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Trois mots qui, en prime abord semblent incohérents, mais qui toutefois font très bon ménage, ce que les émeutes qui une énième fois secouent Bab El Oued depuis hier, et continuent aujourd’hui démontrent amplement à voir le degré de colère chez les habitants de climat de France, qui une fois encore se considèrent frustrés, et comme un malheur n’arrive jamais seul, l’intervention musclée des forces de sécurité, qui ont fait usage de balles en caoutchouc, après avoir copieusement arrosé les manifestants de gaz lacrymogènes, une intervention soldée par de nombreuses blessures parmi les contestataires.
Qu’est ce qui a poussé les citoyens de cette commune à occuper la rue ?
Pour bénéficier d’un logement social, il faut passer pas un bidonville. L’origine du mécontentement, c’est l’avis irresponsable du Maire de cette commune, qui face à la demande des citoyens de sa commune, n’a pas trouvé mieux que de conseiller à ses administrés d’habiter dans des baraques pour obtenir la « clef de sésame », ce que firent un bon nombre de chefs de familles. Cependant ailleurs les choses étaient vues autrement, et les dites baraques furent démolies manu militari. Excédés par la hogra non stop qui frappe le secteur de Bab el Oued, les victimes ont fait part qu’ils ont agi sur conseil du premier magistrat de la commune, ce que ce dernier à évidement vite fait de démentir, mettant ainsi le feu aux poudres de la frustration, de la mal vie et de l’iniquité.
Plusieurs contestataires finiront par être victimes du refus de délivrance de certificats médicaux aux niveaux de l’hôpital de Bab El Oued, après avoir été victimes de tirs de balles en caoutchouc.
La leçon qu’il faut retenir, est que : pour bénéficier d’un toit décent, il faut aller d’abord résider dans un Gourbistan.
Nourredine BELMOUHOUB
Membre de la Cellule Droits de l’Homme du F.C.N
5 comments
Je connais cette cité de climat de france depuis les années cinquante. Des amis scouts habitaient cet endroit magnifique jadis, malgré l’exiguïté des chambres. La question qui se pose est ce que les autochtones qui étaient là depuis plusieurs générations ont droit à un toit. Ceux qui ont pu trouver l’interstice qui à l’aide d’une fonction qui à l’aide d’une connaissance ou réchoua, pour avoir un logement sont sauvés. Mais les autres les pauvres citoyens lambda : ils n’ont que Dieu, et le maire de leur commune et quand ce maire est tout le temps attablé complètement ivre, regardant le paysage avec une mine hagard, on se demande si gens là verront un jour le bout du tunnel. On a aussi l’impression que le pouvoir veut faire payer aux habitants de la commune de bab el oued leur « maladresse » d’avoir déclenché la révolte d’octobre 88 et par la suite d’avoir voté exclusivement FIS. Pour moi ces gens là sont la priorité des priorités en appliquant l’ principe de l’antériorité. Ceux qui étaient avant, passent avant, voilà la véritable démocratie, hormis les cas sociaux extrêmement urgents. Vive la justice sociale.
Le mérite par le travail,c’est pas fait pour nous.Les responsables à tous les niveaux ont commencé par donner l’exemple:on accapare des biens et on construit sa fortune sans avoir fourni aucun effort et sans avoir contribué au bien-être de la communauté.On fait entrevoir aux autres le miroir aux alouettes.On fait semblant de construire des logements sociaux et on donne des promesses pour que l’espoir fasse patienter ces « gueux ».L’espoir fait vivre dit-on.En parallèle le travail des gueux est rétribué avec des salaires minables.Si on arrive à boucler sa fin de mois,on est champion.De là à financer son logement,on peut rêver.
Et on ose par la suite parler d’équité,comme au bon vieux temps des souks el fellah ou des batailles rongées se déclenchaient pour un oui ou un non dans les chaines de la pénurie.
@A.L.
