuxième question : s’il y a un « Dieu pour chaque religion pourquoi alors ne pas donner un nom, une identification pour chaque croyance ????

Troisième question : s’il a 3 Dieux (pour ne s’intéressait qu’aux religions monothéistes) comment savoir parmi les trois qui dit la vérité ? C’est donc la guerre ….des Dieux !

Maintenant pour ceux qui me diront que c’est le même Dieu pour tous mais pourquoi change-t-il « sa loi divine » à chaque stade du développement de l’histoire et de l’homme. Je ne peux le comprendre car DIEU EST IMTEMPOREL et donc il ne peut pas « s’amuser » à changer de message en fonction de l’évolution de l’homme. Il est INTEMPOREL et NE DOIT DONC PAS CHANGER D’AVIS au gré des siècles.
Beaucoup de gens nous disent que le Coran est le dernier texte « non modifiable ». Ok mais pourquoi donc Dieu a-t-il était si différent dans ses messages dans la Thora, les différents Evangiles et le Coran ? Pourquoi Dieu change-t-il d’avis en fonction des peuples et du temps alors que lui est INTEMPOREL ?
C’est une grande énigme pour moi ????? Mais je sais qu’il y a des personnes qui sont dans le secret de Dieu et qu’ils me trouveront la réponse , c’est CERTAIN!
Merci

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D B 18 octobre 2011 - 22h01

@Tazaghaht
J’admet que vous avez raison. Il est vrai que concernant l’interdiction de l’usage de drogue, dans un monde qui accepte volontiers celui de l’alcool, j’ai été en quelque sorte formaté. Votre logique est imparable. Je le reconnais volontiers. Et j’avoue même que cette problématique interpelle mon entendement. Excellent sujet de discussion. Merci.

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BRAHIM 18 octobre 2011 - 22h20

Cher @ D B votre réponse est très honnête intellectuellement parlant. Mais diable pourquoi donc les imams condament-ils toujours l’alcool (el khamar) mais jamais la drogue (ezetla).
C’est vrai que j’ai jamais entendu des imams (ou des « expert de l’islam » qui se dinstinguent lors des veilées mortuaires ou des mariages) condamner la drogue au même titre que pour l’alcool. Grande enigme pour moi !

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SAID 18 octobre 2011 - 23h01

Ceux qui ont voulu appliquer la chariaa chez nous, sont installés en Allemagne (avec nationalité), aux USA, en suisse etc …
D’autres « musulmans » se sont arrangés pour installer leurs progenitures en Espagne, en France, en Angleterre.
D’autres musulmans, se battent pour retourner en France.
Mais pour instaurer la chariaa, ils sont tous prets à venir prendre « le pouvoir » pour nous appliquer les principes islamiques et nous apprendre à devenir de vrais musulmans !!
Yaou Fako !!! celui qui veut appliquer l’islam, qu’il le fasse d’abord pour lui, c dejà beaucoup. Chacun sera seul comptable de ses actes.

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BRAHIM 18 octobre 2011 - 23h24

j’ajouterais cher @SAID, que comme par hazard il y a beaucoup d’islamistes qui « combattent » pour le port du hidjab ou du Nikab qui préfèrent s’exiler dans les pays des kofars (Canada, Angleterre, France etc…) plutôt que de choisir un pays du Moyen Orient où ils seront, en principe, en plein accord avec leur foi,leur conscience et leur Us et coutume !
Mais non, « kaci » iheb immouth fi London aou fi Baris, aou fi Ottawa!

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Zendagui 19 octobre 2011 - 0h38

Tazaghart,

Plus je vous lis et plus je me perds.

Selon votre logique celui qui crie et revendique la justice totale et pleine, dans le cas ou il brulerait un feu rouge il devrait irremaediablement se denoncer a qui de droit. Qui de la drogue ou de l’alcool c’est tout comme qui de la poule ou de l’oeuf.

Il faut quand meme faire un distiguo entre l’un et l’autre et ne pas infantiliser au seul titre de ses convictions autru. Le nuisible c’est ce qui amene le marasme social qui consequemment pousse l’homme a ses retranchements et apres c’est le debordement des qualites cachees

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Bladi 19 octobre 2011 - 2h46

@Brahim, je ne suis pas un théologien ou un spécialiste dans le domaine, main d’après mes propres observations :
1- Il n’ya qu’un seul dieu. La preuve est s’il y avait plusieurs dieux on aurait eu certainement une véritable guerre des dieux comme vous le dites, et l’univers (multivers) serait anéantis bien longtemps.
2- le message à tous les prophètes était le même. La manière dont chaque prophètes a était soutenue dans sa mission correspondait au niveau de la connaissance de pointe ou preuve de puissance de leurs temps, Règne, Magie, Littérature par exemple.
3- La raison que la Bible le Torah et le Coran apparait différent est que les gens on toujours essayer a travers le temps de corrompre le message pour accommoder leurs propres désirs. Et oui le Coran et la seule exception. Pourquoi ? Parce qu’il contient une certaine « Checksum » qui non seulement protège le Coran contre toute altérations mais aussi une preuve de la technologie de pointe de ce livre et cependant son authenticité et validité pour tout les temps. Je suis spécialiste en télécommunications et une chose est sur dans ce domaine ; si vous voulez transmettre un message et garantir son intégrité il faut envoyer une « checksum » avec le message afin que le message soit vérifié par le récepteur et que le message ne soit pas corrompu par d’autres signaux. Vous voyer ces pratiques ne sont introduit dans ce domaine que depuis le dernier siècle alors que le Coran était la depuis 14 siècles.
Oh quelle serait notre sort si on avait la capacité de comprendre les trésors cachés dans ce livre merveilleux

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Mouloud Y 19 octobre 2011 - 7h29

Une société sans drogue, ça n’existe pas !

Aujourd’hui, nous savons que toutes les « drogues » ou « substances psychoactives » agissent sur le cerveau selon les mêmes modalités, qu’il s’agisse de drogues, d’alcool, de tabac ou de médicaments.

A mon avis il ne faut pas confondre UN PLAISIR et UNE ADDICTION.

C’est là ou il faut situer le problème !

1°/ – Omar Khayyam, mathématicien et astronome de premier plan, abandonna tous ses travaux pour se consacrer à la poésie, au vin et à la compagnie des jeunes femmes. Dans ses fameux quatrains, il s’indigne que Dieu semble par ses textes religieux donner à l’homme des ordres tout en implantant en lui des désirs qui sont autant d’ordres contraires.

– « Le plaisir extrême est proche de la douleur »
Paul Valéry

Pour cela faut-il supprimer certains plaisirs de l’homme ?

2°/ La dépendance est, au sens phénoménologique, une conduite qui repose sur une envie répétée et irrépressible, en dépit de la motivation et des efforts du sujet pour s’y soustraire. Le sujet se livre à son addiction (par exemple: utilisation d’une drogue, ou participation à un jeu d’argent), malgré la conscience aiguë qu’il a – le plus souvent – d’abus et de perte de sa liberté d’action, ou de leur éventualité.

Ici, on peut poser la question de liberté. Si quelqu’un qui est addicte à quelque chose perd sa liberté d’action. Donc on est plus dans le plaisir mais dans la recherche de sensations suprêmes.

Donc entre Alcool qui vient du raisin donc consommable et médicaments qui soignent les maladies et les drogues qui sont prise pour des sensations extrêmes. Il me semble qu’il n’y a aucune confusion.

Le vin étant un symbole de différentiation entre les religions monothéiste (christianisme et judaïsme et Islam) pour soit disant ancrer les valeur et accentuer les différences. Surtout aujourd’hui, quand tout les rigoristes prêche à l’excès.

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Mouloud Y 19 octobre 2011 - 8h27

@Bladi

Si j’ai bien compris votre message :
« 1°/ Il y a un seul Dieu pour.
2°/ La raison que la Bible le Torah et le Coran apparait différent est que les gens on toujours essayer a travers le temps de corrompre le message pour accommoder leurs propres désirs. Et oui le Coran et la seule exception. Pourquoi ? Parce qu’il contient une certaine « Checksum » qui non seulement protège le Coran contre toute altérations mais aussi une preuve de la technologie de pointe de ce livre et cependant son authenticité et validité pour tout les temps  »

Donc il ne reste qu’une seule religion juste valide au 21 ème siècle !

Voilà où nous arrivons à « la violence et le sacré » décrit par René Girard dans son livre intitulé du mêm nom. Monsieur Arkoun a commenté le livre de M. René Girard en rajoutant la vérité ( au sens de la religion vrai et juste) pour situer la problématique dans le triangle anthropologique (sacré, violence et vérité).

Par projection mathématique à ce qui vous affirmer et ce qui a été étudié par nos intellectuels affirmés et confirmés, les guerres de religions sont devons nous et pas derrière nous !

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Tazaghart 19 octobre 2011 - 12h17

@D.B,

Votre reponse, me pousse a repondre a vos questionnements premiers.
Mon avis est qu’on doit reste souple au niveau de l’application en tenant compte du contexte, des influences, et des interets de la collectivite surtout pour ne pas creer plus de problemes que l’en tente de regler. ca serait surtout contre productif pour les tenants de la morale meme. Et je pense que c’est une opinion qui est largement partage dans le courant politique islamique. Et les elements religieux soutenant cette demarche ne manquent pas. Mais c’est peut etre par le bon endroit pour parler fikh.

On doit pas trop polariser le debat politique la dessus, ca dessert les interets de la collectivite, au profit des suceurs de sang.

@Zendagui,

c’est moi qui me perds dans ce que vous dites.
Le point que j’ai souleve est que par exemple lorsqu’on mene une compagne anti-tabac on met l’accent sur la nocivite du tabac sur la sante et non pas sur celui de la liberte de fumer.
La facon d’orienter le debat, en choisissant de convoquer des concepts plutot que d’autre, n’est pas neutre.

Reply
Abdel Madjid AIT SAADI 19 octobre 2011 - 12h25

@ BRAHIM

Allah, disent les musulmans, Elohim = Allahouma, disent les juifs, Allahouma Lima Sabaqtanî, « Ô mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ? » aurait dit Issa Ibn Maryam, sur la croix, disent les évangélistes, n’est qu’un Dieu UNIQUE, pour tous les croyants, à la suite de leur ancêtre spirituel Ibrahim Al Khalîl, as (l’ami d’Allah).
Allah, N’a JAMAIS changé d’avis, ni de discours, quant à nous enseigner ce qu’IL est, c’est-à-dire le Créateur !
IL nous a par contre enseigné des modes de vie, qui ont évolué en fonction de la connaissance humaine, mais en aucun cas, IL ne peut s’être contredit, sinon qu’IL a progressivement Annoncé et Énoncé Ses pratiques licites et Ses interdits.

Quant à voir dans Ses nombreux Messages aux hommes, des « changements au gré des Siècles », c’est de votre part, un procès nourri de fantasmes.

Prenons le classique interdit de l’alcool, eh bien, les orthodoxes juifs et chrétiens, non seulement, y adhèrent, mais mieux, pour nombre d’entre eux, ils se l’interdisent purement et simplement, tout comme le porc d’ailleurs, en particulier chez les juifs, censés être à l’origine d’un christianisme adressé aux « brebis égarées d’Israël »…

Ceci dit, en préliminaire, une lecture attentive du célèbre : « Qui a écrit la Bible ? » vous aidera à avoir des réponses à vos questions LÉGITIMES et POSITIVES, et que je considère être DIGNES d’un esprit éclairé et critique, ce pourquoi, je vous félicite et prends plaisir à vous répondre, même partiellement.
—————-
QUOTE: http://maisondelabible.7adire.net/revue/dosetudes/forma2.htm
A partir du XVIIe siècle, cependant, la critique historique et littéraire a montré que la pensée traditionnelle contenait une part de naïveté: on a relevé dans les textes divers anachronismes, puis d’autres indices qui ont obligé à formuler de nouvelles hypothèses. Aujourd’hui, l’immense majorité des « savants » – de toutes les confessions chrétiennes aussi bien que du monde juif – s’accordent au moins sur ceci: la plupart des livres bibliques ne sont pas l’œuvre « personnelle » de personnages connus, mais plutôt le résultat d’un long et obscur travail de réflexion et d’écriture effectué en bonne partie par des communautés et des écrivains « anonymes ». Dans plus d’un cas, ce travail de maturation, d’écriture et de réécriture a pu prendre des siècles. Le livre d’Isaïe, par exemple, rapporte évidemment la prédication du prophète du VIIIe siècle, mais il comprend aussi des matériaux beaucoup plus récents, dont les plus jeunes ne remontent sans doute pas au-delà du IIIe siècle.
Cette manière d’aborder l’Écriture n’est pas familière à tous les chrétiens. C’est pourquoi je voudrais tenter de répondre brièvement à quelques questions qu’elle pose: faut-il parler ici de simples hypothèses de travail, ou cette théorie peut-elle être considérée comme solide? L’évolution des textes ne serait-elle pas l’indice d’un manque de respect ou de fidélité des scribes? Enfin, tout ceci a-t-il un intérêt et est-il conciliable avec la foi en l’inspiration divine de la Bible?

Aujourd’hui, l’immense majorité des « savants » de toutes confessions, – aussi bien que dans le monde juif – s’accordent sur ceci : la plupart des livres bibliques ne sont pas l’oeuvre « personnelle » de personnages connus, mais plutôt le résultat final d’un long et obscur travail de réflexion et de réécriture… comme la lente germination d’une plante…
Jacques Vermeylen
UNQUOTE
———————
A contrario, le CORAN, a été couché sur des manuscrits, au fur et à mesure qu’il était révélé, et l’imam Ali, as, a REFUSE de quitter son domicile à la mort de Rassoulou Allah, aswaws, et ce, durant près de SIX mois, tant qu’il n’avait pas fini de collationner le CORAN, que lui avait fait répéter l’Envoyé d’Allah, aswaws, avant sa mort, d’une part, lui-même l’ayant récité deux fois devant le Messager, l’archange Jibril (Gabriel), as, avant son Rappel, auprès de Son Créateur.
Indépendamment, aussi bien le premier calife, a-t-il fait brûler tous les hadiths qui auraient pu prêter à confusion avec le texte coranique, que le deuxième, et la recension entre la mère des croyants, Hafsa, ra, ne pouvait être que le palliatif, éventuel, pour d’éventuels critiques de la copie de l’imam Ali, as, alors que le troisième calife, Othmane, ra, à qui, nous devons la présentation finale, tout en étant lui aussi l’un des conservateurs oraux, s’est entouré de toutes les garanties en s’entourant des meilleurs compagnons qui ont mémorisé le texte, approuvé d’ailleurs par l’imam Ali, as, « la porte de la Science », durant son califat, et qui donc, NE l’A JAMAIS REMIS en cause, et donc l’A APPROUVE sans réserve, ce qui donc est une recension UNANIMEMENT reconnue comme AUTHENTIQUE et FIDÈLE au texte révélé !

