Chers compatriotes résidents en France, notre peuple nous regarde !
Soyons à la hauteur de la Silmiya, sa belle révolution pacifique. Chers compatriotes résidents en France, honorons notre devoir envers notre patrie et notre peuple, mobilisons-nous massivement pour un rejet actif de la «galoufa» électorale du 12 juin prochain!
Le collectif «Libérons l’Algérie» vous donne rendez-vous pour un rassemblement devant le siège de l’ambassade d’Algérie à Paris, le samedi 5 juin, de 14h00 à 17h00.Le collectif «Libérons l’Algérie» réitère son appel à une marche unitaire, à Paris, le dimanche 6 juin à 13h30, de la Place de la République à la place de la Bastille.
Le collectif «Libérons l’Algérie» salue la réussite des rassemblements tenus devant le siège de la Cours Européenne des Droits de l’Homme à Strasbourg et devant le siège du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme à Genève. Le collectif «Libérons l’Algérie» rappelle les initiatives suivantes :
– Le 06 mai 2021, un rassemblement de solidarité avec le jeune Saïd Chetouane et sa maman a été tenu devant le siège l’UNICEF à Paris, suite à l’appel lancé par notre collectif et le Comité Citoyens Défenseurs des Droits de l’Homme en Algérie. Une lettre ouverte explicative des violences subies par Saïd Chetouane a été remise aux responsables de l’UNICEF qui, de leur côté, assurent suivre cette affaire de très près
– Le 29 avril 2021, notre collectif a organisé un rassemblement devant le siège du Comité International de la Croix Rouge (CICR) à Paris, pour dénoncer les violations graves des Droits de la personne humaine en Algérie, notamment, celles que subissent les détenus d’opinion.
– Le 7 avril 2021, les membres de notre collectif ont tenu un rassemblement au 74, boulevard Saint-Michel à Paris, l’immeuble où Maître Ali Mécili, figure emblématique du combat démocratique en Algérie, fut assassiné par un proxénète de la police politique algérienne.
DECLARATION-APPEL
La junte militaire est entrain de sombrer dans une folie porteuse de risques majeurs de déstabilisation de l’Algérie. Une déstabilisation qui pourrait frapper l’ensemble de l’Afrique du Nord, du Sahel et de la partie occidentale de l’espace méditerranéen.A l’approche du simulacre électoral du 12 juin prochain, la junte militaire envoie des signaux alarmants sur son état de folie suicidaire qui pourrait plonger le pays dans le chaos.
Après avoir réuni le Haut Conseil de Sécurité pour déclarer le MAK et Rachad mouvements terroristes, la soldatesque d’Alger a mobilisé le ministère de la Défense Nationale et le ministère de l’Intérieur pour engager le processus de dissolution du Rassemblement Action Jeunesse (RAJ), une association de jeunesse autonome, créée en mars 1993.Récemment, lors de la réunion périodique du Conseil des ministres « un projet d’ordonnance modifiant l’ordonnance N 66-156 du 8 juin 1966 portant code pénal, afin de renforcer le système juridique de lutte contre le terrorisme, notamment à travers la création d’une liste nationale des personnes et des entités terroristes» a été adopté.
LE POLITICIDE
A l’aune de la Silmiya, l’assassinat du politique en Algérie passe par la destruction de l’être algérien, après l’anéantissement de l’espoir que porte notre révolution pacifique d’ouvrir au pays les perspectives d’un nouveau projet historique. La junte militaire veut punir le peuple algérien qui a affiché sa stratégie de rupture radicale avec son régime en scandant «Yetnehaw gaâ ! » (qu’ils partent tous!)La junte militaire veut punir le peuple algérien qui a osé qualifié sa police politique d’organisation terroriste en scandant «Moukhabarat irhâbiyya !»La junte militaire veut faire payer au peuple algérien son attachement à la profondeur historique de «Dawla madaniyya ! Machi âskariyya ! » qui renvoie à «La primauté du politique sur le militaire» porté par le Congrès de la Soummam du 20 août 1956.La junte militaire veut humilier le peuple algérien qui lui a rappelé sa naissance illégitime d’une conspiration contre le projet historique porté par la révolution de Novembre.
La junte militaire veut se venger du peuple algérien qui a révélé sa soumission totale au néocolonialisme, sous forme de protectorat à peine masqué. La junte militaire veut démolir la personnalité du peuple algérien qui mis à nu les jeux des raisons d’État où la souveraineté nationale est offerte sur un plateau aux officines étrangères et au cannibalisme des multinationales, en scandant «Istiqlâl ! Istiqlâl !» (indépendance ! Indépendance!).La situation de système politiquement indéfini dans laquelle le régime a plongé le pays a fini par exacerber ses contradictions au point où les différents clans qui le composent ne savent plus sur quel stratagème danser.