C’est juste de comparer cette situation à l’époque des souks el fellah (comprendre el fellaq). On a l’impression que ce pouvoir joue sur le réflexe pavlovien avec un droit de vie et droit de mort sur le peuple. Mais il faut savoir qu’en haut ça se passe de la même manière, j’ai assisté dans l’entreprise où j’ai fait ma carrière à une bataille rangée des directeurs sur la couleur de la voiture de fonction à prendre. J’ai fait un voyage d’alger-casablanca-newyork-montreal aller tout se passe très bien. Retour arrivé à casablanca juste l’annonce du couloir d’embarquement vers Alger, je vois les passagers déferler en bataille rangée, qui montera le premier. Donc le système politique basé sur le contrôle de la rente par le pouvoir est un système maléfique parcequ’il permet des injustices dans la redistribution. Un cercle vicieux où c’est toujours les mêmes qui en profitent. Vive l’Algérie libre.
Bonjour,
Algérie sombre de plus en plus dans la médiocrité . L’État providence est devenu un État voyou . Sans idéologie politique ni vision claire,le pouvoir a limité ses ambitions à son maintien par tous les moyens aux commendes. Ici,on tolère l’anarchie,par là on accorde des crédits bidons,de l’autre côté on offre des logements sociaux..bref toutes les ruses sont bonnes tant que le pouvoir assure sa survie . Ce replis du pouvoir,réduit donc ses ambitions et réduit en même temps les ambitions de tout un pays . L’exemple le plus frappant est ce petit pays, le Qatar,qui se construit et vient même grignoter diplomatiquement en Libye qui est normalement une zone sous influence algérienne . La position algérienne au sujet de la crise libyenne,prouve à quel point notre pays est mal géré et à quel point nos ambitions sont réduites par le pouvoir à un simple bricolage où l’on gère le logement social,où l’on improvise des marchés qui clochardisent nos villes et créent une anarchie sans précédent . Le pouvoir est à terre,il est sans vie et cherche un peuple pour l’enterrer .
Comment faire pour que les algériennes et algériens,prennent conscience du danger que représente ce pouvoir qui a montré son incompétence et sans incapacité à gérer le pays?
Normalement,il y a deux grands pays en Afrique, l’Afrique du sud et l’Afrique du nord . Qui dit Afrique du nord,dit Algérie . La triste réalité est que l’Algérie n’a rien à voir d’un point de vue développement avec l’Afrique du sud . Notre pays se dégrade très vite et se rapproche de plus en plus de la Somalie . Dés que vous stationner votre véhicule en ville,un adolescent armé de bâtons et d’armes blanches,vient vous réclamer les 30 dinars que vous êtes contraint de payer . En cas de refus de votre part,vous êtes systématiquement agressé et votre véhicule vandalisé . Le risque de somalisation de notre pays est réel . Chacun de nous doit prendre ses responsabilités pour sauver ce qui reste à sauver de ce pauvre pays .
Tout est fait en dépit du bon sens et dans le but d’enfoncer un peu plus cette nation dans la misère et le dénouement. D’un coté on crée des zones qu’on veut hyper protégés de l’autre on réalise à coup de milliards des espace nouveau ghettos. Ce n’est pas en déplaçant toute une population défavorisée d’un secteur géographique à l’autre d’une ville au nom d’une soit disant éradication des bidonvilles qu’on a accompli un vrai travail NON NON et NON, car dans de tels conditions, on déplace avec elle tous les problèmes liés au déficit de l’éducation et de la sociabilisassion. Mais pour ne pas avouer l’absence totale d’autorité, qui devient une évidence et ne fait que s’amplifier on opère par opération de séduction, en distribuant plusieurs dizaine voir centaines de logements à des groupes mafieux, dans leur état nuisibles à la société, et qui tiennent à le demeurer, en protégeant et préservant l’effet de horde compacte et solidaire, on transpose le bloc comme on transplante un arbre avec toutes ses branches, ses feuilles et ses racines pour mieux végéter ailleurs. Je ne suis ni sociologue ni urbaniste, mais dans ma logique à moi, il aurait était plus judicieux de préparer ces citoyens à vivre dans leur futur environnement à travers des enquêtes sur leur métier, leur travail s’il en ont un, et les transférer par trois à cinq familles à la fois dans différents secteurs habités et stabilisés, opérer, faire des échanges selon d’autres critères satisfaisants d’autres sollicitations de personnes logées qui souhaiteraient un rapprochement géographique pour des raisons capitales… Eradiquer un bidonville horizontal et le remplacer par un autre verticale, voilà la grande prouesse que viennent de réussir nos illustre urbanistes