Tel n’est pas le cas, tout aussi bien de la Bible, et donc des (cinq livres de la Thorah, pentateuque) que des Livres qui ont suivi, d’autant plus que lors, en particulier de l’Exil à Babylone, nul n’a plus écrit le texte, sinon qu’il a été « réécrit après le retour, d’exil, sur la base d’une recension orale, après CINQ SIÈCLES d’oubli !!!
Ce qui fait dire, donc aux biblistes que les contradictions du texte, qui malheureusement sert aussi bien comme base fondamentale aux chrétiens, est fourbi d’INEXACTITUDES, de contradictions et d’INCOHERENCES et surtout d’ANACHRONISMES, comme la description de la mort de Moussa, as, par Moussa, as !!
——- QUOTE——–
Au XIe siècle, un véritable empêcheur de tourner en rond, Isaac ibn Yashush, médecin juif au service de la Cour de l’Espagne musulmane, mentionne le fait troublant qu’une liste des rois Edomites, donnée au 36e chapitre de la Genèse, donne le nom de quelques rois qui ont vécu longtemps après la mort de Moïse. Ibn Yashush suggère l’évidence, c’est-à-dire que la liste a été dressée par quelqu’un ayant vécu après Moïse. Résultat : on lui a donné le sobriquet d’ « Isaac le Gaffeur ».

Celui qui a immortalisé l’intelligent Isaac de cette façon peu obligeante est un certain Abraham ibn Ezra, un rabbin vivant en Espagne au XIIe siècle. Mais Ibn Ezra nous met devant un paradoxe, car lui aussi a remarqué qu’il y avait des problèmes dans les textes de la Torah. Il fait allusion à plusieurs passages qui paraissent ne pas être de la main de Moïse parce qu’ils se réfèrent à Moïse à la troisième personne, utilisent des termes que Moïse ne peut avoir connus, décrivent des endroits où Moïse ne peut avoir mis le pied, et utilisent une langue appartenant à une autre époque et à un autre milieu que celui dans lequel a vécu Moïse. Il écrit, très mystérieusement: « Et si vous comprenez, alors vous reconnaîtrez la vérité Et celui qui comprend gardera le silence. »
—————- UNQUOTE————-
Je pourrais encore approfondir ici, mais je pense que tous ceux qui liront ceci seront d’accord avec moi ou auront une idée de ce que je veux dire, même s’ils ne sont pas d’accord. Mais la question se pose à nouveau: “Qui a écrit la Bible et POURQUOI?”

Revenons à cette curieuse affirmation de Rashi: que le récit de la Genèse a été écrit pour justifier un génocide. Si nous rapprochons cela avec ce qu’ écrit Umberto Eco dans son livre La recherche de la langue parfaite dans la culture européenne ( Paris: Seuil, 1994), c’est-à-dire que la validation de la Bible hébraïque a été soutenue par les premiers exégètes chrétiens pour valider le judaïsme, qui lui était nécessaire pour “valider” le christianisme en tant que “seule vraie religion”, nous commençons à avoir le sentiment étrange que “nous avons été eus”. Parce que cela revient à dire que nous sommes tous des “chrétiens” afin que les “droits” des Juifs, les décrets sans appel de Jehovah/Yahvé, puissent être “hérités” par l’Eglise chrétienne telle qu’elle a été instituée pour des raisons politiques par Constantin! Mais, par le simple acte de validation du judaïsme et de “création” de la chrétienté sous la forme d’une religion égyptienne, le monde occidental, dans sa soif de pouvoir, a semble-t-il attrapé un tigre par la queue.

Au cours de cette même période qui a vu naître le Nouveau Testament (ici aussi par l’incorporation de textes anciens fondés sur des évidences internes mais modifiés et “copiés/collés” sans vergogne), nous voyons le monde occidental disparaître dans l’âge sombre à propos duquel, ici encore, très peu de sources secondaires sont encore disponibles.

Hééééé, mais! N’est-ce point étrange? ! L’Ancien Testament décrit un Age Sombre, bien qu’il ait été écrit plusieurs centaines années après cette période; et le Nouveau Testament décrit un Age Sombre, et il a également été écrit plusieurs centaines d’années après cette période. Et tous deux contiennent probablement certains récits véridiques, et même peut-être certains documents authentiques. Mais en grande partie ils ont subi des modifications, corrections, coupages/collages, embellissements et interpolations, pour les faire entrer dans la perspective d’une certaine “politique”.
Savoir qui a écrit la Bible, et quand, est crucial pour tous ceux qui souhaitent être bien armés afin de prendre les bonnes décisions en matière de foi et de croyances, décisions dont peuvent dépendre tous les aspects de leur vie.

Ainsi que nous l’avons découvert, ce qui a commencé comme une recherche de réponses aux passages étrangement contradictoires du Pentateuque a débouché sur l’hypothèse que ce n’est pas Moïse qui les a écrits. Nous avons ensuite découvert que plusieurs sources largement divergentes avaient été combinées en une seule, et que cela s’était produit à diverses époques et de manières diverses. Chacune des sources est clairement identifiable par les caractéristiques du langage adopté et du contenu. De nouvelles découvertes dans le domaine de l’archéologie, et une meilleure vue du monde social et politique de l’époque nous ont énormément aidés à comprendre l’environnement dans lequel ce document a été écrit. Parce qu’en fin de compte, l’histoire de la Bible est en fait celle des Juifs.

Nous avons donc déjà noté que nous avons ici un livre qui est une combinaison de plusieurs sources: J (Yahvé), E(lohim), D(eutéronome), P(rêtrise) et le rédacteur final, qui a combiné le tout et ajouté sa touche personnelle.

Il est supposé, sur base de signes probants, que la version E a été écrite par un prêtre Lévite, partisan de la lignée mosaïque à Shiloh, et que la version J a été écrite par un défenseur de la lignée aaronique et de la Maison royale de David, à Jérusalem. La conclusion est que ces versions sont issues de sources orales de mythes et légendes, parsemées çà et là de faits historiques, après la séparation supposée des deux royaumes, et recombinées après la conquête syrienne, sous le règne du roi Ezéchias. Cependant, il est très probable qu’il n’y a jamais eu de royaume uni d’Israël en Palestine, mais que ces histoires à propos d’un grand royaume sont en fait des souvenirs tribaux de quelque chose de tout à fait différent. De quoi s’est-il agi? Nous espérons pouvoir l’élucider. L’auteur de la version J est supposé avoir vécu entre 848 et 722 av. J.C., et l’auteur de la version E entre 922 et 722 av. J.C. Il se fait donc que la version E est probablement le document le plus ancien et J doit représenter soit une autre perspective, soit être le résultat de modifications.

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BRAHIM 19 octobre 2011 - 12h33

Merci pour tes explications cher @bladi. Tu mes dis « La raison que la Bible le Torah et le Coran apparait différent est que les gens on toujours essayer a travers le temps de corrompre le message pour accommoder leurs propres désirs » Jusque là tout va bien. Mais ce que je ne comprends pas pourquoi Dieu a voulu protégé UNIQUEMENT le Coran. A-t-il dis des bétises dans les révèlations des autres livres Saint. Si c’est le cas, il ne peut être attribué de « Dieu » puisqu’il est faillible en faisant des choses puis son contraire après.
Tu me dis qu’il y a un seul Dieu donc c’est le même depuis l’origine! On parle donc tous d’un seul créateur,non ? Alors pourquoi a-t-il changé d’avis au cours du temps si on part de la thora, puis les Evangiles puis la bible puis le Coran sachant. On sait qu’il a beaucoup de choses contradictoires entre chacun d’entre eux ? Je ne rigole pas ! c’est sérieux mon questionnement.
Bon il ne faut pas trop qu’on s’étende là dessus on risque d’ennuyer les internautes

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BRAHIM 19 octobre 2011 - 12h38

Bon il ne faut pas trop qu’on s’attarde là dessus car on risque d’ennuyer les internautes et on s’éloigne un peu trop de nos préoccupations plus urgentes !

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FERHANE 19 octobre 2011 - 16h03

Franchement çà fait plasir de lire LQA. Cà donne de l’oxygène et je suis très heureux de la qualité des débats et du niveau intellectuel des internautes.
Je souhaite de tout coeur que les forces du changement quelque soit les idéolologies et la tendance politique se rassemble pour la construction d’une VERITABLE ALGERIE ALGERIENNE.
Bon courage à tous.

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elforkan 19 octobre 2011 - 18h38

@khadem
« NB: Il y aura toujours des hommes qui empercheront que l’obscurantisme s’installe en Algerie! »….c’est justement ce que que disent……..les AUTRES !!!!
….et j’ai oublié !!! (instinctivement) chez vous la femme n’existe même pas ou bien elle est inférieure à l’homme, la preuve, vous dite : « il y a toujours des hommes !! »,

Quant à faire la chaine pour un visa, jamais je ne le ferai et jamais je ne quitterai mon pays pour le laisser aux seuls maffieux, ici nous sommes nés et ici nous mourrons, quoique vouloir vivre dans un autre pays n’a rien de déshonorant, l’être humain est libre d’aller vivre (gagner sa vie honnêtement) là où bon lui semble…..pendant la période coloniale , il y avait bien 1 millions d’européens en Algérie ! alors hallal pour eux et haram pour nous et pourtant eux , ils étaient venus en VOLEURS et non en IMMIGRÉS cherchant du travail !!!

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ahmed 19 octobre 2011 - 19h58

Abdel madjid,Brahim,mes chers compatriotes,

Revenons à notre pauvre pays,que doit on faire pour sauver ce qui reste à sauver ?
Le systéme éducatif adopté en Algérie depuis des années,nous conduit aujourd’hui vers une pensée dominée par le religieux au point de l’intoxication . Je m’excuse,mais on n’est pas obligé de tout expliquer par la religion et selon la religion . L’homme,n’est pas l’esclave de dieu et dieu n’a pas besoin de l’homme . La religion a toujours existé et continuera à exister jusqu’à la fin des temps . Le but de la religion est d’établir entre les hommes des liens sociaux de paix et de coopération . Dieu ne vient qu’prés et on ne peut pas être en paix avec dieu tout en étant en guerre contre les hommes . Dieu c’est l’amour,la paix,l’entraide,la tolérence,la justice…
Prendre l’humanité en otage pour que la voix de dieu soit entendu ou appliquée reléve du délire . Dieu ne peut pas être utilisé à toutes les sauces . On ne peut pas utiliser dieu pour tout expliquer . Notre capital,c’est cette intélégence que nous a donné le créateur . C’est à nous de nous prendre en charge en rédigeant nos lois dans le cadre d’institutions élues par un peuple souvrain . Laissons dieu tranquile et mettons nous au travail . Une des priorités de l’Algérie démocratique,consiste à moderniser l’école en inculquant aux jeunes les notions de mesure,de bon sens,leur apprendre l’esprit cartésien et logique leur faire découvrir un islam propre plein de joie et d’amour,l’islam de nos ancêtres .

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Nourredine BELMOUHOUB 19 octobre 2011 - 20h14

C’est la première religion qui a prêché et pratiqué la démocratie, dans la mosquée, quand l’Appel à la prière est retenti et que les croyants sont ensemble, la démocratie de l’Islam est visible cinqu fois par jour, quand le paysan et le roi, le pauvre et le riche se mettent cote à cote et proclament :  » Dieu est Grand « 

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BRAHIM 19 octobre 2011 - 22h13

Cher @hamzali ya kho, il est vrai que l’appel du premier novembre a mentionné :

« la construction d’un état algérien démocratique dans le cadre des principes islamiques ».

Mais tu oublies, ya kho , de rappeler que le Congrès de la Soummam a lui aussi spécifié que la révolution algérienne:

« C’est une lutte nationale pour détruire le régime anarchique de la colonisation et non une guerre religieuse. C’est une marche en avant dans le sens historique de l’humanité et non un retour vers le socialisme. C’est enfin la lutte pour la renaissance d’un Etat Algérien sous la forme d’une république démocratique et sociale et non la restauration d’une monarchie ou d’une théocratie révolues. »

L’Algérien qui se refuse à l’exercice de la « synthèse » entre l’appel du 1er novembre 1954 et le congrès de la Soummam pèchera par omission et çà ce n’est pas de bonne augure pour l’Algérie de demain que l’on veut construire tous ensemble.

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Bladi 20 octobre 2011 - 1h18

@Brahim, Je ne veux pas polémiquer mais juste une pensée on envers vos questions.
Moi comme étant musulman je crois que la vie est un test, et Allah nous a créer avec un cerveau pour discerner le mal du bien, cependant le fait que des gens changent le message a leurs guises n’est qu’un des choix qu’ils fassent. A mon humble avis le fait que le Coran est protège est que ce livre est l’ultime message envoyer avec le dernier des prophètes, tandis que les livres ultérieurs avais d’autre prophètes envoyés avec des livres pour corriger les déviations introduites par l’homme.
Apres tout on ne peut être musulman sans croire en la bible, la torah et tout les livres d’Allah, mais le fait de publier de nouvelles bibles chaque jour ne contribue pas a garder l’intégrité de ce livre.
Maintenant revenons a notre ami MoloudY, vous vous précipitez a introduire la violance en citant des termes comme « guerre des religions » etc. Tout ce que j’ais dis est que les trois religions ne sont en faite qu’une, le prophète lui-même et pourtant mieux placé que quiconque à savoir le degré de corruption des livres saints, n’as jamais combattue les chrétiens ou les juifs simplement pour être chrétiens ou juifs au contraire il les a protégée et cette façon de traiter les gens du livre a été très bien démontré par autre que Salaheddine El-Ayoubi durant les croisades par son comportement envers les soldat chrétiens pourtant venus égorger les musulmans (lisez l’histoire des croisade écrite par des Chrétiens et vous saurez la vérité).

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helma 20 octobre 2011 - 1h40

A lire la plupart des commentaires, je me dis que vous n’êtes pas sortis de l’auberge en Algérie.
Tiens, je lis l’actualité  » une mosquée d’un montant d’1,3 milliard de dollars va être construite à Alger et par des entreprises chinoises…Je serais curieux de savoir ce qu’en pensent les entreprises de BTP algériennes, les barbus, les millions de jeunes au chômage ainsi que les démocrates.
Et une petite citation pour finir : « La foi soulève des montagnes mais les laisse joyeusement retomber sur la tête de ceux qui ne l’ont pas »

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Abdel Madjid AIT SAADI 20 octobre 2011 - 11h08

——-QUOTE ———–
ahmed dit :
19 octobre 2011 à 19 h 58 min

Abdel madjid,Brahim,mes chers compatriotes,
[…] L’homme,n’est pas l’esclave de dieu […] Dieu ne vient qu’prés et on ne peut pas être en paix avec dieu tout en étant en guerre contre les hommes . […]Dieu ne peut pas être utilisé à toutes les sauces .[…] Laissons dieu tranquile et mettons nous au travail . —————————————–UNQUOTE—-
Assalam; PAIX !
Je trouve votre intervention particulièrement hors de propos, sachant que le sujet auquel j’ai répondu et que nous débattons, est justement celui de la compatibilité entre Islam et Démocratie.
Je suis sûr que vous n’avez pas lu le titre du débat, et mieux que vous n’avez même pas lu, mon article, en tentant de le comprendre, sinon, vous auriez compris que vous défoncez des portes ouvertes.