Pendant que les régions du sud sont soumises à la stratégie de tension, notamment, à travers les agressions sauvages dont ont été victimes des enseignantes à Bordj Badji Mokhtar et à Biskra, la ville d’Oran a servi de terrain expérimental de la répression dont le schéma a été, ultérieurement, reproduit à Alger et dans d’autres régions du pays.
Concernant la Kabylie, cette dernière est la cible d’un manœuvre à double objectif :
– La dissocier du reste de l’Algérie pour donner le coup de grâce au processus révolutionnaire en cours en Algérie.
– Vendre aux instances internationales la fable d’un mouvement populaire manipulé par le MAK en Kabylie et par Rachad dans le reste de l’Algérie.
UNE «GALOUFA» ELECTORALE SOUS UN PROTECTORAT INFORMEL
Tel que défini par Larousse, le protectorat est un « régime caractérisé par la protection qu’un État fort assure à un État faible en vertu d’une convention ou d’un acte unilatéral.»
Dans le cas de la France et de la junte militaire d’Alger, le poids historique du syndrome colonial fait que les deux pays sont malades l’un de l’autre. Pour que la «galoufa » électorale du 12 juin puisse mettre l’Algérie, définitivement, hors de l’histoire, la France veut des «réformes» qui puissent éluder la volonté du peuple algérien d’en finir avec la junte militaire, de construire un État civil, démocratique et garant des Droits de la personne humaine. Elle veut surtout que le simulacre des «législatives» puisse permettre d’activer deux articles du nouveau brouillon de constitution :
– L’article 31 qui stipule que : «L’Algérie peut, dans le cadre du respect des principes et objectifs des Nations Unies, de l’Union Africaine et de la Ligue des Etats Arabes, participer au maintien de la paix.»
– L’article 91 qui attribue au Président le pouvoir de décider «de l’envoi des unités de l’Armée Nationale Populaire à l’étranger après approbation à la majorité des deux tiers (2/3) de chaque chambre du Parlement.»
Les derniers événements qu’a connu le Mali montrent que la France a grandement besoin d’une armée algérienne réduite à fournir des unités de militaires en chair à canon dans la région du Sahel. La nouvelle version du Parlement fantoche servira, aussi, à rendre opératoire le coup d’État constitutionnalisé et la mobilisation de l’armée contre le peuple, couverte par l’ambiguïté de l’article 30 qui met en avant la défense des «intérêts vitaux et stratégiques du pays» pour cacher une telle forfaiture. Le rôle du prochain Parlement est, également, prévu pour faciliter le déploiement de l’armée dans le cadre de l’état d’urgence ou de l’état de siège.
A ce titre, l’article 97 stipule qu’ «en cas de nécessité impérieuse, le Haut Conseil de Sécurité réuni, le Président du Conseil de la Nation, le Président de l’Assemblée Populaire Nationale, le Premier ministre ou le Chef du Gouvernement, selon le cas, et le Président de la Cour constitutionnelle consultés, le Président de la République décrète l’état d’urgence ou l’état de siège, pour une durée maximale de trente (30) jours et prend toutes les mesures nécessaires au rétablissement de la situation. La durée de l’état d’urgence ou de l’état de siège ne peut être prorogée qu’après approbation du Parlement siégeant en chambres réunies. Une loi organique détermine l’organisation de l’état d’urgence et de l’état de siège.»Par ailleurs, la carte du «terrorisme séparatiste » pourrait servir à envoyer des expéditions militaires punitives en Kabylie, en soumettant cette région à une situation d’exception.
Pour ce maintenir au pouvoir, les portes-galons d’Alger peuvent faire couler de nouveaux fleuves de sang dans le pays.
