Home Infos Maghreb et Machrek Le boucher de Damas poursuit son massacre : 14 morts en ce vendredi de la « mort plutôt que l’humiliation »

Le boucher de Damas poursuit son massacre : 14 morts en ce vendredi de la « mort plutôt que l’humiliation »

by Redaction LQA

La répression fait 14 morts en Syrie

Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 02/09/2011 à 19:30, mis à jour à 19:30

La répression fait 14 morts en SyrieImage tirée d’une vidéo diffusée sur YouTube montrant des forces de sécurité syriennes à Khaldiya, le 31 août 2011.

afp.com/-

Des dizaines de milliers de manifestants ont bravé Bachar al-Assad ce vendredi. L’UE a décrété un embargo sur les importations de pétrole.

Quatorze personnes ont été tuées lors du vendredi de la « mort plutôt que l’humiliation » en Syrie où des dizaines de milliers de manifestants bravaient le régime, à nouveau visé par l’Union européenne qui a décrété un embargo sur les importations de pétrole en provenance de Syrie.

La décision européenne risque d’avoir de lourdes conséquences pour l’économie syrienne, car l’UE achète 95% du pétrole exporté par la Syrie.

Malgré tout, les autorités ont poursuivi leur politique de répression. Au moins 14 civils ont été tués par les forces de sécurité syriennes qui dispersaient des manifestations à travers le pays, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Huit personnes, dont une adolescente de 16 ans, ont été tuées à Erbine, Kfarbatna, Douma et Hammouriyé, des villes dans la région de Damas, tandis que trois personnes ont été tuées à Homs (centre) et à Talbissé (région de Homs) et trois à Deir Ezzor (est), selon l’OSDH.

En outre, « des tirs nourris visaient tout ce qui bougeait ou toute personne qui sortait de chez elle dans le quartier de Bab el-Sbaa, à Homs », dénonce l’OSDH.

Les militants ont tenu à souligner que leurs manifestations étaient « pacifiques », en réponse au régime qui, depuis le début de la révolte le 15 mars, refuse d’admettre l’ampleur de la contestation et attribue les violences à des « groupes terroristes armés ».

« Nous sommes prêts à mourir par millions en martyrs », ont écrit des militants sur leur page Facebook « Syrian revolution ». Un autre groupe animant les protestations, les Comités locaux de coordination (LCC), a affirmé que les manifestations se poursuivraient « tous les jours jusqu’à la chute du régime ».

Les manifestations se déroulent en général à la sortie des mosquées après la prière et sont régulièrement réprimées. Des rassemblements ont lieu quasiment quotidiennement, mais le vendredi, jour de repos hebdomadaire dans les pays musulmans, la mobilisation est plus forte.

Des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue dans les régions de Damas, de Hama (centre), de Deraa (sud), de Homs, dans la ville d’Amouda (nord-est) et à Deir Ezzor, selon l’OSDH et les LCC.

C’est à Talbissé, dans la région de Homs, que la mobilisation contre le régime a été particulièrement forte, a souligné l’OSDH.

L’agence officielle Sana a rapporté de son côté que trois membres des forces de sécurité avaient été tués vendredi et que d’autres avaient été blessés « par les tirs de groupes terroristes armés qui les ont attaquées à Hammouriyé, Erbine et Talbissé ».

De plus, « quatre individus armés » ont été tués par les forces de l’ordre lors de ces « attaques » dans les trois localités, selon Sana.

Il n’était pas possible de vérifier ces informations sur le terrain, le régime limitant fortement les déplacements des médias étrangers.

Jeudi, neuf personnes, dont un enfant, avaient été tuées lors de manifestations anti-régime et d’opérations des forces de l’ordre dans le pays, selon des militants.

Confronté à une révolte qui se contentait au début de réclamer des réformes démocratiques, le président Assad, qui gouverne le pays d’une main de fer, a choisi la répression tout en promettant des réformes. Mais les opposants, disant douter désormais de sa crédibilité, ont commencé à exiger son départ.

Selon l’ONU, les violences dans le pays ont fait au moins 2.200 morts depuis la mi-mars, en majorité des civils, et selon les militants, plus de 10.000 personnes ont été arrêtées.

Mais les Etats-Unis et l’Europe ne parviennent toujours pas à bâtir un consensus à l’ONU pour sanctionner Damas, essentiellement en raison de l’opposition de la Russie, alliée du régime syrien.

L’UE a décidé d’étendre ses sanctions de gel d’avoirs et d’interdiction de visa à quatre hommes d’affaires accusés de financer le régime et à trois entreprises, dont une banque.

La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a estimé jeudi que la communauté internationale devait accroître la pression sur M. Assad pour qu’il quitte le pouvoir, en sanctionnant les secteurs pétrolier et gazier. « La violence doit s’arrêter et il doit partir », a-t-elle insisté.

Pour l’administration américaine, l’opposition syrienne devient progressivement « plus représentative » même si elle « a du chemin à faire ».

La France, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Alain Juppé, a elle aussi dit vouloir « développer » ses contacts avec l’opposition et souligné qu’elle ne « relâcherait » pas ses efforts contre la répression.

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2 comments

hakimM 2 septembre 2011 - 22h00

Les jours d’El Assad sont comptes et il le sait, avec un embargo dans le cœur, aucune chance de survie de ce système.
En Algérie : 0 mort, a chaque vendredi-samedi de l’humiliation plutôt que la mort.
On est les champions a critiquer la Libye qui a donné 50 000 morts.
Je comprends pourquoi le régime mafieux ne stress pas.

Reply
HAMMANA 2 septembre 2011 - 23h53

Hafedh El assad aurait du suivre le conseil du nouveau secrétaire général de la ligue arabe,Nabil El arabi qui,issu d’un gouvernment légitime cette fois lui fit savoir que »le temps de l’épreuve de force est révolu et qu’il y va de l’intéret du régime syrien de composer avec l’opposition s’il veut éviter un sort identique de ses anciens homologues ».Seulement,l’idéologie communiste chère à nos gouvernants fait qu’ils font de leur maintien au pouvoir une question de prestige pour lequel ils sont prets à commettre toutes les imprudences et consentir à toutes les concessions.KADAFI n’a t-il pas déclaré qu’il était pret à mettre son pays à feu et à sang si les circonstances le recommandent pour finir par abdiquer de la façon que tout le monde connait.Ali abdllah salah presiste et retourne au pouvoir malgré une déflagration qui détermina sur lui un handicap d’un taux de 40 pour cent.C’est difficile pour un dirigeant qui croyait disposer de son pays comme sa propriété de se trouver contraint à l’exil ou de rejoindre la société pour vivre le restant de ses jours dans l’anonymat hanté par la psychose des poursuites pénales du TPI.Mais il est,somme toute,un mauvais élève soit que ses capacités intellectuelles sont en dèça d’une logique analyse du contexte régional et international,soit qu’il nourrit encore l’espoir de voir son allier séculaire Russe voler à son secours oubliant qu’on n’est plus aux temps de la guerre froide et que les intérets pèsent,dans les relations internationales,plus lourd que la défense d’un allier encombrant.L’expérience nous a appris que le leader qui fait face aux revendications pacifiques et légitime de son peuple privilégiant la seule voie de la violence hypothèque son avenir poltique et précipite son déclin.

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