Maintenant, je reviens à vos propos, et je constate que vous n’avez à ce jour pas compris la relation entre Allah, et l’Homme:
a) « Je t’ai créé, tu m’adores », voici donc le Pacte primordial, et c’est pourquoi, les musulmans, ne s’appellent pas, par exemple, Madjid, nom d’Allah, qui signifie Le Glorieux, mais ils sont si humbles, qu’ils préfèrent ne s’appeler que Abdel Madjid (Le Serviteur du Glorieux, ou Abd Er-Rahmane (Le serviteur du Tout Miséricordieux)…
b) « Dieu, Ne Vient pas après », mais bien au contraire, il est pour le musulman (Soumis à Son Créateur), au Centre de sa vie et de ses actes, car IL est Celui qui l’a créé, a insufflé en lui, de son âme, (sacrée), lui a donc donné sa DIGNITÉ, la première étant son intégrité physique et morale, et le respect de son « libre arbitre », condition sine qua non, pour que l’Homme rende des comptes, au Jour du Jugement Dernier, devant un Juge Suprême, JUSTE et ÉQUITABLE.
c) »on ne peut pas être en paix avec dieu tout en étant en guerre contre les hommes. » Face à cette assertion qui ne repose sur aucun fondement, sinon la pratique des musulmans, ce qui a fait dire, par exemple à Sigmund Hunke, avant de se convertir à l’Islam, dans son « Le Soleil d’Allah brille sur l’Occident », : « Je remerice Allah, de m’avoir fait découvrir l’Islam, avant de m’avoir fait connaitre les arabes »… et comme vous posez le problème en me laissant penser, puisque vous faites le procès d’une école algérienne qui aurait donné à l’Islam, un rôle qu’il n’aurait pas dû avoir, puisqu’il aurait abêti, nos écoliers, et évidemment donc, nos universitaires imprégnés de cette culture, tout comme d’ailleurs nos intellectuels et politiques imprégnés de ses valeurs, je vous laisse méditer ce constat de l’éminente Sigmund Hünke: qui nous explique qu’au moment où « l’Europe se débattait dans un Moyen Age de conflits et de blocages, le monde arabe était le théâtre d’une admirable civilisation fondée sur les échanges économiques, intellectuels et spirituels. Dans toutes les disciplines – mathématiques, astronomie, médecine, architecture, musique et poésie -, les Arabes multiplièrent les plus prodigieuses réalisations. Venant d’Italie, de Sicile, d’Espagne et autres territoires soumis à la domination ou à l’influence arabe, passant par l’entremise de grands princes, comme Frédéric II de Hohenstaufen ou par le canal de nombreux voyageurs (négociants, pèlerins, croisés, étudiants), les réalisations de cette prestigieuse civilisation ont peu à peu gagné l’Europe où elles jouèrent un rôle déterminant dans l’éclosion de la civilisation occidentale. Sigrid Hunke brosse un tableau saisissant de cette rencontre entre l’Orient et l’Occident. L’influence décisive de la civilisation arabe sur celle de l’Europe – influence trop souvent passée sous silence, sinon ouvertement contestée – est enfin mise en pleine lumière. »

En conséquence, cher coreligionnaire, ou à défaut, cher concitoyen, ce n’est pas l’Islam qui est en cause, mais le colonialisme qui a fait table rase de notre passé, après ses génocides aussi bien ethniques, que culturels, qui d’ailleurs ne se sont pas limités à Thamazgha, Ifriqya, mais à l’ensemble des populations de l’Hémisphère Sud, dont certaines ont purement et simplement été éradiquées, comme le furent pratiquement les DINOSAURES…

d) C’est paraît-il au nom de ce DIEU « qui s’est incarné et fait homme », que les croisés ont détruit toute civilisation autre que la leur, et que continuent de sévir les NEOCONS au nom de leur « démocratie » à géométrie VARIABLE, répandue à coups de DÉFOLIANTS, de bombes à fragmentation, de « murs », de BOYCOTTS, de « frappes chirurgicales » et que sais-je encore, tant la panoplie des méthodes sont multiples et systématiquement inspirées par les ennemis de la paix entre les Hommes, frères pourtant en HUMANITÉ, et condamnés à vivre ENSEMBLE et donc à PARTAGER le Monde…

e) La foi, n’est certes pas un gage de respect d’autrui, mais la crainte d’une éternité en Enfer, promise à ceux qui violent les Lois immanentes du VIVRE ENSEMBLE, du RESPECT d’Allah, et donc de Ses Lois, qui ne visent que l’harmonie dans la Création, sont me semblent-il, le meilleur déterrent que l’on puisse opposer aux faux dévots, et aux bêtes humaines.

Le rappel de l’histoire d’Abel et de Caïn, n’est guère fortuite pour ceux qui y réfléchissent, ou plus proche de nous, et donc de vos préoccupations terrestres, d’équité, le Commandement de Sidna Shou’aïb, d’équité dans la mesure : وَإِلَىٰ مَدْيَنَ أَخَاهُمْ شُعَيْبًا ۗ قَالَ يَا قَوْمِ اعْبُدُوا اللَّـهَ مَا لَكُم مِّنْ إِلَـٰهٍ غَيْرُ‌هُ ۖ قَدْ جَاءَتْكُم بَيِّنَةٌ مِّن رَّ‌بِّكُمْ ۖ فَأَوْفُوا الْكَيْلَ وَالْمِيزَانَ وَلَا تَبْخَسُوا النَّاسَ أَشْيَاءَهُمْ وَلَا تُفْسِدُوا فِي الْأَرْ‌ضِ بَعْدَ إِصْلَاحِهَا ۚ ذَٰلِكُمْ خَيْرٌ‌ لَّكُمْ إِن كُنتُم مُّؤْمِنِينَ ﴿٨٥﴾سورة الأعراف 7
Et aux Madyan, leur frère Chu’aïb: «O mon peuple, dit-il, adorez Allah. Pour vous, pas d’autre divinité que Lui. Une preuve vous est venue de votre Seigneur. Donnez donc la pleine mesure et وَلَا تَقْرَ‌بُوا مَالَ الْيَتِيمِ إِلَّا بِالَّتِي هِيَ أَحْسَنُ حَتَّىٰ يَبْلُغَ أَشُدَّهُ ۖ وَأَوْفُوا الْكَيْلَ وَالْمِيزَانَ بِالْقِسْطِ ۖ لَا نُكَلِّفُ نَفْسًا إِلَّا وُسْعَهَا ۖ وَإِذَا قُلْتُمْ فَاعْدِلُوا وَلَوْ كَانَ ذَا قُرْ‌بَىٰ ۖ وَبِعَهْدِ اللَّـهِ أَوْفُوا ۚ ذَٰلِكُمْ وَصَّاكُم بِهِ لَعَلَّكُمْ تَذَكَّرُ‌ونَ ﴿١٥٢﴾le poids et ne donnez pas aux gens moins que ce qui leur est dû. Et ne commettez pas de la corruption sur la terre après sa réforme. Ce sera mieux pour vous si vous êtes croyants. (85) Al-A’râf 7

Ou encore dans un sens plus général:
وَلَا تَقْرَ‌بُوا مَالَ الْيَتِيمِ إِلَّا بِالَّتِي هِيَ أَحْسَنُ حَتَّىٰ يَبْلُغَ أَشُدَّهُ ۖ وَأَوْفُوا الْكَيْلَ وَالْمِيزَانَ بِالْقِسْطِ ۖ لَا نُكَلِّفُ نَفْسًا إِلَّا وُسْعَهَا ۖ وَإِذَا قُلْتُمْ فَاعْدِلُوا وَلَوْ كَانَ ذَا قُرْ‌بَىٰ ۖ وَبِعَهْدِ اللَّـهِ أَوْفُوا ۚ ذَٰلِكُمْ وَصَّاكُم بِهِ لَعَلَّكُمْ تَذَكَّرُ‌ونَ ﴿١٥٢﴾وَأَنَّ هَـٰذَا صِرَ‌اطِي مُسْتَقِيمًا فَاتَّبِعُوهُ ۖ وَلَا تَتَّبِعُوا السُّبُلَ فَتَفَرَّ‌قَ بِكُمْ عَن سَبِيلِهِ ۚ ذَٰلِكُمْ وَصَّاكُم بِهِ لَعَلَّكُمْ تَتَّقُونَ ﴿١٥٣﴾سورة الأنعام 6
Et ne vous approchez des biens de l’orphelin que de la plus belle manière, jusqu’à ce qu’il ait atteint sa majorité. Et donnez la juste mesure et le bon poids, en toute justice. Nous n’imposons à une âme que selon sa capacité. Et quand vous parlez, soyez équitables même s’il s’agit d’un proche parent. Et remplissez votre engagement envers Allah. Voilà ce qu’Il vous enjoint. Peut-être vous rappellerez-vous. (152) «Et voilà Mon chemin dans toute sa rectitude, suivez-le donc; et ne suivez pas les sentiers qui vous écartent de Sa voie.» Voilà ce qu’Il vous enjoint. Ainsi atteindrez-vous la PIETE. (153)

Tout ceci pour vous dire, que l’ISLAM est avant tout RESPECT d’AUTRUI, de SON INTEGRITE, de ses convictions et de son intelligence !

Même si je diffère de vous, il m’appartient de vous convaincre, et je me dois de M’INTERDIRE de violer votre conscience, mais au contraire, JE ME DOIS de vous présenter mes arguments, de tenter de remédier à vos lacunes, si je pense que vous êtes de bonne foi, et que sincèrement vous voulez dialoguer, sinon le Coran m’ordonne de vous laisser EN PAIX, car vous n’avez pas violé ni ma conscience, ni mon intégrité physique ou morale.
C’est cela l’Islam, et l’Islam de « nos parents »… auquel on se réfère par simple rhétorique ou encore, ellipse… sémantique.

Qu’Allah vous garde et que nous Algériens, prenions conscience, que NOUS avons tous besoin les uns des autres, pour construire notre pays, dans l’UNION, la même que celle qui nous a conduit à l’indépendance, et qui doit nous conduire à la DÉMOCRATIE, une démocratie respectueuse de notre identité.

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BRAHIM 20 octobre 2011 - 11h50

Cher @ahmed, je suis ENTIEREMENT d’accord avec toi. Cela ne va pas étonné certains internautes qui fréquente LQA, je suppose !

Reply
Adel 20 octobre 2011 - 18h06

@hamzali

Bonjour, cher compatriote,

Je voudrais, si vous le permettez, revenir sur la question de la théorie de l’évolution de Darwin, que vous avez critiquée dans un de vos commentaires.

Darwin était un homme de science, c’est-à-dire quelqu’un qui part d’un ensemble de faits et qui, en utilisant un raisonnement logique, essaie de développer une théorie qui explique ces faits en totalité. Les faits que Darwin essayait d’expliquer sont les données de la paléontologie (fossiles emprisonnés dans les terrains sédimentaires depuis des centaines de millions d’années) ainsi que ceux ayant trait à la vie des animaux dans la nature telle que nous la connaissons maintenant.

Une théorie scientifique ne peut être contredite que par une autre théorie scientifique basée sur les mêmes faits, pas par une doctrine religieuse.

La science n’a rien à dire sur Dieu, l’Au-delà et le Jugement Dernier et la religion n’a rien à dire sur la gravitation universelle.

Cordialement

Reply
Mouloud Y 20 octobre 2011 - 19h12

@BRAHIM
tu disais :
« L’Algérien qui se refuse à l’exercice de la « synthèse » entre l’appel du 1er novembre 1954 et le congrès de la Soummam pèchera par omission et çà ce n’est pas de bonne augure pour l’Algérie de demain que l’on veut construire tous ensemble »

Mais les Algériens du MNA ont menés un combat différent et ils sont toujours Algériens.

Est ce que, c’est eux qui posent actuellement problème ? ou bien comment les associer dans la construction de l’Algérie avec cette hypothèse de synthèse?

Si quelqu’un a un éclaircissement à m’apporter, je le remercie d’avance.

Reply
ahmed 20 octobre 2011 - 19h33

Bonsoir,

C’est de l’arrogance de laisser les autres peuples du monde faire des travaux de recherche,se fatiguer intellectuellement et dépenser des milliards pour la science et la recherche au moment où nous tiers-mondistes,on passe nos jours aux cafés et nos nuits en face de nos télévisions,tournant le dos ainsi à la science et à la formation . Le lendemain,on se léve pour aller de nouveau rejoindre les amis au café du coin . Une fois tous ensemble,nous jugerons si l’invention de tel ou tel chercheur occidental est conforme à l’islam ou pas !
Notre délire est tel,qu’il ne nous arrive même pas de nous remettre en question . Comment se fait il que ceux qui ne produisent rien depuis des siécles,se permettent ils de juger la conformité des inventions de ceux qui passent leurs journées et leurs nuits au travail . Quel est ce dogme,qui nous permet malgré toutes nos lacunes d’être aussi arrogant ?
Qui sommes nous pour juger si la démocratie est conforme ou pas à l’islam?
Bientôt,on se posera la question depuis nos cafés et dans une ambiance de haute médiocrité, si l’ordinateur,l’avion…sont sont conformes ou pas ?
Pauvres nous…

Reply
Adel 20 octobre 2011 - 20h17

@BRAHIM et Abdel Madjid AIT SAADI

Bonjour, chers compatriotes,

Permettez-moi de m’immiscer dans le sujet que vous discutez et d’y mettre mon grain de sel.

Je crois que toutes les religions que nous connaissons aujourd’hui essaient de répondre à une question qui hante l’humanité depuis toujours, celle du MAL. Pourquoi y-a-t-il des catastrophes, des guerres, des crimes de toutes sortes, la souffrance, le malheur, etc. ? Comment y remédier? Chaque religion développe une explication du mal et préconise une (ou des) attitude(s) à adopter face à lui. Cela va du fatalisme et du renoncement à la vie (Bouddhisme, mais aussi certaines tendances mystiques du christianisme et de l’islam) à l’action réformatrice au sein de la société. Pour les religions monothéistes, bien que voulu par Dieu (créateur de toute chose), le mal est l’œuvre de Satan. Cela soulève l’épineuse question de la prédestination et de la responsabilité de l’être humain, donc, par ricochet, celle de la Justice divine (l’homme sera, en effet, jugé pour ses actes après sa mort).