ORAN, TEBESSA ET LES FAMEUX RESEAUX
L’affaire du «réseau d’Oran» semble servir à la police politique d’exemple expérimental à généraliser à l’échelle nationale pour monter de faux dossiers à des opposants ciblés, leur établir de fausses affiliations à des mouvements classés comme groupes terroristes (le MAK pour la Kabylie et RACHAD pour les autres régions du pays). Accusées d’être à la solde de «la main étrangère», les personnes visées par la police politique seront ainsi répertoriées sur «une liste nationale» toute faite.Ces manœuvres ont été signalées par Maître Raouf Arslan, 54 ans, avocat depuis plus de vingt ans à Tébessa, une ville frontalière avec la Tunisie, a été arrêté le 27 mai 2021. Il rendait visite à son client Aziz Bekakria, en garde a vue depuis le 20 mai 2021. Aziz Bekakria était en liberté provisoire depuis août 2020 après avoir été condamné en mars 2020 à 18 Mois de prison pour incitation à attroupement non armé et pour ses publications sur Facebook» a rapporté Algeria-Watch sur son site.La même source a indiqué que «Deux jours avant son arrestation, Me Arslan a fait part à l’un de ses confrères de ses inquiétudes à propos des manœuvres visiblement engagées par les services de sécurité de Tébessa. Manœuvres en tous points semblables à celles qui avait abouti à la fumeuse affaire du réseau d’Oran.»
Les objectifs assignés à ces manœuvres consistent à terroriser les opposants à la junte militaire et leurs familles, à faire peur aux populations, à faire croire à l’illusion d’un régime irréversible, à semer le désespoir et à pousser les Algériennes et les Algériens à la résignation. En vérité, la police politique est la seule organisation qui produit du terrorisme en Algérie. Elle est parallèlement connectées aux réseaux de trafic de stupéfiants, de blanchiment d’argent et de mafia indissociables des réseaux terroristes régionaux et internationaux.
LA SAUVAGERIE D’UN REGIME AUX ABOIS !
Arrestations et condamnations arbitraires d’avocats, de professeurs d’université, de journalistes et de militants pacifiques pour leurs opinions, révocation ou suspension de de juristes intègres, kidnappings de manifestants par des flics en civil, expéditions policières punitives chez leurs familles signalées dans plusieurs régions du pays, répressions policière sauvage n’épargnant ni enfants, ni femmes, ni personnes âgées ou à mobilité réduite durant les manifestations de mardi ( des étudiants) et de vendredi, humiliations, torture, viols et sévices sexuels qui ont touché jusqu’à des enfants !Sur 33 wilayas du pays, le Comité National pour la Libération des Détenus (CNLD) a répertorié 202 détenus d’opinion !Qu’attendre d’ une police politique qui mène une guerre sans relâche contre un peuple pacifique ?
Qu’attendre d’un régime qui, habitué à la politique de la terre brûlée, opprime les agents de la protection civile ?
Qu’attendre d’une junte militaire dont les décideurs ont les mains entachées de sang et les poches pleines d’argent sale
Qu’attendre d’une dictature qui emprisonne des journalistes attachés au devoir d’informer ?
Qu’attendre d’une soldatesque qui emprisonne des universitaires pour leur participation à des manifestations pacifiques
Qu’attendre d’une police qui opprime des policiers qui refusent de réprimer leurs compatriotes ?
Qu’attendre d’une police qui harcèle des personnes à mobilité réduite, comme le jeune Seifeddine Benchelouche ?
Qu’attendre d’une justice qui sanctionne des juristes intègres et fait arrêter des avocats honnêtes ?
Qu’attendre d’une juge qui a accepté de servir d’instrument de vengeance de la police politique contre le jeune Said Chetouane, âgé de 15 ans, et sa maman ?
Qu’attendre des généraux supplétifs du néocolonialisme ?
En ces conditions, le collectif «Libérons l’Algérie» lance un appel à une mobilisation massive des Algériennes et des Algériens établis en France pour un rejet actif du simulacre électoral du 12 juin. Le collectif «Libérons l’Algérie» vous donne rendez-vous pour un rassemblement devant le siège de l’ambassade d’Algérie à Paris, le samedi 5 juin, de 14h00 à 17h00.Le collectif «Libérons l’Algérie» réitère son appel à une marche unitaire, le dimanche 6 juin, à 13h30 à Paris, de la place de la République à la Place de la Bastille.Ensemble pour :
La libération immédiate et inconditionnelle des détenus d’opinion.
L’acquittement de tous les détenus d’opinion déjà condamnés.
L’arrêt de toutes les poursuites judiciaires contre les manifestants pacifiques.
La vérité sur la torture et les sévices sexuels subis par les détenus d’opinion.
La dissolution de la police politique.
Le démantèlement de la junte militaire.
Une transition démocratique indépendante du système.
L’élection d’une Assemblée Nationale Constituante.
Un État sécularisé, protecteur de toutes les communautés de vie sur le territoire national, garant des droits de la personne humaine et de la justice sociale.
VIVE L’ALGERIE CITOYENNE, HUMAINE, PLURIELLE, DIVERSE, LIBRE ET HEUREUSE.VIVE LA SILMIYA.GLOIRE A NOS MARTYRS.