Lahouari Addi
Le 47èm vendredi vient de montrer que la protestation va durer dans le temps. Ni la mort de Gaid Salah, ni le scrutin du 12 décembre n’ont eu d’incidence sur la mobilisation hebdomadaire.
La population n’est pas satisfaite par le changement dans le régime et demande un changement de régime. Pour l’instant, la protestation vise à boucler la date anniversaire d’une année avec le 53èm Vendredi qui tombe un 21 février. En attendant, les autorités essayent la carotte et le bâton pour normaliser une situation de contestation inédite. Il y a eu la libération conditionnelle de près d’une centaine de détenus d’opinions et l’annonce d’une refonte de la constitution.
Cela n’a pas pour autant réconcilié les deux parties en conflit. Il y a eu aussi une répression sévère le vendredi 47 en début des manifestations. Des policiers en tenue et en civil ont pourchassé des dizaines de manifestants dans une tentative d’étouffer le début de la mobilisation. La stratégie a échoué après quelques heures face au nombre impressionnant des jeunes venant de Babel Oued et La Casbah aux cris hostiles aux généraux. Les services de sécurité ont appris à leurs dépens, qu’au-delà d’un certain nombre de manifestants, il est impossible de réprimer.
Un policier peut disperser 10 manifestants avec son bâton, mais pas cent. Le hirak le sait instinctivement et c’est pourquoi il va continuer à défier le régime jusqu’à la satisfaction de ses revendications. A moins de sortir les chars et de tirer sur la foule, ce qui entrainera une dislocation violente du régime.
Désormais, le mouvement va s’installer dans la durée sans gêner la vie sociale quotidienne puisqu’il n’y a ni grèves ni violence. Les Algériens ont collectivement, inconsciemment trouvé le moyen de mettre le régime dans une impasse. Le président ne pourra faire aucune tournée dans le pays; ses ministres ne peuvent pas se rendre sur le terrain; les walis sont coupés de leurs administrés.
C’est un couple en crise où l’un des deux conjoints veut le divorce et l’autre le refuse.Pourtant, la fameuse formule du 3èm talat talaq a été dépassée depuis longtemps. On est au 47èm talaq qui a rendu illicite ce gouvernement.
La légalité du régime a atteint ses limites parce que pour qu’une légalité soit plus ou moins efficace, il faut un minimum de légitimité. Or le régime algérien n’a pas le minimum de légitimité qui assure la survie politique. .
1 comment
Il y a une prise de conscience de la societe et d une partie de son elite!
l elite devrait se demarquer et utiliser toutes les tribunes qui s offrent a elles! elle doit descendre dans la rue et s engager avec les jeunes pour leurs expliquer les en-jeux et le caractere determinant pour leur avenir et celui de leurs enfants! il est possible de faire de l algerie un veritable havre de paix ou il serait agreable de vivre et ou des hommes et des femmes competents prendraint le gouvernail et apporteront des solutions innovantes qui donneront au vivre ensemble le cadre qui est le sien !
l algerie est un pays immense ou un systeme qui ne veut pas mourrir ni accepter les lois de la biologie a reussi a mettre en jachere toutes ses richesses pour tromper ses propres enfants et leur faire croire qu il est le seul en mesure de » travailler »