J’ai lu le livre « Who Wrote the Bible? » de Richard Elliott Friedman et je l’ai trouvé passionnant. A quand un travail similaire sur l’histoire de l’islam? Je dis bien l’islam et non pas le Coran, car il est en effet admis par tous aujourd’hui que le Coran a été fidèlement retranscrit (bien qu’il y ait quelques divergences mineures introduites par les chiites concernant Ali). L’histoire qui nous a été transmise par la Tradition concernant la vie du Prophète (saaws) et ses dires, ainsi que celle des événements que connut la communauté musulmane de Médine à ses débuts, sont elles à l’abri de toute critique?

Le livre du marocain Mohammed Abed Al-Jabri, « La raison politique en islam hier et aujourd’hui » (première édition en arabe parue en 1990, traduction française parue en 2007), a le mérite d’ouvrir de nouvelles voies dans la lecture de cette histoire, en faisant une analyse basée sur les méthodes des sciences humaines modernes. L’auteur met en évidence trois facteurs déterminants qui ont été à l’œuvre dans la Péninsule Arabique à l’époque du Prophète et qui ont continué d’agir, après sa mort, dans la société islamique. Ces trois facteurs sont la tribu, le butin et le dogme. Le comportement de chacun des acteurs majeurs de l’épopée qui a commencé avec la prédication de Mohammed (saaws) à la Mecque a été déterminé à un degré plus ou moins fort par ces facteurs.

L’auteur analyse ainsi les faits historiques qui se sont déroulés après la mort du Prophète (saaws) à savoir, l’Apostasie de certaines tribus, la révolte contre Uthmân et son assassinat, la Grande Discorde (bataille du Chameau menée par Ali contre Aïcha, Talha et Zubayr, bataille de Siffin contre Muaawiya, assassinat d’Ali par les kharijites) en essayant de mettre en évidence l’effet de ces trois facteurs. Il nous apprend que l’Apostasie des tribus du Yémen et de l’Est de la Péninsule est liée à la rivalité qui a toujours existé entre ces tribus et Quraysh (il y avait une sorte de kaaba rivale de celle de la Mecque au Yémen et de nombreux prophètes ont aussi essayé de concurrencer Muhammad (saaws) – sans grand succès –, voyant en lui d’abord un prophète de Quraysh, la tribu rivale).

Le butin – fruit de la conquête –, qui commença à se déverser en grandes quantités à Médine sous le califat de Umar, modifia considérablement la donne. Ainsi le Calife dut faire établir un registre des pensions (3ata’) basé sur la proximité de l’individu au Prophète (saaws) et sur la précellence (ancienneté) en islam. Le résultat en fut que, très rapidement, se constitua une classe de nouveaux riches – l’État de Médine était un État rentier, ne l’oublions pas – et les problèmes commencèrent. Le dogme, dont l’effet avait été dominant du temps du Prophète, s’en trouva affaibli. En effet, certains compagnons du Prophète (saaws), du fait de leur appartenance aux clans nobles dont était issu Muhammad (saaws) et du fait de leur ancienneté dans l’islam, devinrent très riches. Les compagnons du Prophète (saaws) promis au Paradis, en particulier les six notables constituant le Conseil désigné (ahl ash-shura), laissèrent à leur mort des fortunes colossales. Abderrahman b. Aouf, promis au Paradis et membre du Conseil désigné par Umar était – à l’instar de la plupart des muhajirun – entièrement démuni lorsqu’il avait émigré à Médine. A sa mort, on évalua ses biens à quelques 300 000 dinars en plus d’une vaste demeure à Médine. De même, Amr b. al As laissera 325 000 dinars et 1000 dirhams (1 dinar = 10 à 12 dirhams; Abu Bakr recevait entre 1200 et 6000 dirhams par an, quand la rente était encore limitée) ainsi qu’une rente en Égypte évaluée à 200 000 dinars par an et une vaste demeure d’une valeur de 10 000 dirhams. Quant à Uthman lui-même, on trouvera chez son trésorier un peu plus de 30 millions de dirhams et 150 000 dinars. Il légua également 1000 chameaux, des dons pieux de quelques 100 000 dinars, de nombreuses bêtes, ainsi que sept demeures à Médine.

On est donc bien loin de l’image des premiers compagnons dont la vie était entièrement dédiée à la dévotion et à la propagation de la nouvelle foi. C’étaient des êtres de chair et de sang qui aimaient l’argent et avaient accumulé des richesses impressionnantes.

Al-Jabri nous dit que « la révolte qui éclata contre Uthman était cependant ambivalente : dans les provinces, on s’élevait contre la tribu de Quraysh tout entière; dans la Métropole, c’était plutôt contre le clan des Umayya […]. La tribu de Quraysh voyait se liguer contre elle tous les Arabes appauvris, tenaillés par la faim et le besoin, tellement le fossé s’était creusé entre nantis et nécessiteux. »

La tribu et le butin ont donc joué un rôle déterminant après la mort du Prophète. Il y avait beaucoup de mécontents : d’abord tous les compagnons humbles n’ayant aucune ascendance tribale noble – certains étant d’anciens esclaves – et qui étaient scandalisés par l’enrichissement rapide des Qurayshites, en particulier les Banu Hâshim et Banu Umayya, ensuite toutes les tribus rivales de Quraysh. Tout ce monde se rangea donc dans le camp de ceux qui se révoltèrent contre Uthman – Zubayr et Talha étant probablement les instigateurs, par rivalité aussi – et qui finirent par l’assassiner. Ils se rangèrent aussi derrière Ali. Ce dernier était l’un des seuls nobles Qurayshites et proches du Prophètes à mépriser l’argent et à mettre en avant le dogme, bien qu’il ait été mû par le facteur tribal dès l’investiture d’Abu Bakr.

La victoire de Muaawiya et sa mainmise sur le pouvoir fut en fait la victoire définitive de la tribu sur le dogme pur. Plus tard, « les oulama sunnites ont cherché à tout prix à prouver la légitimité du règne instauré par Muaawiya, alors même qu’ils étaient unanimes à affirmer que son règne constituait une déviation par rapport aux principes du Califat adoptés par les Califes rashidites. Dans leur esprit, le règne de Muaawiya se présentait avant tout sous les traits de l’alternative salutaire, ayant mis un terme à la Discorde (fitna) qui, née durant les dernières années du Califat de Uthman, avait aussitôt dégénéré en une guerre civile sanglante et impitoyable, opposant Ali à Talha et Zubayr, puis à Muaawiya, et menaçant l’existence même de l’islam et de l’État qu’il venait d’édifier. »

Voilà un livre que tous les intellectuels musulmans devraient lire afin de faire émerger une réelle vision critique et réaliste de l’histoire de l’islam, seule à même de nous libérer de tous les mythes laborieusement construits depuis des siècles pour des raisons politiques et qui n’ont rien à voir avec l’esprit originel bien compris du message coranique.

Cordialement

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Abdel Madjid AIT SAADI 20 octobre 2011 - 22h14

Adel dit :
20 octobre 2011 à 20 h 17 min

@BRAHIM et Abdel Madjid AIT SAADI
[…] il est en effet admis par tous aujourd’hui que le Coran a été fidèlement retranscrit (bien qu’il y ait quelques divergences mineures introduites par les chiites concernant Ali). […]
UNQUOTE—
Êtes-vous sûr que ce n’est pas:
a) Aïcha, ra, qui a affirmé au contraire, que le CORAN serait incomplet, puisqu’une sourate entière, plus longue qu’Al Ahzab, aurait été mangée par une volaille, pendant que les musulmans étaient affairés, aux obsèques de Rassoulou Allah, aswaws ?
b) Omar, ra, qui a dit de même, qu’une sourate sur la lapidation avait été révélée, et que (lui) la récitait et qu’elle était plus longue que sourate Al Ahzab, et que (lui) Omar, ra, aurait pratiqué la lapidation, ce qui a provoqué l’ire du grand Compagnon, Ibn Mass’oud, ra, pour lui demander de descendre du Minbar, et de ne plus raconter pareille inepties, ce qui valut la bastonnade et l’EXIL à ce grand compagnon ?

Utilisez votre intelligence et votre esprit de discernement avant de prendre pour argent comptant les fables, pour vous faire vecteur inconscient de propagande.

—-QUOTE= Adel dit—-!
Le livre du marocain Mohammed Abed Al-Jabri, « La raison politique en islam hier et aujourd’hui » (première édition en arabe parue en 1990, traduction française parue en 2007), […] la Grande Discorde (bataille du Chameau menée par Ali contre Aïcha, Talha et Zubayr, bataille de Siffin contre Muaawiya, assassinat d’Ali par les kharijites) […]
—UNQOTE:—-
Je ne savais que c’était le Calife Ali, as, qui a mené les guerres contre les rebelles, vous m’en apprenez de belles et pas mûres, sauf si vous n’avez été que victime de vos lectures et du parti pris, à moins que ce ne soit de l’aveuglement de votre « TELEctuel » Mohamed Abed Al Jabri, qui confond rebelles avec Amir el Mou’minîn, je voudrais, à ce titre, bien savoir comment il qualifierait ceux qui se sont soulevés contre HASSAN II, soit dit en passant, ne mérite pas d’être comparé à Amir el Mou’minin, Ali, as.
—QUOTE= Adel dit—- En effet, certains compagnons du Prophète (saaws), du fait de leur appartenance aux clans nobles dont était issu Muhammad (saaws) et du fait de leur ancienneté dans l’islam, devinrent très riches […] Il y avait beaucoup de mécontents : d’abord tous les compagnons humbles […] étaient scandalisés par l’enrichissement rapide […] en particulier les Banu Hâshim […] Ils se rangèrent aussi derrière Ali. Ce dernier était l’un des seuls nobles Qurayshites et proches du Prophètes à mépriser l’argent et à mettre en avant le dogme, bien qu’il ait été mû par le facteur tribal dès l’investiture d’Abu Bakr.
–UNQOTE—-
Ainsi donc, d’après cet historien « journaliste de propagande » à ses heures perdues, non seulement les Banu Hashim, devinrent RICHES, mais mieux Ali, as, a été mû par le facteur TRIBAL, dès l’investiture d’Abu Bekr,ra !!!
Il devrait écrire une thèse, pour nous expliquer ce que NUL avant lui, même Ibn Taymiya, N’avait OSE coucher noir sur blanc, et pourtant la haine d’Ibn Taymiya, à l’égard de l’imam Ali, as, est légendaire.
Votre histo-RIEN-RIEN, a dépassé son maître, me semble-t-il, sauf ‘il a écrit son livre à la suite des bateleurs de Jama’a lefna de Marrakech !
Sachez que l’imam Ali, as, a préféré subir le califat d’Abou Bekr, ra, plutôt que de susciter la FITNA, en se soulevant contre Abou Bekr, ra, pour préserver l’Islam, et ce, même si Fatima Ezzahra, as, mourra sans avoir JAMAIS prêté allégeance à Abou Bkr, ra, et donc, que JAMAIS le Commandeur des Croyants Ali, as, n’a préféré le CLAN à l’Islam et à l’ORDRE islamique IMPOSE, par simple discipline et unité des rangs.

—QUOTE= Adel—-
[…]Plus tard, « les oulama sunnites ont cherché à tout prix à prouver la légitimité du règne instauré par Muaawiya, […]le règne de Muaawiya se présentait avant tout sous les traits de l’alternative salutaire, ayant mis un terme à la Discorde (fitna) qui, née durant les dernières années du Califat de Uthman, avait aussitôt dégénéré en une guerre civile sanglante et impitoyable, opposant Ali à Talha et Zubayr, puis à Muaawiya, et menaçant l’existence même de l’islam et de l’État qu’il venait d’édifier. »[…]
—- FIN DE CITATION—
Si le règne de Mu’awiya, a été effectivement une catastrophe pour l’Islam, nous en payons encore le prix, il est pour le moins inadmissible de mettre sur le même pied d’égalité les rebelles qui ont pris le pouvoir à l’occasion d’un coup d’État, et d’une sédition, qui a rallié les forces les plus négatives contre aussi bien, les califes Outhmane, ra, que plus tard, Ali, as, avec les califes TOUS assassinés pour avoir voulu, pérenniser les enseignements du Messager d’Allah, aswaws.
Cette égalité est en elle-même, une prise de position, en faveur des rebelles contre les Califes « bien guidés »…
Le reste n’est que baragouinage, et heureusement que votre narrateurs d’histoireSSSS, que l’on désignait autrefois en QASSASSIN, nous ont légué des « ahadiths à quinze la douzaine » durant le règne de Mou’awiya et de ses successeurs…, pour remplir nos étagères de fadaises, mais heureusement que la VULGATE du CORAN de OTHMANE, ra, a été officialisée et confirmée par l’IMAM ALI, as, avant l’arrivée du Byzantin-musulman Mou’awiya, sinon, nous aurions eu nous aussi un Concile de Nicée BIS… pour éventuellement sacrer les Omeyades … et leurs vulgate.

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BRAHIM 21 octobre 2011 - 13h39

Cher internaute Mouloud Y , je ne parlais ni des « algériens du MNA » ni de quelqu’un d’autre. Je voulais dire tout simplement que « certains » ne font réference qu’à l’appel du 1er novembre pour justifer la société de l’après l’indépendance, exemple : « la construction d’un état algérien démocratique dans le cadre des principes islamiques »
Moi j’ai juste ajouté qu’il ne faut oublier AUSSI le contenu de la plaforme de la Soummam , exemple à propos de la révolution: « C’est une lutte nationale pour détruire le régime anarchique de la colonisation et non une guerre religieuse. C’est une marche en avant dans le sens historique de l’humanité et non un retour vers le socialisme. C’est enfin la lutte pour la renaissance d’un Etat Algérien sous la forme d’une république démocratique et sociale et non la restauration d’une monarchie ou d’une théocratie révolues. »
Un effort de synthèse entre les deux arguments est-il-nécessaire oui ou non ? C’est tout ce que je voulais dire.

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Tazaghart 21 octobre 2011 - 19h32

@Brahim,

Vous suggerez que la plteforme de la soumam a remis en question l’appel du premier novembre et qu’il faille synthetiser les deux.

Or je ne vois pas comment vous arriver a cette lecture, a moins d’etre laique, et d’interpreter le texte du congres de la soummam sous un angle laique.

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Adel 21 octobre 2011 - 20h11

@Abdel Madjid AIT SAADI

Bonjour, cher compatriote,

Je vous remercie pour votre réponse.

Permettez-moi, tout d’abord, de rappeler un principe de base : ou bien on considère que toutes les croyances religieuse doivent être respectées en tant que telles et leurs textes sacrés maintenus en dehors de toute forme de scrutation ou bien on se donne le droit de questionner toutes les croyances et tous les textes sacrés, sans discrimination. On ne peut plus, au 21ème siècle, adopter la logique de deux poids deux mesures.

