Riyad Hamadi
TSA
09 Juil. 2019

Des milliers d’étudiants ont marché, ce mardi 9 juillet, à travers plusieurs villes du pays pour dénoncer le régime politique en place. À Alger, la marche s’est déroulée sans incidents majeurs entre la Place des martyrs et le centre-ville, sous la surveillance d’un important dispositif de police.

[Crédits : TSA]
Les étudiants ont scandé des slogans hostiles au régime et à ses principales figures qui bloquent le processus démocratique et confisquent la révolution du 22 février. Ils ont également scandé des slogans appelant à la libération des détenus d’opinion, notamment le moudjahid Lakhdar Bouregâa, en détention provisoire depuis 10 jours. Les étudiants ont également dénoncé les pressions contre les médias et les journalistes.
« Système dégage », « Algérie libre et démocratique », « Le pouvoir au peuple », « Non au régionalisme », « Non au racisme », « Presse indépendante », « Pas d’élection avec la issaba », « Bensalah, dégage »… sont parmi les slogans brandis ou scandés par les étudiants.

[Crédits : TSA]Au niveau de la Grande Poste, des policiers sont intervenus pour confisquer une banderole sur laquelle était inscrit le slogan « Non à la mafia politico-financière ». Une intervention qui a provoqué quelques tensions avec les étudiants mais sans conséquence sur l’aspect pacifique de la marche. La même banderole avait été confisquée mardi dernier par les policiers. « On ne comprend pas pourquoi ce slogan les dérange », a commenté un manifestant.

[Crédits : TSA]Ce mardi, la marche coïncidait avec la fin du mandat constitutionnel du président Abdelkader Bensalah. Ce soir à minuit, le pays sera officiellement sans président, même si le Conseil constitutionnel a émis une « fetwa » prolongeant le mandat de Bensalah.
À Alger, les étudiants ont mis à jour leurs slogans. « Mabrouk aalina lfaragh doustouri, Bienvenue au vide constitutionnel », ont scandé les étudiants qui ont appelé à la mise en place d’une véritable transition démocratique sans les figures du régime.

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1 comment
Chapeau bas pour nos étudiants. Le bataillon le plus robuste du Hirak. Comme à l’accoutumé, ils annoncent la couleur de ce que sera le 21 ème vendredi et post conférence et post 09 juillet , date de péremption du système en place.
Nous y sommes demain le 10 juillet les Algériens seront officiellement sans président, a vrai dire, ca ne nous dérange nullement, car ca fait un bagne que l’Algérie est gouverné sans président, un cadre jouait ce rôle magnifiquement durant le dernier mandat (revoir le défilé du 05 juillet 2018 pour ceux qui doutent).
Mais c’est très intéressant de voir comment vont réagir les GÉNÉRAUX RIPOUX qui tablait sur le vote du 04 juillet et qui brandissait le risque en cas de non scrutin, nous y somme en plein VIDE CONSTITUTIONNEL et aucune mesure ne peut changer la donne. Il ne vous reste qu’un échappatoire, le retour vers l’article 7 ET 8 de la constitution qui est plus valable qu’une décision du CONSEIL CONSTITUTIONNEL qui est illégal car nommé par le président intérimaire dont la fonction se termine aujourd’hui.
la conférence de la HONTE nous a permis de faire une mise à jour des opportunistes et des nouveaux groupes d’Oudjda qui sont à l’affût d’un poste, d’une fonction, d’un privilege… Votre course contre la montre fut vaine. Une conférence pour faire de l’ombre à l’initiative du 15 juin qui continue son chemin sereinement en usant des principes de la conférence du 06 juillet c’est-à-dire » pour un dialogue «non cadré» avec l’institution militaire.
En attendant un vrai signe de la part des MILITAIRES autres que les GÉNÉRAUX RIPOUX avec GAID à leur tête, qui ont montré leurs limites, ils sont responsables de l’impasse actuelle, au lieu de jouer l’apaisement et de réfléchir sérieusement pour une sortie de crise. Ils ont opté pour le pourrissement de la situation avec des incarcérations arbitraires et illégales, de BOURAGAA et d’une cinquantaine de citoyens dont des étudiants(es) à la veille de la célébration de la fête de l’indépendance. Le faux problème du drapeaux Amazigh qu’on verra aujourd’hui et demain. La violence verbale et physique des policiers , gendarmes , services secrets… tous ces fait, ne font que renforcer le Hirak. A l’ère des TIC, vos dépassements sont répertorier et archiver et se retourneront contre vous, dans l’Etat de Droit qui naît sous forceps.
Si les MILITAIRES autres que ceux du GANG ne prenne pas leur responsabilité alors ne reste que la VOIE DU DURCISSEMENT POUR LIBÉRER ET L ARMÉE ET LE PEUPLE.
Une pensée au défunt Mustapha GUENATRI (68 ans) le 5 ème martyr du Hirak (et le plus âgé).Il a été terrassé par une crise cardiaque lors de la marche du 05 juillet الله يرحم . Il rejoint ainsi Hassan BENKHEDDA (60 ans), Ramzi YETTOU (23 ans) et Nabil ASFIRANE (48 ans) Kamel-Eddinne FEKKHAR (56 ans).