Vous avez rapporté dans un de vos posts les conclusions auxquelles est arrivé un auteur qui a étudié de manière critique le texte de la Bible. Vous comprenez certainement qu’un juif ou un chrétien, qui considère la Bible comme un texte sacré qui ne peut pas être mis en doute n’appréciera pas les conclusions de cet auteur.

En ce qui nous concerne, un auteur marocain a essayé de faire une lecture critique de l’histoire de l’islam, en particulier ses premières années qui ont connu une série d’événements sanglants et de conflits entre différents groupes. Je trouve que dans le commentaire que vous avez écrit en réponse à ce que j’ai dit, vous utilisez l’argumentation ad hominem plutôt que de discuter les conclusions de l’auteur. Vous trouvez que je prends ce qu’il dit pour argent comptant. Je peux vous retourner le jugement en vous disant que vous aussi prenez pour argent comptant ce qu’a dit l’auteur de « Qui a écrit la Bible? » A ce train-là, on ne sera pas bien avancé!

En ce qui concerne les divergences entre sunnites et chiites à propos du Coran, je reconnais que ma formulation est ambiguë. Ces divergences – mineures, répétons-le – ont existé à travers l’histoire parmi certains groupes et sectes chiites. Comme vous le savez, le chiisme s’est divisé en plusieurs tendances (duodécimains, septimaniens ou ismaéliens, zaydites, nuçayri…) Il y a dans la littérature islamique des écrits à ce sujet et reconnaître cela ne signifie pas prendre parti ou diffamer les chiites. Je ne suis pas un spécialiste de la question et j’ai juste signalé en passant un point connu. Voici, par exemple, un site qui en parle : http://www.islamqa.com/fr/ref/21500

La question de la vérité contenue dans chaque religion est aujourd’hui une question délicate, car elle se pose dans un contexte d’interpénétration culturelle. Pour ma part, je respecte toutes les croyances religieuses, car c’est là une question de foi, non de démonstration. Je me considère comme un musulman « par héritage » – et non pas par conversion – et, à ce titre, la culture islamique, dans tous ses aspects, est ma culture, celle de mes ancêtres et des gens qui me sont chers. Je me sens à l’aise dans cette culture et je la chéris comme j’ai toujours chéri mes parents. Il en va de même de ma langue maternelle et de tout ce que mes ancêtres m’ont laissé en dépôt. Je considère, néanmoins, que tout individu sur notre planète a le même droit de chérir sa langue, sa culture et sa religion – s’il en a une -, et je n’essayerai jamais de lui prouver qu’il se trompe. Je sais que cette attitude n’est pas très orthodoxe, mais c’est la mienne et elle me satisfait entièrement.

Bien à vous, cher compatriote

Reply
Tazaghart 21 octobre 2011 - 20h49

@Adel,

Dans le texte du marocain que vous avez citez vous donnez ses conclusions mais sans donnez la methodolgie suivie pour arriver a ces conclusions. vous vous contentez de dire methodes scientifiques. ca ne veut pas dire grand chose.

Dans le lien que je vous ai donne il est question de discuter sa methodologie, et qui avait ete discute par son collegue Taha Abderahmane.

D’ailleurs on peut pas vraiment comprendre le pourquoi de ces conclusions dans le livre que vous avez cite, sans lire sur quoi repose t’il et qui n’est pas expliquee dans le livre en question auquel vous vous etes referes, mais dans d’autres livres.

Reply
BRAHIM 21 octobre 2011 - 21h36

Je te remercie cher @Adel, pour tes analyses, ta sagesse intellectuelle et tes connaissances. Juste une chose, si tu permets ! Quand tu dis que tu respectes toutes les croyances (ce qui force le respect) il fallait juste ajouter que tu respectes aussi ceux qui n’ont pas de croyance (au sens des livres) comme les athées. Les athées ont aussi le droit d’exister tout en respectant (évidemment) les croyances religieuses des autres. Et la boucle est bouclée. Mais si mes souvenirs sont bons, et comme je te connais, je crois bien que tu as aussi du respect pour cette catégorie de citoyens qui ne courent pas les rues dans les pays arabo-musulmans, il est vrai.Je remercie également @Abdel Madjid AIT SAADI, @Mouloud Y , @Bladi, @D.Bet d’autres encore pour leur contribution. C’est un plaisir de vous lire.çà donne de la vie à LQA qui devient une véritable plate forme PEDAGOGIQUE pour l’apprendissage de la démocratie’ et de la liberté.
Cà ce sont des choses qui font que j’aime ma carte d’identité d’ALGERIEN !

A+ , mon frère !

Reply
Tazaghart 22 octobre 2011 - 13h02

@Madjid,

Je sais bien que t’es chiite duodecimien, que t’as ete proche de Khomeyni a Paris. Que dans ton credo religieux la revelation ne s’est pas arrete a la mort du prophete, et qu’il y’a 12 infaillibles qui lui succederont et que le dernier d’entre eux est ne y’a 10 siecles mais est toujours vivant a gerer ce monde quelque part en cachette et a transmettre ses instructions a qui de droit parmi les religieux chiites duodecimiens.

Mais priere de ne pas transformer les echanges ici en attaque contre les sunnites et a transformer le debat en debat sunnite/chiite.
Sinon si on rentre dans ce jeu la on va juste pourrir toutes les discusssions.
Merci.

==========================
Mes chers compatriotes,
Ici on débat des voies et moyens d’un changement du système politique, de l’instauration d’un Etat de Droit et de toutes les libertés démocratiques. Il n’est pas question de plonger dans des débats théologiques stériles qui n’ont aucune place sur ce site. Merci.
Salah-Eddine

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Mouloud Y 22 octobre 2011 - 15h19

@Tazaghart dit :
21 octobre 2011

En effet Face à la propagande de la France qui accusait le FLN d’être au service d’une puissance étrangère, la Plateforme de la Soummam définit ainsi la Révolution : «La Révolution
algérienne est un combat patriotique dont la base est incontestablement de caractère national, politique et social. Elle n’est inféodée ni au Caire, ni à Londres, ni à Moscou, ni a Washington». L’allusion au «Caire» déplut fortement à Abd-Ennasser qui voulait se faire passer pour le «tuteur de la Révolution algérienne».

Des islamistes, aujourd’hui, ont reproché de leur côté au Congrès de ne pas s’être prononcé pour «Etat islamique». S’il en avait été ainsi, le Congrès se serait séparé entre pro-islamiques et anti-islamiques, entraînant l’éclatement du FLN, pour la plus grande joie du colonialisme,
les armes se seraient retournées entre frères ennemis.

Abbane était laïc et n’éprouvait aucun complexe devant qui que ce soit, très respectueux envers les croyances de ses frères connus pour leur piété musulmane. Ce qui lui importait avant tout, c’était l’unité de tous les Algériens
sans distinction, qui seule pouvait libérer l’Algérie de la domination coloniale. Si la victoire de l’indépendance a été possible c’est grâce précisément à cette unité du peuple qui a opposé un front uni à l’adversaire.
S’il a insisté avec vigueur, lui et le Congrès sur le principe de la primauté de l’intérieur sur l’extérieur, c’était par crainte de voir la Révolution algérienne instrumentalisée par des puissances étrangères, même frères.

Les idées de Abbane sur la primauté du politique sur le militaire sont connues. L’histoire ne lui a-t-elle pas donné raison pour la période antérieure à 1962 comme pour celle qui lui a succédé ?

Reply
Abdel Madjid AIT SAADI 22 octobre 2011 - 23h57

Assalam,

Plutôt que de répondre aux billevesées de ceux qui n’ayant aucun argument constructif, à opposer à mes réponses qui, montrent les raisons des errements historiques des peuples musulmans éloignés des valeurs de l’Islam, par ceux-là, même, qui avaient combattu le porteur de la révélation, certains pyromanes n’ont eu d’autres recours que le dénigrement en croyant « donner la vraie nature », du concitoyen qu’ils croient avoir « déniché ».
Bref, laissons les chansonniers à leurs fariboles, à amuser la galerie, et pour clore un débat qui commençait à déranger les adeptes de la « pensée inique » pour ne pas dire « unique », je vous invite à relire et à méditer ce papier que j’ai relevé dans « Soir d’Algérie », qui n’est généralement pas, ma tasse de thé.
Mais cet article révèle où peut conduire la soi-disant « modernité » opposée à l’Islam avec lequel elle serait incompatible, dans sa face « démocrate », comme par exemple la simple « RÉUNION du Conseil de la RÉVOLUTION » mis en place par un groupe de « modernistes » qui, bien entendu ne se sont JAMAIS réclamé d’aucun « islamiste », bien entendu, mais de surcroit, d’aucun principe « musulman », comme la shoura, si tel pouvait avoir été le penchant de Boumedienne  » l’Azhari », alors que tout simplement, et comme au début des Califats, critique qui m’a valu la levée de boucliers, le Conseil de la Révolution, avait été géré comme une simple JEMA’A algérienne, millénaire, empreinte de « démocratie islamique », par ses valeurs et ses constantes, du RESPECT de l’opinion de l’AUTRE, une fois admis dans le cercle de THAJMAITH, ou de la Jema’a…

Actualités : Histoire
LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ÉTAT-MAJOR DE L’ANP REVIENT SUR LE COUP D’ÉTAT MANQUÉ DE 1967
Comment Tahar Zbiri a été dupé

Mahdi Cherif, officier de l’ANP en retraite, ancien secrétaire général de l’état-major (1963-1967)
Ecrire, débattre, témoigner, notre pays qui a mal à son histoire a besoin d’une thérapie de vérité. Les Algériens veulent savoir qui est qui et qui a fait quoi pour leur bonheur et pour leur malheur. Tahar Zbiri et Mohamed Maarfia ont abordé, chacun selon son angle de vision, la tragédie du 14 décembre 1967. Ayant été moi-même au cœur de cet événement, j’ai décidé d’apporter mon témoignage.
Je le fais pour l’Histoire. Je le fais aussi pour mes compagnons d’armes encore de ce monde et pour mes compagnons d’infortune morts dans l’oubli et quelquefois dans le dénuement. Je narre ce qui s’est passé en ce mois de décembre 1967 en me sentant comptable devant ma conscience du sens et des poids des mots. «Les grands qui habitent encore le quartier…» (pour paraphraser Mohamed Maarfia) jugeront, texte en main, si je suis dans le cercle éclairé de la vérité ou si j’ai emprunté les tangentes obscures du mensonge.

1. «Moi ! … Moi quel qu’en soit le coût !
Ce qui s’est passé le 14 décembre 1967, lorsque les unités de l’ANP, fidèles au chef d’état-major Tahar Zbiri, ont fait mouvement vers le siège de la 1re Région militaire, a été diversement interprété. Mohamed Maarfia, dans les colonnes du Soir d’Algérie, vient de s’exprimer sur le sujet. Tous les protagonistes de ce tragique événement auront apprécié — j’en suis sûr — l’approche dépassionnée, impartiale de ce dernier. Le silence de Maarfia, ainsi que celui des autres acteurs, sur ce qui est arrivé aux «conjurés» après l’échec du mouvement, est une bonne chose. Ne pas en parler n’est nullement de l’autocensure, mais plutôt le respect de sa propre dignité et un acte de foi dans une Algérie future telle que nous l’avons rêvée. Tout à l’heure, je n’évoquerai qu’un seul épisode du long calvaire qui fut le nôtre, non pour étaler des plaies et des douleurs, mais pour dire la grandeur de notre peuple. Oui, la politique est partout violente. Mais chez nous elle a été violente, parce que celui «qui tenait le haut du pavé» avait défini une règle de jeu fondée sur un théorème unique : «Moi… ! Moi, quel qu’en soit le coût !» Mohamed Maarfia s’est longuement étalé sur l’itinéraire de Houari Boumediène. Il a évoqué l’homme et ses procédés. Houari Boumediène avait une soif inextinguible, incommensurable du pouvoir. H. Boumediène était un homme différent à chacune des étapes qu’il a franchies dans sa lente ascension vers le sommet. Les mots, le masque du visage (les masques), les attitudes lui ont, à chaque fois, composé un personnage nouveau. Cette aspiration inhumaine à devenir le maître absolu a généré l’étrange alchimie qui a élaboré ces métamorphoses. Ceux qui l’ont observé au moment des coups d’Etat successifs qu’il a perpétrés tout au long de sa carrière ont mesuré — quelques fois à leur grand dam — le Boumediène de l’avant-événement et le Boumediène de l’après-événement. Les hommes qu’il vaincra le 14 décembre 1967 ont été victimes de la composition d’images de l’avant-19 juin : celle d’un responsable mû par le souci d’épargner à son peuple les effets du pouvoir personnel, sans restriction ni limite de Ben Bella. Les vaincus auront tout le loisir de découvrir le vrai Boumediène, sans la feuille de vigne des faux semblants. Pour l’honneur de l’Algérie, s’interdire d’évoquer le goulag qui fut notre lot après l’échec est un principe que nous respecterons toujours. L’épisode qui va suivre n’est pas rapporté dans le but de se «victimiser » pour quêter des compassions ou pour vilipender davantage le régime qui s’est dénudé après le 14 décembre, la toile, trop longtemps blanche de ce régime, est déjà sur le chevalet de l’Histoire. L’Histoire ira jusqu’au bout. J’en appelle à nos chercheurs, à nos «thésards» pour aller au fond des choses afin que le noir apparaisse, afin que justice soit rendue à l’Algérie. Un peuple a besoin de hauts faits qui exaltent ses vertus et qu’il peut avec fierté graver sur le marbre de sa saga parce qu’il participe au ciment de la nation. Un de ces exemples nous vient de la population de la région de Bouira. Le 8 juillet 1968, les familles de tous les officiers incarcérés ont reçu une notification d’expulsion du territoire de la wilaya d’Alger exécutoire immédiatement (voir ci-contre les ordres d’expulsion, l’un concernant ma famille et l’autre celles du 1er bataillon de chars, toutes les autres familles ont reçu les mêmes notifications). Ces familles débarquées des camions de Ahmed Bencherif (le gendarme) sur le bas-côté de la route, près de Bouira, suscitèrent un extraordinaire élan de solidarité de la part de la population. Je rends particulièrement hommage à un homme qui s’est mobilisé et qui a mobilisé des citoyens, pour nourrir, vêtir et transporter les femmes, les enfants, les bébés et les vieillards jetés sauvagement dans la nature. J’ai nommé le moudjahid Saâd Benguerrah, que Dieu ait son âme. J’aurai tout le loisir de philosopher sur la nature humaine. Ce qui différencie l’homme de la bête est paraît-il la faculté de penser, que le lecteur me permette d’ajouter une autre définition… quand la gratitude cesse d’être une valeur humaine, apparaît le rictus de la bête ! Voilà donc un homme auquel nous avons construit un boulevard, que nous avons soutenu, aidé et auquel nous avons plusieurs fois sauvé la vie (j’en parlerais peut-être un jour), qui s’attaque avec une incommensurable haine à nos femmes et à nos enfants. Etrangement, au fond de la cellule, j’ai eu comme un éclair : la certitude de sa petitesse et de son infinie distance à l’Algérie. Les expulsions cesseront lorsque Djelloul Khatib, interpellé par des officiers — y compris de la SM —, indigné par le traitement infligé à des innocents, passant outre à l’obstruction de Chabou, exposera à Houari Boumediène le mécontentement qui s’était fait jour. H. Boumediène, dans la seule ligne rouge était l’état d’esprit de l’ANP, autorisera Djelloul Khatib à faire cesser la chasse aux femmes et aux enfants. La répression contre les membres adultes de nos familles continuera de plus belle ; ainsi, mon frère Amor (actuellement bâtonnier au barreau de Batna) sera-t-il arrêté et torturé alors qu’il n’était ni de près ni de loin impliqué dans l’affaire. J’aimerais mentionner un acte d’amitié et de courage de la part de mon compagnon Abdennour Bekka, lequel au moment du départ forcé de mes enfants a offert à mon jeune fils une bicyclette. Pourquoi rapporter un tel détail ? Parce qu’un homme n’oublie jamais les fortes émotions qu’il a ressenties au pied de certains murs. Je viens d’employer le mot courage. A l’époque, le simple fait de montrer par un signe ou par un geste de l’amitié à notre égard était considéré comme une atteinte à la sûreté de l’Etat.
2. Les vraies raisons du 14 décembre 1967
a. La fable de la catégorisation des moudjahidine
Mohamed Maarfia s’est étalé longuement sur les causes du 14 décembre. Je confirme à mon tour que le chef d’état-major n’a jamais catégorisé les moudjahidine selon les écoles ou les parcours. Plus d’une fois, il est vrai, il avait haussé le ton avec A. Chabou, secrétaire général du MDN, lequel avait une propension facile à vouloir tout régenter au sein de l’ANP et qui devenait de jour en jour incontournable, que ce soit pour la nomination d’un caporal, pour l’affectation d’un officier ou l’allocation d’un budget. Cet activisme, qui souvent dégénérait en immixtion dans l’aire de compétences des autres, indisposait, non seulement le chef d’état-major, mais également les responsables de régions qui s’en plaignaient souvent à H. Boumediène. Machiavélique, ce dernier n’avait jamais défini d’une façon nette les prérogatives de chaque structure mettant souvent dans l’embarras des chefs de région ou des commandants d’unité qui recevaient des ordres contradictoires. Tahar Zbiri avait une approche plus humaine, plus fraternelle lorsqu’il s’agissait de la démobilisation des anciens. Chabou n’ayant pas eu le même parcours historique que T. Zbiri n’avait aucun scrupule à jeter par-dessus bord des contingents entiers de moudjahidine. Il est vrai que le «délestage» était nécessaire, mais il y avait la manière. C’était le moins qu’on pouvait consentir. Chacun dans l’ANP se souvient comment, à une époque plus récente, des officiers en fin de carrière ont été admis à la retraite. La façon dont a été démobilisé Mohamed Attailia et d’autres moudjahidine est à cet égard significative de ce que le commandement peut faire quand il le veut. Il est vrai que celui qui a mis fin à la carrière de ces vétérans, avec le respect et les égards qu’ils méritent, n’était pas le fils d’un officier spahi brutal, cassant et méprisant. Cette catégorisation est un faux problème. Les mercenaires (qui se comptent sur les doigts d’une seule main) qui étaient autour de Chabou l’ont utilisé pour leur cause propre : avoir davantage de pouvoir et de privilèges. Les autres, tous les autres, nous les avons toujours considérés comme une partie intégrante de nous-mêmes. Ils le savent. Ils l’ont toujours su. Trêve donc d’amalgames et de mensonges.
b. La feuille de route de Tahar Zbiri
La feuille de route de Tahar Zbiri était fondamentalement politique. Elle voulait que le CR joue pleinement son rôle de direction suprême. Pour jouer ce rôle, il était nécessaire que soient définies d’abord des règles de fonctionnement simples : qui a qualité pour réunir ce conseil ? Avec quels quorums ses décisions sont adoptées ? Où est-il logé ? De quel secrétariat dispose-t-il pour sa vie quotidienne ? Après deux années de fonctionnement chaotique, des incidents, des faits accomplis à répétition et surtout de l’omnipotence de son président, Zbiri tente d’obtenir une réunion plénière de ce CR pour :
– analyser la situation générale du pays, deux ans après l’éviction de Ben Bella ;
– étudier les raisons qui ont empêché la concrétisation des points contenus dans la proclamation du 19 juin ;
– prendre toutes les mesures afin que le pays soit doté d’institutions légitimes grâce au vote libre des Algériens ;
– veiller à ce que tous les changements soient faits dans un esprit de fraternité et de confiance ;
– garder à l’esprit que l’exercice de la politique n’a de sens que si sa finalité est le service de l’Algérie.
Si les PV des réunions du Conseil de la révolution sont un jour publiés, on découvrira quelles étaient les idées du chef d’état-major pour sortir définitivement l’Algérie de l’ère de l’improvisation, des transitions et du pouvoir personnel.
c. La réaction de Houari Boumediène
Houari Boumediène, décidé à gouverner selon son bon plaisir, usera de divers stratagèmes pour gagner du temps afin de se préparer militairement pour l’épreuve de force qui lui permettrait de conforter son pouvoir personnel. Il promettra à la majorité des chefs de région un règlement politique pourvu qu’ils obtiennent du chef d’état-major qu’il évacue de la capitale les forces qui lui sont fidèles.
3. 19 novembre 1967 (la journée des dupes)
A la lecture des contributions de Mohamed Maarfia, et en lisant les mémoires de Tahar Zbiri, on peut s’étonner de la naïveté de ce dernier qui semble s’être laissé manipuler par ce redoutable tacticien qu’était H. Boumediène. Mohamed Maarfia a omis de rapporter un événement d’une extrême importance qui explique l’attitude de Tahar Zbiri. Il s’agit de la réunion du 19 novembre 1967, tenue dans l’enceinte de l’Académie interarmes de Cherchell et à laquelle j’ai personnellement assisté, et dont j’ai dressé procès-verbal. Les officiers supérieurs présents étaient : Tahar Zbiri, chef d’état-major, Saïd Abid, chef de la 1re Région militaire ; le colonel Abbès, directeur de l’Académie militaire ; Abderrahmane Bensalem, chef du quartier général et enfin Mohamed Salah Yahyaoui, chef de la 3e Région militaire. Le commandant Saïd Abid a ouvert la séance en affirmant que les chefs des autres régions militaires lui avaient donné mandat pour s’engager en leur nom (Chadli Bendjedid et A. B. Abdelghani). En substance, au cours de cette réunion, tous, je dis bien tous les grands dignitaires de l’armée avaient pris l’engagement solennel d’appuyer les revendications du chef d’état-major et de les appuyer, si nécessaire militairement, dans le cas où H. Boumediène manquerait à la parole qu’il leur a donnée de réunir le Conseil de la révolution sans exclure personne afin de faire passer dans les actes les engagements pris le 19 juin. Cette promesse de H. Boumediène était (nous venons de le voir) assortie d’un souhait : faire sortir d’Alger le 1er bataillon de chars afin de «décongestionner l’atmosphère et pouvoir travailler dans le calme et la sérénité». On sait ce qu’il est advenu de ces belles paroles une fois les forces fidèles au chef d’état-major évacuées sur El- Asnam. Le lecteur pourra s’étonner de la crédulité de T. Zbiri qui s’est laissé désarmer sur de simples belles paroles. Il faut, cependant, tenir compte de la volonté du chef d’état-major de tout tenter pour éviter l’effusion de sang et de donner toutes ses chances au dialogue. Il ne voulait à aucun prix que le mouvement dont il était l’initiateur soit suspecté d’être de nature putschiste. Il faut également considérer que les militaires qui ont promis d’agir étaient soit ses adjoints à l’état-major (A. Bensalem et Abbès) soit des hommes qui lui devaient leur grade (M. S. Yahyaoui) ou bien qui, pendant des mois, l’avaient harcelé pour qu’il prenne une initiative (Saïd Abid). Passer outre, douter de leur parole aurait signifié pour Zbiri prendre immédiatement le parti d’agir seul en recourant au coup de force. Quelque temps plus tard, le 13 décembre, T. Zbiri doit se rendre à l’évidence : Boumediène ne cédera sur rien. Son refus de tenir compte de la volonté de la majorité des membres du conseil de la révolution s’apparente à un coup d’Etat. C’est un coup d’état ! Le nième de sa carrière !
4. Alea jacta est…
Dans la nuit du 13 au 14 décembre 1967, le chef d’état-major décide de passer outre l’obstruction et de provoquer une réunion du Conseil de la révolution à Blida sous la protection des unités de l’armée qui lui sont fidèles. Les membres du Conseil de la révolution prévenus commencent à arriver à Blida. Le colonel Hassen est déjà aux côtés de Zbiri. Salah Boubnider se trouve au siège de la mouhafadha du FLN. Mohand Oulhadj prend le départ au matin du 14, mais arrêté à un barrage, il est contraint de rebrousser chemin. Ali Mendjeli, que je suis allé personnellement inviter à rejoindre les autres, argue de la peur d’être reconnu et arrêté pour proposer, étrangement, une dernière tentative de conciliation avec Boumediène, alors que c’était lui qui avait accéléré la dynamique de la crise.
– Mais les chars ont fait mouvement ? ai-je répondu.
– Peu importe ! reprit-il.
– Pour recueillir le travail des autres ? l’ai-je cinglé.
– Je crains d’être arrêté en cours de route, je préfère attendre que les troupes arrivent à Alger avant de me faire voir.
Echange surréaliste. J’ai eu comme un vertige, est-ce bien l’homme qui, la veille encore, fulminait contre le régime et plaidait pour le recours à la force ? me suis-je demandé. En ce qui concerne cette réunion du Conseil de la révolution, j’affirme que tous les membres de ce directoire étaient d’accord pour la tenir, sauf Ahmed Medeghri, Abdallah Belhouchet, Ahmed Bencherif, Houari Boumediène et A. Chabou bien sûr.
5. Le pont de Bouroumi
L’échec militaire a des causes politiques et psychologiques. La décision prise dans l’urgence de faire converger les unités vers Blida après la période de «décontraction» due à la conviction que tout était rentré dans l’ordre (après que les blindés de Tahar Zbiri eurent quitté Alger) n’a pas permis de mettre en place les coordinations indispensables pour une telle opération. En face, les parades étaient préparées depuis longtemps par A. Chabou. Sur le pont de Bouroumi, à quelques kilomètres de Mouzaïa, en route vers Blida, les unités blindées et deux bataillons des forces terrestres ont fait leur jonction. Ils attendent Zbiri. En face, Rachid Medouni, Cherif Djoghri et Mustapha Seïs, respectivement directeur du génie militaire, directeur de l’intendance et directeur de la DASC (Direction de l’administration et des services communs) ont positionné les élèves des écoles du génie, du matériel et des transmissions. Ces jeunes gens ont été ramenés sous le prétexte du tournage d’un film ! Les élèves du génie ouvrent le feu sur les chars du 1er Bataillon, croyant tirer à blanc. La riposte d’un BTR coûtât la vie à deux adjudants et fit quelques blessés. Les jeunes djounoud prirent la fuite pour se positionner un peu plus loin. A 7h30, le 15 décembre, Slimane Hoffman, à partir de la tour de contrôle de l’aéroport militaire de Boufarik, a le premier écho de l’intervention des MIG qu’il vient de lancer sur la colonne blindée. Un des avions piloté non par des instructeurs russes mais bel et bien par un officier algérien a fait un massacre dans les rangs des jeunes élèves de l’école de génie militaire : 63 morts ! Les MIG 17 et les MIG 21 qui sont intervenus ont une puissance de feu terrifiante. Elle ne fut pas utilisée contre les forces du chef d’état-major, ce qui provoquera la fureur de Slimane Hoffman : «Vous n’êtes que des biffins, pas des pilotes !» leur lancera-t-il. Plus tard, Hoffman préparera des dossiers pour faire passer certains des pilotes devant le tribunal militaire. La plainte n’aboutira pas de crainte de démontrer que les pilotes algériens avaient refusé de tirer sur leurs frères de l’ANP. De toute façon, le retard mis dans l’occupation du siège de la 1re Région militaire a été l’élément déterminant de l’échec. Le 15 décembre tout était joué. Lorsque Tahar Zbiri, guidé par un cadre de la Wilaya IV historique et accompagné par Mohamed Maarfia, rejoindra par des chemins de traverse ses unités qui s’étaient positionnées sur le pont de Bouroumi et qu’il constatera le massacre fait dans les rangs des élèves de l’école du génie postés là et offerts en cible aux MIG pour montrer comment «Zbiri et ses complices assassinent les fils du peuple» ; lorsqu’il évaluera ce que coûtera la confrontation à la population civile et aux forces de l’ANP d’un côté comme de l’autre, il donnera l’ordre d’arrêter la progression et il dira en substance : «Le sang que Boumediène a versé retombera sur sa tête. Quant à moi, j’assume ma part de responsabilité !»
6. Un juge d’instruction atypique
Après l’échec du mouvement, cette implication de la majorité des membres du Conseil de la révolution dans le mouvement de redressement lancé par le chef d’état-major a été mise en évidence par l’instruction menée par le lieutenant Mohamed Touati. Ce dernier, prenant courageusement le contre-pied de la vérité officielle, a remis les choses à l’endroit en convoquant dans son bureau les personnalités qui étaient du côté de Zbiri, essentiellement les anciens chefs de wilaya. Les autres, de Draia à Abdelghani en passant par A. Bensalem et Abbès ont fait l’objet d’enquêtes internes plus ou moins discrètes. Nous fûmes longuement interrogés à leur sujet par la SM. Lorsque s’abattit sur moi le silence strident du cachot et la morsure des fers aux poignets, un autre moi-même, l’idéaliste hier encore éperdu d’illusions, refusant l’insoutenable évidence, interrogera le juge :
– Qu’est-ce que la justice ? Pourquoi les mêmes hommes qui ont fait le 19 juin, qui a renversé un président élu et qui ont été félicités, sont-ils aujourd’hui traînés devant vous ? Vieille question… vieux dilemme !… En élargissant le champ d’investigation, Mohamed Touati a rompu l’isolement des officiers incarcérés. «Le quarteron d’officiers ignares liés par des liens tribaux » deviendra la crise du Conseil de la révolution, une affaire politique majeure. Menée en son âme et conscience par Touati, cette instruction probe permettra aux avocats de la défense de plaider un dossier autre que celui concocté dans le bureau de Chabou : ils plaideront le dossier de jeunes officiers qui voulaient simplement remettre de l’ordre dans leur pays. L’explication du «mouvement fomenté par des officiers ignares» a eu la vie longue, à telle enseigne que Chadli Bendjedid (qui s’y connaît) la reprendra à son compte au cours d’une de ses interventions publiques (colloque consacré à Amara Bouglez à Tarf ). L’ancien président de la République se félicitera à cette occasion de l’échec du mouvement du 14 décembre, lequel, a-t-il affirmé, «aurait conduit le pays à la catastrophe s’il avait réussi». Je dirai, pour ma part, que si la dictature d’un clan arrogant et brutal avait pu être évitée, en 67, l’Algérie se serait épargnée octobre 88, la faillite économique, le salafisme, la déconfiture diplomatique, la corruption généralisée et le terrorisme ravageur. Y a-t-il catastrophe plus grande que celle-là, Monsieur le président ? Une image m’est restée de l’ancien chef de la 2e Région militaire (roi de la République lorsque l’Algérie était devenue le pays des aveugles) celle du jour où il a fait une inspection dans l’enceinte de la sinistre prison de Sidi El Houari, à Oran. Passant droit et raide devant les moudjahidine dont certains étaient ses compagnons à la base de l’Est, il n’eut pas un mot de sympathie ou de compassion. Au contraire, sur son ordre, le soir même, on nous replongera dans l’horreur des cellules suintantes d’eau dont Mohamed Touati nous avait tirés. Je ne peux clore ce paragraphe sans rendre hommage au courage de ces avocats et en particulier de Aziz Benmiloud et de Ali Haroun (je suis sûr que Aziz Benmiloud continue de plaider pour les innocents à la droite du Seigneur. Paix à sa grande âme !). Quant à Ali Haroun, exemple de la constance dans la défense du droit de l’Algérie à être le pays des droits de l’homme, il a prononcé une sentence prophétique : «En condamnant ces jeunes officiers, vous condamnerez l’Algérie à la dictature et à la ruine morale !» Cinquante ans plus tard, où on en est-on ?
M. C.

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Tazaghart 23 octobre 2011 - 10h19

@Mouloud,

Pour moi la plateforme du congres de la soummam ne remet nullement le cadre islamique de l’edifice politique mentionne dans l’appel du premier novembre.

Et je ne pense pas qu’ils ont evite de l’evoquer pour eviter l’eclatement. les gens qui avaient ete contre cette dimension islamique de l’Algerie c’etait les communistes et les berberistes. Et le congres de la soummam les a lourdement charge en l’accusant d’etre des anti-revolutionnaires.

Le fait que Abane soit un laic n’implique pas necessairement que sa vue laique determine ou influe sur le caractere de l’ensemble. Un peu voir aujourd’hui un exemple similaire avec ce qui se passe dans le CNT lybien. Y’a bien des laiques comme Jibril, mais il est parfaitement conscient qu’il ne peut pas aller contre l’ensemble.

Les points qui ont ete soulignes dans le texte de la plateforme de la soummam ne remettent nullement en question le cadre islamique. Ils repondent a des accusations des autorites francaises qui tentent d’isoler le combat national algerien au sein de la communaute internationale.

Ils disent entre autre nous ne menons pas une guerre religieuse, dans le sens nous ne nous attaquons pas aux chretiens ou aux juifs parcequ’ils sont chretiens ou juifs mais nous nous attaquons au colonialisme et ceux qui sont avec. Et il donne a titre d’exemple qu’ils n’ont pas hesite a tuer des membres de « clerge » musulman qui etait avec la france coloniale.

Idem pour toutes les autres etiquettes que les francais cherchaient a leur faire coller pour les isoler sur la scene internationale et gagner le soutien de celle ci contre les terroristes algeriens.

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Abdel Madjid AIT SAADI 23 octobre 2011 - 12h31

——- QUOTE— AIT SAADI a dit:
Mais cet article révèle où peut conduire la soi-disant « modernité » opposée à l’Islam avec lequel elle serait incompatible, dans sa face « démocrate », comme par exemple la simple « RÉUNION du Conseil de la RÉVOLUTION » mis en place par un groupe de « modernistes » qui, bien entendu ne se sont JAMAIS réclamé d’aucun « islamiste », bien entendu, mais de surcroit, d’aucun principe « musulman », comme la shoura, si tel pouvait avoir été le penchant de Boumedienne » l’Azhari », alors que tout simplement, et comme au début des Califats, critique qui m’a valu la levée de boucliers, le Conseil de la Révolution, avait été géré comme une simple JEMA’A algérienne, millénaire, empreinte de « démocratie islamique », par ses valeurs et ses constantes, du RESPECT de l’opinion de l’AUTRE, une fois admis dans le cercle de THAJMAITH, ou de la Jema’a…
—UNQUOTE———

La précipitation, car malheureusement, j’ai toujours cette fâcheuse habitude de ne pas me relire, m’a fait passer un texte, dont j’ai estropié l’essentiel, et donc donné une idée contraire à mon analyse.

En effet, en remettant les ponctuations et en remettant les mots manquants, mon texte redevient:

« Mais cet article révèle où peut conduire la soi-disant « modernité » opposée à l’Islam avec lequel elle serait incompatible, dans sa face « démocratique », comme par exemple la simple « RÉUNION du Conseil de la RÉVOLUTION » mis en place par un groupe de « modernistes ».
Ces « modernistes » qui ne se sont JAMAIS réclamé d’aucun « islamisme », bien entendu, mais de surcroit, d’aucun principe « musulman », comme la shoura, si tel pouvait avoir été le penchant de Boumedienne, « l’Azhari », ne s’étaient, somme toutes comporté tout simplement, que comme au début des Califats « errachidoun », pour qui, le refus du fait accompli, était synonyme de « Ridda », (apostasie) comme je l’ai lu dans une intervention dont l’auteur ne mesure pas le poids des mots, malgré une maîtrise de la langue de Voltaire, alors que justement, ce sont ces agressions verbales qui ont fait le lit de « l’histoire panégyrique » au service des « puissants du jour », et mise en exergue par des Qassassins, qui ont transformé les « victimes musulmanes attachées à l’Islam », et surtout fidèles à la SOUNA, et AUX SERMENTS prêtés, des « mourteddines » (apostats) !!!

C’est semble-t-il cette critique historique que je n’avais prise que pour réfuter les allégations tendancieuses, et révisionnistes du livre du marocain Mohammed Abed Al-Jabri, « La raison politique en islam hier et aujourd’hui » (première édition en arabe parue en 1990, traduction française parue en 2007), qui m’a valu la levée de boucliers, de quelques lecteurs mal avertis de l’histoire de l’Islam et surtout, de la spiritualité que renferme le Message coranique.
En effet, comment admettre de transformer les victimes des rébellions en agresseurs, à moins d’avoir perdu tout repère de valeurs et de sens, sauf si tout simplement le nouvel agresseur à mon endroit, aurait eu des difficultés avec la langue de Diderot, ou plutôt, celle de Descartes, en confondant victime et agresseur ?

En revenant donc à mon texte, je note que le Conseil de la Révolution, n’avait même pas été géré comme une simple JEMA’A algérienne, millénaire, empreinte de «démocratie islamique », par ses valeurs et ses constantes, du RESPECT de l’opinion de l’AUTRE, une fois admis dans le cercle de THAJMAITH, ou de la Jema’a… ».
Car autrement, nous aurions connu sa composition, et je rappelle que nombre d’Algériens ne la connaissait pas, puisqu’elle était « secret d’État », et pour cause, ce n’est qu’au début des années 70’s que nous allions en connaitre la composition partielle, et entendre ou lire sur ses « décisions », qui de fait, ne faisaient qu’entériner les « décisions d’un cercle très restreint » autour de Boumedienne.

A croire que ces « modernistes » entrent bien dans le schéma du même « Hitler qui avait pris le pouvoir, par la voie des Urnes, pour ne plus jamais le restituer », ce que d’aucuns « modernistes » accusaient virtuellement le FIS, en 1991, de projeter de faire si tant est qu’ils arrivaient au pouvoir, et ce fut surtout le leitmotiv des « ambassadeurs » des Pusthistes du 11 Janvier 1992, sur les plateaux de télévisions de l’Hexagone, qui tenaient ainsi à justifier « un coup d’État sanglant et brutal », contre la démocratie, en barrant la « route aux islamistes » qui risquaient de faire « déferler la marée islamiste, intégriste, sur l’Europe ! », entendu de la bouche de Khalida Messaoudi, actuelle Toumi, ministre de la « culture »… dans l’émission du dimanche midi, sur « Antenne 2 » alors, de De Virieux !!!

Donc, avec l’expérience, la seule et vraie question à poser est celle-ci :

1.- « L’Islam et la démocratie sont-ils compatibles ? » dans un système autocratique pseudo-laïc et moderniste, légué par une colonisation culturelle qui a ses fondements dans la civilisation judéo-chrétienne et qui se défie de la religion au profit d’un paradigme capitalistique qui fait de l’homme un instrument et non un être sacré ?
2.- Quelles sont les conditions de la « Renaissance islamique », pour ne pas paraphraser notre cher maître Ibn Badis ?
A ce titre, j’invite ceux qui ont la plume facile, à méditer sur les conditions qui nous ont amené, nous algériens, musulmans de tradition, à nous enfermer dans des débats stériles et surtout, à nous complaire dans le mimétisme aveugle de tout ce qui vient d’ailleurs ‘Orient-Occident », et dans la critique de nos élites, quand celles-ci en viennent à oser penser et revisiter l’histoire en se défaisant ou tout naturellement, en la remettant en question dans ses conclusions ?

N’est-ce pas, pourtant une des constantes de notre identité, empreinte d’attachement à la liberté, L' »amazighe » est certes l’homme libre, mais, cette liberté est tout de même canalisée vers le respect, la bonne action, la solidarité, (thachemlith), et donc, l’abnégation au travail et non point le mimétisme aveugle, et le débat stérile qui vous fait d’ailleurs expulser de Thajmayth, pour bavardages puériles ?

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Abdel Madjid AIT SAADI 23 octobre 2011 - 12h42

2.- Quelles sont les conditions de la « Renaissance islamique », pour ne pas paraphraser notre cher maître Ibn Badis ?

Je voulais écrire, … « notre cher maître Malek Benabi ».
En effet, si Ibn Badis, a été compagnon de route de mon défunt père, Rahimahou Allah, dans Jami’iyat al ‘oulama, et dont il diffusait Al Baçâyir, je ne le connaissais que parce que sa photo trônait dans notre salon, alors… fin des années 40’s et même durant, ensuite la révolution, malgré les « risques ».

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BRAHIM 23 octobre 2011 - 13h42

Voici ce que dit Mohamed TALBI (voir en PS qui est cette personne)qui n’est pas un mécréant « anti-musulman »….. comme moi :

« Je souhaite que mon pays, qui a donné au monde arabe, pour la première fois dans son histoire, la démocratie, lui donne aussi la première laïcité musulmane. je crois que c’est possible.
Je propose donc comme premier article de la troisième Constitution tunisienne :
« La Tunisie est une république libre, démocratique et laïque. la majorité de sa population est musulmane, de langue majoritairement arabe, langue officielle du pays. L’Etat laïc tunisien garantit pour tous les citoyens la liberté de conscience, de croyance et d’expression, et leur assure un ordre de paix et de coexistence pacifique dans le respect de la loi. »

P.S – 1 :
Mohamed Talbi (محمد الطالبي), né en 1921 à Tunis, est un universitaire et islamologue tunisien. Il soutient à la Sorbonne sa thèse de doctorat d’histoire sur les Aghlabides en 1966. Également agrégé d’arabe, il deviendra un historien spécialiste du Moyen Âge au Maghreb. Premier doyen de la faculté des lettres de l’Université de Tunis, il entre au Conseil national pour les libertés en Tunisie (ONG alors non autorisée par le gouvernement) en 1995.Talbi prône une lecture vectorielle du Coran qui consiste à prendre en compte l’intentionnalité du livre saint et non pas les jugements émis à une époque révolue.

PS -2 : j’aurai juste ajouter pour ce qui concerne notre pays l’Algérie : la langue Tamazight est , à côté de l’arabe, une langue officielle reconnue des algériens.

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Tazaghart 23 octobre 2011 - 14h48

Mohamed Talbi est ce qu’on appelle en Algerie un eradicateur. Il disait ouvertement que y’a aucune place pour les musulmans sunnites sur l’echuiquier politique et il a soutenu toutes les politiques de des-islamisation de la Tunisie depuis Bourguiba a Ben Ali.

Il disait les gens comme Nahdha n’ont strictement aucune place en Tunisie.
Il doit se retourner dans sa tombe a l’heure qu’il est.

Les musulmans arracheront leur libertes et les Mohamed Talbi iront rejoindre la poubelle de l’histoire ( ils y sont deja).

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Tazaghart 23 octobre 2011 - 16h25

Desole je pensais que Mohamed Talbi etait decede y’a quelques annees.
Tant mieux alors qu’il soit toujours en vie pour voir le triomphe de Nahdha de ses propres yeux, et que la lutte de toute sa vie est partie en fumee.

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BRAHIM 23 octobre 2011 - 17h12

POUR CEUX QUE CA INTERRESSE,je viens de trouver l’article complet de Mohamed TALBI publié sur Jeune Afrique intitulé :
« LA PREMIÈRE LAÏCITÉ MUSULMANE ? »
(Bonne lecture pour ceux que çà intéresse )

« L’essentiel a été fait, et merci à l’équipage, qui contre vents et marées, a mené notre navire à bon port: le 23 octobre, pour la première fois dans notre histoire, nous choisirons à travers des élections vraiment libres et démocratiques, notre destin.
La première Constitution tunisienne date de 1860, c’est la première du monde arabo-musulman ; la deuxième de 1958 ; la troisième sera celle de 2011.
Ouvrira-t-elle, à plus ou moins long terme, la voie au califat théocratique – la pire forme de tous les totalitarismes-, vœu secret de tous les salafistes quels que soient leurs déguisements démocratiques opportunistes ?
Je souhaite que mon pays, qui a donné au monde arabe, pour la première fois dans son histoire, la démocratie, lui donne aussi la première laïcité musulmane. je crois que c’est possible.
Je propose donc comme premier article de la troisième Constitution tunisienne :
« La Tunisie est une république libre, démocratique et laïque. la majorité de sa population est musulmane, de langue majoritairement arabe, langue officielle du pays. L’Etat laïc tunisien garantit pour tous les citoyens la liberté de conscience, de croyance et d’expression, et leur assure un ordre de paix et de coexistence pacifique dans le respect de la loi. » Pour nous ce premier article trouve son fondement et sa justification à la fois, primo dans la Constitution de Médine, la première écrite au monde ; secundo dans le Coran.
En effet le seul obstacle à la laïcité vient exclusivement de la charia. Or celle-ci n’a aucun fondement coranique. de fabrication humaine et relativement tardive, elle n’oblige aucun musulman en conscience. Seul le Coran oblige. La question exige un long développement qui n’a pas sa place ici. Je me limite donc à un simple constat incontestable.
La première somme consacrée à la charia est le Kitâb al-Umm, de Shâfi’î, mort en 804.
Auparavant, c’est à dire près de deux siècles durant, les musulmans avaient vécu sans charia. Ils pourraient donc s’en passer de nouveau, et s’en porteraient d’autant mieux que sous les pesanteurs de l’histoire, par le hukm-al-ridda (la loi sur l’apostasie), inexistant dans le Coran, la charia a pris une forme terroriste incompatible avec la liberté et la démocratie. Sans charia tout le monde se porterait mieux. C’est dans ce sens que je travaille en tentant de rénover la pensée musulmane, condition sine qua non pour retrouver notre place dans l’Histoire, voire la redynamiser.
Venons-en maintenant à la Constitution de Médine. Elle fut négociée par le Prophète en l’an 1 de l’hégire, entre toutes les composantes sociales de la cité-Etat, polythéistes, juifs et musulmans.
Dans ses 47 articles, il n’est nulle part question d’une religion d’Etat. Il s’agissait d’une Constitution laïque.
Le Coran n’est ni un code ni une Constitution. Il garantit à tous la liberté de conscience.
Passons au Coran. Il n’est ni un code ni une Constitution. il est le « Livre de l’Heure », un appel à tous les hommes, partout sur terre, où qu’ils soient, en Orient ou en Occident, pour que chacun d’entre eux cherche individuellement son salut, indépendamment du régime sous lequel il vit. Il garantit à tous les hommes la liberté de conscience :
« Pas de contrainte en matière de religion » ;
« Ô vous croyants ! Occupez-vous de vos affaires. Ne vous porte aucun préjudice celui qui s’égare, si vous êtes sur la bonne voie » ;
« Si ton Seigneur l’avait voulu, Il aurait fait de tous les hommes une communauté unique. Or, ils ne cesseront jamais de vivre dans la diversité. »
Appliquons ces principes, et nous fonderons une laïcité musulmane, respectueuse de toutes les libertés, des droits de l’homme et de la démocratie, garantissant à tous les hommes une coexistence pacifique et fraternelle sur notre planète Terre, chacun vivant librement sa diversité singulière.
Mohamed TALBI ((je rappelle que cet intellectuel arabe et musulman est un universitaire et islamologue tunisien, historien spécialiste du Moyen Âge au Maghreb, premier doyen de la faculté des lettres de l’Université de Tunis).

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Mouloud Y 23 octobre 2011 - 17h47

@TAZAGHART

Tu disais : « Et je ne pense pas qu’ils ont evite de l’evoquer pour eviter l’eclatement. les gens qui avaient ete contre cette dimension islamique de l’Algerie c’etait les communistes et les berberistes. Et le congres de la soummam les a lourdement charge en l’accusant d’etre des anti-revolutionnaires. »

Au sujet des comunistes, je te suggère de lire cela, se sont les historiques qui parlent et dans LQA : http://www.socialgerie.net/spip.php?article76

Au sujet des berbéristes, je te suggère de lire cela, toujours sur LQA :http://www.lequotidienalgerie.org/2011/09/23/la-crise-%C2%AB-berberiste-%C2%BB-de-1949-quelle-ideologie-pour-l%E2%80%99algerie/.

Il me semble que la discussion sur un problème déjà débattu, s’il n’y a pas de nouveaux faits qui peut éclairer notre conscience, ne doit pas faire référence, sinon, on n’avance pas et on tourne en rond.

Il n’y avait que les oulémas et par la suite Messali, qui d’ailleurs avait été supplanté, après la créationdu FLN, de la dimension islamiste de l’Algérie

Et en ce moment, les élites musulmans Algériens, n’ont rien inventé de nouveau sur le plan religieux de l’islam ni sur le plan politique, tout a été calqué sur l’élite Égyptienne , la Syrie …. Comme toutes les autres élites ont calqué les révolutions de l’occident

« Les oulémas étaient Sur le plan religieux, ils s’inspiraient surtout de Mohammed Abdou et de son disciple Rachid Rida, qui recommandait le retour aux préceptes religieux des théologiens syriens du xive siècle. Sur le plan politique ils ont été influencés par l’émir Chekib Arslan, et le Néo-Destour tunisien. Le mot d’ordre du mouvement était « L’arabe est ma langue, l’Algérie est mon pays, l’islam est ma religion. »

« Sur le plan politique, Ils dispensaient une éducation aux enfants algériens, leur méthode pédagogique est conçue, d’après Charles-André Julien, selon le canon moyen-oriental et panarabe. Ils dispensaient des cours d’enseignement de la langue arabe, des cours de vulgarisation de l’histoire nationale algérienne, de religion, de grammaire, de mathématiques, etc. Les étudiants devaient assimiler l’esprit critique de la science contemporaine afin qu’ils puissent selon Ben Badis « assimiler tout le modernisme et toute la culture de notre époque au moyen de la langue arabe. » La plus importante école religieuse créée, fut celle de Constantine. Sous les auspices de Ben Badis, elle reçut environ trois cents enfants. Dans les écoles des grandes villes, les oulémas donnaient des cours de théologie, de philosophie, de droit, de littérature et d’histoire. Le but suprême devait être de créer à Alger une grande université, sur le modèle de la Zitouna de Tunis, qui serait un centre de rayonnement de la culture arabe

Ibn Badis dans son texte dont le titre est: mon opinion au sujet de Mustafa Kemal Atatürk et de sa révolution kémaliste2 soutient la laïcité et la révolution, contre le khalifisme. Ibn Badis et Messali hadj étaient en désaccord politiquement, car Messali est plus proche de Kamal à cause de la lutte anti-impéréaliste et les relations avec la Russie. Messali devient conservateur sous prétexte de ne pas laisser aux Oulémas le monopole de la religion »

La conjugaison de ces deux élites a été possible par le laïc Abane Ramdane et ces compagnons, voilà un esprit libre et indépendant qui permet d’unir les forces vives pour liberté. Après 50 années d’indépendance, nous ne sentons pas encore libre, il faudrait un architecte libre d’esprit, sans compter sur l’homme providence, qui unira toutes ses forces du changement, pour une meilleure Algérie de demain.

Reply
Mouloud Y 23 octobre 2011 - 18h23

@Adel,

Bonsoir cher compatriote,
Je lis avec plaisir ceux que tu nous apporte comme connaissances informations et douceur sans te connaître, et combien, je suis fier de t’apercevoir malheureusement sans te voir !

Mais je dois te dire quand même, par rapport à l’héritage culturel que nous avions eu tous, et j’en suis rester là, il faudrait en rajouter un brin d’information sans heurter ta croyance ni froisser tes pensées, que seul l’héritage génétique est inéluctable, tous les autres héritages sont discutables et réfutable.

NB: Je te remercie de ne pas considérer cela comme une mise au point.

Reply
Tazaghart 23 octobre 2011 - 18h40

@Mouloud,

Pour les communistes je te conseille de lire le texte du congres de la soumam lui meme. edifiant.

idem pour les berberistes je mettrais plus tard ce qu’en disait le congres de la soummam. tout aussi edifiant.

http://www.el-mouradia.dz/francais/symbole/textes/symbolefr.htm

Le Communisme Absent

Le P.C.A., malgré son passage dans l’illégalité et la publicité tapageuse dont la presse colonialiste l’a gratifié pour justifier la collusion imaginaire avec la Résistance Algérienne, n’a pas réussi à jouer un rôle qui mériterait d’être signalé.

La direction communiste, bureaucratique, sans aucun contact avec le peuple, n’a pas été capable d’analyser correctement la situation révolutionnaire. C’est pourquoi elle a condamné le «terrorisme» et ordonné dès les premiers mois de l’insurrection aux militants des Aurès, venus à Alger chercher des directives, DE NE PAS PRENDRE LES ARMES.

La sujétion au P.C.F. a pris le caractère d’un Béni-oui-ouisme avec le silence qui a suivi le vote des pouvoirs spéciaux.

Non seulement les communistes algériens n’ont pas eu suffisamment de courage pour dénoncer cette attitude opportuniste du groupe parlementaire, mais ils n’ont pas soufflé mot sur l’abandon de l’action concrète contre la guerre d’Algérie : manifestations contre les renforts de troupes, grèves de transports, de la marine marchande, des ports et des docks, contre le matériel de guerre.

Le P.C.A. a disparu en tant qu’organisation sérieuse à cause surtout de la prépondérance en son sein d’éléments européens dont l’ébranlement des convictions nationales algériennes artificielles a fait éclater les contradictions face à la résistance armée.

Cette absence d’homogénéité et la politique incohérente qui en résulte ont pour origine fondamentale la confusion et la croyance en l’impossibilité de la libération nationale de l’Algérie avant le triomphe de la révolution prolétarienne en France.

Cette idéologie qui tourne le dos à la réalité est une réminiscence des conceptions de la S.F.I.O., favorable à la politique d’assimilation passive et opportuniste.

Niant le caractère révolutionnaire de la paysannerie et des fellahs algériens en particulier, elle prétend défendre la classe ouvrière algérienne contre le danger problématique de tomber sous la domination directe de la «bourgeoisie arabe», comme si l’indépendance nationale de l’Algérie devait suivre forcément le chemin des Révolutions manquées, voire même de faire marche arrière vers un quelconque féodalisme.

La C.G.T., subissant l’influence communiste, se trouve dans une situation analogue et tourne à vide sans pouvoir énoncer et appliquer le moindre mot d’ordre d’action.

La passivité générale du mouvement ouvrier organisé, aggravée dans une certaine mesure par l’attitude néfaste des syndicats F.O. et C.F.T.C., n’est pas la conséquence du manque de combativité des travailleurs des bras croisés, les directives de Paris.

Les dockers d’Alger en ont donné la preuve en participant à la grève politique anniversaire du 1er novembre 1956.

Nombreux furent les travailleurs qui ont compris que cette journée d’action patriotique aurait revêtu un caractère d’unanimité nationale, plus démonstrative, plus dynamique, plus féconde, si les organisations ouvrières avaient été entraînées intelligemment dans la lutte générale par une véritable centrale syndicale nationale. Cette appréciation juste se trouve entièrement confirmée dans les succès complets de la grève générale patriotique du 5 juillet 1956.

Voila pourquoi les travailleurs algériens ont salué la naissance de l’U.G.T.A., dont le développement continu est irrésistible, comme l’expression de leur désir impatient de prendre une part plus active à la destruction du colonialisme, responsable du régime de misère, de chômage, d’émigration et d’indignité humaine.

Cette extension du sentiment national, en même temps que son passage à niveau qualificatif plus élevé, n’a manqué de réduire, comme une peau de chagrin, la base de masse du P.C.A., déjà rétrécie par la perte des éléments européens hésitants et instables.

On assiste cependant à certaines initiatives émanant à titre individuel de certains communistes s’efforçant de s’infiltrer dans les rangs du F.L.N. et de l’A.L.N. Il est possible qu’il s’agisse là de sursauts individuels pour retourner à une saine conception de la libération nationale.

Il est certain que le P.C.A. essaiera dans l’avenir d’exploiter ces « placements » dans le but de cacher son isolement total et son absence dans le combat historique de la Révolution Algérienne.

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Tazaghart 23 octobre 2011 - 20h20

@Mouloud,

http://www.tamazgha.fr/La-crise-dite-berberiste-de-1949-et-ses-developpements,2334.html

Annexe 5
20 août 1956
Aux responsables de la fédération du FLN de France

Les principaux responsables de l’Oranie, Algérois et Constantinois, réunis quelque part en Algérie, après avoir pris connaissance de votre rapport général non daté, vous renouvellent leur confiance et vous assurent d’un appui total dans votre travail de clarification, de consolidation du FLN en France et de liquidation des Berbéristes, Messalistes, et autres contre-révolutionnaires qui continuent leur travail de sape et de division au sein de l’émigration algérienne.

Signé : Ben M’hidi, Abbane, Krim, Ouamrane, Zirout, Bentobal, Si Chérif.

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Mouloud Y 24 octobre 2011 - 0h16

A TAZAGHARTH,

Dans touts les objectifs assignés par 1er novembre 1954 et le congrès de la soumman, un seul a été réalisé, ou plutôt deux :
1°/ l’indépendance de l’Algérie dans les principes islamiques
2°/ la liquidation de tous les opposants

Cela suffit pour fonder un état autocratique mais pas pas une nation.

Il n’est toujours pas trop tard pour mieux faire, la volonté et le travail pou refonder notre état sur des principes démocratiques ouverts et consolider notre nation en gestation avec les principes universels sans exclusifs

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D B 24 octobre 2011 - 12h46

Je crois qu’au délà de nos propres convictions, nous devons accepter l’idée que les peuples choisissent leur propre modèle de société. Quel qu’il soit ! Ainsi, ils jugeront sur pièce. Ce sera alors de deux choses l’une. Ou bien leur modèle est vivable, et tant mieux pour eux, ou alors ils se seront fourvoyés, et ils devront suivre leur propre parcours révolutionnaire, qui leur ouvrira la voie d’une véritable démocratie, de la laïcité, ou tout ce qu’il leur semblera approprié. On ne doit plus s’ériger en tuteurs des peuples. Même si nous sommes convaincus qu’ils se trompent, ou qu’ils sont trompés. A eux de prendre leur pleine et entière responsabilité ! C’est de cette manière, et seulement de cette manière, que les peuples deviendront responsables, et qu’ils apprendront à sasser les discours démagogiques, de ceux qui sont réellement démocratiques. Une république démocratique et sociale se mérite. Elle ne tombe pas du ciel.

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elforkan 24 octobre 2011 - 17h27

@DB
Bien dit ! ça s’appelle de la sagesse !
Au peuple de choisir….et à ses risques et périls ( ou à son bonheur et prospérité) !
Quant à la compatibilité de l’Islam avec la démocratie, oui, il est compatible avec la démocratie, la vraie liberté et la justice……c’est nous ( les musulmans) qui sont incompatibles : il y a une poignée de gens honnêtes et le reste, un tas d’hypocrites et d’opportuniste, d’ailleurs vrai pour les autres idéologies : le matin bien costumé et cravaté, et le soir enturbanné si ça l’arrange, et le matin bien kamissé et le soir bien costumé , si ça l’arrange, également !!!
l’Algérien contrairement aux autres, est un OPPORTUNISTE, il peut s’adapter à tout changement et changer facilement de couleur comme un caméléon suivant le milieu qui prévaut !!!
Les hommes de conviction sont très rares, Allah ghaleb !

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elforkan 24 octobre 2011 - 17h36

pardon ! au peuple de CHOISIR !

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